Pêche Pêcherie crevettière : vers une restructuration de l’activité La production de crevettes vec 350 km de façade mari- sont habilités à pêcher les crevettes Atime et 130 000 km² de Zone Farfantepenaeus subtilis et Farfante-en 2007 est de 2 369 ton- Economique Exclusive, la Guyane penaeus brasiliensis dans les eaux nes, en hausse de 7% par possède un potentiel halieutique guyanaises. rapport à 2006. Le chiffre i n d é n i a b l e . Un TAC biologique (Total de Capture d’affaires est de 12,5 mil- Comme dans La ressource Admissible) de 4 000 tonnes est fxé tous les sec- et révisé annuellement par la Com-lions d’euros, soit 25% des biologique teurs productifs mission Européenne. Cependant, recettes totales d’exporta- en Guyane, celui-ci vit une dépres- durant les sept dernières années, le tion, plaçant ainsi la pêche sion structurelle qui demande des TAC biologique n’a été ni pêché, ni mesures rapides, si l’on veut préten- débarqué. Après une baisse conti-crevettière au 3ème rang dre à une pérennisation de l’activité. nue depuis 2004, la production dé-des secteurs exportateurs, Les évolutions ne vont pas toujours barquée est légèrement en hausse en après l’industrie forestière dans le même sens et créent une si- 2007. tuation aux multiples facettes. Cette baisse durable de la produc-et aurifère. La production de crevette est soumi- tion débarquée est due à deux fac- se à la réglementation communau- teurs essentiels : les phénomènes taire européenne.
Pêcherie crevettière : vers une restructuration de l’activité
La production de crevettes en 2007 est de 2 369 ton-nes, en hausse de 7% par rapport à 2006. Le chiffre d’affaires est de 12,5 mil-lions d’euros, soit 25% des recettes totales d’exporta-tion, plaçant ainsi la pêche crevettière au 3ème rang des secteurs exportateurs, après l’industrie forestière et aurifère.
vec 350 km de façade mari-A time et 130 000 km² de Zone Economique Exclusive, la Guyane possède un potentiel halieutique i n d é n i a b l e . Comme dansLa ressource tous les sec-biologique teurs productifs en Guyane, celui-ci vit une dépres-sion structurelle qui demande des mesures rapides, si l’on veut préten-dre à une pérennisation de l’activité. Les évolutions ne vont pas toujours dans le même sens et créent une si-tuation aux multiples facettes. La production de crevette est soumi-se à la réglementation communau-taire européenne. Seuls les navires licenciés (39 licences autorisées, 28 crevettiers en activité réelle en 2007),
La production débarquée en légère hausse en 00 Évolution de l’activité halieutique en Guyane de 2000 à 2007 Unité : nombre, Kg, tonne et millier d’euros
N° 70 - Guyane - Septembre 2008
sont habilités à pêcher les crevettes Farfantepenaeus subtilis et Farfante-penaeus brasiliensis dans les eaux guyanaises. Un TAC biologique (Total de Capture Admissible) de 4 000 tonnes est fixé et révisé annuellement par la Com-mission Européenne. Cependant, durant les sept dernières années, le TAC biologique n’a été ni pêché, ni débarqué. Après une baisse conti-nue depuis 2004, la production dé-barquée est légèrement en hausse en 2007. Cette baisse durable de la produc-tion débarquée est due à deux fac-teurs essentiels : les phénomènes hydro-climatiques (El Nino, réchauf-fement des eaux, charge trophique du milieu…), mais surtout le nombre décroissant de navire en activité.
L’exploitation s’effectue à partir du Port du Larivot. L’infrastructure por-tuaire, dont le propriétaire est la Mairie de Matoury depuis le 1er jan-vier 2007, présente des insuffisances d’équipement normé selon les exi-gences de l’UE (plateforme en bois, sécurité des installations RIA (robi-nets d’incendie armés), raccorde-ments sécurisés aux réseaux publics d’eau et d’électricité…). Les projets d’accueil de l’ensemble des activités halieutiques du département au Port du Larivot laissent présager qu’une remise à niveau et des installations supplémentaires verront le jour à court terme.