Contribution à l étude des aqueducs romains en Touraine. Recherches sur l alimentation en eau de Caesarodunum à l époque romaine par l aqueduc de Fontenay  - article ; n°4 ; vol.2, pg 293-310
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Contribution à l'étude des aqueducs romains en Touraine. Recherches sur l'alimentation en eau de Caesarodunum à l'époque romaine par l'aqueduc de Fontenay - article ; n°4 ; vol.2, pg 293-310

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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1963 - Volume 2 - Numéro 4 - Pages 293-310
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 57
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Camille Liot
Contribution à l'étude des aqueducs romains en Touraine.
Recherches sur l'alimentation en eau de Caesarodunum à
l'époque romaine par l'aqueduc de Fontenay
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 2, fascicule 4, 1963. pp. 293-310.
Citer ce document / Cite this document :
Liot Camille. Contribution à l'étude des aqueducs romains en Touraine. Recherches sur l'alimentation en eau de Caesarodunum
à l'époque romaine par l'aqueduc de Fontenay . In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 2, fascicule 4, 1963. pp.
293-310.
doi : 10.3406/racf.1963.1107
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0035-0753_1963_num_2_4_110714—32 I I
CONTRIBUTION A V ETUDE
DES AQUEDUCS ROMAINS EN TOURAINE
RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION EN EAU
DE CAESARODUNUM A L'ÉPOQUE ROMAINE
PAR L'AQUEDUC DE FONTENAY
(Première partie)
par Camille Liot
L'aqueduc qui alimentait en eau, à l'époque gallo-romaine,
l'agglomération de Caesarodunum (l'actuelle ville de Tours) partait
de Fontenay, localité à l'ouest de Bléré et suivait le versant Nord
du coteau du Cher, sur sa rive gauche, jusqu'à Saint- Aver tin ; ce
trajet a été retrouvé et reconstitué, d'abord entre le Cher et la N. 6
de Fontenay à Veretz, puis de l'autre côté de la N. 6, de Véretz à
Saint- Avertin. Au delà; l'aqueduc traversait le Cher et son trajet
terminal allait du Cher jusque dans l'agglomération de Tours.
L'ensemble de la présente étude sera découpé en trois parties :
1° de Fontenay à Saint-Avertin ; 2° la traversée du Cher ; 3° du
Cher à Caesarodunum. Sur ce sujet, beaucoup de documents manq
uent, en raison surtout de l'incendie de la Bibliothèque municipale
lors des bombardements de 1940 ; nous avons cependant trouvé
beaucoup de renseignements intéressants aux Archives départe
mentales et à la Bibliothèque municipale et nous remercions viv
ement les responsables de ces deux organismes pour l'aide aimable
qu'ils ont apportée à nos recherches. Enfin, c'est surtout le dépouil
lement des Bulletins et Mémoires de la Société archéologique de
Touraine qui nous a fourni le plus d'indications.
Mais avant d'étudier l'alimentation en eau de Caesarodunum
à l'époque gallo-romaine et afin de le faire le plus clairement poss
ible, nous avons jugé opportun de rappeler les principes et la
technique des Romains en ce genre de travaux, ainsi que les appli
cations qu'ils en avaient faites à des réalisations et à des ouvrages
importants. C'est l'objet de la première partie de notre travail
d'ensemble.
La documentation sur la technique romaine de construction
des aqueducs et sur la distribution de l'eau dans les villes nous est
fournie 1° Arcisse par un de certain Caumont. nombre — Abécédaire d'ouvrages ou de Rudiments base : d'Archéol
ogie. — Ere gallo-romaine, Paris, 1870. On y trouve la description
sommaire de nombreux aqueducs : Nîmes, Cahors, Vienne, Metz,
Saintes, etc. Une courte allusion est faite à l'aqueduc de Fontenay ; CAMILLE LIOT 294
2° Adrien Blanchet. — Recherches sur les aqueducs et
cloaques de la Gaule romaine, Paris, Picard, 1908 ;
3° C. Germain de Montauzan. — Les aqueducs antiques de
Lyon. Etude comparée d'archéologie romaine, Thèse, Paris, 1908.
Du même : Essai sur la science et l'art de l'ingénieur aux premiers
siècles de l'Empire romain, thèse cqmplémentaire, Paris, 1908 ;
4° M. Rouquette. — De l'adduction d'eau dans les colonies
romaines d'Aix-en-Provence et d'Arles, 1954, Diplôme d'Etudes
supérieures d'Archéologie antique. (Ouvrage publié sous la direction
de M. le Doyen Palanque, Professeur d'Histoire ancienne et de
M. Fernand Benoît, Directeur des Antiquités de Provence, chargé
4e du partie, Cours 5° Albert Les d'Archéologie) Monuments Grenier. ; — des Manuel Eaux, tome d'Archéologie I, Aqueducs gallo-romaine, - Thermes,
Paris, Picard, 1960. (Le chapitre premier de la première section,
pp. 23-40, est consacré à la question qui nous occupe).
Essayons, à la lumière de ces ouvrages, d'exposer sommaire
ment la technique romaine des adductions d'eau. Elle est basée
sur les instructions d'hommes éminents et de spécialistes, dont
les théories semblent avoir été scrupuleusement appliquées.
Quels sont ces théoriciens ?
D'abord Vitruve, architecte romain du Ier siècle avant J.-C,
qui a émis un certain nombre de prescriptions et de recommand
ations de base :
« Si l'aqueduc rencontrait une montagne sur son passage, qui
« ne pouvait être contournée, elle devait être transpercée en
« ménageant la pente. ■» (Ainsi s'élaborait la construction en sou
terrain) et « si l'on rencontre du tuffeau ou de la pierre, on y creu-
« sera le canal. »
Les Romains ne disposaient pas de procédés de laboratoire
pour l'analyse des eaux, mais connaissaient certains indices matér
iels leur donnant de précieux renseignements. Vitruve recom
mande :
« Avant d'établir les conduites, d'examiner la complexion des
« habitants du lieu. Des membres robustes, un teint coloré, des
« jambes saines, des yeux purs, seront des conditions favorables.
« L'absence de taches provoquées par quelques gouttes d'eau sur
« du cuivre de Corinthe, l'absence de sable ou de limon dans un
« vase de cuivre où l'eau aura bouilli seront des signes de l'excel-
« lence de l'eau. »
Pour un château d'eau, Vitruve recommande : « de construire
« un bassin accompagné de trois réservoirs remplis par trois
« tuyaux et distribuant l'eau également, l'un vers les thermes
« publics, l'autre vers les lavoirs et fontaines et le troisième vers
« les habitations particulières. » II préconise : « Une longueur
« de dix pieds pour les tuyaux de plomb qui étaient emboîtés les
« uns dans les autres, puis soudés. »
Pour juger des moyens des Ingénieurs romains, il faut lire
Vitruve, non seulement pour l'hydraulique, mais pour tout ce qui
touche à la mécanique des chantiers. ROMAINS EN TOURAINE 295 AQUEDUCS
« La méthode pour avoir de l'eau dans les villes, écrit-il,
« consiste d'abord dans le nivellement ; il s'opère au moyen de
« Dioptres et du Chorobate. » Nous verrons plus loin la descrip
tion de .cet appareil par Vitruve lui-même, ainsi que les « préci
sions » qu'il stipule pour les pentes.
Frontin (40-103 de notre ère), homme d'Etat et écrivain
romain, Gouverneur de la Bretagne de 75 à 78, fut Consul et Cura
teur des eaux et écrivit le traité des eaux de Rome. Les prescriptions
et indications de Frontin sur les aqueducs de Rome soulignent
l'importance que l'Administration impériale attachait à. l'existence
et au bon fonctionnement du système d'adduction d'eau.
Frontin révèle la difficulté d'évaluation du débit des aque
ducs. Certains tuyaux de plomb devaient correspondre au modèle
de la Fistule Quinaria, établie par Frontin.
Plusieurs fois il recommande aux curateurs d'inspecter à
l'improviste les conduites et les châteaux d'eau pour éviter les
fraudes dans la distribution.
Le commentaire de Frontin, Curateur des eaux sous Nerva
et Trajan, servait de guide pour la construction des aqueducs. C'est
lui qui a désigné sous le nom de Spatia les canalisations existant
sous les rues principales des villes.
Pline l'ancien (23-79, de notre ère) a préconisé plusieurs
méthodes pour l'étanchéité des aqueducs et a, lui aussi, indiqué les
pourcentages des pentes.
Cette brève et sommaire description des capacités de ces
hommes de l'art romain nous éclaire sur leur compétence et l'in
térêt qu'ils portaient aux adductions d'eau. Elle nous permettra
de mieux comprendre l'une des grandes œuvres romaines, « la
distribution de Veau ».
L'étude de ces prescriptions et théories romaines peut être
envisagée en trois chapitres :
1. Captages, Tracés, Barrages, Nivellement et Pentes ;
2. Procédés de construction. Nature et Dimensions des
conduites ;
3. Distribution des eaux et Gestion du service.
I. — CAPTAGES, TRACES, BARRAGES, NIVELLEMENT
ET PENTES
Captages. — Les

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