Essai sur les régions pluviothermiques de l Afrique de l Ouest  - article ; n°400 ; vol.73, pg 660-686
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Essai sur les régions pluviothermiques de l'Afrique de l'Ouest - article ; n°400 ; vol.73, pg 660-686

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Description

Annales de Géographie - Année 1964 - Volume 73 - Numéro 400 - Pages 660-686
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Paul Moral
Essai sur les régions pluviothermiques de l'Afrique de l'Ouest
In: Annales de Géographie. 1964, t. 73, n°400. pp. 660-686.
Citer ce document / Cite this document :
Moral Paul. Essai sur les régions pluviothermiques de l'Afrique de l'Ouest . In: Annales de Géographie. 1964, t. 73, n°400. pp.
660-686.
doi : 10.3406/geo.1964.16735
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1964_num_73_400_16735Essai sur les régions pluviothermiques
de l'Afrique de l'Ouest
par Paul Moral
Cet essai nous a été en grande partie inspiré par les travaux d'Aubréville
sur les régions écologiques de l'Afrique tropicale1. Aub réville montre fort
bien notamment, à ce propos, que les caractères écologiques d'une région se
déterminent surtout à l'aide de deux notions essentielles qui sont « l'indice
pluviométrique annuel » et « l'indice des saisons pluviométriques », la répar
tition des pluies dans l'année constituant l'élément déterminant de la double
formule. Celle-ci présente un intérêt géographique incontestable pour la
définition et la délimitation des diverses régions climatiques.
INDICES PLUVIOTHERMIQUES
Totaux moyens des précipitations, annuels ou mensuels, températures
moyennes, également annuelles ou mensuelles, sont à peu près les seules
données météorologiques qui puissent offrir à la fois à la recherche géogra
phique une extension, une densité et une précision adéquates, dans le domaine
tropical en particulier. Il faut essayer, avec P(A), T(A), p(m) et t(m), de
mettre au point une sorte de double équation écologique, d'une utilisation
relativement aisée, sûre et générale 2. L'établissement d'une telle équation
comporte, certes, une bonne part d'approximations, de tâtonnements ou
d'ajustements : on a pu dire de la première formule de de Martonne
1. Aubréville (1). Les chiffres entre parenthèses renvoient aux numéros de la bibliographie
placée à la fin du présent article.
2. Nous pensons que les résultats obtenus par Thornthwaite et son École [(16), (17), (18),
(19), (20), (31), (39)] restent difficilement applicables et que, dans leur mise en œuvre, «le gain
en précision s'accompagne d'une perte de simplicité », tout à fait désavantageuse pour la recherche
géographique [Curé (8), p. 105]. LES RÉGIONS PLUVIOTHERMIQUES DE L'AFRIQUE 661
, qu'elle apportait une «solution géographique» par une
« expression essentiellement empirique, mais intuitivement très satisfaisante » l.
En ce qui concerne la recherche d'un « indice pluviométrique annuel »
(ou, selon les auteurs, « indice d'aridité », « xérothermique », « indice
d'humidité », « quotient hygrothermique », « quotient pluviothermique »), la
plupart des indices écologiques qui ont été jusqu'ici proposés sont des variantes
P
d'une formule générale I = jj, (quotient de la hauteur des pluies et d'une
fonction de la température). C'est effectivement le procédé le plus commode.
Cependant, certains de ces indices ou quotients, employant une fonction
« linéaire » de T, ne traduisent pas, ou pas assez, le fait que l'évaporation, les
besoins en eau, augmentent davantage qu'en proportion directe de la tempér
ature 2. Ceci est particulièrement important dans les climats chauds. Il nous
semble préférable d'utiliser une proportionnalité au carré (fonction « quadrat
ique » ou « parabolique » de la température 3).
Nous proposons donc ici, avec P(A) (mm) et T(A) (°C), et comme limite
entre l'humidité et la sécheresse (indice pluviothermique annuel = 1), la
formule suivante :
P = Г2 — ЮГ + 200
La limite humidité-sécheresse peut ainsi s'établir, selon diverses tempér
atures moyennes annuelles, de la façon ci-après :
5 °C : 175 mm ; 10 °C : 200 mm ; 15 °C : 275 mm ; 20 °C : 400 mm ; 25 °C : 575 mm ; 30 °C:
800 mm ; 35 °C : 1 075 mm ; 40 °C : 1 200 mm.
Uindice pluviothermique annuel, I{A), d'une station donnée sera repré
senté par le quotient de la hauteur des pluies annuelles dans cette station
et de la valeur-limite calculée à l'aide de la formule ci-dessus. Nous obtenons,
par exemple,' pour les quelques stations suivantes de l'Afrique de l'Ouest :
Valeur-limite Stations P(A) T(A) I[A) deP
4 343 mm 26 °C 612 mm 7,05 Conakry
Abidjan 2 144 26,1 °C 620,2 3,45
Lagos 1 837 mm 26,7 °C 645,9 mm 2,84
Bamako 1 079 27,4 °C 676,8 1,59
Dakar 612 mm 23,8 °C 528,4 mm 1,15
612 28,6 °C 732 0,83 Niamey
Tombouctou 263 mm 29,1 °C 755,8 mm 0,35
1. COUTAGNE (7), p. 133.
2. EUVERTE (15).
3. Emberger (12), par exemple : son « quotient pluviothermique » peut, en effet, s'écrire
P X 100 Q = -г— 1 (P : pluies annuelles, en mm ; M : moyenne des maxima du mois le plus chaud ;
m : moyenne des minima du mois le plus froid). Pa (cm) pm(mm)
(in) 1 9 -
1
/
8 -
/
7"
/ /
- - 6
/ / - S
f / /
4
/
/
/
- 3 -
/ /
J
2 - /
У
/ У У
y^ У yS У
Л - ,
— -—
0-
25 0 5 I0 I5 20 30 35 40 TA.tm (#c) 77 104 CO зг 41 50 59 se as
Fig. I. — Abaque du bilan pluviothermique annuel (courbe M)
et du bilan pluviothermique de répartition mensuelle (courbes M, H et S). LES RÉGIONS PLUVIOTHERMIQUES DE L'AFRIQUE 663
Enfin, la formule peut être traduite en une abaque (fig. 1, courbe M)1.
Mais celle-ci est en fait à double usage, puisque nous avons admis, empiri
quement, et bien que sachant « qu'une formule mensuelle déduite d'une
formule annuelle perd quelque peu d'exactitude»2, que la limite entre un
mois écologiquement humide et un mois écologiquement sec peut être
figurée par la seconde formule :
p = — i + 20 j^
(p : total moyen mensuel des pluies en mm ; t : température moyenne mens
uelle en °G). Soit, pour une température moyenne mensuelle de 5 °C : 17,5 mm ;
pour 10 °G : 20 mm ; pour 15 °G : 27,5 mm ; pour 20 °G : 40 mm ; pour 25 °C :
57,5 mm ; pour 30 °G : 80 mm ; pour 35 °G : 107, 5 mm ; pour 40 °G : 120 mm.
(Nous pensons ainsi pouvoir nuancer une formule telle que p = It et nous
rapprocher quelque peu des résultats obtenus par de récentes recherches en
matière d'écologie3.)
Il convient maintenant de mettre en œuvre la double formule, annuelle
et mensuelle, dans le cadre de l'Afrique de l'Ouest (154 stations étudiées), de
façon à y combiner, en quelque sorte, le bilan pluviothermique annuel et le
bilan pluviothermique de répartition mensuelle, et à préciser ainsi les prin
cipales divisions climatiques de l'Ouest Africain, les domaines, zones, régions
et secteurs qui se partagent ce vaste ensemble continental, leurs caractères
pluviothermiques originaux, leurs limites approximatives ainsi que leur
nomenclature 4.
Il est évident qu'un tel dessein ne peut aboutir à une mise au point
définitive, tout juste à un « cadrage », encore bien sommaire et imparfait.
Et surtout, peut-être, à l'élaboration de procédés — graphiques notam
ment — susceptibles de tirer parti des indices annuels et des formules
mensuelles. Par ailleurs, un certain nombre de « sondages » nous autoriseraient
à penser que ces procédés pourraient s'appliquer à dés domaines climatiques
plus étendus et divers, la totalité du continent africain par exemple.
LE BILAN PLUVIOTHERMIQUE ANNUEL
EN AFRIQUE DE L'OUEST
Nous avons empiriquement choisi, pour délimiter schématiquement les
principales zones climatiques de l'Afrique de l'Ouest, les indices pluviother
miques annuels suivants : 0,25 — • 0,50 — 1 — 2 — 3 — 4 — 5 (fig. 2).
1. On remarquera que la courbe P = T* — 10 T + 200 a dû être ajustée, c'est-à-dire ramenée
à l'horizontale, pour les températures moyennes annuelles inférieures à 5 °C.
2. Coutagne (7), p. 138.
3. Gaussen et Bagnouls (3), (21), (22), (23).
4. Les termes domaines, zones, régions et secteurs désigneront ici les divers territoires cl
imatiques par ordre d'étendue décroissante. RÉGIONS PLUVIOTHERMIQUES DE L'AFRIQUE 665 LES
La courbe d'indice 1, la plus importante, fait d'abord apparaître le partage
de l'Afrique Occidentale en deux grands domaines dont la f

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