Le Bassin houiller de Lalevade d Ardèche - article ; n°2 ; vol.15, pg 279-303
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Revue de géographie alpine - Année 1927 - Volume 15 - Numéro 2 - Pages 279-303
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Publié le 01 janvier 1927
Nombre de lectures 76
Langue Français
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A.-E. Mitard
Le Bassin houiller de Lalevade d'Ardèche
In: Revue de géographie alpine. 1927, Tome 15 N°2. pp. 279-303.
Citer ce document / Cite this document :
Mitard A.-E. Le Bassin houiller de Lalevade d'Ardèche. In: Revue de géographie alpine. 1927, Tome 15 N°2. pp. 279-303.
doi : 10.3406/rga.1927.5030
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1927_num_15_2_5030BASSIN HOUILLER DE LALEVADE D'ÀRDÈCHE LE
Par A.-E. MITARD.
I. — Traits généraux.
Nom. — Le bassin houiller de Lalevade d'Ardèche n'est dési
gné ni officiellement ni couramment par ce nom. C'est pourtant
celui qui lui convient le plus, puisque à Lalevade se trouvent
le centre de la seule exploitation existante, le principal puits,
les installations de travaux extérieurs, la gare d'expédition et
l'agglomération la plus peuplée de la partie exploitée du bassin.
La cause de cette terminologie est de nature historique (dév
eloppement très récent de l'agglomération de Lalevade, lié à
l'établissement du chemin de fer, et adoption encore plus ré
cente du nom de Lalevade comme nom de commune). Le bassin
est officiellement appelé « Bassin d'Aubenas », du nom de la
"plus peuplée des petites villes voisines, qui en est distante de
4 km. à vol d'oiseau et de 7 km. par la route. Dans le langage
courant, on utilise le principal des noms qui servent à désigner
la compagnie exploitante : Prades (nom du lieu qui a été long
temps le centre de paroisse, puis de commune le plus proche
des mines).
Caractères généraux. — Ce bassin constitue l'un des nom
breux cas particuliers qui, pour des causes analogues, se ren
contrent dans le Massif Central et à ses abords, mais il est net
tement délimité et situé à une quarantaine de 'kilomètres du
8 A.-E. MITARD. 280
gisement houiller exploité le plus proche (Sallefermouse, Pigère
et Mazel, près de Banne). Il présente un double caractère, qui
lui donne une physionomie très originale :
1° Des terrains plus anciens l'enveloppent sur tout son pour
tour et le dominent, sauf au long de la vallée récemment forée
par l'Ardèche, permettant d'affirmer qu'il n'a pas de prolon
gement;
2° II est coupé en deux, sur presque toute sa largeur, par le
volcan de Jaujac, d'origine très récente, puisque les dernières
éruptions se sont produites après l'établissement du système
actuel de vallées.
Il s'est établi dans une région de l'écorce terrestre où, à travers
de nombreux accidents de détail, un régime tectonique d'en
semble a prévalu depuis l'époque anthracolithique : un enselle-
ment (synclinal ou graben, ou tour à tour les deux) au grand
axe dirigé approximativement N,65° E. (direction hercynienne).
Cet ensellement a permis :
1° Le dépôt, sur la masse des roches antérieures, de séd
iments lacustres de l'étage stéphanien inférieur, plus ou moins
fertiles en houille;
2° La conservation d'une partie au moins de ces dépôts jus
qu'à une profondeur non atteinte par les sondages et supérieure
à celle du niveau de la mer;
3e L'existence aujourd'hui encore d'un axe de vallées coupé
en deux par le volcan de Jaujac et dont ce bassin occupe une
partie, tandis qu'au N. et au S. les roches anciennes, plus dures,
le dominent par endroits de plusieurs centaines de mètres (alt
itude : 752 m. près de Pouzoula, à 2 km. en projection horizont
ale d'un point où la surface du Stéphanien est à 294 m.). L'al
lure tectonique et la différence de dureté des roches ont, évidem
ment, collaboré au modelé de ce relief. D'après E. Dumas (Rap
port sur la concession houillère..,, bibliographie n° 1), les roches
anciennes plongent, en général, sous les plus récentes avec une
inclinaison de 60° à 70°. LE BASSIN HÓUILLER DE LALEVADE D*ARDECHE. 2ŠÍ
Naturellement, des accidents tectoniques (des plissements, non
des failles) ont remanié les roches de ce bassin, au point qu'en
certains endroits du bord même le pendage des couches est vers
l'extérieur; des alluvions récentes recouvrent le Stéphanien en
divers lieux, et la morphologie de surface est fort variée dans le
détail et sans rapport étroit avec les limites actuelles des dé
pôts stéphaniens.
Etendue. — Dans ces limites, le bassin a grossièrement la
forme d'une ellipse de 11 km. W.-E. sur 2 km. N.-S. dans la
plus grande largeur, terminée en pointe à l'W., et présentant
un curieux appendice méridional à ГЕ. La surface totale est
(d'après J3. Dumas, loc. cit.) de 1.568 ha. 78.
Nature géologique. — Le terrain carbonifère repose à sa
lisière (généralement en stratification discordante, comme nous
avons vu) sur des schistes anciens métamorphiques (gneiss gra-
nitoïdes, schistes talqueux, etc..) traversés par endroits par des
filons de leptynite à petits grains, injectés avant le dépôt du
bassin (car on trouve cette roche dans les poudingues de la for
mation).
D'après l'hypothèse communément admise, le dépôt s'est fait
dans un lac, par un delta venant de ГЕ., de sorte que « les cou
ches s'amincissent en profondeur sans se relever, deviennent
schisteuses et stériles, se terminent en queue de poisson1 », de
sorte aussi que la stratification, deltaïque, est irrégulière, l'incl
inaison générale des bancs étant de 45° environ, à peu près la
pente du talus d'éboulement des matériaux. Mais, dans le détail,
par suite des plissements ultérieurs, les inclinaisons sont très
variées, parfois même renversées. Sur le flanc S., aux environs
de Prades, jaillit la source minérale du Vernet.
Les roches qui constituent ce terrain sont, comme dans la
1 Massaorier, Renseignements sur le bassin houiller de Prades..., Biblio
graphie, n° 2. 282 à.-è.
plupart des autres bassins houillers, des grès quartzeux et
feldspathiques, des poudingues à galets de quartz blanc laiteux
et à ciment ferrugineux rougeâtre, des conglomérats formés de
fragments de schistes et de leptynite, enfin des schistes bit
umineux associés aux couches de houille peu fossilifères. Les
principales substances minérales sont : le fer carbonate, la pyr
ite de fer, un peu de calcaire, etc.. Le sol, de décomposition su
perficielle, contient, en maints endroits, des particules de char
bon.
1° Le bassin occupe à l'W. la Topographie de surface. — ,
partie basse du flanc N., sculpté de ravins affluents, et une part
ie du plafond de la vallée du Lignon, depuis 1 km. à l'W. de la
Souche jusqu'en face de la Groze;
2° Entre la Groze et les Chambons, le Lignon est enfoncé par
épigénie dans les granites du S., et le terrain carbonifère est
sculpté en collines plus au N. ;
3° Des Chambons au volcan et à la coulée de Jaujac, il oc
cupe tout le plafond de la vallée et les collines de la rive droite,
avec une altitude de 458 m. à ГЕ. de Senentille;
4° Entre le volcan de Jaujac et la vallée de l'Ardèche, près de
l'agglomération de Lalevade, il a sa plus grande largeur de part
et ďautre du ruisseau de Salindre (sur le méridien de Fabras,
1 km. au N. et 1 au S.), sans atteindre ni de part ni d'autre les
points les plus élevés des flancs;
5° Dans la vallée de l'Ardèche, une bande de 1 km. de large
atteint la rive droite et, en deux points, la rive gauche ;
6° Au S. de la Roche, se détache vers ГЕ. un appendice, te
rminé en pointe, de 2 km. environ, avec une largeur de 350 m. à
l'entrée. Le point culminant de cette langue est à 386 m. d'alt
itude; les couches sont inclinées fortement vers le S.
Six communes du canton de Thueyts se partagent ce bassin :
Lalevade, Prades, Fabras, Saint-Cirgues-de-Prades, Jaujac et LE BASSIN HOUILLER DE LALEVADE d'ARDÈCHE. 283
La Souche. Excepté Fabras, elles ont leur chef-lieu sur le bassin
même ou à son bord.
La route de Lalevade à Luc le parcourt ou le longe d'un bout
à l'autre, suivant son axe de Lalevade au volcan.
Gisements. — Un conglomérat inférieur affleure aux flancs
N. et S. de la partie E., terminé par des poudingues durs qui
dessinent par places dans la topographie de petites crêtes résis
tant à l'érosi

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