Les comptes prévisionnels de l agriculture en 1996
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D'après les estimations du compte prévisionnel de l'agriculture pour 1996, les livraisons agricoles en valeur restent sensiblement au même niveau qu'en 1995, mais les consommations intermédiaires augmentent nettement. La hausse des subventions résulte largement du versement d'aides exceptionnelles aux éleveurs bovins, en raison de la crise de la « vache folle ». Elle ne compense qu'en partie la baisse de la valeur ajoutée et l'augmentation des autres charges. La diminution du nombre d'exploitations se poursuit selon le rythme élevé des années précédentes. Au total, le revenu brut agricole moyen par exploitation devrait rester stable en termes réels par rapport à 1995. Cette stagnation, après deux années de forte hausse, s'accompagne de fortes disparités selon les activités.

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Langue Français

Extrait

N° 500 DÉCEMBRE 1996
PRIX : 14 F
LES COMPTES PREVISIONNELS
DE L’AGRICULTURE EN 1996
Lucien Pollina, Division Agriculture, Insee
73 quintaux par hectare et a ainsi dépassé’après les estimations du compte
très largement les plus hauts niveaux précé
prévisionnel de l’agriculture pour demment atteints. Par ailleurs, le taux de gelD1996, les livraisons agricoles en obligatoire des superficies cultivées en cé
réales, oléagineux et protéagineux, instituévaleur restent sensiblement au même ni
en 1993 par la réforme de la Politique agri
veau qu’en 1995, mais les consommations cole commune (PAC), a été réduit en 1996.
intermédiaires augmentent nettement. La Les producteurs ont affecté les superficies
disponibles à la culture de céréales dont lahausse des subventions résulte largement
sole s’est nettement accrue, sans retrouver
du versement d’aides exceptionnelles aux toutefois son niveau de 1992. Ainsi, le vo
éleveurs bovins, en raison de la crise de la lume des livraisons de céréales s’accroît de
13 % par rapport à 1995 et celui des oléagi “ vache folle ”. Elle ne compense qu’en par
neux de 6 % (tableau 1).
tie la baisse de la valeur ajoutée et l’aug Le volume des livraisons de vins a reculé
mentation des autres charges. La nettement tout au long du premier semestre,
tant pour les vins de qualité que pour lesdiminution du nombre d’exploitations se
vins courants. Les quantités récoltées
poursuit selon le rythme élevé des annéesen 1996 sont relativement élevées, avec
précédentes. une stabilité pour les vins de qualité par rap
port au haut niveau de 1995 et une crois Au total, le revenu brut agricole moyen
sance importante pour les vins courants, la
par exploitation devrait rester stable en première depuis 1992. Dans ces conditions,
termes réels par rapport à 1995. Cette le volume des livraisons devrait croître au
cours du quatrième trimestre. Sur l’ensem stagnation, après deux années de forte
ble de l’année, il serait alors inférieur de 4 %
hausse, s’accompagne de fortes dispari à celui de 1995.
tés selon les activités. Par ailleurs, le volume des livraisons de lait,
stable en début d’année, est inférieur à celui
de 1995. En effet, la collecte devrait dimi
nuer au cours du quatrième trimestre afin
Les livraisons de la branche agriculture aug d’éviter un nouveau dépassement du quota
mentent en 1996 de 1,5 % en volume,
Revenu brut agricole moyen par exploita rythme conforme à la tendance observée
tion en termes réels Optique livraisonsdepuis 15 ans. En revanche, le prix moyen
des livraisons agricoles accuse une nette di
minution de 1,2 %, soit près de 3 en dé %
flatant par l’évolution du prix du produit
intérieur brut. Ainsi, après deux années de
stabilité, les prix agricoles retrouvent égale
ment leur taux de diminution tendancielle
sur le long terme.
Rendements records
pour les céréales
Les conditions climatiques très favorables
ont permis d’atteindre des rendements ex
ceptionnellement élevés, tant pour les cé
réales que pour les oléagineux. En
Source : Compte prévisionnel de l’agriculture, Inseeparticulier, le rendement du blé a avoisiné
?
INSEE
PREMIERElaitier alloué à la France dans le cadre Des livraisons à la valeur ajoutée
de la Politique agricole commune.
Evolution 1996/1995 (%) Valeur 1996
(milliards de F)Volume Prix Valeur
Chute des prix des bovins
Céréales +12,9 4,9 +7,4 39,3
Fruits et légumes +1,3 2,6 1,3 40,5
Le marché des animaux vivants a été
Plantes industrielles 0,1 +0,3 +0,1 15,8
largement marqué en 1996 par un Vins 3,6 +0,2 3,4 48,2
mouvement de défiance sans précé Produits végétaux divers +0,9 +1,7 +2,6 9,8
dent des consommateurs vis à vis de Total livraisons de produits végétaux +2,3 1,8 +0,5 153,6
la viande bovine, dans l’ensemble de
Bétail +1,3 3,2 1,9 63,9
l’Union européenne. La crise, dite de Autres animaux +2,6 +1,9 +4,5 25,0
la "vache folle" en raison des caracté Produits animaux 1,1 +1,7 +0,5 56,5
ristiques de la maladie de l’encéphalo Total livraisons de produits animaux +0,6 0,5 +0,1 145,4
pathie spongiforme bovine (ESB),
Total livraisons de produits agricoles +1,5 1,2 +0,3 299,0
s’est déclenchée en mars et a provo
Total consommations intermédiaires +1,9 +2,8 +4,7 144,9qué une forte baisse de la consomma
(hors TVA déductible)
tion de viande bovine. La dégradation
Valeur ajoutée brute des livraisons +1,0 4,6 3,6 152,9du prix des livraisons de gros bovins
observée en 1995 s’est poursuivie au Plantes industrielles : betteraves industrielles, oléagineux, tabac et autres plantes industrielles.
Bétail : gros bovins, veaux, porcins, équins ,ovins et caprins.premier semestre 1996, puis s’est ac
Produits animaux : lait, oeufs et autres produits divers.centuée au cours de l’été. Ensuite, les
Source : Compte prévisionnel de l’agriculture, Insee
cours se seraient stabilisés. La dimi
nution sur l’ensemble de l’année serait
ainsi d’environ 12 %. stocks plus importants devraient pro mentation résulte d’une croissance
En revanche, les marchés des porcins voquer un recul des prix à partir du des volumes et des prix, notamment
et des ovins caprins ont enregistré de quatrième trimestre de 1996, qu’il est pour les trois principaux postes : les
fortes hausses des cours. Les prix desencore difficile d’estimer à la mi no aliments des animaux, les engrais et
porcins se sont nettement dégradés vembre. En moyenne annuelle, la les produits de protection des cultures.
au début de l’automne. La baisse de la baisse du prix des livraisons de céréa Après la chute enregistrée en 1993,
consommation de viande bovine aurait les pourrait atteindre environ 5 %, se suite aux mesures prises dans le ca
plutôt profité aux volailles, dont les lon les hypothèses adoptées. dre de la réforme de la PAC, la valeur
prix se redressent de 2 %, après qua ajoutée de l’agriculture a augmenté en
tre années de baisse ininterrompue. 1994 et 1995. En 1996, elle diminue
Compte tenu de la faiblesse de l’offre Baisse de la valeur ajoutée... très nettement : 3,6 % par rapport à
et des stocks en 1995, les cours des 1995, soit environ 5 % en termes
céréales sont restés relativement fer La nette reprise des consommations réels. Cette baisse résulte principale
mes sur le premier semestre de 1996.intermédiaires des agriculteurs obser ment de la baisse des prix des livrai
En revanche, l’abondance des récol vée en 1995 se poursuit en 1996 : sons, accompagnée d’une nette
tes de 1996, tant en France que dans + 4,7 % en valeur par rapport à 1995,croissance des prix des consomma-
les autres États membres de l’Union soit + 3 % en termes réels (cf. Pour tions intermédiaires.
européenne, et la perspective de comprendre ces résultats) . Cette aug
... en partie compensée
par les subventionsDe la valeur ajoutée au revenu
Valeur 1995 Evolution Valeur 1996
Au cours des trois dernières années,
(milliards de F) 1996/1995 (%) (milliards de F)
les subventions versées aux agricul
Ressources teurs se sont considérablement ac-
Valeur ajoutée brute des livraisons 158,6 -3,6 152,9
crues. Elles sont passées de 18 à 50
Subventions d’exploitation 50,1 +5,4 52,8
milliards de francs entre 1992 et 1995
Aides nouvelles ou revalorisées par la PAC 39,9 +5,0 41,9
(tableau 2). Cette forte croissance
Autres subventions 10,2 +6,9 10,9
s’est inscrite dans le cadre de la ré Autres ressources 24,7 +1,2 25,0
forme de la PAC dont l’un des princi
Emplois
paux volets vise à compenser les
Rémunération des salariés 29,3 +2,1 29,9
baisses des prix d’intervention des
Impôts liés à la production 2,0 -10,0 1,8
grandes cultures et des gros bovins etImpôts fonciers sur terres exploitées en faire valoir direct 2,8 -8,0 2,5
le "gel" d’une partie des terres par leCotisations sociales au profit des exploitants 17,0 +5,3 17,9
versement de subventions. En 1996,Intérêts 11,9 -3,2 11,5
Autres emplois 17,9 +4,1 18,9 les prix d’intervention n’ont pas été
Revenu brut agricole corrigé optique livraisons 152,5 -2,9 148,2 modifiés et les taux unitaires de l’aide
Source : Compte prévisionnel de l’agriculture, Insee compensatrice aux céréales, de l’aide
˚¸au gel de

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