Au cours des 30 dernières années, les organisations du travail
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DECLARATION LIMINAIREerCHS du 1 ju illet 2010Au cours des 30 dernières années, les organisations du travail dans les entreprises comme dans les administrations ont connu de profondes transformations : évolution et développement des technologies, intensification du travail, flexibilité, externalisation, déspécialisation (pluricomp étences, polyvalence…) . Par ailleurs le collectif de travail s’e st affaibli du fait de la fixation d’obje ctifs individuels pas toujours réalistes, d’un encadrement qui a perdu son rôle de soutien technique, voire de la mise en concurrence des salariés... C’est ainsi que les formes nouvelles de management prétendent donner de l’aut onomie aux salariés, mais dans les faits conduisent à les isoler en ne leur donnant pas les marges de manœuvre suffisantes notamment e n t ermes de d élais et de moye ns.Les évolutions du travail ont induit des risques dits « émergents » qualifiés de « risques psychosociaux » recouvrant des phénomènes de nature et d’origine différentes comme le stress, le mal être au travail, les violences externes ou internes (dont le harcèlement moral), la souffrance, l’é puisement professionnel…qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés avec un impact sur le bon fonctionnement des entreprises et des administrations. On les nomme « psycho sociaux » car ils sont à l’int erface de l’individu (le psycho) et de sa situa tion de travail (le s ocial).La notion de risque s’entend comme ...

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DECLARATION LIMINAIRE er CHS du 1juillet 2010
Au cours des 30 dernières années, les organisations du travail dans les entreprises comme dans les administrations ont connu de profondes transformations : évolution et développement des technologies, intensification du travail, flexibilité, externalisation, déspécialisation (pluricompétences, polyvalence…). Par ailleurs le collectif de travail s’est affaibli du fait de la fixation d’objectifs individuels pas toujours réalistes, d’un encadrement qui a perdu son rôle de soutien technique, voire de la mise en concurrence des salariés... C’est ainsi que les formes nouvelles de management prétendent donner de l’autonomie aux salariés, mais dans les faits conduisent à les isoler en ne leur donnant pas les marges de manœuvre suffisantes notamment en termes de délais et de moyens.
Les évolutions du travail ont induit des risques dits « émergents » qualifiés de « risques psychosociaux » recouvrant des phénomènes de nature et d’origine différentes comme le stress, le mal être au travail, les violences externes ou internes (dont le harcèlement moral), la souffrance, l’épuisement professionnel…qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés avec un impact sur le bon fonctionnement des entreprises et des administrations. On les nomme « psycho sociaux » car ils sont à l’interface de l’individu (le psycho) et de sa situation de travail (le social).
La notion derisques’entend comme la probabilité d’apparitions de troubles tant individuels que collectifs ayant pour origine l’environnement professionnel. La particularité des risques psycho sociaux est d’avoir un impact sur la sphère psychique et mentale des personnes, qui peut également entraîner des pathologies physiques. Ce thème est donc à la croisée de plusieurs disciplines : psychologie, sociologie, psycho dynamique du travail, ergonomie, épidémiologie. La notion de risques psychosociaux indique que la santé psychique ne peut se construire sans prendre en compte la dimension sociale du travail et les relations sociales qui s’y nouent.
C’est donc avec une grande satisfaction que Solidaires aux finances a constaté que lanote d’orientation 2010 de la DPAEP faisait du risque psycho social un axe prioritaire. Elle va même jusqu’à proposer des leviers d’action que les OS dans leur ensemble et Solidaires en particulier promeuvent de longue date. Ainsi peut-on lire dans cette note : « La prévention du risque psychosocial passe par trois actions essentielles : -donner du sens au travail, -organiser le travail, -et accompagner les équipes et les agents. »
C’est presque un truisme et en effet, nous considérons que la prévention des atteintes à la santé liées aux facteurs psychosociaux exige une évolution forte dans la manière d’aborder les relations complexes entre santé, organisation et contenu du travail. Il est essentiel d'avoir une approche globale, de s’interroger sur les causes des risques psychosociaux au lieu de se contenter d’en gérer les effets, pour éviter les solutions superficielles et coûteuses. On ne luttera pas efficacement contre le stress ou les troubles musculo-squelettiques, en multipliant les stages de gestion du stress, les n° vert, les séances de relaxation, l’achat de repose poignets ou même en faisant appel à des kinésithérapeutes. Seule une analyse de l'activité réelle de travail nous permettra d'agir en amont sur toutes les composantes qui peuvent porter atteinte à l'intégrité physique ou psychique des agents.
La note d’orientation pour 2010 poursuit d’ailleurs : « La noted’orientations pour 2009 a mis en exergue cette approche collective et a souligné le rôle essentiel des démarches participatives associant tous les agents autour de l’analyse du
Solidaires aux finances : vos représentants au CHS -> Dalila BORDAS 02.41.74.52.90 -Claude NAUDIN 02.41.24.44.24
travail réel s’appuyant sur la pluridisciplinarité et l’expertise des ergonomes, de l’information, de la formation des encadrants notamment. Seule cette approche collective s’avère préventive. »
Si les intentions sont louables nous devons désormais nous attacher à les voir concrétisées et le CHS DI de ce département doit y prendre sa place, en mettant en œuvre les moyens dont il dispose (tous les moyens) pour éviter,les solutions faciles et prises dans l’urgencequi s’avèrent en réalité inefficaces, et les réorganisations à l’emporte pièce qui tout en dégradant les conditions de vie des agents au travail sont en réalité insatisfaisantes et coûteuses à terme.
Ainsi s’épargne-t-on trop systématiquement le recours aux études de quelques nature que ce soit, menées par des experts dont les préconisations sont sources en réalité d’économie et d’efficacité, tant pour les agents eux-mêmes que pour les directions. Etudes qu’il revient au CHS de financer en lieu et place des dépenses courantes des Directions. M Gautier, président par interim du CHSM le rappelle d’ailleurs dans sa note : «Les actions courantes de prévention des risques (rénovation, entretien des bâtiments, sécurité incendie, sécurité électrique, audits…) sont financées par les directions… et le CHSM demeure attaché au respect des critères initialement retenus pour l’utilisation de ces crédits qui sont l’urgence, l’exemplarité, la complémentarité ainsi que la mise en œuvre des priorités définies par le CHSM. Cette dotation n’est donc pas destinée à financer les dépenses courantes des directions. » Des moyens financiers mais aussi humains que confirme, la note DPAEPen insistant notamment sur la valorisation de la fonction d’ACMO, et en dressant un constat accablant de leur situation, après décryptage d’un questionnaire sur les modalités actuelles d’exercice de leurs fonctions. Extrait : « Unedésignation d’office, un cumul d’attributions parfois difficile à assumer, un manque de soutien et donc un manque de reconnaissance sont mis en exergue dans ces documents, contribuant parfois à une démotivation. » Ce constat il est établi de longues dates par Solidaires aux finances, et Malgré les engagements et annonces - sans cesse reportés - sur la situation des ACMO (redéfinir leur doctrine d’emploi, les doter d’une lettre de mission, renforcer leur formation, leur donner le temps nécessaire à leurs missions ….) Solidaires finances a vivement critiqué lors de la réunion du 3 décembre, l’inaction de la DPAEP et des directions. Pour notre fédération, l’ACMO est un acteur de prévention incontournable, sa professionnalisation une nécessité. Signalons que la DGFIP s’est engagée à donner en 2010 une lettre de mission aux ACMO et à mettre à la disposition des directions locales uniques un ACMO à plein temps.
Nous ne pourrions terminer cette déclaration sans faire un petit retour sur la journée d’action du 24 juin dernier, qui a marqué un point d’étape dans la mobilisation et permis d’acter le mécontentement persistant des agents face aux bouleversements profonds qui les frappent.
OUI,la question des retraites était au cœur des grèves et manifestations massives de ce jeudi 24 juin. Deux fois plus de manifestants qu'en mai dernier à dire leur refus de devoir toujours plus travailler, toujours plus payer, toujours moins vivre, toujours moins recevoir. Mais s'en arrêter à ce constat serait par trop simplificateur. C'est bien au chevet d'une société malade de son présent et de son avenir (sans pour autant être nostalgique) que se sont penchés ces centaines de milliers de femmes et d'hommes dans les rues, au premier rang desquels les fonctionnaires.
Parce qu’au cœur des restructurations que nous subissons comme dans la problématique des retraites, ce qui est mis à mal et ce que nous nous devons de préserver,ce sont les solidarités.
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