Chacun appartient évidemment à une génération. Mais laquelle ? - article ; n°4 ; vol.42, pg 671-684
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Population - Année 1987 - Volume 42 - Numéro 4 - Pages 671-684
Cazes Marie-Hélène. — Chacun appartient évidemment à une génération. Mais laquelle ? En génétique des populations, un certain nombre d'études nécessitent d'affecter les individus d'une généalogie a une génération, ce qui permet de décrire l'évolution des générations successives Cette affectation constitue un problème pratique de classement qui peut être résolu en fonction de la nature des informations démographiques disponibles, mais qui reste arbitraire quelle que soit la méthode utilisée. Cet article présente différentes méthodes d'affectation possible, en les illustrant de cas concrets et en précisant pour chacune d'elles les difficultés qu'elles soulèvent.
Cazes Mane-Hélene — Everyone belongs to a generation. But to which ? In some studies in population genetics, individuals in a genealogy need to be allocated to a specific generation, so that changes between different generations can be assessed This raises the practical problem of classification, which can be solved if adequate demographic information is available However, the assignment of an individual to a particular generation remains arbitrary, no matter what method of allocation is used. In this paper several different possible methods of allocation are presented and illustrated with concrete examples, and the difficulties of each method are analyzed
Cazes Mane-Hélene — Todos pertenecemos a una generation. Pero, i a cual ? En Genética de Poblaciones, un cierto numero de antécédentes necesitan ser adscntos a los individuos de una generacion, lo que permite describir la evolucion de las generaciones sucesivas Esta adscnpción constituye un problema práctico de clasificacion, que puede ser resuelto en funcion de la naturaleza de las informaciones demograficas disponibles, pero que es arbitrana cualquiera que sea el método utilizado Este articulo présenta diferentes métodos de adscnpción posibles, con ejemplos correspondientes a casos concretos, descnbiendo en cada caso las dificultades encontradas
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Marie-Hélène Cazes
Chacun appartient évidemment à une génération. Mais laquelle
?
In: Population, 42e année, n°4-5, 1987 pp. 671-684.
Citer ce document / Cite this document :
Cazes Marie-Hélène. Chacun appartient évidemment à une génération. Mais laquelle ?. In: Population, 42e année, n°4-5, 1987
pp. 671-684.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1987_num_42_4_16962Résumé
Cazes Marie-Hélène. — Chacun appartient évidemment à une génération. Mais laquelle ? En génétique
des populations, un certain nombre d'études nécessitent d'affecter les individus d'une généalogie a une
génération, ce qui permet de décrire l'évolution des générations successives Cette affectation constitue
un problème pratique de classement qui peut être résolu en fonction de la nature des informations
démographiques disponibles, mais qui reste arbitraire quelle que soit la méthode utilisée. Cet article
présente différentes méthodes d'affectation possible, en les illustrant de cas concrets et en précisant
pour chacune d'elles les difficultés qu'elles soulèvent.
Abstract
Cazes Mane-Hélene — Everyone belongs to a generation. But to which ? In some studies in population
genetics, individuals in a genealogy need to be allocated to a specific generation, so that changes
between different generations can be assessed This raises the practical problem of classification, which
can be solved if adequate demographic information is available However, the assignment of an
individual to a particular generation remains arbitrary, no matter what method of allocation is used. In
this paper several different possible methods of allocation are presented and illustrated with concrete
examples, and the difficulties of each method are analyzed
Resumen
Cazes Mane-Hélene — Todos pertenecemos a una generation. Pero, i a cual ? En Genética de
Poblaciones, un cierto numero de antécédentes necesitan ser adscntos a los individuos de una
generacion, lo que permite describir la evolucion de las generaciones sucesivas Esta adscnpción
constituye un problema práctico de clasificacion, que puede ser resuelto en funcion de la naturaleza de
las informaciones demograficas disponibles, pero que es arbitrana cualquiera que sea el método
utilizado Este articulo présenta diferentes métodos de adscnpción posibles, con ejemplos
correspondientes a casos concretos, descnbiendo en cada caso las dificultades encontradasCHACUN APPARTIENT
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À UNE GÉNÉRATION.
MAIS LAQUELLE ?
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pulation. Mane- Hélène Cazes** propose ici une méthode élégante
et generále qui permet de stratifier l'echeveau généalogique en une
succession ordonnée de générations.
En génétique des populations, l'entité étudiée est non pas l'individu,
mais le gène : une population est décrite comme une collection de gènes
dont on cherche à suivre l'évolution dans le temps. Cette n'est
jamais accessible à l'observation directe. Tout au plus peut-on en avoir un
aperçu par l'analyse des quelques centaines de marqueurs actuellement
connus et déterminés (en général, grâce à des prélèvements sanguins) sur
un échantillon vivant de la population.
Les études théoriques de génétique sont fondées sur les probabilités
que Ton peut affecter au gène, par exemple :
— probabilité pour que les deux gènes homologues d'un individu
soient identiques par descendance (étude de la consanguinité);
* Gilles Pison « Calculer l'âge sans le demander • méthode d'estimation de l'âge et
structure par âge des Peut Bandé (Senegal oriental). Population, n°4-5, 1980, 861-892.
•• INED
Population. 4-5. 1987, 671-684 CHACUN APPARTIENT Á UNE GENERATION 672
— probabilité pour qu'un gène donné d'un individu soit la réplique
d'un gène appartenant à un fondateur ou un ancêtre connu (étude des
probabilités d'origine des gènes, ou analyses de ségrégation).
En vue de mettre en évidence une dynamique évolutive, ces études
s'intéressent aux générations successives. Elles s'attachent alors à décrire
et analyser des cohortes de gènes : par exemple, l'étude des probabilités
d'origine des gènes menée par génération, permet de décrire l'évolution du
patrimoine génétique, au cours de la formation d'un isolât.
Dans les modèles théoriques ainsi développés, on raisonne souvent,
pour simplifier, sur des générations distinctes : les individus appartenant
à une génération procréent ceux de la génération suivante. Chaque
individu peut alors être affecté à une sans ambiguïté, ceci
suppose que les membres d'un couple procréateur appartiennent à la
même génération (par exemple, il n'y a pas de procréation oncle-nièce).
Cette hypothèse, conforme à la réalité pour de multiples espèces végétales
et certaines espèces animales, est évidemment irréaliste pour les populat
ions humaines.
Les études de génétique humaine, fondées sur l'analyse des généal
ogies et de leurs générations successives, débouchent donc sur un
problème pratique de classement. Dans bien des cas, ces problèmes sont
ignorés et lorsqu'ils sont pris en considération, ils sont résolus de façon
très variables (2,4,5,6] selon l'objet de l'étude et la nature des informations
démographiques disponibles. Dans tous les cas, le choix de ce classement
est arbitraire. Il en existe plusieurs possibles. Il est illusoire de chercher
le meilleur, encore peut-on éviter les plus mauvais.
L'objet de cet article est de présenter les différentes méthodes pour
affecter les individus d'une généalogie à une génération, en les illustrant
de cas concrets, et en précisant pour chacune d'elles les difficultés
rencontrées et les moyens de les résoudre.
1. Les méthodes transversales
Les méthodes transversales sont, de loin, les plus simples à utiliser,
quand on dispose de dates de naissance pour tous les individus. Le
principe consiste à découper le temps en intervalles réguliers, équivalents
à l'intervalle de génération observé en moyenne dans la population. Si, par
exemple, l'âge moyen des mères à la naissance de leurs enfants est de
25 ans, on affectera la génération xaux personnes nées entre 1900 et 1924,
la génération x + 1 à celles nées entre 1925 et 1949, et ainsi de suite. Ce
procédé ne tient nullement compte de la genealogie et des filiations qui
relient les individus, mais il a le mérite d'être réaliste en ce sens que deux
personnes ayant vécu à des époques différentes appartiennent toujours à
des générations différentes. CHACUN APPARTIENT Л UNE GÉNÉRATION 673
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s 674 CHACUN APPARTIENT Л UNE GENERATION
La figure 1 nous en donne un exemple. Il s'agit de la généalogie
d'une famille Dogon du village de Tega (Mali, Arrondissement de Boni),
pour laquelle les dates de naissance ont été déterminées pour 93 % des
individus qui la constituent. La date d'origine adoptée dans le découpage
des générations est arbitraire : elle peut être choisie en s'aidant du schéma
généalogique et en examinant les naissances de la dernière génération. Sur
notre exemple, nous avons adopté des intervalles de génération de
trente ans, en considérant que les enfants nés depuis 1975 constituaient la <

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