Chronique de l A.E.D. (Association des experts-démographes et diplômés de démographie générale) - article ; n°1 ; vol.31, pg 177-189
14 pages
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Chronique de l'A.E.D. (Association des experts-démographes et diplômés de démographie générale) - article ; n°1 ; vol.31, pg 177-189

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Description

Population - Année 1976 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 177-189
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 63
Langue Français

Extrait

Francisco Munoz-Perez
Chronique de l'A.E.D. (Association des experts-démographes et
diplômés de démographie générale)
In: Population, 31e année, n°1, 1976 pp. 177-189.
Citer ce document / Cite this document :
Munoz-Perez Francisco. Chronique de l'A.E.D. (Association des experts-démographes et diplômés de démographie générale).
In: Population, 31e année, n°1, 1976 pp. 177-189.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1976_num_31_1_159357*0
CHRONIQUE DE L'A.E.D.
(ASSOCIATION DES EXPERTS-DÉMOGRAPHES
ET DIPLÔMÉS DE DÉMOGRAPHIE GÉNÉRALE)
La population des diplômés de démographie formés à
/'Institut de Démographie de Paris (1' a fourni environ la
moitié de l'effectif des 130 personnes rassemblées par le
Colloque national du Centre National de la Recherche Scien
tifique sur l'analyse démographique et ses applications. Fran
cisco Muňoz-Perez, expert démographe, chercheur à l'INED,
présente ici cette manifestation.
COLLOQUE NATIONAL SUR L'ANALYSE DÉMOGRAPHIQUE
ET SES APPLICATIONS
(Paris, 20 au 22 octobre 1975)
Organisé par Paul Clerc, au nom du Centre National de la Recherche
Scientifique, inauguré par Edmond Lisle, directeur scientifique, ce colloque
a été alimenté par quarante communications. Les travaux, ouverts par
A. Sauvy et conclus par un rapport général de R. Pressât, ont bénéficié
de la participation de démographes venus de Grande-Bretagne, Belgique,
Allemagne, Suisse, Hongrie, Tunisie, Algérie et Canada; le plus grand nombre
des participants provenait des instituts français de recherche ou des universités.
Les communications, très diverses, ont été réparties en huit thèmes, en
vue de cerner certains problèmes de méthode rencontrés dans l'application
diversifiée de l'analyse démographique. L'originalité des thèmes aurait fait
souhaiter une matière moins abondante, permettant des débats plus approf
ondis, sur certains points; mais ce premier colloque du genre aura eu
l'intérêt de provoquer un vaste tour d'horizon.
a» Voir la précédente chronique de l'AED. par Paul Clerc: «La population
des diplômés de démographie (Institut de Paris et comparaison internationale) »,
Population, 1975, n° 2 (mars-avril), p. 369-388.
Siège social de l'A.E.D., Institut de Démographie de Paris, 13, rue de
Santeuil, 75005, Paris.
Population, n" 1, 1976 178 CHRONIQUE DE L'A.E.D.
Nous donnons un aperçu de toutes les communications, et de quelques
éléments des débats, en suivant à peu près le plan des Actes, à paraître (2).
Thème 1. — Méthodes et problèmes classiques de l'analyse démogra
phique (10 communications).
Ce thème peut être divisé en quatre parties :
— A) Problèmes généraux, par exemple les biais introduits par les
synthèses transversales, ou la correction de la perturbation due à la mortalité;
— B) Etudes de la mortalité ou de la fécondité;
— C) L'apport du champ démographique africain aux méthodes
d'analyse;
— D) Etudes de comportements moins classiques (suicide, avortement).
A) Quels biais entraîne l'estimation de l'âge moyen au premier mariage
des générations (3) à partir des proportions de célibataires par âge à un ou à
deux recensements consécutifs ?
Une réponse est donnée par simulation, en fonction des modifications
hypothétiques de l'intensité et du calendrier de la nuptialité dans les géné
rations. Avec un calendrier constant, l'erreur commise dépend de la nature
de la variation de l'intensité : une variation linéaire fait commettre une
légère sous-estimation; avec une variation parabolique, on trouve des erreurs
allant jusqu'à 20 % quand on utilise un seul recensement.
Lorsque l'on fait varier uniquement le calendrier, l'utilisation d'un ou
deux recensements donne une très bonne estimation. Enfin, si l'on simule
un « ajournement » de mariages suivi d'une « récupération », les deux
méthodes estiment assez correctement l'âge moyen au premier mariage mais,
très mal l'intensité de la nuptialité.
Un problème voisin, l'effet du calendrier variable de la fécondité sur
la natalité observée chaque année, est formulé mathématiquement (4). Les
enfants qui arrivent plus tôt, dans les familles françaises, auraient provoqué,
pendant la période 1940-1965, un surcroît de naissances atteignant 8%,
certaines années; en 25 ans, les naissances supplémentaires sont proches de
l'effectif d'une génération.
Un problème de mesure (5> : la formule classique des quotients de
nuptialité ne considère pas la mortalité du sexe opposé; pour en tenir compte,
(2) La composition du volume (à paraître aux Editions du CNRS, 15 quai
Anatole-France, 75700 Paris) différera en partie de l'ordre des séances du
Colloque. Cette publication inclura l'entrée en matière par A. Sauvy, le rapport
général de R. Pressât, et les rapports sur chaque thème, par MM. Leridon,
Vallin, Kasparian, Le Bras, Clairin, Jacquard, Magaud, Merlin et Dittgen.
•3) G. Wunsch : L'âge moyen au premier mariage : comparaison de deux
méthodes d'analyse transversale.
f4* J.C. Deville : L'effet de calendrier: incidence sur- la natalité française
entre 1940 et 1965.
<5> H. Le Bras : La nuptialité en l'absence de mortalité. CHRONIQUE DE L'A.E.D. 179
une nouvelle formule est proposée, cohérente avec l'hypothèse courante que
la probabilité de mariage dépend de l'effectif du sexe opposé. Mais, la cor
rection pourrait être inutile si le futur conjoint décédé avant le mariage
était immédiatement remplacé.
B) La mortalité a été abordée de façon plus concrète dans deux comm
unications. En France au xixe siècle (6), la mortalité infantile endogène
baisse, suite à l'amélioration de l'obstétrique et de l'hygiène, mais la mortalité
exogène stagne et même augmente à certaines époques; par ailleurs, on
trouve de fortes différences géographiques. L'abandon de l'allaitement matern
el, lié à l'industrialisation et à l'urbanisation, aurait été le principal respon
sable de ce double phénomène.
Pour la Turquie, des tables de mortalité (7) ont été élaborées à partir
des données fournies par l'Enquête Nationale Démographique à passages
répétés, commencée en 1965. Le profil de la mortalité turque ne coïncide
pas avec celui des tables types; comme dans d'autres pays méditerranéens
(Grèce, Algérie notamment), une forte mortalité infantile existe avec une
espérance de vie relativement élevée, d'où la nécessité de modèles régionaux
de mortalité plus adaptés.
Deux communications essaient de tirer parti des insuffisances des sta
tistiques de fécondité.
Dans maints pays d'Amérique latine, on dispose au recensement ou à
l'état civil du nombre d'enfants nés vivants des femmes en âge de repro
duction (8). Le calcul des probabilités d'agrandissement ne peut se faire
que tous états matrimoniaux confondus : la comparaison des indices obtenus
à deux recensements permet d'étudier l'évolution de la fécondité, si des
erreurs d'observation ne sont pas trop importantes. Les probabilités d'agran
dissement ont été calculées à partir des descendances de chaque rang atteintes
à chaque âge : l'interprétation, quand la descendance n'est pas complète,
n'est pas claire.
Pour de petites aires, on ne dispose que du taux brut de natalité.
L'application de la méthode de la fécondité type (9) aux données de cinq
cantons français des Vosges fait ressortir, contrairement à ce que suggèrent
les taux bruts de natalité, que la dans ces cantons, est, en fait,
légèrement supérieure à celle de la France entière.
C) L'analyse démographique a été enrichie par le développement de
la recherche sur les populations d'Afrique Noire fl0) : des méthodes ont été
élaborées pour traiter les données africaines, d'autres y on

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