Conséquences de la liberté de mouvement du facteur travail en économie internationale - article ; n°5 ; vol.20, pg 873-887
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Conséquences de la liberté de mouvement du facteur travail en économie internationale - article ; n°5 ; vol.20, pg 873-887

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Description

Revue économique - Année 1969 - Volume 20 - Numéro 5 - Pages 873-887
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 31
Langue Français

Extrait

Monsieur Pierre Lavagne
Conséquences de la liberté de mouvement du facteur travail en
économie internationale
In: Revue économique. Volume 20, n°5, 1969. pp. 873-887.
Citer ce document / Cite this document :
Lavagne Pierre. Conséquences de la liberté de mouvement du facteur travail en économie internationale. In: Revue
économique. Volume 20, n°5, 1969. pp. 873-887.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1969_num_20_5_407888CONSEQUENCES DE LA LIBERTE
DE MOUVEMENT DU FACTEUR TRAVAIL
EN ECONOMIE INTERNATIONALE
RESUME Cette étude des conséquences économiques des migrations
nationales est établie en tenant compte de la position des pays par rapport à
l'optimum de population. L'analyse ne recourt pas aux concepts keynésiens et se
développe dans un cadre statique. Les principales hypothèses sont discutées en
détail sous l'angle théorique. Il s'agit du plein emploi, de l'homogénéité, de la
mobilité des travailleurs et de l'optimum. Celui-ci correspond au même niveau de
productivité moyenne, mais à des effectifs différents pour chacun des pays qui
sont supposés l'avoir dépassé de peu. L'ensemble de ces hypothèses s'adapte
plus aux situations actuelles qu'à celles du passé.
La démonstration se fait grâce à un modèle simple à deux pays utilisant la
géométrie. Il permet de prévoir le niveau final de la productivité, d'étudier les
déterminants de sa variation, l'importance et la direction des migrations après
l'ouverture des frontières, les conséquences sur le produit mondial et le produit
de chaque pays.
ABSTRACT This study of the economic consequences of international migrat
ions is established by taking the situation of the countries into account in relation
to the optimum of population. The analysis does not resort to the keynesian
concepts and develops in a static plan. The main hypothesis are debated from
the theoretical point of view. It concerns the full employment, the homogeneity,
the mobility of the workers and the optimum. The latter corresponds to the same
level of average productivity, but to different sizes of population in each country
supposed to have slightly overtaken it. The whole of these hypothesis is more
descriptive of present situations than of past ones. The demonstration utilizes a
simple geometric two countries model. It allows the prevision of the final level
of productivity, to study the determinants of its variation, the importance and
direction of the migrations after the opening of the borders, the consequences
on the product of the world and of each country. 874 REVUE ECONOMIQUE
JLiA connaissance théorique des mouvements migratoires a beaucoup
souffert d'un traitement par analogie avec les mouvements de capitaux.
Les deux phénomènes ne sont pas sans rapports, mais pourtant essen
tiellement différents. Les mouvements de capitaux figurent dans la
balance des paiements et la théorie des transferts montre les méca-
nismes compensateurs et rééquilibrants qui unissent balance commerc
iale et balance des capitaux ; rien de tel pour les mouvements migrat
oires, bien que leur place dans la théorie économique internationale
soit indiquée par la loi de proportion des facteurs. Cette dernière
ne permet pas à elle seule de répondre aux problèmes posés par les
migrations, elle indique les raisons du déplacement par l'intensité de
la demande du facteur travail, mais ne renseigne pas sur ses consé
quences. Pour cela, il faut situer les pays considérés par rapport à
leurs optima de population respectifs. Les migrations sont autant du
domaine de la démo-économie que de l'économie internationale. Ce
modèle simplifié tient compte de ce lien, que les écrits sur le sujet
ne mettent pas assez en valeur, et essaie de montrer les conséquences
sur l'émigration, la productivité et le produit, de l'instauration d'une
libre circulation des travailleurs au niveau mondial et au niveau
national si les productivités du travail dans chaque pays sont au
départ différentes.
I. PRESENTATION DU MODELE
Nous exposerons tout d'abord les hypothèses et le graphique qui
servira aux démonstrations ultérieures, nous expliquerons ensuite les
raisons justifiant nos positions de départ.
Soient les hypothèses suivantes :
1° Deux pays, le pays I et le pays II.
2° Plein emploi du travail.
3° Absence de croissance, donc fixité du stock de facteurs de pro
duction.
4° Homogénéité des facteurs de production.
5° Mobilité des travailleurs en fonction d'une rémunération égale à
leur productivité marginale.
6° Les migrants ne sont apporteurs que de travail. DE MOUVEMENT DU FACTEUR TRAVAIL 875 LIBERTE
7° II existe une productivité maximale égale dans les deux pays
et correspondant pour chacun à l'optimum de population.
La situation avant et après ouverture des frontières peut être
représentée graphiquement.
Mesurons en abscisse la quantité de travail dans chaque pays et
sur l'ordonnée commune, la productivité. Elle différera dans chaque
pays avant l'ouverture des frontières, et, suivant nos hypothèses (5°)
sera égale dans chaque pays après la suppression des obstacles aux
échanges.
PAYS I PAYS H
Points remarquables :
A : Productivité à l'optimum.
O : Population à
H, I : Points où les courbes de pro
ductivité moyenne et marginale ces
sent de pouvoir être considérées
comme confondues pour des populat
ions supérieures à l'optimum.
GRAPHIQUE I
CB et OB' représentent la situation en isolement des pays I et II,
caractérisée par une quantité de travail et un niveau de productivité
différents pour chaque pays. L'ouverture des frontières permettra une
autre répartition internationale des travailleurs et modifiera le niveau
des productivités qui, à l'équilibre, s'établira entre B et B'.
A partir de C et C\ traçons les droites représentatives pour
chaque pays du rapport entre le niveau de la productivité et la quant
ité de travail. Les abscisses sont intersectées en H et I et nous
supposerons que ces droites coupent en un même point A l'ordonnée
commune. Qu'il s'agisse de droites et non de courbes permet de
mesurer à la fois productivité moyenne et productivité marginale. 876 REVUE ECONOMIQUE
Par cette propriété du graphique, nous connaîtrons le produit national
comme le résultat de la quantité de travail multipliée par. le niveau
moyen de la productivité.
IL DISCUSSION DES HYPOTHESES
Nous cherchons à donner une représentation simplifiée d'un pro
blème dont la complexité est telle qu'il n'en existe pas jusqu'à présent
d'analyse complète, comme le montre la pauvreté de la littérature
théorique à ce sujet. La volonté de simplification apparaît dans le
choix d'un cadre d'analyse statique et dans nos hypothèses qui appel
lent diverses remarques.
La deuxième hypothèse de plein emploi du travail dans les deux
pays ne correspond pas à tous les types d'émigration connus. Bien
souvent l'absence d'emploi pousse à l'émigration plus que la diff
érence de salaire n'attire, mais le chômage déguisé qui est la situation
de départ de beaucoup d'émigrants peut aussi bien être analysé comme
un emploi à très faible productivité. Nous pouvons donc estimer
qu'un bas niveau de productivité dans le pays d'émigration peut
rendre compte de certaines de ces situations.
La quatrième hypothèse relative à l'homogénéité des facteurs de
production s'applique en particulier au seul facteur apporté par les
immigrants : le facteur travail. Nous prenons ici la position classique,
mais les critiques qui ont pu lui être faites obligent à s'interroger
sur son adaptation au problème étudié. L'existence de catégories parmi
les salariés peut se justifier pour deux sortes de causes :
— des différences de satisfaction d'ordre non monétaire ;
— l'existence d'obstacles à l'entrée dans certaines professions.
La première catégorie de raisons est parfaitement conforme aux
règles d'un marché concurrentiel. Tous les emplois ne sont pas égaux
en agrément, en prestige, etc., et le corollaire de l'égalité des salaires <

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