De la barbe au point de vue ahthropologique - article ; n°6 ; vol.6, pg 305-317
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1915 - Volume 6 - Numéro 6 - Pages 305-317
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1915
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr Adolphe Bloch
De la barbe au point de vue ahthropologique
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 6 fascicule 6, 1915. pp. 305-317.
Citer ce document / Cite this document :
Bloch Adolphe. De la barbe au point de vue ahthropologique. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris,
VI° Série, tome 6 fascicule 6, 1915. pp. 305-317.
doi : 10.3406/bmsap.1915.8761
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1915_num_6_6_8761BLOGH. — DE LA BARBE AU POINT DE VUE A NTHOPO LOGIQUE 305 ADOLPHE
Pour moi, il vient de l'Atlantide sans doute, suivant la théorie indiquée
par Platon. — Mais il ne faudrait pas croire qu'il n'a pas pu jadis y avoir
du Cuivre en Vendée et en Finistère...
Conclusions. — Tant que l'analyse chimique de l'une de ces plaquettes
au moins n'aura pas été faite, il sera impossible d'être fixé sur leur véri
table Epoque de fabrication et sur la signification de cette cachette et des
pièces qu'elle contenait.
Mais il est probable, au demeurant, qu'elle correspond du début de l'ère
des Métaux [Cuivre],
Bornons-nous à ajouter qu'en tout cas il s'agit là d'une trouvaille,
jusqu'ici unique en son genre en Vendée ', sinon en France, si nos recherches
bibliographiques n'ont pas été trop incomplètes !
Par suite, j'estime que nous sommes bien là en présence d'une Cachette
rituelle * d'EBAucHES DE Haches plates, exactement comparable à celle de
Mouzeuil (Vendée) 8.
Que ces Saumons soient d'ailleurs en bronze ou en cuivre, peu importe.
Ou sait, en effet, qu'il y a des Haches plates en ces deux Métaux, ainsi
que l'a prouvé G. Chauvet *.
DE LA BARBE AU POINT DE VUE AHTHROPOLOGIQUE.
Par le Dr Adolphe Bloch.
Bien que l'on sache ce que l'on entend par barbe,- il n'est pas inutile
d'en donner une définition: Une barbe, entièrement développée, est cette
partie du système pileux, qui, dans la race blanche, occupe les joues (favor
is), la lèvre supérieure (moustache), la lèvre inférieure (mouche), la ré
gion mentonnière, la région sus-hyoïdienne et plus ou moins ses alentours.
De même que la chevelure, la barbe, abstraction faite de sa couleur,
diffère selon les races qui en sont pourvues.
1 Je dois dire que pourtant, non loin de Soullans, et un peu au Sud, dans la
commune de Notre Dame-de-Riez, on a trouvé, aux Aises, deux Culots, qui parais
sent être en Bronze, et dont nous avons pu voir au moins un exemplaire. Il s'agit
ici d'une Cachette d'Objets de Bronze [Cf Marcel Baudouin. — Découverte d'une
Cachette de fondeur de l'Age du aux Aises, en N. D. de Riez (Vendée). —
Homme préhistor., Paris, 19II, XIII, n« il, novembre, p. 344-830].
î Pour 6 Haches plates de Vendée d'un poids supérieur à 700 gr., on a des lon
gueurs variant de 150 à 130 mm. Or les saumons vont de 433 à 180 mm. — Les
longueurs sont comparables (66 à 83 pour les haches; 75 à 410 pour les saumons).
3 II est à remarquer que ces saumons ou lingots, qui sontpiesque de même forme
et de même poids (800 à 1.000 gr ), ne peuvent pas correspondre le moins du monde
à ce qu'on appelle des Culots db Fusion. — Surtout leur localisation et leur dispo
sition voulue dans la Cachette contredit formellement ce diagnostic, car ils y étaient
absolument seuls, sans autre débris, tandis quo, dans les cachettes de fonte, c'est le
contraire qu'on observe.
4 Chassaigne (L ) et G. Chauvet. — Analyses des Bronzes anciens du départe
ment de la Charente. — Ruffec, 1903, in-8°. 306 16 DÉCEMBRE 1915
Ainsi la barbe du blanc diffère de celle des races de couleur, et celles-
ci diffèrent également entre elles sous ce rapport.
Nous avons été amené à cette étude en examinant de près les Maures
du Sénégal, qui avaient été exhibés en 1910, au Jardin d'acclimatation, et
nous fûmes tout surpris de constater que ceux qui étaient barbus — car
ils ne le sont pas tous — avaient une barbe analogue à leur chevelure,
ce qui n'est pas le cas chez les blancs en général;
Fig. i. — Maure (40 ans) de la tribu des Trarza en Mauritanie (rive droite
du Sénégal). — La barbe, formée de touffes ondulées et bouclées, tombe
droit.
C'est une particularité qui n'a pas encore été signalée en ce qui con
cerne ces Africains. En effet, la barbe du Maure, jeune ou adulte, est fine
et soyeuse au toucher, comme la chevelure. De plus, elle est droite et divi
sée en touffes allongées et ondulées à l'extrémité, quelquefois bouclées,
tandis que la barbe du blanc est inclinée en avant et uniformément fri
sée, de telle sorte que les poils, sans jamais former de touffes, s'entre
croisent dans tous les sens en formant une masse bouffée qui ne peut être
aplatie. Chez le Maure, au contraire, la barbe est plus souple et plus
plate ; quant à la grosseur des poils ils paraissent aussi fins que les che
veux, au lieu que chez le blanc les poils de la barbe sont les plus épais de
tout le système pileux.
Pour pouvoir faire la comparaison avec les cheveux nous devons aussi ADOLPHE BLOCH. — DE LA BARBE AU POINT DE VUE ANTHROPOLOGIQUE 307
dire quelques mots de la chevelure du Maure. Elle est noire, longue et fri
sée, mais le genre de frisure (je parle de la frisure naturelle) est très va
riable. Ainsi chez les uns les cheveux forment, vers leur extrémité, des
boucles étroites, dont les spires ne dépassent pas un centimètre, tandis que
chez d'autres il n'y a pas de boucles, mais de longues mèches ondulées
qui se dressent sur la tête en se dirigeant dans tous les sens N'étant pas
peignée ni graissée cette chevelure est ébouriffée et se dresse sur la tête
ainsi qu'on peut le constater sur le portrait ci-dessous, qui montre aussi,
que la barbe tombe droit et qu'elle a de la tendance à boucler (Fig. 1 ). Cepen
dant la chevelure du Maure ne forme pas comme chez les Ethiopiens, une
masse dure et volumineuse au dessus de la tête, car elle est soyeuse et
souple au toucher. Quant à la couleur de la barbe elle est toujours noire
comme les cheveux, mais la coloration de la peau est variable. En effet
on voit des Maures dont la peau est très foncée, tandis que chez d'autres
elle est relativement claire. Nous avons aussi mensuré les 18 Maures de
la troupe et sur 18 sujets ayant plus de 20 ans nous avons trouvé une
moyenne de 7,79 puur l'indice céphalamétique et une moyenne de 1,65
pour la taille.
Mais il n'y a pas que les Maures qui aient la barbe fine et soyeuse ;
certains peuples de l'Inde sont dans le même cas ; ainsi chez les Djas
du N.-O., dont les cheveux sont lisses, la barbe est fine, mais peu four
nie, dit Rousselet; chez les Gadjas qui sont remarquables par le dévelop
pement extraordinaire de leur barbe, celle-ci est soyeuse d'après ce même
auteur1.
Donc que la barbe soit faible ou forte elle peut rester -fine et soyeuse.
Un autre explorateur de l'Inde, Fraser, rencontra non loin des sources
du Gange, un peuple au teint blanc et aux yeux bleus, dont la barbe
était bouclée, comme les cheveux l.
D'après Gook, tous les vieillards indigènes, qu'il vit sur la côte occident
ale de l'Amérique, portaient d'épaisses barbes, mais qui étaient lisses
comme le sont ordinairement leurs cheveux, ajoute-t-il (3e voyage autour
du monde).
D'Orbigny remarque que la barbe des indigènes de l'Amérique ne re
ssemble pas à celle des Européens. Voici ce qu'il en dit: la barbe chez tous
les peuples américains, constamment droite ou non frisée, est noire, et couvre
plus particulièrement les côtés de la lèvre supérieure et le milieu du
menton ; encore se réduit-elle le plus souvent à quelques' poils rares. A
ces caractères nous n'avons rencontré qu'une seule exception pour une
tribu des Guaranis, les Guarayos qui, quoique appartenant à la même na
tion, portent une barbe longue, couvrant, non seulement le menton et la
lèvre supérieure, mais encore les côtés de la figure ; cette barbe se distin
gue de celle de notre race en ce qu'elle est droite; ainsi toute supposition,
1 Ruusselet. — Des races de l'Inde Centrale. Revue d'Anthropologie, 1873.
* Fraser. Journal of a tour... to the sources of the rivers Iumna and Ganges.
London, 1820, p. 42i. 16 DÉCEMBRE 1915 308
qui tendrait à prouver que cette tribu tient ce caractère exceptionnel de
son mélange avec la race blanche,

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