Degré de développement des systèmes financiers et redéploiement géographique des banques - article ; n°1 ; vol.38, pg 117-148
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Revue économique - Année 1987 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 117-148
The current development of financial systems and geographical trends in banking: a comparative analysis of the advantages by country and by sector
The aim of this article is to put forward an interpretation of recent tendancies in the geopraphical distribution of banking establishments set up abroad. There is no doubt that the industrialised countries predominate in the international pattern. However, if only on account of the varying forms taken by foreign banking investment, three new developments are apparent : a growing interdependance of the industrialised countries' banking Systems, the newly acquired multi-national status of middle and far eastern banks and the proliferation of financial centres. These three tendancies merge into a single trend : the evolving comparative advantages by country and by banking sector.
Degré de développement des systèmes financiers et redéploiement géographique des banques. Une interprétation en termes d'avantages comparés de pays et de secteur
L'objet de cet article est de proposer une interprétation des tendances nouvelles de la répartition géographique des implantations bancaires à l'étranger. Le constat général d'un modèle géographique à dominante de pays industrialisés ne souffre pas de discussion. Pourtant, ne serait-ce qu'en raison des diverses formes de l'investissement bancaire à l'étranger, trois faits nouveaux se dégagent : une interpénétration croissante des systèmes bancai­res des pays industrialisés, l'arrivée au stade de la multinationalisation des banques du Moyen-Orient et d'Extrême-Orient, la prolifération des places financières. Ceux-ci s'inscrivent dans une même logique : l'évolution des avantages comparés de pays et de secteur (celui de l'industrie bancaire).
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Madame Mariette Tonnel-
Martinache
Degré de développement des systèmes financiers et
redéploiement géographique des banques
In: Revue économique. Volume 38, n°1, 1987. pp. 117-148.
Abstract
The current development of financial systems and geographical trends in banking: a comparative analysis of the advantages by
country and by sector
The aim of this article is to put forward an interpretation of recent tendancies in the geopraphical distribution of banking
establishments set up abroad. There is no doubt that the industrialised countries predominate in the international pattern.
However, if only on account of the varying forms taken by foreign banking investment, three new developments are apparent : a
growing interdependance of the industrialised countries' banking Systems, the newly acquired multi-national status of middle and
far eastern banks and the proliferation of financial centres. These three tendancies merge into a single trend : the evolving
comparative advantages by country and by banking sector.
Résumé
Degré de développement des systèmes financiers et redéploiement géographique des banques. Une interprétation en termes
d'avantages comparés de pays et de secteur
L'objet de cet article est de proposer une interprétation des tendances nouvelles de la répartition géographique des implantations
bancaires à l'étranger. Le constat général d'un modèle géographique à dominante de pays industrialisés ne souffre pas de
discussion. Pourtant, ne serait-ce qu'en raison des diverses formes de l'investissement bancaire à l'étranger, trois faits nouveaux
se dégagent : une interpénétration croissante des systèmes bancai-res des pays industrialisés, l'arrivée au stade de la
multinationalisation des banques du Moyen-Orient et d'Extrême-Orient, la prolifération des places financières. Ceux-ci
s'inscrivent dans une même logique : l'évolution des avantages comparés de pays et de secteur (celui de l'industrie bancaire).
Citer ce document / Cite this document :
Tonnel-Martinache Mariette. Degré de développement des systèmes financiers et redéploiement géographique des banques.
In: Revue économique. Volume 38, n°1, 1987. pp. 117-148.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1987_num_38_1_408971Degré de développement
des systèmes financiers
et redéploiement géographique
des banques
Une interprétation en termes
d'avantages comparés de pays et de secteur
Mariette Tonnel-Martinache
L'objet de cet article est de proposer une interprétation des tendances
nouvelles de la répartition géographique des implantations bancaires à
l'étranger. Le constat général d'un modèle géographique à dominante de pays
industrialisés ne souffre pas de discussion. Pourtant, ne serait-ce qu'en raison
des diverses formes de l'investissement bancaire à l'étranger, trois faits
nouveaux se dégagent : une interpénétration croissante des systèmes bancai
res des pays industrialisés, l'arrivée au stade de la multinationalisation des
banques du Moyen-Orient et d'Extrême-Orient, la prolifération des places
financières. Ceux-ci s'inscrivent dans une même logique : l'évolution des
avantages comparés de pays et de secteur (celui de l'industrie bancaire).
Qu'une liaison positive existe entre niveau de développement d'un
système financier et émergence d'un réseau international mis en place
par les banques, éléments constitutifs dudit système, n'a pas, a priori,
lieu d'étonner. La constitution d'un réseau entre dans la
logique de développement des banques. Par ce procédé, elles élargissent
leur assise de dépôts et leur capacité potentielle de prêts accroissant
(stratégie offensive) ou maintenant (stratégie défensive) leurs parts de
marché et/ou leurs profits. Wells ([1983], p. 119) s'interroge sur les
raisons d'être d'un réseau d'agences, succursales, filiales... plutôt que de
correspondants. Il considère que la vitesse et la qualité du service rendu,
parfois essentielles pour conserver un client, et le volume d'affaires
* Nous tenons à exprimer nos remerciements à deux rapporteurs anonymes
pour avoir permis, par leurs remarques, d'améliorer une version antérieure de cet
article. Mais il va de soi que nous conservons l'entière responsabilité des interpré
tations proposées.
117
Revue économique — N° 1, janvier 1987, p. 117-147. Revue économique
effectif sur tel ou tel marché étranger 1t constituent les raisons profondes
de la délocalisation bancaire. On retrouve là cette opinion couramment
répandue que la finance a suivi le commerce puis les firmes multinatio
nales industrielles quand bien même ce caractère de mouvement induit
plutôt qu'inducteur est de plus en plus, dans ce dernier cas, contesté 2.
Sans nier l'existence et la pertinence de ces mobiles, c'est sans doute mettre
un peu trop l'accent sur l'aspect defensif de la stratégie des banques et
pas assez sur leur capacité de modification des éléments de leur environ
nement ou, en d'autres termes, des conditions d'exercice de la fonction
d'intermédiaire financier bancaire. L'on ne saurait oublier que la gestion
des taux d'intérêt débiteurs et créditeurs et l'implantation de bases à
l'étranger sont des moyens alternatifs ou complémentaires de l'exercice de
cette fonction. Mais, le premier moyen évoqué, la fixation des taux
d'intérêt (débiteurs et créditeurs) se heurte au « diktat » des autorités
monétaires centrales dès lors que ces taux d'intérêt sont relatifs aux actifs
et engagements en monnaie nationale, octroyés et contractés à partir
d'une base nationale. Les banques recouvrent une certaine autonomie de
décision en la matière, de deux manières différentes : soit en travaillant
dans leur monnaie nationale de référence ou en monnaies étrangères à
partir d'une base étrangère, soit en faisant de la banque sur le territoire
national en monnaies étrangères pour reprendre une expression de
Denizet 3. Dans les deux cas, leur autonomie retrouvée est enfermée dans
d'étroites limites. Elle ne peut s'exprimer qu'à l'intérieur de la fourchette
de taux d'intérêt nationaux sur les diverses monnaies concernées 4,
laquelle fourchette est étroitement dépendante des réglementations et
des impulsions des politiques monétaires nationales. Quoi qu'il en soit,
dans le premier cas — l'intermédiation en monnaie nationale mais à
partir d'une base étrangère (dans un centre off-shore ou traditionnel) — ,
la délocalisation s'avère être un moyen alternatif. Freinées sur le plan
national dans leurs activités, les banques retrouvent une certaine souplesse
1. «... les relations de correspondant semblent survivre jusqu'à ce que les
affaires de la banque sur un marché étranger atteignent une taille qui justifie
l'investissement » (Wells [1983], p. 120).
2. Cf. de Vallée [1974], Reed [1983]. Pour une opinion nuancée, voir Andreff
et Pastré [1981], Kindleberger [1983], Germidis et Michalet [1984]. et
Pastré penchent pour une internationalisation conjointe des capitaux industriels et
bancaires sur la période 1970-1977 même si l'on peut trouver des pays où l'inte
rnationalisation est à dominante bancaire, d'autres où elle est à dominante industrielle,
d'autres encore où elle est complémentaire. ([1981], p. 89). Kindleberger, dans une
perspective historique, considère qu'il n'y a pas de modèle universel : tout dépend
de l'agressivité respective de la banque et de l'industrie ([1983], p. 592). Germidis
et Michalet opposent les cas des Etats-Unis (rattrapage des firmes multinationales
par les banques multinationales avec un décalage de cinq à six ans) à celui du
Royaume-Uni et la France (phénomène inverse, réseaux internationaux importants
dès le xixe siècle). Par ailleurs, ils soulignent que « les banques allemandes et
suisses sont faiblement multinationalisées en dépit de l'importance des implantations
industrielles à l'étranger de ces deux pays. La relation BMN-FMN n'est pas
linéaire... Elle ne doit pas être non plus mal interprétée... Les FMN auront de
moins en moins besoin des services des BMN 

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