Dermatoglyphes digitaux et palmaires de Basques français - article ; n°3 ; vol.3, pg 219-238

Ducros (J.)

Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1968 - Volume 3 - Numéro 3 - Pages 219-238
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: BULLETINS_ET_MEMOIRES_DE_LA_SOCIETE_D-ANTHROPOLOGIE_DE_PARIS0
• Publié le: 01 janvier 1968
• Nombre de lectures: 22
• Langue: Français
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Extrait

J. Ducros
Dermatoglyphes digitaux et palmaires de Basques français
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 3 fascicule 3, 1968. pp. 219-238.
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Ducros J. Dermatoglyphes digitaux et palmaires de Basques français. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de
Paris, XII° Série, tome 3 fascicule 3, 1968. pp. 219-238.
doi : 10.3406/bmsap.1968.1418
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1968_num_3_3_1418Bulletins et Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris,
tome 3, XIIe série, 1968, pp. 219 à 238.
DERMATOGLYPHES DIGITAUX ET PALMAIRES
DE BASQUES FRANÇAIS
PAR
J. DUCROS
Nous présentons ici les résultats d'une analyse des dermatoglyphes dig
itaux et palmaires d'un échantillon de Basques français. Bien qu'une méthod
ologie universelle dans ses grandes lignes se soit dégagée des très nombreux
travaux ayant les dermatoglyphes comme objet, quelques remarques préala
bles doivent être faites sur les quelques points de méthodes pour lesquels des
divergences peuvent exister entre auteurs et également sur la structure parti
culière de notre population.
i° La population.
Cet échantillon représente la quasi-totalité d'un village rural (1), enfants et
adultes, c'est-à-dire qu'il comporte des sujets apparentés. L'analyse a visé en
premier lieu à décrire la population sans qu'il ait été tenu compte des liens
de parenté.
Les empreintes de 380 sujets ont été relevées et analysées. Travailleurs man
uels, les sujets ont souvent été victimes d'accidents aux mains, entraînant des
cicatrices ou des amputations. On n'a retenu, pour les calculs, que les empreintes
des sujets indemnes soit : 169 femmes et 170 hommes (339 individus au total).
2° Les méthodes d'analyse.
a) La nature des dessins digitaux.
Nous avons utilisé la classification en 18 dessins de M. de Lestrange (1953).
Pour les comparaisons avec des séries voisines on a regroupé suivant les 3
grands groupes :
(1) Le village de Macaye, en Labourd, département des Basses- Pyrénées. société d'anthropologie de paris 220
1° Arcs : dans ce groupe ont été classés les arcs simples et les arcs en tente.
2° Boucles : qui comprennent toutes les figures à un triradius dont le centre
est séparé du triradius par une crête et plus.
3° Tourbillons : dans cette catégorie ont été groupés les tourbillons simples
et les tourbillons à deux centres.
b) L'orientation des dessins digitaux.
Nous avons utilisé la notation de M. de Lestrange qui distingue les dessins à
orientation radiale, ulnarienne, symétrique. Mais pour ce dernier type d'orien
tation symétrique et en ce qui concerne les tourbillons, nous avons tenu compte
du nombre de crêtes et nous avons considéré comme symétrique le tourbillon,
simple ou à deux centres, qui présente le même nombre de crêtes entre le cen
tre (ou les centres quand il s'agit d'un tourbillon à deux centres) et respect
ivement le triradius droit et le triradius gauche.
c) Les lignes palmaires.
Nous avons utilisé une notation particulière en ce qui concerne la ligne A.
11 n'est pas rare que la ligne A fasse partie des crêtes qui entrent dans la comp
osition des boucles hypothénariennes. Nous avons toujours suivi la ligne A
jusqu'à son point d'aboutissement, mais nous ne l'avons pas, comme cela peut
se faire, prolongée arbitrairement jusqu'au bord ulnarien. Aussi nous pouvons
avoir pour cette ligne des terminaisons en 11 ou en 13. Nous avons aussi noté
des cas de lignes A se terminant au centre du dessin hypothénarien et n'aboutis
sant ni sur le bord ulnarien, ni sur le bord radial, ni dans un espace digital ou in
terdigital. Nous avons classé de telles terminaisons sous la rubrique « divers ».
De telles distinctions paraissent indispensables pour l'analyse d'un matériel
qui pourra ultérieurement être utilisé dans une étude de l'hérédité des der-
matoglyphes.
3° La technique de prise des empreintes.
Les empreintes ont été récoltées sur un coussinet plan et très mou suivant
une technique que nous avons vu employer au Laboratoire de L.S. Penrose
(Kennedy-Galton Laboratory) par le Dr Smith que nous remercions bien vive
ment de ses conseils. Cette technique nous a permis ici de prendre la totalité
de la paume des sujets dont les mains étaient souvent peu souples et « creuses ».
On a repris ensuite séparément chaque doigt en déroulant sur un support dur
cette fois (le bord d'une table).
Le papier qu'on a utilisé est un papier sensible, la main étant enduite d'un
révélateur incolore (matériel fourni par « Reed Research Laboratory » à
Londres).
L'emploi de ce matériel a l'avantage de ne pas noircir les mains du sujet et J. DUCROS. DERMATOGLYPHES DES BASQUES FRANÇAIS 221
de donner des empreintes de grande qualité : le comptage des crêtes, qui se
fait à l'aide d'une loupé compte-fils et que l'effort d'accommodation rend
rapidement fatigant, s'en trouve grandement facilité.
I. — Les caractéristiques de la population.
i° La nature des dessins digitaux.
Le tableau I donne les fréquences globales des dessins classés en Arcs,
Boucles, Tourbillons.
Tableau I. — Fréquences des dessins АВТ.
Main A В Т
Hommes D ,93 ,93 8 58 32,11
(N = 170) G 9 ,42 64 ,24 26,35
D + G 9 ,22 61 ,59 29,24
Femmes D , 10 ,53 66 ,74 22,71
(N = 169) G 15 ,02 64 ,61 20,35
D + G 12 ,77 65 ,67 21,53
Notons que :
— parmi les arcs, les arcs en tente se répartissent ainsi :
34 % dans l'échantillon masculin,
20 % féminin ;
— parmi les boucles, les boucles à tendance tourbillon à un centre présentent
les fréquences suivantes :
7,64 % dans l'échantillon masculin,
8,81 % féminin ;
— parmi les tourbillons, les tourbillons à deux centres se rencontrent avec
les fréquences de :
18,1 % dans l'échantillon masculin,
22,0 % féminin.
Le tableau II donne les fréquences des dessins, Arcs, Boucles, Tourbillons,
suivant les doigts. On dit que la fréquence la plus élevée des tourbillons se
rencontre le plus souvent au quatrième doigt. Ce n'est pas le cas dans notre
échantillon où à la main gauche, chez les hommes comme chez les femmes, la
fréquence des tourbillons est plus élevée sur le doigt I que sur le doigt IV.
En réunissant les fréquences présentées à droite et à gauche, les sujets masc
ulins présentent bien un plus fort pourcentage de tourbillons sur le doigt IV,
mais chez les sujets féminins le reste plus élevé au doigt I.
L'ordre des fréquences décroissantes en ce qui concerne la nature des dessins
digitaux est donné au tableau III. société d'anthropologie de paris 222
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К ел D 224 SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
2° L'orientation des dessins digitaux.
Le tableau IV donne les fréquences de l'orientation, radiale, symétrique,
ulnarienne pour l'ensemble des doigts.
Tableau IV.
Sexe Main R U
Hommes D 14,69 6,12 16 79,
6,94 24 (N = 170) G 10,83 82,
6,53 G 12,76 70 D + 80,
Femmes D 8,75 5,91 32 85,
11,22 9,94 82 (N = 169) G 78,
7,92 07 D + G 9,98 28,
Le tableau V donne la fréquence de l'orientation radiale, symétrique,
ulnarienne suivant les doigts.
Tableau V. — Orientation des dessins digitaux :
fréquences des orientations radiale, symétrique, ulnarienne pour chaque doigt.
3 4 5 Main Orientation 1 2
R 7,05 48 ,81 7,64 8,82 1,17
,76 6,47 0,59 S 2,94 11
,40 85,87 82,36 98,23 Hommes U 89,98 39
(N = 170) ,52 7,06