Description à l aide de réseaux de la temporalité en langue naturelle : l aoriste et l imparfait perfectifs et imperfectifs en bulgare mis en contraste avec les prétérits perfectifs et imperfectifs en polonais - article ; n°3 ; vol.66, pg 567-584
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Description à l'aide de réseaux de la temporalité en langue naturelle : l'aoriste et l'imparfait perfectifs et imperfectifs en bulgare mis en contraste avec les prétérits perfectifs et imperfectifs en polonais - article ; n°3 ; vol.66, pg 567-584

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Description

Revue des études slaves - Année 1994 - Volume 66 - Numéro 3 - Pages 567-584
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Violetta Koseska-
Toszewa
Description à l'aide de réseaux de la temporalité en langue
naturelle : l'aoriste et l'imparfait perfectifs et imperfectifs en
bulgare mis en contraste avec les prétérits perfectifs et
imperfectifs en polonais
In: Revue des études slaves, Tome 66, fascicule 3, 1994. pp. 567-584.
Citer ce document / Cite this document :
Koseska-Toszewa Violetta. Description à l'aide de réseaux de la temporalité en langue naturelle : l'aoriste et l'imparfait perfectifs
et imperfectifs en bulgare mis en contraste avec les prétérits perfectifs et imperfectifs en polonais. In: Revue des études slaves,
Tome 66, fascicule 3, 1994. pp. 567-584.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/slave_0080-2557_1994_num_66_3_6206A L'AIDE DE RESEAUX DESCRIPTION
DE LA TEMPORALITÉ EN LANGUE NATURELLE :
L'aoriste et l'imparfait perfectifs et imperfectifs en bulgare
mis en contraste avec les prétérits perfectifs et en polonais
PAR
VIOLETTA KOSESKA-TOSZEWA
1. INTRODUCTION
MODÈLES POUR LA DESCRIPTION DE LA TEMPORALITÉ
Le présent article constitue une suite de la réflexion amorcée dans les
articles consacrés à la description de la temporalité à l'aide de réseaux et à la
quantification (cf. Koseska et Mazurkiewicz 1988 ; Mazurkiewicz et Koseska
1991 ; Koseska et Gargov 1990).
Pour décrire l'emploi temporel des formes verbales dans une langue natu
relle on se contente habituellement de citer l'emploi de quelques exemples. Pour
une description plus générale et plus abstraite de la temporalité (p. ex. dans le
cas où nous envisageons de systématiser la grammaire ou de comparer la gram
maire d'une langue à celle d'une autre), nous devons remplacer les énoncés par
des schémas propositionnels, ce qui impose d'appliquer une méthode de cons
truction de schémas permettant d'exprimer les dépendances temporelles entre
les éléments constitutifs des énoncés. Notre proposition de représenter schéma-
tiquement la temporalité repose sur les principes présentés dans l'article de
A. Mazurkiewicz (1986). Elle s'inspire de la théorie des réseaux, élaborée par
Pétri (1962), Reisig (1985)1. Cette théorie permet de saisir d'une façon satisfai
sante les phénomènes temporels fondamentaux. Nous ne prétendons pas présent
er ici une théorie systématisée des temps, élaborée à partir de la théorie du
réseau ; notre seul objectif est de faire apparaître comment certains emplois
1. La théorie contemporaine des processus (théorie qui englobe la classe la plus vaste
de phénomènes temporels) se fonde sur la distinction rigoureuse entre les concepts d'état et
d'événement, introduite par Pétri dans les années soixante. Dans cette conception, les événe
ments ne sont rien d'autre que les débuts ou les fins des états. Il faut souligner qu'on attribue
aux états le caractère non uniquement statique mais aussi dynamique, ce qui dépasse l'optique
traditionnelle, p. ex. le vieillissement est un état initié par l'événement « début du vieilliss
ement » et terminé par l'autre « fin du vieillissement ».
Rev. Étud. slaves, Paris, LXVI/3, 1994, p. 567-584. V. KOSESKA-TOSZEWA 568
temporels et modaux des formes verbales peuvent être comparés et différenciés
dans le cadre de cette théorie.
1.1. Échelle linéaire du temps (Reichenbach).
La représentation des événements comme points sur l'axe du temps
constitue une façon classique de représenter les temps grammaticaux. L'axe du
temps est une droite (non limitée aux deux extrémités) et les événements sont
représentés sur cette droite par des points ; les événements antérieurs se situant à
gauche des événements ultérieurs. Dans ce système, conformément au système
propositionnel de Reichenbach (1947)2, il y a trois points distincts sur l'axe du
temps : le point d'énonciation (S), le point de l'événement (E) et le point de
référence (R). Les positions respectives de chacun de ces points par rapport aux
deux autres, déterminent 13 significations temporelles possibles des formes ver
bales. Ainsi, si nous admettons que P -> Q signifie que Q suit (dans le temps) P,
et que (P, Q) signifie que les points P et Q coïncident, la liste des temps gram
maticaux peut être représentée comme suit :
Tense Time ordering
Past perfect
(e, r)->s Simple past
Présent perfect e _> (r, s)
Présent (e, r, s)
Illustration non autorisée à la diffusion (s, r)->e Simple future
s _> (r, e)
Future perfect
(s, e)-*r Future perfect
Simple et élégant, le schéma des énoncés ci-dessus semble satisfaisant pour
les principaux temps en anglais. Il exprime les règles fondamentales de l'emploi
temporel des formes verbales anglaises. Toutefois, si nous décrivons d'autres
langues et opérons des comparaisons, nous serons obligés de pénétrer dans une
réalité linguistique plus complexe qui exigera une structure de description adé
quate. À titre d'exemple, il nous est impossible d'établir une relation entre les
temps ci-dessus et les modalités du type « possible — obligatoire (inévitable) »,
nous ne sommes pas en mesure non plus de différencier les relations aspecto-
temporelles des formes verbales, c'est-à-dire d'exprimer la différence entre une
action accomplie, inaccomplie, itérative, une action qui dure dans le passé, le
présent ou le futur ; enfin, nous ne pouvons pas décrire les relations temporelles
dans un énoncé complexe ni fournir des informations sur les règles de la concor
dance des temps3.
2. La représentation des temps à l'aide de réseaux, loin d'être en opposition, apporte
une généralisation à la conception des temps élaborée par Reichenbach. Autrement dit, la
description de toute situation temporelle effectuée par Reichenbach se laisse représenter par
des réseaux ; par contre, il y a des situations temporelles exprimables à l'aide de réseaux, qui
ne se laissent pas représenter dans le modèle de Reichenbach.
3. La théorie des réseaux prend aussi en considération les états dits éternels, c.-à-d.
ceux qu'aucun événement n'a interrompu ni n'interrompra. Cet états n'ont pourtant pas d'im- LA TEMPORALITE EN LANGUE NATURELLE 569
C'est pourquoi nous proposons dans cet article de remplacer le schéma à
trois points de Reichenbach par la structure temporelle des réseaux de Pétri.
Nous espérons que cette démarche permettra de décrire avec plus de finesse les
significations et les relations temporelles.
1.2. Réseaux de Pétri.
Nous réservons le terme de réseaux de Pétri (appelés par la suite réseaux)
aux figures constituées d'un nombre fini de cercles (nommés places) et de carrés
(nommés transitions) ; les flèches assurent la relation entre les cercles et les
carrés de façon strictement définie :
1. Chaque flèche va soit d'une place à une transition, soit d'une transition
à une place ;
2. Chaque place est reliée par une flèche à une transition au moins ;
3.transition est reliée par une flèche à une place au moins.
Certaines places du réseau sont distinctes : nous les appelons places de
départ. Pour déterminer les places du réseau, nous nous servirons de chiffres,
tandis que les transitions seront signalées par des lettres. Les chiffres qui dési
gnent les places de départ, seront mis entre crochets [ ]. Les réseaux seront
décrits au moyen de listes de couples déterminant les flèches, p. ex. la liste [l]a,
lb, a2, аЗ, ЬЗ, Ь4, 2c, Зс, 3d, 4d, c5, d5 renvoie au réseau représenté sur la
fig. 1.
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 1. Exemple de réseau de Pétri.
Supposons qu'une flèche relie une place à une transition ; si la flèche va à
la transition, nous appelons cette place l'entrée de la ; dans le cas
contraire, nous disons que cette place est la sortie de la transition. Une transition
peut avoir zéro ou plus d'entrées et zéro ou plus de sorties, le nombre d'entrées
et de sorties de la transition étant toujours supérieur à zéro. La suite des élé
ments du réseau ou chaque élémen

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