Franz, Muller, Oseretzkowsky, Kraepelin et Treves, Revue des derniers travaux sur l ergographe - compte-rendu ; n°1 ; vol.8, pg 424-436
14 pages
Français

Franz, Muller, Oseretzkowsky, Kraepelin et Treves, Revue des derniers travaux sur l'ergographe - compte-rendu ; n°1 ; vol.8, pg 424-436

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
14 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1901 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 424-436
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1901
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

J. Larguier des Bancels
Franz, Muller, Oseretzkowsky, Kraepelin et Treves, Revue des
derniers travaux sur l'ergographe
In: L'année psychologique. 1901 vol. 8. pp. 424-436.
Citer ce document / Cite this document :
Larguier des Bancels J. Franz, Muller, Oseretzkowsky, Kraepelin et Treves, Revue des derniers travaux sur l'ergographe. In:
L'année psychologique. 1901 vol. 8. pp. 424-436.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1901_num_8_1_3348VI
MOUVEMENTS
REVUE DES DERNIERS TRAVAUX SU. Il LA. TËCHNIO.UE DK L EI1GOGRAP11 n 1 1 E p I
FRANZ. — On the methods of estimating the force of voluntary
muscular contractions and on fatigue. — The american J. of. Phy-
siol., 1900, IV, p. 348-372.
MÜLLER. — Ueber Mosso's Ergographen mit Rücksicht auf seine
physiologischen und psychologischen Anwendungen. — Philos.
Studien, 1901, XVII, p. 1-30.
OSERETZKOWSKY und KRAEPELIN. — Ueber die Beeinflussung
der Muskelleistung durch verschiedene Arbeitsbedingungen. —
Psychol. Arbeiten, 1901, lit, p. 587-690.
TREVES. — Ueber den gegenwärtigen Stand unserer Kenntniss, die
Ergographiebetreffend.— Pflüger's Archiv., 1901 , LXXXV11I, p. 7-68.
Il semble que Mosso se soit proposé, d'abord, en construisant
Fergographe, de donner un appareil qui isolât parfaitement le tra
vail d'un muscle. C'était une idée très heureuse : les dynamomètres,
en effet, qui mettent en jeu tout un groupe de muscles, ne four
nissent qu'un résultat global, -difficile à analyser; de plus, ils se
prêtent mal à l'étude de la fatigue, puisqu'ils ne permettent pas
de tenir compte des suppléances qui interviennent au cours du tra
vail. « Les difficultés que je dus surmonter, dit Mosso, sont essen-
1. Il ne sera question dans le présent article que de l'crgographe à poids
constant. Nous ne décrirons ni les divers ergo graphes à ressort ni la mé
thode de Trêves Cette méthode consiste à faire contracter le muscle dans
des conditions telles qu'il donne chaque fois le maximum de travail qu'il
est susceptible de fournir. Le muscle execute des contractions de hauteur
sensiblement égale, tandis que la valeur du poids maximal — c'est-à-dire
qui correspond au travail maximum — diminue progressivement jusqu'à
une certaine limite, qu'elle ne dépasse pas. Les recherches de Trêves sont
exposées dans les articles suivants :
Sur les lois du travail musculaire, Archives italiennes de Biologie, 1898,
XXIX, 157-180; XXX, 1-19; 1900, XXXIII, 86-118. — Ce dernier article est
reproduit dans Pûflger's Archiv, 1899, LXXVfll, 163-194.
Description d'un nouvel ergographe (Communication au Congrès de
Physiologie de Turin) : Archives italiennes de Biologie, 1901, XXXVI, 44-45.
C'est du point de vue de cette méthode nouvelle que Trêves critique,
dans l'article cité plus haut, les récents travaux sur l'ergographie. MOUVEMENTS 425
tiellement les deux suivantes : la première consiste à bien isoler le
travail d'un muscle de manière qu'aucun autre muscle ne puisse
l'aider, lorsqu'il est fatigué; la seconde à tenir bien fixe une extré
mité du muscle, tandis que l'autre inscrit les contractions. J'ai
essayé avec les flécbisseurs du pouce, avec l'adducteur de l'index,
avec le biceps brachial, avec le deltoïde, avec le gastrocnéinien, les masséters. Mais c'est seulement les fléchisseurs des
doigts de la main (M. flexor diyitorum eommiinis siiblimis et profundm)
que j'ai obtenu des résultats satisfaisants ^. » On sait comment le
muscle est isolé dans l'appareil employé par Mosso. L'index et l'a
nnulaire sont immobilisés dans des tubes de métal. Le médius seul
est libre ; mais l'amplitude de ses mouvements est quelque peu
limitée, à la suite de la fixation des doigts voisins; c'est surtout la
flexion de la première phalange qui est gênée. L'anneau de cuir
auquel est attachée la corde qui relie le doigt au curseur, et par-
delà au poids, est placé sur la deuxième phalange2. Dans ces condit
ions, c'est la deuxième phalange qui travaille le plus, du moins au
début de l'expérience, et Mosso avait le droit de dire : « On com
prend qu'il y a, ici, deux muscles qui travaillent en même temps :
le fléchisseur profond et le fléchisseur superficiel des doigts, et que
les muscles interosseux ne sont pas absolument exclus. » La flexion
de la deuxième phalange sur la première est due, en effet, à la con
traction des deux fléchisseurs : le superficiel commande la deuxième
phalange; le profond, la deuxième et la troisième.
Il est vrai, d'autre part, que l'isolement du travail de ces deux
muscles n'est réalisé que pendant un temps assez court. Bientôt, la
première phalange entre en jeu; ses mouvements prennent une
importance de plus en plus grande à mesure que la fatigue augmente.
Enlin, si le travail continue longtemps, le doigt s'immobilise peu à
peu; il reste en extension et le poids n'est plus soulevé que par les
tractions de la main et parfois du bras tout entier. Toutes les sup
pléances qui s'établissent au cours de l'exercice ont été bien décrites
par Binet et Vaschide3. Nous ne pouvons mieux faire, sur ce point,
que de renvoyer le lecteur à l'examen critique qu'ils ont consacré à
l'ergogiaplie '■.
Müller, qui ne semble pas avoir eu connaissance des remarques
critiques de Binet et Vaschide, s'est proposé avant tout de démont
rer que l'isolement d'un groupe musculaire était insuffisamment
réalisé par l'appareil de Mosso. Mais il convient d'abord de remar
quer que les conditions où il s'est placé ne sont pas celles qu'avait
1. Archives italiennes de Biologie, 1890, Xlll, p. 124, 125.
2. Archives de Biologie, 1890, Xlll, p. 127. L'anneau de cuir
doit être bien fixé à la deuxième phalange du doigt, dit Mosso. — La
ligure qui accompagne le texte paraît peu exacte. L'anneau est placé sur
la dernière phalange, près de l'articulation (Id., p. 131).
3. Année psychologique, IV, p. 258.
4. Binet et Vaschide, Examen critique de l'ergogvaphe de Mosso (Année
psi/c/iologique, IV, p. 253-267). 436 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
indiquées le physiologiste italien et que dès lors les critiques qu'il
dirige contre lui ne sont pas tout à fait justifiées. Voici en effet com
ment Müller a procédé.
Trois courroies fixaient le bras; une quatrième était passée sur le
dos de la main, placée la paume vers le bas. Le deuxième et le qua
trième doigt étaient placés dans les tubes. Le médius était enfoncé
dans un doigtier,,/M,s'çu'aw milieu de la première phalange '. Ce disposit
if avait pour but d'éviter les effets de flexion de la. première articu
lation phalangienne 2.
Mais, comme on le voit immédiatement, ce ne sont plus alors les
fléchisseurs des doigts qui jouent le rôle principal, et il n'était peut-
être pas nécessaire, pour le prouver, d'insister très longuement.
Personne, aussi bien, ne s'est jamais avisé de contester ce que Mül
ler avance. Duchenne a démontré que les fléchisseurs propres de
la première phalange sont les interosseux (et, dans une certaine
mesure, les loinbricaux) ; l'importance de ces muscles est évidem
ment essentielle pour l'exécution de l'ergogramme tel que Müller
l'obtient.
Ces réserves faites, la description que donne Müller est bonne;
elle met en lumière le jeu des divers muscles qui interviennent
dans la flexion du doigt, et, d'autre part, les suppléances qui s'éta
blissent peu à peu.
Il faut, cependant, regretter que Müller, faute de distinguer suff
isamment les divers groupes de mouvements qui peuvent déterminer
la forme de l'ergogramme, ait négligé le point capital. Il ne s'agit pas,
évidemment, d'isoler les muscles du bras, comme on isole le gastro-
cnémien d'une grenouille : Mosso, lui-même, n'y a jamais prétendu,
ni ceux qui se sont après lui servis de l'ergographe. Il s'agit d'éviter
les suppléances, dans la mesure du possible. Sans doute, à côté des
fléchisseurs ou des interosseux, d'autres muscles se contracteront
dont l'action est synergique ou antagoniste des leurs. Mais il importe
peu, puisque, dans tous les cas, les fléchisseurs ou les interosseux
seront relativement épuisés et incapables de fournir de nouvelles
contractions. Ce qu'il est ind

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents