G. A. Almond et J. S. Coleman, The politics of the developing areas  ; n°11 ; vol.3, pg 513-523
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Tiers-Monde - Année 1962 - Volume 3 - Numéro 11 - Pages 513-523
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Publié le 01 janvier 1962
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Langue Français

Extrait

Michel Debeauvais
G. A. Almond et J. S. Coleman, The politics of the developing
areas
In: Tiers-Monde. 1962, tome 3 n°11. pp. 513-523.
Citer ce document / Cite this document :
Debeauvais Michel. G. A. Almond et J. S. Coleman, The politics of the developing areas. In: Tiers-Monde. 1962, tome 3 n°11.
pp. 513-523.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1962_num_3_11_1094NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
Gabriel areas, index A. Princeton (Princeton Almond, (N.J.), University. James Princeton S. Coleman, Center University of éd., International Press, The politics i960, Studies). of хи-591 the developing p., tabl.
Ce livre présente une importance particulière, à la fois sur le plan théorique
et dans ses études régionales. La littérature sur les pays sous-développés
s'accroît rapidement et compte déjà plus de vingt mille titres; celui-ci mérite
d'être lu attentivement par tous ceux qui s'intéressent au sous-développement.
Il représente, en effet, une tentative originale pour étudier les relations entre le
développement économique et les structures politiques.
Cette œuvre collective a été élaborée entre 1957 et 1959 par six universit
aires américains : G. Almond (professeur de science politique à Yale), auteur
de l'important chapitre d'introduction méthodologique; J. Coleman (directeur
du Centre d'Études africaines à l'Université de Californie) qui a rédigé la
partie consacrée à l'Afrique et la conclusion générale; Myron Weiner a traité
de l'Asie du Sud, Lucien Pye du Sud-Est asiatique, D. Rustow du Proche-
Orient et G. Blanksten de l'Amérique latine.
Les auteurs ont élaboré en commun leur méthode d'analyse, ce qui donne
au livre une unité de conception permettant la tentative de synthèse de la
conclusion. Pour montrer l'originalité de l'entreprise, il est nécessaire d'indi
quer les thèses principales de l'introduction qui définissent le cadre théorique
de l'analyse régionale des structures politiques.
En cherchant une méthode d'analyse comparative, les auteurs ont voulu
dépasser la notion d'études par aires qui a eu tant de vogue depuis quinze
années, avec l'effet de régionaliser la science politique : on la limitait ainsi à
une description des structures où l'accumulation des faits venait enrichir peu à
peu nos connaissances sur les pays ou les régions sous-développés plutôt que
sur le sous-développement.
Afin de rendre possible l'analyse comparative, G. Almond propose un
modèle théorique inspiré des travaux qu'il a effectués (avec Bernard Cohen)
sur l'élaboration de la politique étrangère américaine.
Dans toute société politique, les fonctions essentielles sont assurées par
54 TIERS MONDE
des structures diverses. Au lieu de décrire ces structures on propose d'étudier
la manière dont chacune des sociétés étudiées remplit ces fonctions de base :
divisées en fonctions & input et à? output selon la distinction faite par David
Easton : les čč input sont :
a) Le processus de politisation de la société (political socialisation) et de
recrutement des cadres politiques;
b) Le mode de représentation des intérêts (interest articulation) ;
c) L'arbitrage entre les intérêts (interest aggregation) dans les compromis
élaborés au niveau des partis politiques;
d) Le processus de communication de l'information politique.
Les fonctions ^output sont les fonctions gouvernementales d'autorité,
du domaine des décisions politiques :
a) Le processus de réglementation (rule-making), assuré par le Parlement et
le gouvernement;
b) L'application de la réglementation, qui est du ressort de la bureaucratie ;
c) Le processus de sanction (rule adjudication) , qui est le rôle du judiciaire
dans les systèmes politiques modernes.
Ce vocabulaire, familier à la sociologie plus qu'à la science politique,
est proche des catégories utilisées par Harold Lasswell pour analyser les
processus de décision. On évite ainsi d'identifier les fonctions politiques avec
les institutions qui les assument dans les sociétés modernes : leurs structures
spécialisées ne sont dans cette perspective qu'un cas particulier, une manière
privilégiée de remplir les fonctions politiques de toute société. On voit l'apport
de la sociologie et de l'ethnologie dans un tel cadre qui permet de dépasser
l'opposition entre les sociétés modernes et les sociétés dites traditionnelles
auxquelles on dénie souvent l'existence de structures politiques. Pour les
auteurs au contraire, les sept catégories fonctionnelles peuvent s'appliquer
à toutes les formes de sociétés, le problème consistant à déterminer les struc
tures sociales qui assument ces fonctions et la manière dont elles les assument.
Ce sont ces modalités (parfois appelées : styles) qui distinguent les sociétés
les unes des autres. Les critères de cette typologie comparative s'inspirent
des travaux de Talcott Parsons (Théorie générale de l'action) et d'Edward Shils
(Le système social), eux-mêmes influencés par les quatre types de l'action
sociale de Max Weber (affective, traditionnelle, rationnelle, institutionnelle-
rationnelle de valeur absolue). Les variables de Parsons se situent entre des
pôles extrêmes : diffuseness-specificity (de l'action diffuse à l'action spécifique) ;
ascription-achievement (du comportement régi par le statut personnel à la
réussite individuelle) ; particularism-universalism (de l'action particulière à
l'action de signification universelle). Ces variables ont été utilisées par F. Riggs
pour l'élaboration de son modèle théorique de la société agraire (caractérisé
514 NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
par la coutume, le statut personnel et l'absence de spécialisation) qu'il oppose
à la société industrielle dont les caractéristiques sont la loi, la mobilité sociale
et la différenciation des structures spécialisées.
Pour G. Almond et les auteurs de l'ouvrage, ces variables sont des outils
d'analyse valables, à condition de les considérer comme des schémas abstraits
n'existant pas à l'état pur ; comme l'a montré E. Katz à propos des deux niveaux
de la communication coexistant dans la société américaine (l'un apparent,
dominé par les mass media, l'autre diffus, régi parles relations interpersonnelles),
toute société est dualiste en ce sens que des structures traditionnelles (primaires)
y coexistent avec des structures modernes (secondaires). Entre les systèmes
politiques des pays sous-développés et ceux des pays industriels de type
moderne, les différences sont de degré et non de nature. Toutes les structures
sociales sont « multi-fonctionnelles » (d'autres diraient ambiguës), même si
elles paraissent spécialisées dans une fonction précise ; toute culture comporte
des aspects traditionnels aussi bien que des aspects modernes.
Cette perspective relativisté permet ainsi une analyse rendant compte des
sociétés en transition, et dépasse la classification des systèmes politiques,
distinguant des sociétés traditionnelles opposées aux sociétés de type rationnel.
Les auteurs se réclament d'un modèle dynamique (developmental models) .
En appliquant ces variables aux sept catégories de fonctions qu'on a
indiquées, on obtient le modèle qui sert de base à l'analyse régionale comparat
ive qui forme la seconde partie du livre :
i° La « politisation » comprend la propagande et le recrutement politique
de type moderne, mais aussi à l'autre extrême des éléments propres aux sociétés
traditionnelles tels que le statut personnel, les liens de parenté, de religion,
d'ethnie, etc. La plupart des sociétés se situent entre ces extrêmes, et se carac
térisent par les relations existant entre ces deux plans qui coexistent.
2° La représentation des intérêts peut être « institutionnelle », lorsqu'elle
est assurée par des syndicats, des groupes religieux, professionnels, etc. ;
elle peut, à l'inverse, être intermittente, peu organisée; selon que prédomine
l'une ou l'autre de ces formes, les modalités en sont manifestes ou latentes,
spécifiques ou diffuses, g

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