Généralisation d une attitude dans une épreuve de temps de réaction : II. Cas d une réaction discriminative - article ; n°2 ; vol.57, pg 329-337
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Généralisation d'une attitude dans une épreuve de temps de réaction : II. Cas d'une réaction discriminative - article ; n°2 ; vol.57, pg 329-337

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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 2 - Pages 329-337
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 7
Langue Français

Extrait

J. Le Ny
Généralisation d'une attitude dans une épreuve de temps de
réaction : II. Cas d'une réaction discriminative
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°2. pp. 329-337.
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Le Ny J. Généralisation d'une attitude dans une épreuve de temps de réaction : II. Cas d'une réaction discriminative. In: L'année
psychologique. 1957 vol. 57, n°2. pp. 329-337.
doi : 10.3406/psy.1957.26610
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_2_26610Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
et Centre d'Études et Recherches psychotechniques
GÉNÉRALISATION D'UNE ATTITÜDE
DANS UNE ÉPREUVE DE TEMPS DE RÉACTION
II. — Cas d'une réaction discriminative
par Jean-François Le Ny
Bien établie au niveau du conditionnement classique, la loi
de généralisation (12)1 semble pouvoir fournir une aide appréc
iable à l'interprétation d'activités plus complexes que le simple
réflexe conditionné; elle a déjà prouvé sa validité notamment
dans l'apprentissage verbal et dans certaines formes d'activité
motrice volontaire ; peu d'études systématiques ont toutefois
porté sur cette dernière question.
J. S. Brown, Bilodeau et coll. (1, 3) ont récemment réalisé
des expériences sur ce point par une méthode qui s'apparente
au temps de réaction discriminatif. Le sujet doit répondre le
plus vite possible par un mouvement du doigt à l'allumage d'une
lampe déterminée, appartenant à une rangée horizontale de
7 lampes ; il ne doit pas répondre aux autres lampes. On observe
des effets semblables à ceux de la généralisation, et possédant des
caractéristiques quantitatives conformes à ce que laissent attendre
les théorèmes de Hull (6). S 'agit-il bien du même processus
que lors de la généralisation conditionnelle ? C'est à quoi, bien
entendu, « une réponse convaincante pour tous ne peut être
donnée » (1).
Il semble intéressant de reprendre et d'analyser encore davant
age de telles expériences. Celles de Brown et al. comportent,
par rapport à la généralisation conditionnelle classique, un degré
supérieur de complexité portant sur deux points :
1° La dimension physique utilisée (la proximité spatiale sur
une ligne horizontale) ; aux problèmes généraux posés, dans la
l. Rappelons que la généralisation conditionnelle dont il s'agit ici ne doit
pas être confondue avec la conceptuelle.
A. PSYCHOL. :>/ 330 MÉMOIRES ORÎGiNAUX
théorie de la généralisation, par la définition d'une « dimension »,
et par la détermination des intervalles utilisables, s'ajoutent
ici les difficultés inhérentes à l'activité réceptrice périphérique :
avec une bonne fixation de l'œil, les images des lampes sont
reçues sur des points différents de la rétine, ce qui peut déjà être
à l'origine d'un gradient ; d'autre part une fixation parfaite des
yeux semble difficilement réalisable dans une expérience de ce
type.
2° La nature de la réponse, et son caractère volontaire.
Dans les expériences citées, on admet que c'est la consigne
prescrivant de réagir le plus rapidement possible qui rend pos
sible l'effet de généralisation ; celui-ci, en effet, se manifeste en
opposition à une différenciation, puisque les consignes indiquent
aussi au sujet de ne pas répondre aux stimuli inadéquats. Cepen
dant, dans un autre type d'expériences avec des réactions
motrices, menées suivant la méthode d'Ivanov-Smolenski (voir
notamment 7, 11, 13), on observe au contraire l'existence d'une
généralisation qui n'est pas liée au caractère accéléré de la
réponse.
Dans une hypothèse théorique développée par ailleurs (9),
nous avions proposé une représentation à deux étages du temps
de réaction : l'apparition de la réaction, ainsi que sa latence,
dépendraient de la somme de deux grandeurs :
1) L'excitation latente, antérieure au stimulus, correspondant
à ce qu'on nomme habituellement l'attitude, l'attention ou la
vigilance du sujet.
2) Le potentiel excitatif déclenché par le stimulus.
On peut présumer que l'excitation latente, si elle existe et se
conforme aux lois de l'activité nerveuse supérieure, doit s' « irra
dier » à des zones du système nerveux fonctionnellement voisines
de celles correspondant au stimulus principal ; les résultats d'une
précédente étude ont tendu à confirmer cette hypothèse (10).
S'il en était bien ainsi, il serait possible de mettre au compte de
cette irradiation de l'excitation latente (ou généralisation de
l'attitude) les faits de généralisation constatés dans le temps
de réaction complexe. Pour le vérifier, un des moyens est de
comparer ce qui se passe en présence et en l'absence de consignes
prescrivant la réaction la plus rapide possible : c'est l'objet de la
présente expérience.
Afin de vérifier en même temps que les résultats de Brown,
Bilodeau et coll. n'étaient pas dus uniquement aux conditions* de
stimulation, nous avons utilisé des stimuli sonores, variant sur NY. — ■ ATTITUDE DANS UNE ÉPREUVE DE TEMPS DE RÉACTION 331 LE
une dimension classique en matière de généralisation : la hauteur
tonale (12, 8). Plus précisément, nous avons utilisé les stimuli
définis dans l'étude de Hovland (5).
MÉTHODE
Appareillage. — C'est celui décrit à propos d'une précédente
expérience (10). Les stimuli étaient enregistrés sur bande magnét
ique et présentés par un haut-parleur toutes les 3, 4 ou 5 secondes
(avec des intervalles au hasard) pendant une durée d'environ
î seconde. Ces stimuli, de sonie équivalente, étaient séparés en
principe par 25 échelons différentiels (mesures de Hovland) ; ils
étaient de 153, 468, 1 000 et 1 967 hertz. Pour la moitié des sujets,
le stimulus positif (stimulus 0) était le son de 1 967 hz, pour
l'autre moitié celui de 153 hz. Les stimuli négatifs portaient les
nos 1, 2, 3 selon leur éloignement du stimulus positif. La bande
comportait 10 stimuli positifs successifs1, puis, sans interruption,
30 nouveaux mélangés avec 5 présentations de
chacun des stimuli négatifs ; entre deux stimuli négatifs il y
avait au moins un et au plus trois stimuli positifs. L'ordre de
présentation des stimuli négatifs était au hasard ; toutefois le
premier stimulus négatif présenté après la série des 30 stimuli
positifs fut pour un tiers des sujets le stimulus 1, pour un tiers le
stimulus 2, un le stimulus 3. La salle était partiellement
insonore ; un moteur électrique masquait les bruits parasites.
Le sujet devait appuyer sur une clé, constituée par une bande
de tôle d'acier en forme de C ; la partie inférieure était fixée à
un socle ; l'index droit du sujet reposait sur l'extrémité libre
de la partie horizontale supérieure ; un ressort compensait les
déformations de l'appareil. Sur la partie verticale du C était
collée une jauge de contrainte électronique, traversée par un
courant électrique, et dont la résistance variait en fonction de la
déformation provoquée par la pression du doigt du sujet; ces
variations étaient transmises, par l'intermédiaire d'un pont de
Wheatstone à l'aiguille d'un enregistreur. La deflection de celle-ci
était donc proportionnelle à la pression exercée sur la clé ; un
étalonnage en poids permettait de constater des pressions allant
de 10 à plus de 1 000 g ; le moindre tressaillement du sujet
était ainsi décelable. Le déplacement de l'extrémité de la clé
pour une pression de 1 000 g était d'environ 20 mm.
1. 20 stimuli sur les 30 stimuli positifs de l'expérience antérieure ont été
supprimés ici. 332 MÉMOIRES ORIGINAUX
Le papier de l'enregistreur était déroulé à 15 cm/s permettant
une appréciation des temps de réaction avec une précision
d'environ 3 ms.
Conduite de l'expérien

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