Hygiène industrielle dans les mines. Rapport de synthèse sur les recherches financées par la Commission pendant la période 1977-1982 Rapport

Directorate-General For Employment Social Affairs And Inclusion

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: DIRECTORATE-GENERAL-FOR-EMPLOYMENT_SOCIAL-AFFAIRS-AND-INCLUSION
• Nombre de lectures: 31
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Commission des Communautés européennes
hygiène et sécurité
du travail
Hygiène industrielle dans les mines
Rapport de synthèse sur les recherches
financées par la Commission
pendant la période 1977-1982 Commission des Communautés européennes
hygiène et sécurité
du travail
Hygiène industrielle dans les mines
Rapport de synthèse sur les recherches
financées par la Commission
pendant la période 1977-1982
R.J. Hamilton
National Coal Board
Ashby Road
Stanhope Bretby, Burton-on-Trent, Staffs. DE15 OQD
United Kingdom
Contrat n° V/E/4 — 1380 (20928) du 9.3.1982
Direction générale
Emploi, affaires sociales et éducation
1985 EUR 9253 FR Publié pan
COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
Direction générale
Marché de l'information et innovation
Bâtiment Jean Monnet
LUXEMBOURG
AVERTISSEMENT
Ni la Commission des Communautés européennes, ni aucune autre personne
agissant au nom de la Commission, n'est responsable de l'usage qui
pourrait être fait des informations ci-après.
Cette publication est aussi éditée dans les langues suivantes:
DE ISBN 92-825-4567-9
ENN 92-825-4564-4
IT ISBN 92-825-4566-0
Une fiche bibliographique figure à la fin de l'ouvrage.
Luxembourg, Office des publications officielles des
Communautés européennes, 1985
ISBN 92-825-4565-2 N° de catalogue:'
© CECA-CEE-CEEA, Bruxelles · Luxembourg, 1985
Printed in the FR of Germany RÉSUMÉ
Au cours des divers programmes de recherche «Hygiène dans les mines»,
des progrès considérables ont été enregistrés dans la compréhension des
rapports entre l'exposition des mineurs aux poussières et l'incidence de
la pneumoconiose. Des études épidémiologiques importantes ont été
réalisées et, pendant un certain nombre d'années, une forte proportion de
la main-d'œuvre a subi des radiographies périodiques. En conséquence, il
est à présent possible de définir avec un degré d'exactitude raisonnable
les risques qu'un mineur court, après exposition à une concentration
connue de «poussières respirables», de contracter la pneumoconiose
pendant sa vie active.
La très bonne corrélation établie entre cette maladie et le produit de la
concentration massique moyenne des poussières «respirables» ou «fines»
par le temps d'exposition a été confirmée. Toutefois, la situation en ce qui
concerne la composition des poussières n'est toujours pas claire: de
manière générale, les études épidémiologiques montrent que la
pneumoconiose sévit moins là où la teneur des poussières respirables en
quartz et en matières autres que le charbon est plus élevée. Des études
biologiques ont indiqué que la nocivité des poussières de mine semble
être davantage liée à la teneur totale en matières autres que le charbon
qu'à la teneur en quartz seul et que le quartz mélangé à d'autres
minéraux, charbon compris, est moins nocif que la même quantité de
quartz pur. Toutefois, selon certaines indications, lorsque l'on trouve dans
les poussières de mine des concentrations en quartz exceptionnellement
élevées, ce minéral peut constituer un risque grave.
Diverses théories ont été avancées pour expliquer le comportement
apparemment anormal du quartz, et notamment que
1) en raison peut-être de l'évolution géologique des différentes couches
de charbon, les impuretés organiques et inorganiques se trouvant à la
surface des particules de quartz incluses dans le charbon peuvent être un
facteur important d'inhibition de la cytotoxicité;
2) des niveaux élevés de teneur en quartz dans l'atmosphère des mines,
s'ils sont associés au dégagement de poussières par le toit ou le mur de
la couche, peuvent être plus nocifs que le quartz provenant de la couche
elle-même;
3) qu'il y a peut-être surestimation de la poussière respirable à haute te­
neur en cendres et en quartz par rapport au dépôt réel de particules de
quartz dans les alvéoles, et cela soit à cause de la technique de prélève­
ment, par exemple l'emploi de la diffusion tyndallométrique de la lumière qui surestime la concentration en particules fines, soit à cause de
l'utilisation d'une courbe d'échantillonnage sélectif qui permet de
collecter les particules très fines (la courbe Johannesburg/MRC), alors
que le processus de la respiration humaine réduit la proportion de ces
particules qui se déposent dans les poumons.
D'autres facteurs ayant une influence sur l'incidence de la
pneumoconiose sont le temps de séjour dans les poumons et les effets
de la bronchite. Les prédispositions variables d'une personne à l'autre
n'apparaissent toujours pas clairement et bien que, en grande partie à la
suite des progrès réalisés dans les techniques de lutte contre les
poussières et dans leur application, la pneumoconiose ait nettement
régressé — en particulier parmi les jeunes —, l'incidence de la fibrose
massive progressive (FMP) n'a pas diminué dans les mêmes proportions,
surtout si l'on considère les sujets écartés du travail en milieu
poussiéreux, notamment ceux mis à la retraite.
Les projets communs, dans le cadre desquels la totalité de l'appareillage
et des techniques utilisées pour l'échantillonnage de routine des
poussières dans les différents pays a été comparée, ont donné un certain
nombre de résultats intéressants. La bonne corrélation constatée entre
les résultats obtenus par les différents appareils et la possibilité d'évaluer
less fournis par une technique en faisant appel à une autre ne
manquent pas d'augmenter considérablement la valeur des travaux
épidémiologiques réalisés dans les différents pays. En outre, cesx
permettent de comparer les différentes normes nationales en matière
d'hygiène. Il semble toutefois peu probable qu'ils conduisent à précipiter
la décision d'harmoniser les techniques de prélèvement et les normes
d'hygiène. L'utilisation généralisée de l'échantillonnage gravimétrique
sélectif des poussières «respirables» ou «fines» a eu pour résultat une
bien meilleure concordance entre les techniques et les normes qu'on ne
l'aurait cru possible il y a seulement dix ans.
Tous les pays de la Communauté utilisent l'échantillonnage en un point
fixe pour les mesures de routine, sans doute à cause de la pratique pres­
que universelle de l'exploitation par longue taille. Les instruments
d'échantillonnage individuels tels que le «Simpeds» ne sont utilisés qu'à
des fins de recherche. En Allemagne toutefois, le tyndalloscope est utilisé
comme appareil de prélèvement dans des conditions particulières, et une
version compacte du «TM Digital» est actuellement mise au point afin que
l'on dispose d'un appareil moderne pour ce travail. Le nouvel instrument
affichera rapidement la concentration en poussières et indiquera égale­
ment la concentration cumulée sur des périodes prédéterminées. La mise
au point par les Britanniques d'un appareil de surveillance de l'empous-
siérage en un point fixe, dans lequel l'absorption des rayons ß permet de
IV connaître la concentration massique moyenne par poste des poussières
respirables, soit sur place soit par télétransmission au jour, vise à
améliorer la précision et à réduire les besoins en personnel affecté à des
opérations courantes d'échantillonnage.
Deux échantillonneurs destinés à la recherche ont été développés. Le pre­
mier, le TM Digital, qui mesure la concentration en poussières respirables
par diffusion de la lumière sous un angle large (70°) dans une chambre de
mesure ouverte, présente l'avantage de ne pas nécessiter de pompes à
air; le second, le Simslin, plus proche de l'échantillonneur gravimétrique
normal, possède un élutriateur horizontal pour sélectionner la fraction
respirable suivi par un système de mesure de la lumière rétrodiffusée
dans un angle étroit. Les deux instr