II - Perception et illusions - compte-rendu ; n°1 ; vol.14, pg 435-449
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Description

L'année psychologique - Année 1907 - Volume 14 - Numéro 1 - Pages 435-449
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1907
Nombre de lectures 10
Langue Français
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Extrait

II - Perception et illusions
In: L'année psychologique. 1907 vol. 14. pp. 435-449.
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II - Perception et illusions. In: L'année psychologique. 1907 vol. 14. pp. 435-449.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1907_num_14_1_30306ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 438
JOTEYKO ET KIP1ANI. — Enquête scientifique sur les végétariens
de Bruxelles. P. 77. Bruxelles, Lamertin, 1907.
D'après des observations, et des expériences avec le dynamomètre
et l'ergographe, les végétariens auraient plus d'endurance que les
carnivores, ce qui serait dû à une diminution de leurs toxines.
L. SGHNYDER. — Alcool et alpinisme. — Arch, de Psychologie,
n° 23, janv. 1907, tome VI, Genève.
Questionnaire à des alpinistes qui ont répondu que l'alcool
n'augmente pas le capital des forces, qu'on ne doit pas en prendre
avant la course, ou au début, ou à une montée, mais seulement
pour diminuer la sensation de la fatigue, remonter le moral, exciter
à un coup de collier qui doit être court, et pour lequel il n'y a pas
lieu de craindre les inconvénients d'une déperdition consécutive de
forces. A l'ergographe, on arrive à analyser de la manière suivante
les effets de l'alcool, qui sont très variés.
1° Action suggestive favorable.
2° momentanément excitatrice par la voie sensorielle.
3° Action paralysante sur l'activité psychique supérieure.
4° narcotique diminuant le sentiment de fatigue et provo
quant un sentiment de bien-être (euphorie).
5° Action paralysante fondamentale sur les fonctions motrices.
Dr WAYNBAUM. — La physionomie humaine. — P. 320. Paris,
Alcan, 1907.
Ce livre est de ceux qui mêlent à une théorie contestable de très
ingénieuses remarques de détail. La est de nature vascu-
laire. L'auteur admet que les grimaces de la face ont leur raison
d'être dans l'influence qu'elles exercent sur la circulation céré
brale. Quelques-unes de ces refoulent le sang de la face
dans le cerveau, elles tiennent le rôle d'une bande cTEsmarch;
d'autres, au contraire, attirent le sang vers la face, comme des ven
touses.
II. — Perception et illusions.
E. VON ASTER. — Beiträge zur Psychologie der Raumwahrnehmung
(Contribution à la psychologie de la perception spatiale). Zeits. f.
Psych., XLIII, 161-203; 1906.
Un fragment du monde réel apparaît toujours à notre œil sous
forme d'un corps à trois dimensions; il produit immédiatement sur 436 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
nous une impression de profondeur. En quoi consiste au juste cette
impression? Les nativistes admettent une sensation particulière
de profondeur qu'ils considèrent comme un élément ultime de la
vie psychique. Qu'il en soit ou non ainsi, j'ai essayé de montrer
que la perception de la profondeur est caractérisée dans tous les
cas par un ensemble de phénomènes d'ordre différent. Ces phéno
mènes forment un complexe que, seule , l'analyse psychologique
est en état de dissocier. Je désigne, pour abréger, ce complexe
par l'expression suivante : forme perspective de l'image (räumliche
Auffassung s form).
Soit un losange. On peut envisager cette ligure d'un double point
de vue : ou bien comme une figure plane, ou bien comme la pro
jection, l'image d'un corps à trois dimensions, par exemple, d'une
plaque horizontale ou verticale. Suivant le point de vue que l'on
adopte, l'image prend un caractère différent, une qualité autre pour
l'observateur. En quoi consiste ce caractère particulier, dans le cas
où nous considérons la figure perspectivement?
Pour répondre à cette question, j'attire l'attention sur les points
suivants. 1° Nous ne percevons pas simultanément la figure en toutes
ses parties; nous parcourons ces parties successivement. La per
ception simultanée de deux lignes appartenant à des plans diff
érents de la figure considérée comme projection supprime l'effet
perspectif. Il n'est pas nécessaire toutefois que le parcours de
l'image soit accompagné de mouvements oculaires; il peut être
réalisé par l'attention. 2° La direction du parcours est déterminée.
Elle est marquée par les deux côtés du losange, qui, dans la figure
considérée perspectivement, s'étendent en profondeur du point de
vue de l'observateur, ou par les parallèles à ces côtés; la représen
tation perspective est facilitée si ces parallèles sont réellement
tracées; en revanche, toute cause qui fait obstacle à la perception
de ces lignes directrices, la rend moins aisée. En général, on peut
dire que nous parcourons la figure conçue perspectivement le long
des horizontales qui, pour l'observateur, se dirigent vers la profon
deur. 3° Lorsque nous concevons la figure comme perspective, nous
négligeons la valeur des surfaces comprises dans les angles du
losange. Dès que nous cherchons à nous rendre compte de la gran
deur de ces angles, nous sommes obligés de considérer la figure
comme plane et non plus comme perspective. 4° La représentation
perspective du losange peut encore s'effectuer de deux manières
différentes, suivant que l'un ou l'autre des deux côtés parallèles est
considéré comme situé en avant ou en arrière de l'observateur. Ici
encore, la figure prend, dans chaque cas, un aspect différent : elle
affecte un caractère particulier immédiatement sensible. Le fameux
escalier de Schrœder donne de ce fait un exemple frappant. Tantôt
il peut être vu comme un escalier, tantôt comme un appareil sur
plombant. La différence tient à la distribution de l'attention sur les
diverses parties de la figure. Aussi bien, la portion antérieure de la
figure est conçue comme le centre du tout, tandis que les autres BIBLIOGRAPHIQUES 437 ANALYSES
parties ne conservent qu'une importance subordonnée, et d'autant
plus petite qu'elles sont plus reculées par rapport à ce centre. Cette
observation est confirmée objectivement par ce fait que nous pou
vons, pour l'escalier comme pour le losange, renverser la perspect
ive : il suffit à cet effet de mettre en relief, par l'attention, le côté
qui doit être considéré comme situé en avant.
Les résultats précédents ont été recueillis et contrôlés à l'aide de
l'introspection directe.
Divers problèmes se posent naturellement à la suite de ces
observations. Tout d'abord, il y avait lieu de montrer que les phé
nomènes auxquels donne lieu l'inspection d'une simple figure
géométrique jouent un rôle dans la perception des objets réels, à
trois dimensions. Les procédés du peintre et du dessinateur méritent
également d'être étudiés de ce point de vue. Ensuite, les résultats
que j'ai obtenus permettent de mieux comprendre quelques-unes
des singularités que l'on rencontre dans l'appréciation des longueurs
et des angles. Enfin, il restait à déterminer l'origine de la « forme
perspective de l'image ». J'ai cherché, pour ma part, à substituer à
la sensation de profondeur des nativistes les divers moments indi
qués plus hauts.
von Aster.
V. BENUSSI. — Experimentelles über Vorstellungsinadäquatheit.
I. Das Erfassen gestaltmehrdeutiger Komplexe. Zeits. f. Psych.,
XLII, 22-55; 1906. — II. Gestaltmehrdeutigkeit und Inadäqua-
theitsumkehrung, idem, XLV, 188-230; 1907.
Les présentes recherches (désignées, pour abréger, par les
chiffres I et II) se rattachent au résultat principal du travail publié
par l'auteur en 1904, Zur Psychologie des Gestalterfassens (Pour la
psychologie de la conception de la forme) dans les Untersuchungen
zur Gegenstandstheorie und à' A. Meinong i (V, 303-448).
Ce résultat, le voici : la condition essentielle de l'apparition des
illusions dites géométriques, et qu'il conviendrait d'appeler repré
sentations inadéquates de forme (I, p. 25), ne réside pas dans les
particularités de l'excitant donné, ou dans la nature propre des
fonctions sensorielles (voir, à ce sujet, Untersuchungen, l. c, p. 385
et suiv.), non plus que dans une erreur de jugement (ibidem, § 18),
mais dans l'actualisation de ces processus internes, qui, — sans que
de nouveaux éléments sensibles (excitants) s'ajoutent à ceux qui
sont présent

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