L évaluation des projets de production en économie sous-développée - article ; n°59 ; vol.15, pg 771-804
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Description

Tiers-Monde - Année 1974 - Volume 15 - Numéro 59 - Pages 771-804
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Marc Chervel
L'évaluation des projets de production en économie sous-
développée
In: Tiers-Monde. 1974, tome 15 n°59-60. pp. 771-804.
Citer ce document / Cite this document :
Chervel Marc. L'évaluation des projets de production en économie sous-développée. In: Tiers-Monde. 1974, tome 15 n°59-60.
pp. 771-804.
doi : 10.3406/tiers.1974.2038
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1974_num_15_59_2038MÉTHODOLOGIE
L'ÉVALUATION
DES PROJETS DE PRODUCTION
EN ÉCONOMIE SOUS-DÉVELOPPÉE
Essai de typologie des méthodes (I)
par Marc Chervel*
Le nombre croissant des actions de développement financées, en pays
sous-développés, par des organismes extérieurs, et il faut bien le dire, l'insuccès
relatif de la décennie du développement, ont conduit depuis quelques années
ces organismes à développer les études et réflexions relatives aux méthodes
d'évaluation des projets. Des tentatives de codification ont été effectuées ou
sont en cours de divers côtés (O.C.D.E., O.N.U.D.I., B.I.R.D., F.E.D.,
aides française, anglaise, canadienne, allemande...).
De leur côté les économistes des pays sous-développés, qui sont évidem
ment concernés au premier chef, cherchent à s'y retrouver dans ce foisonnede méthodes et d'approches souvent absconses (2) et aussi à comprendre
les relations entre de telles procédures de choix et les procédures suivies pour
l'élaboration de leur propre plan de développement. En effet — est-il besoin
de le préciser ? — il n'y a pas :
— un problème de choix des projets;
— et un d'élaboration du plan;
mais un seul problème de détermination d'une politique de développement
économique, notamment dans les différents secteurs de production, politique
qui doit se traduire concrètement, en particulier, par la réalisation d'un certain
nombre de projets.
* Directeur adjoint à la S.E.D.E.S., codirecteur d'enseignement de IIIe cycle àl'I.E.D.E.S.
(Développement industriel et techniques d'évaluation des projets).
(1) Cette étude a fait l'objet d'une communication au « Colloque sut l'analyse des projets
de développement», Université de Clermont-Ferrand, 12-13 novembre 1973, dont un compte
rendu succinct a paru dans Tiers Monde, t. XV, n° 58, p. 409. Les actes de ce colloque seront
publiés intégralement sous la direction du Pr Patrick Guillaumont de la Faculté des Sciences
économiques de Clermont-Ferrand dans Annales économiques, 1974.
(2) Qui, de plus, apparaissent souvent spécifiques à un secteur de production donné. CHERVEL MARC
Aussi une réflexion est proposée, qui consiste :
— tout d'abord à recenser et à analyser les principales méthodes utilisées
pour évaluer les projets de production, et à les classer ;
— puis à examiner comment ces différentes méthodes peuvent, ou non,
s'articuler avec un processus d'élaboration de plan.
La présente note se borne à une première approche de l'étude de ces
méthodes. Elle consiste à présenter une typologie générale des méthodes
d'évaluation, en mettant en évidence les grandes lignes de leurs correspon
dances et de leurs différences : cette typologie sera ultérieurement utilisée
comme une « grille » d'analyse des différentes méthodes actuellement précon
isées, soit que ces méthodes aient effectivement donné lieu à exposé précis
(méthode néo-classique, méthode Little et Mirrlees, méthode O.N.U.D.I...),
soit que les méthodes transparaissent dans des pratiques systématiques
(B.I.R.D., F.E.D., aides bilatérales...) (i).
C'est donc à partir des méthodes effectivement suivies pour l'examen
des projets en pays sous-développés que cette typologie a été établie. Ces
méthodes étant presque toujours reliées, explicitement ou implicitement, à
un corpus théorique, on s'est efforcé, dans la classification, de faire référence aux
théories sous-jacentes. En même temps s'agissant de méthodes utilisées en
pratique, on s'est préoccupé d'examiner l'impact de leur application sur le
réel.
Par ailleurs, l'étude a été volontairement limitée à l'examen des méthodes
relatives aux projets « productifs », projets de production de biens ou de
services et d'infrastructure de transport.
I. — Principes de classement des méthodes d'évaluation
DES PROJETS PRODUCTIFS
i. Critères de des méthodes d? évaluation
Pour les projets productifs, le principe des diverses méthodes d'évaluation
consiste, très immédiatement à :
Définir une caractéristique d'avantage pour le projet; de coût;
3) Rapprocher ces deux caractéristiques par une procédure de calcul pour en
déduire une synthétique d'intérêt du projet.
Si le point 3) a donné naissance à une littérature abondante sur les mérites
comparés de différentes procédures de calcul (bénéfice actualisé, taux de ren
tabilité interne, délai de récupération...), il semble, paradoxalement, que les
points 1) et 2), fondamentaux, n'aient fait l'objet que de peu d'études syst
ématiques dans le cadre des économies sous-développées.
Or, a priori, il semble que l'on puisse appliquer à chacune des diverses
déterminations des coûts et des avantages n'importe laquelle des procédures
(1) Une présentation et une comparaison de ces différentes méthodes sont effectuées
par André Bussery, dans Méthodes d'appréciation du projet dans les pays moins développés,
O.C.D.E., mars 1973.
772 ESSAI DE TYPOLOGIE DES MÉTHODES
de calcul. Ce n'est donc pas à partir de ces procédures que l'on va tenter un
classement, mais à partir des définitions retenues des coûts et des avantages.
C'est donc sur les deux premiers points que portera l'essentiel des réflexions
suivantes.
Cependant, il sera nécessaire de revenir sur le point 3) car, derrière la
procédure « mécanique » du calcul pour rapprocher les coûts des avantages,
sont masqués le problème de la prise en compte du temps et surtout le problème
de la commensurabilité des données de flux (par exemple revenu) et des
données de stocks (par exemple capital) : ce point sera étudié pour chaque
méthode et on tentera de comprendre la signification, dans chaque cas, des
diverses procédures de calcul.
On va donc tenter de classer les méthodes d'évaluation :
— d'après ce que l'on retient comme définition des coûts du projet ;
—ce avantages du projet.
Précisons dès l'abord que l'on distingue la phase d'équipement (phase
initiale de réalisation du projet) de la phase de fonctionnement (pendant la
durée de vie des équipements); il y a donc des coûts d'équipement, de fonc
tionnement, des avantages lors de la phase d'équipement, lors de la phase de
fonctionnement. On appelle, en phase de fonctionnement, avantage net la
différence entre l'avantage et le coût.
Une première réflexion sur le problème montre qu'il y a deux approches
pour effectuer une classification des méthodes :
— une première approche qui consiste à calculer les coûts et les avantages pour
différents agents ou groupes d'agents; ou encore à calculer les avantages
nets (effets sur les revenus ou revenus supplémentaires) pour différents
agents ou groupes d'agents.
Ainsi on distingue : les évaluations pour l'entrepreneur; les évaluations
pour la collectivité;
— une deuxième approche qui consiste à calculer les coûts et les avantages du
projet avec divers systèmes de prix.
Ainsi on distingue : les prix du marché; les prix de référence.
En réalité, ces classifications sont moins simples qu'il ne paraît :
— Pour la première approche :
— Plusieurs calculs peuvent être effectués au niveau de l'entrepreneur.
— D'autre part « la collectivité » est un concept flou qui recouvre, suivant
les acceptions, des groupes d'agents différents : dans certains cas la
collectivité comprend en plus des entrepreneurs, simplement l'agent
Etat; dans d'autres, il peut s'agir de l'ensemble des agents int

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