La circoncision chez les Juifs et au Soudan (communications des Drs Beugnies et Toutain) - article ; n°1 ; vol.8, pg 164-181
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1897 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 164-181
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

S. Zaborowski
La circoncision chez les Juifs et au Soudan (communications
des Drs Beugnies et Toutain)
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 8, 1897. pp. 164-181.
Citer ce document / Cite this document :
Zaborowski S. La circoncision chez les Juifs et au Soudan (communications des Drs Beugnies et Toutain). In: Bulletins de la
Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 8, 1897. pp. 164-181.
doi : 10.3406/bmsap.1897.5691
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1897_num_8_1_5691\" avril 1897 164
l'année dernière, propose de transporter ailleurs les os qui sont
déposés dans la petite pièce faisant suite à la salle du préhisto
rique et de réunir cette salle au musée. On pourrait ainsi, avec
l'achat de quelques vitrines, ou autres meubles appropriés, mettre
en place de nombreux objets aujourd'hui entassés dans des caisses
et relégués dans des coins, où ils ne peuvent être examinés.
Le budget voté pour les collections était de 650 fr. »
sur lequel il a été dépensé 21 60
PRÉSENTATIONS.
M. G. de Mortillet présente de la part de M. Gras des ossements
et poteries protohistoriques de la Grotte du salpêtre.
La circoncision chez les Juifs et au Soudan i
(Communication des Dr3 Bougnies et Tautain).
Par M. Zaborowski.
I. — M. le Dr Beugnies a publié en 1896, dans la Tribune médic
ale, un mémoire intitulé : L'appareil génital la Bible : symbo
lisme de la circoncision, danse du ventre. — Mes deux mémoires * sur
la circoncision lui sont antérieurs, le premier ayant paru en 1894
et le second ayant été écrit en 1895 pour le congrès de Bordeaux,
quoique publié en 1896. Je n'ai donc pas pu le citer et voilà aussi
pourquoi je puis sembler avoir négligé volontairement des argu
ments défavorables à la thèse que j'ai soutenue.
De son côté M. Beugnies n'a pas connu mes mémoires. Après les
avoir lus il m'a écrit deux lettres fort intéressantes. Il me sera per
mis d'en insérer dans nos bulletins les parties essentielles. Car de
la discussion des questions soulevées entre lui et moi peut sortir de
nouveaux éclaircissements et, sinon une entente sur tous les points,
du moins des solutions générales définitives.
Dans son mémoire M. Beugnies écrit textuellement (p. 9) : « Les
1 Sans parler de mon article Circoncûion de « la Grande Encyclopédie»,
datant de 1889. ZABOROWSKI. — LA CIRCONCIMON CHEZ LES JUIFS ET AU SOUDAN 165
causes premières de cette coutume (la circoncision), bien que non
décrites dans la Bible, parce qu'elles appartiennent à la préhistoire,
peuvent être facilement supputées. Si l'on s'en rapporte à ce qui
se voit de nos jours cbez certaines peuplades, elle dût être k l'or
igine la manifestation d'un culte phallique... L'offrande du prépuce
qui, chez les Juifs, a un caractère nettement religieux, ne dût être
qu'une des multiples ablations que l'on dévoua au génie procréat
eur... Abraham, d'après la genèse, se mutile la verge, à lui, k
son fils et à ses serviteurs, pour obtempérer aux ordres d'Elohim.
C'est avec un caractère analogue qu'on la retrouve jadis chez les
Cafres, les Fantis, les Mandingues, les Bambaras, les Polynésiens,
les Australiens du golfe Robinson, de Mac-Arthur et de Carpen-
tarie... » Plus loin, il ajoute (p. 14) : « Aujourd'hui, toute idée rel
igieuse, a fini par s'oblitérer chez les divers groupes ethniques qui
la subissent, aussi bien chez les Juifs et les Mahometans que chez
les peuplades africaines; ce n'est plus partout qu'un acte purement
civil, ou, a son plus haut degré, qu'un signe d'affiliation maçonn
ique. »
M. Beugnies n'a donc vu la circoncision qu'à travel's la Bible,
et il suppose que chez tous les peuples elle a eu d'abord la signi
fication religieuse, qu'une tradition sacerdotale relativement tar
dive, lui a imprimée en Judée même.
Tel n'a pas été mon point de vue. Il est donc assez naturel que
M. Beugnies ait senti avant même de lire mon premier travail, où
je m'explique longuement à ce sujet *, d'appréciables dissidences
entre lui et moi. Il va sans dire d'ailleurs qu'en explorant la ques
tion dans le champ circonscrit de son choix, il a fait œuvre tout
aussi utile. Et, le premier, je m'inclinerai devant sa compétence
spéciale pour cette partie du domaine de nos recherches. Ses vues
sont originales. Elles diffèrent notablement de celles qui ont eu
cours, en tout cas : puisque la plupart des auteurs, ainsi que je
l'ai exposé *, s'étaient arrêtés à l'opinion que la circoncision était
une réduction de la phallotomie et qu'elle s'était substituée à de
véritables sacrifices humains. Et finalement elles présentent avec
celles que j'ai défendues plus d'un point de contact.
Voici donc ce qu'il m'écrit :
1 Bullet. 1894, p. 81. < La circoncision des garçons et l'excision des filles»
comme pratique d'initiation. » - Ie" AvaiL 1897 1$6
Givet, 8 mars.
« J'ai lu ce matin avec le plus vif intérêt et je me propose de
relire en le passant au crible, votre travail très documenté sur la
circoncision, problème qui m'occupe depuis plus de 15 ans et pour
l'étude duquel je me suis astreint à lire la Bible dans le texte hé
breu. Je crains de ne vous avoir pas encore très bien compris à
une lecture rapide. Votre travail demande à être médité et pesé,
II me semble cependant que nous sommes d'accord sur un bon
nombre de points. Je vais vous signaler une petite dissidence.
Lorsque Saûl envoie David lui cueillir cent prépuces de Philistins,
il l'envoie réellement chez des incirconcis. La Bible a soin de nous
dire en plus de trente passage que les Philistins sont des prépu-
tiés; les orientalistes démontrent d'autre part qu'ils n'étaient pas
sémites. Nous avons donc tout lieu de nous en tenir au libellé
même du texte, et non de penser à une phallotomie, hypothèse
qu'aucun document ne confirme encontre laquelle s'élève même
tout le contexte de la Bible. A ce propos encore on a dit de nos
jours que les Juifs phallotomisaient leurs ennemis vaincus. La
chose n'aurait rien d'étonnant, puisque leurs frères les Arabes
d'Algérie ne se sont point privés de pareilles représailles sur nos
compatriotes dans la guerre de 1830. Mais je ne connais aucun
texte qui la mentionne expressément et j'apprendrais avec plaisir
de quelle source antique émane l'information.
« Si je vous ai bien compris, vous ne paraissez pas disposé à
admettre, comme on l'a toujours cru sur la foi des auteurs grecs,
et comme je l'ai longtemps cru moi-même, que l'Egypte fut jadis
la terre classique de la circoncision. C'est, en effet, une croyance
qu'il faut détruire. L'Egypte ne fut pas, comme le laisse volont
iers entendre Hérodote, la plus antique institutrice de la cou
tume. On peut même dire, d'après les documents lapidaires et
littéraires exhumés du sol nilotique que le royaume des Pharaons
se péritonisa aussi peu que possible. Ici encore, les livres juifs
sont plus exacts qu'Hérodote, quand ils classent, avec Ezéchiel
et Jérémie, les Egyptiens parmi les nations incirconcises. — Ser
rons du reste le problème de plus près. Il en vaut la peine. On
trouve, il y a six mille ans, des personnages circoncis dans les
bas reliefs égyptiens. Seulement, ce sont des Asiatiques. Lorsque les
Pharaons des dynasties thébaines font exécuter devant eux le
dénombrement des pénis enlevés aux vaincus, seuls les fils de ZAB0R0WSK1. — LA CIRCONCISION CHEZ LES JUIFS ET AU SOUDAN 167
Sem se distinguent de tous les autres peuples avec lesquels l'Egypte
guerroie : — on les montre avec le gland nu. Conclusion : si l'on
en croit les monuments, aux époques les plus anciennes., une
seule race se taillait, la race sémite.
« Plus tard, un tronçon de cette race devint assez puissant pour
renverser la dynastie régnante et escalader le trône sous le nom
de Hiq-Sous, « pillards », ou, pour être plus littéral, « rois des
pillards ». Ils amenèrent naturellement avec eux la circoncision ,
mais ne purent l'implanter, parce qu'ils étaient de la race maud
ite, des Impurs, de ceux qu

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