La croissance saltatoire chez le nourrisson. - article ; n°1 ; vol.5, pg 53-60
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1993 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 53-60
Summary. — Human growth is conceptualized as a continuous process of changing velocity with age. Serial length measurements of 3 1 healthy infants during the first 21 months of life (19 girls and 1 1 boys), taken weekly (n = 10), semi- weekly (n = 18) and daily (n = 3) document growth in length to be a discontinuous process, preceding by non-periodic saltations. These saltatory growth spurts are characterized by amplitudes of between 0.5 and 2.5 cm during measurement intervals, and were separated by intervals of 2 to 63 days during which no significicant growth occurred. These results suggest that normal growth during infancy is a discontinuous process characterized by saltations and stasis and that 90 to 95 % of normal development during infancy may be growth-free.
Résumé. — La croissance chez l'homme est considérée comme un processus continu, dont la rapidité varie avec l'âge. Des mesures de la taille de nourrissons en bonne santé (19 filles et 12 garçons), hebdomadaire (n = 10), bihebdomadaire (n = 18) et quotidiennes (n = 3), au cours des 21 premiers mois de la vie montrent que la croissance staturale se fait de façon discontinue, par des poussées sans périodicité régulière. Les sauts, ou saltations de croissance, avaient une amplitude de 0,5 à 2,5 cm et étaient séparés par des intervalles de 2 à 63 jours pendant lesquels il n'y avait aucune croissance mesurable. Ces résultats suggèrent que le gain statural est un processus discontinu et qu' il ne se produit aucune croissance pendant 90 à 95 % de la durée de la première enfance.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

Michelle Lampl
La croissance saltatoire chez le nourrisson.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Nouvelle Série, tome 5 fascicule 1-2, 1993. pp. 53-
60.
Abstract
Summary. — Human growth is conceptualized as a continuous process of changing velocity with age. Serial length
measurements of 3 1 healthy infants during the first 21 months of life (19 girls and 1 1 boys), taken weekly (n = 10), semi- weekly
(n = 18) and daily (n = 3) document growth in length to be a discontinuous process, preceding by non-periodic saltations. These
saltatory growth spurts are characterized by amplitudes of between 0.5 and 2.5 cm during measurement intervals, and were
separated by intervals of 2 to 63 days during which no significicant growth occurred. These results suggest that normal growth
during infancy is a discontinuous process characterized by saltations and stasis and that 90 to 95 % of normal development
during may be growth-free.
Résumé
Résumé. — La croissance chez l'homme est considérée comme un processus continu, dont la rapidité varie avec l'âge. Des
mesures de la taille de nourrissons en bonne santé (19 filles et 12 garçons), hebdomadaire (n = 10), bihebdomadaire (n = 18) et
quotidiennes (n = 3), au cours des 21 premiers mois de la vie montrent que la croissance staturale se fait de façon discontinue,
par des poussées sans périodicité régulière. Les sauts, ou saltations de croissance, avaient une amplitude de 0,5 à 2,5 cm et
étaient séparés par des intervalles de 2 à 63 jours pendant lesquels il n'y avait aucune croissance mesurable. Ces résultats
suggèrent que le gain statural est un processus discontinu et qu' il ne se produit pendant 90 à 95 % de la
durée de la première enfance.
Citer ce document / Cite this document :
Lampl Michelle. La croissance saltatoire chez le nourrisson. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris,
Nouvelle Série, tome 5 fascicule 1-2, 1993. pp. 53-60.
doi : 10.3406/bmsap.1993.2334
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1993_num_5_1_2334Bull, et Mém. de la Société d'Anthropologie de Paris, n.s., t. 5, 1993, pp. 53-60
LA CROISSANCE SALTATOIRE CHEZ LE NOURRISSON
Michelle Lampl *
Résumé. — La croissance chez l'homme est considérée comme un processus continu, dont
la rapidité varie avec l'âge. Des mesures de la taille de nourrissons en bonne santé (19 filles
et 12 garçons), hebdomadaire (n = 10), bihebdomadaire (n = 18) et quotidiennes (n = 3), au
cours des 21 premiers mois de la vie montrent que la croissance staturale se fait de façon
discontinue, par des poussées sans périodicité régulière. Les sauts, ou saltations de croissance,
avaient une amplitude de 0,5 à 2,5 cm et étaient séparés par des intervalles de 2 à 63 jours
pendant lesquels il n'y avait aucune croissance mesurable. Ces résultats suggèrent que le gain
statural est un processus discontinu et qu' il ne se produit aucune croissance pendant 90 à 95 %
de la durée de la première enfance.
SALTATORY GROWTH IN INFANCY
Summary. — Human growth is conceptualized as a continuous process of changing
velocity with age. Serial length measurements of 3 1 healthy infants during the first 21 months
of life (19 girls and 1 1 boys), taken weekly (n = 10), semi- weekly (n = 18) and daily (n = 3)
document growth in length to be a discontinuous process, preceding by non-periodic
saltations. These saltatory growth spurts are characterized by amplitudes of between 0.5 and
2.5 cm during measurement intervals, and were separated by intervals of 2 to 63 days during
which no significicant growth occurred. These results suggest that normal growth
infancy is a discontinuous process characterized by saltations and stasis and that 90 to 95 %
of normal development during infancy may be growth-free.
Jusqu'à maintenant, nos idées sur la croissance chez l'homme reposait uniquement sur
des mesures de la taille et du poids effectuées sur le même individu entre la naissance et
l'adolescence. Le rythme de ces mesures était traditionellement trimestriel chez le
nourrisson et annuel ou bisannuel chez l'enfant et l'adolescent. Les résultats sont lissés
mathématiquement et la croissance est représentée sous la forme d'une courbe continue,
et la courbe de vitesse permet de diviser la croissance post-natale en trois périodes
prinicipales : (1) la petite enfance, pendant laquelle la vitesse de croissance diminue
rapidement, (2) l'enfance, caractérisée par une vitesse de croissance relativement stable
mais faible, et enfin, (3) l'adolescence, où la poussée de pubertaire propulse
le corps humain vers sa forme adulte définitive par l'intermédiaire d'une augmentation
de vitesse importante, suivie d'une diminution rapide de la vitesse de croissance (e.g.,
Hamill et al. 1977).
* Department of Anthropology, University of Pennsylvania, 33rd and Spruce Street, Philadelphia,
Pennsylvania 19104-6398, U.S.A. MICHELLE LAMPL 54
Dès le dix-neuvième siècle, des auteurs, comme Malling-Hansen (1886), ont décrit
des fluctuations de la vitesse de croissance dans des observations isolées. Après eux, au
début de ce siècle, d'autres auteurs ont décrit la même chose. Mais ces fluctuations ont
parfois été attribuées à des erreurs de mesure et Marshall (1971) a pensé que la meilleure
façon d'évaluer la croissance d'un enfant est d'effectuer des mensurations annuelles.
Pendant la plus grande partie de ce siècle, on pensait qu'étudier l'évolution précise de
la croissance chez un individu donné, avait peu d'intérêt. Pourtant, des articles sporadi-
ques suggèrent que les études traditionelles conduisent à méconnaitre certains aspects
importants de la croissance. Ces études ne détectent pas les fluctuations de la vitesse de
croissance dont la périodicité est plus brève que celle des mensurations (Scholl 1954 ; van
der Linden etal. 1970). Des études descriptives ont conforté cette conclusion, en mettant
en évidence une croissance non linéaire ou des fluctuations à relativement court terme de
la vitesse de de l'ensemble du corps (Togo et Togo 1982 ; Lampl et Emde
1983), ou des membres inférieurs, au cours de mesures répétées (Hermanussen et al.
1988). Néanmoins, le dogme encore admis en mille neuf cent quatre vingt dix veut que
la croissance soit un processus continu et généralement régulier sur une longue période
malgré l'existence de variations chez certains enfants (Tanner 1990).
SUJETS ET MÉTHODES
L'étude présente concerne 31 nourrissons américains d'origine européenne (19 filles
et 12 garçons), bien portant cliniquement, âgés de 3 jours à 21 mois. Dix enfants ont été
mesurés toutes les semaines pendant 4 à 12 mois, dix-huit ont été mesurés 2 fois par
semaine de 4 à 18 mois, et trois enfants ont été mesurés tous les jours pendant 4 mois.
Des techniques classiques pour mesurer la taille en position couchée, le poids et le
périmètre crânien ont été employées (Lohman, Roche et Martorell 1988). Cet article
concerne seulement les mensurations successives de la taille. Toutes les mesures ont été
effectuées au domicile de l'enfant. Deux observateurs ont mesuré la taille en position
couchée, à 0,05 cm près, à l'aide d'une toise spécialement conçue. La toise comporte une
planche fixe pour la tête et une planche mobile pour les pieds. Un observateur maintient
la tête du nourrisson en place. Le second applique une pression douce sur le corps de façon
à placer les membres inférieurs en rectitude et les chevilles en flexion à angle droit. La
planche mobile est alors amenée fermement au contact des pieds de l'enfant. La taille est
mesurée après une dernière vérification du bon alignement du corps et de la tête. Quatre-
vingt pour cent des mesures ont été faites à la même heure, à trois heures près. Plusieurs
mensurations ont été faites en parallèle ; les valeurs ont été observées et notées par les
mêmes personnes avec les mères comme assistantes.
L'erreur de technique de mesure, calculée selon Cameron (1986), était de 0,124 cm
pour un même observateur et de 0,11 cm d'un observateur à l'autre. Ces chiffres sont
comparables à ceux rapportés récemment dans une autre étude faite en Angleterre
(Harrison etal 1990). Etant donné que l'erreur technique liée à la répétition des mesures
ne peut pas expliquer toutes les erreurs de m

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