La  mortalité des évêques siégeant entre 1220 et 1458 sur le territoire actuel de la France - article ; n°1 ; vol.32, pg 467-480
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La mortalité des évêques siégeant entre 1220 et 1458 sur le territoire actuel de la France - article ; n°1 ; vol.32, pg 467-480

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Population - Année 1977 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 467-480
The Death-Rate of Diocesan Bishops Between 1220 and 1458 in the Present Territory of France Jean-Noël BIRABEN Although they were a privileged category, the bishops of the Middle Ages form quite a large population, and one that is sufficiently well known for it to be possible to measure their death rate under acceptable scientific conditions. From 1220 onwards, the positions of the holders of at least 65 % of the sees are well known (graph 1). In this paper we have constructed a chronological record over 239 years (1220-1458) during which the number of bishops dying in France (column 5 of the table appended hereto) varied from 0 (in 1393) to 30 (in 1348 during the Black Death) and the death rate (column 6) from 0 to 267 per 1000. The three-year moving average of these rates (graph 2) shows a cyclical rhythm in the 13th century which decreased in the 14 th, and highlights the extent of the two great plague epidemics of 1348 and 1361. If these cyles are disregarded, we retain the impression of a drop in the death rate which started during the first third of the 14 th century and was temporarily interrupted by the plague. A disturbing effect, however, might be the reduction in the average age of the bishops after the ravages due to the plague. It would be possible to study regional variations in greater detail if the abbots and abbesses of the monasteries on which good information is available were included in the sample.
La mortalidad de los obispos que resklían en el territorio actual de Francia desde 1220hasta 1458 Jean-Noël В IRABEN Los obispos de la Edad Media, a pesar de que constituyen una categoria priviîegiada, forman una pobkción bastante numerosa y bastante bien cono- cida, como para que sea posible medir su mortalidad en condiciones cientificas aceptables. A partir de 1220, se conoce bien la situation del titular de рог lo menos el 65 % de los obispados (gráfico 1). Se ha esbozado aqui una crono- logia de 239 aňos (1220-1458) durante los cuales el numero de defunciones de obispos de Francia (columna 5 de la tabla anexa), varia de 0 (en 1393) a 30 (en 1348, durante la Peste Negra) y la tasa de mortalidad (columna 6) de 0 a 267 p. 1000. La suma móvil trienal de esas tasas (grafico 2) hace aparecer un ritmo ciclico en el siglo XIII, que se atenua en el siglo XIV, y muestra la importancia de las dos grandes epidemias de Peste de 1348 y de 1361. Si se hace abstraction de estos ciclos, se obtiene la impresión de una baja de la mortalidad ; iniciada en el primer tertio del siglo XIV, e interrumpida pro visoriam ente por la peste. Pero un efecto perturbador podn'a estar constituido por la baja de la edad media de los obispos, como consecuencia de las bajas provocadas por la peste. Se podrian efectuar estudios régionales mas detallados si se agregaran a la muestra, los abades y abadesas de los monastarios, sobre los cuales se posée una buena documentation.
La mortalité (hors combat) des militaires français à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles. Jacques Ho ud aille Les registres de contrôle de l'armée remontent à 1716, mais leur qualité est très inégale. Pour évaluer la mortalité des militaires français, en dehors des morts violentes au combat, nous avons retenu trois sources particulièrement dignes de foi : les registres du régiment de l'Ile de France, aujourd'hui Ile Maurice (1768 à 1795), de trois régiments provinciaux (1786 à 1792) et d'une série de bataillons de canonniers garde-côtes au début du XIXe siècle. Le tableau 1 donne la répartition des soldats du régiment de l'Ile de France, selon leur destin. Plus d'un quart moururent sous les drapeaux, mais très peu sont morts au combat. En regroupant les morts au combat (ou de blessures) et les exécutions avec les sorties d'observation, on a construit la table de mortalité naturelle des soldats de ce régiment (tableau 2), pour la période 1766-1784. Les quotients obtenus sont comparés avec la mortalité masculine observée dans l'ensemble de la France à la même époque : la mortalité (hors combat) des militaires est 3,3 fois plus élevée. Dans la période 1785-1796, la surmortalité est un peu moins forte : 2,6 (tableau 3). Cette surmortalité est donc attribuable aux conditions de vie spécifiques aux soldats, et notamment aux maladies contractées au cours des diverses campagnes ou affectations. Dans le cas des régiments de Bourgogne, d'Enghien et de Barrois (tableau 4), et des Canonniers gardezcôtes (tableau 6), la surmortalité est moins forte : 2,1 fois pour les premiers, et 1,4 fois pour les seconds. Les niveaux varient cependant beaucoup d'un régiment ou d'un port à l'autre (tableaux 5 et 7). Pour l'époque sur laquelle porte cette étude, il semblerait donc que les militaires n'étaient guère sélectionnés à l'entrée dans l'armée, ni fréquemment réformés pour des raisons médicales, contrairement à ce que l'on observe de nos jours (au point que la mortalité des civils puisse dépasser celle des militaires, même quand ceux-ci combattent. . .).
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J.-N. Biraben
La mortalité des évêques siégeant entre 1220 et 1458 sur le
territoire actuel de la France
In: Population, 32e année, n°1, 1977 pp. 467-480.
Citer ce document / Cite this document :
Biraben J.-N. La mortalité des évêques siégeant entre 1220 et 1458 sur le territoire actuel de la France. In: Population, 32e
année, n°1, 1977 pp. 467-480.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1977_hos_32_1_16488Abstract
The Death-Rate of Diocesan Bishops Between 1220 and 1458 in the Present Territory of France Jean-
Noël BIRABEN Although they were a privileged category, the bishops of the Middle Ages form quite a
large population, and one that is sufficiently well known for it to be possible to measure their death rate
under acceptable scientific conditions. From 1220 onwards, the positions of the holders of at least 65 %
of the sees are well known (graph 1). In this paper we have constructed a chronological record over 239
years (1220-1458) during which the number of bishops dying in France (column 5 of the table appended
hereto) varied from 0 (in 1393) to 30 (in 1348 during the Black Death) and the death rate (column 6)
from 0 to 267 per 1000. The three-year moving average of these rates (graph 2) shows a cyclical
rhythm in the 13th century which decreased in the 14 th, and highlights the extent of the two great
plague epidemics of 1348 and 1361. If these cyles are disregarded, we retain the impression of a drop
in the death rate which started during the first third of the 14 th century and was temporarily interrupted
by the plague. A disturbing effect, however, might be the reduction in the average age of the bishops
after the ravages due to the plague. It would be possible to study regional variations in greater detail if
the abbots and abbesses of the monasteries on which good information is available were included in the
sample.
Resumen
La mortalidad de los obispos que resklían en el territorio actual de Francia desde 1220hasta 1458 Jean-
Noël В IRABEN Los de la Edad Media, a pesar de que constituyen una categoria priviîegiada,
forman una pobkción bastante numerosa y bastante bien cono- cida, como para que sea posible medir
su mortalidad en condiciones cientificas aceptables. A partir de 1220, se conoce bien la situation del
titular de рог lo menos el 65 % de los obispados (gráfico 1). Se ha esbozado aqui una crono- logia de
239 aňos (1220-1458) durante los cuales el numero de defunciones de obispos de Francia (columna 5
de la tabla anexa), varia de 0 (en 1393) a 30 (en 1348, durante la Peste Negra) y la tasa de mortalidad
(columna 6) de 0 a 267 p. 1000. La suma móvil trienal de esas tasas (grafico 2) hace aparecer un ritmo
ciclico en el siglo XIII, que se atenua en el siglo XIV, y muestra la importancia de las dos grandes
epidemias de Peste de 1348 y de 1361. Si se hace abstraction de estos ciclos, se obtiene la impresión
de una baja de la mortalidad ; iniciada en el primer tertio del siglo XIV, e interrumpida pro visoriam ente
por la peste. Pero un efecto perturbador podn'a estar constituido por la baja de la edad media de los
obispos, como consecuencia de las bajas provocadas por la peste. Se podrian efectuar estudios
régionales mas detallados si se agregaran a la muestra, los abades y abadesas de los monastarios,
sobre los cuales se posée una buena documentation.
Résumé
La mortalité (hors combat) des militaires français à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles. Jacques
Ho ud aille Les registres de contrôle de l'armée remontent à 1716, mais leur qualité est très inégale.
Pour évaluer la mortalité des militaires français, en dehors des morts violentes au combat, nous avons
retenu trois sources particulièrement dignes de foi : les registres du régiment de l'Ile de France,
aujourd'hui Ile Maurice (1768 à 1795), de trois régiments provinciaux (1786 à 1792) et d'une série de
bataillons de canonniers garde-côtes au début du XIXe siècle. Le tableau 1 donne la répartition des
soldats du régiment de l'Ile de France, selon leur destin. Plus d'un quart moururent sous les drapeaux,
mais très peu sont morts au combat. En regroupant les morts au combat (ou de blessures) et les
exécutions avec les sorties d'observation, on a construit la table de mortalité "naturelle" des soldats de
ce régiment (tableau 2), pour la période 1766-1784. Les quotients obtenus sont comparés avec la
mortalité masculine observée dans l'ensemble de la France à la même époque : la mortalité (hors
combat) des militaires est 3,3 fois plus élevée. Dans la période 1785-1796, la surmortalité est un peu
moins forte : 2,6 (tableau 3). Cette surmortalité est donc attribuable aux conditions de vie spécifiques
aux soldats, et notamment aux maladies contractées au cours des diverses campagnes ou affectations.
Dans le cas des régiments de Bourgogne, d'Enghien et de Barrois (tableau 4), et des Canonniers
gardezcôtes (tableau 6), la surmortalité est moins forte : 2,1 fois pour les premiers, et 1,4 fois pour les
seconds. Les niveaux varient cependant beaucoup d'un régiment ou d'un port à l'autre (tableaux 5 et 7).
Pour l'époque sur laquelle porte cette étude, il semblerait donc que les militaires n'étaient guère
sélectionnés à l'entrée dans l'armée, ni fréquemment réformés pour des raisons médicales,contrairement à ce que l'on observe de nos jours (au point que la mortalité des civils puisse dépasser
celle des militaires, même quand ceux-ci combattent. . .).■■'A
LA MORTALITÉ DES ÉVÊQUES
SIÉGEANT ENTRE 1220 ET 1458
SUR LE TERRITOIRE
ACTUEL DE LA FRANCE
Jean-Noël BIR A В EN
Institut National D 'Etudes Démographiques
Nous n'avons pas cherché à faire ici un travail définitif, ou même appro
fondi, mais à explorer un peu plus un domaine dont l'exploitation, encore
limitée, pourrait apporter quelques précisions, ou du moins, quelques lueurs,
sur la mortalité au Moyen Age.
L'étude de la mortalité de personnes privilégiées, ou appartenant à des
groupes particuliers, sur la vie desquelles nous avons une documentation relat
ivement abondante, a été, en effet, abordée depuis assez longtemps par plusieurs
auteurs(l). Tantôt il s'est agi d'établir une table de mortalité, tantôt de déter
miner la gravité d'une crise, spécialement de la grande épidémie de Peste Noire
en la comparant à la mortalité des années normales. Dans les deux cas cepen
dant, la qualité des résultats s'est heurtée à l'insuffisance des documents : en
particulier, la méconnaissance de l'univers sondé ne permet pas de mesurer
la représentativité de l'échantillon. La recherche des crises de mortalité, de
plus, est gênée par le caractère privilégié ou sélectionné des personnes étudiées.
Malgré ce biais important, nous avons entrepris de rechercher la mortalité
annuelle du corps episcopal français, du XIIIe au XVe siècle, ou plus exactement
(1) Par exemple : en Angleterre : J.C. Russell — British medieval population. Albu
querque, 1948. - Late ancient and medieval population. Philadelphie, 1958. Shrewsbury. -
A History of Bubonic Plague in the British Isles. Cambr. Univ. Press, 1970, p. 54-125.
En France : R. Cazelles. - "La peste de 1 348-1 349 en langue d'oil, épidémie prolétarienne
et enfantine", Bulletin Philologique et historique, 1962 p. 293-305. J. Houdaille - Mort
alité masculine dans les familles régnantes au Moyen Age, Population, nov. 1972, 1131-
1133.
Population, numéro spécial 1977. LA MORTALITE DES EVEQUES ENTRE 468
des évêques siégeant entre 1220 et 1458 dans un évêché couvrant le territoire
actuel de la France, exclusivement dans un but exploratoire, c'est-à-dire pour
savoir ce qu'une analyse plus poussée pourrait nous apporter.
Données et méthodes En 1220, 124 évêchés couvraient le territoire actuel de
la France. En 1317, 10 d'entre eux ont été dédoublés,
ce qui a porté leur nombre à 134(2).
Deux auteurs : Gams et Eubel ont publié chacun une étude, en latin,
sur la chronologie des hiérarchies chrétiennes. Le premier, en 1873, traite
de l'ensemble de la hiérarchie catholique des origines à 1850, pays par pays.
Ce travail monumental a été repris par Eubel qui en sept tomes, publiés de
1911 à 1968, traite des hiérarchies chrétiennes de 1198 à 1900, dans l'ordre
alphabétique latin des diocèses. Mais son apport documentaire personnel ne
remonte guère au-delà du début du XIVe siècle car pour le XIIIe siècle, il se

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