La situation économique - article ; n°3 ; vol.4, pg 416-427
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Description

Revue économique - Année 1953 - Volume 4 - Numéro 3 - Pages 416-427
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. Matthys
Monsieur Louis-André Vincent
La situation économique
In: Revue économique. Volume 4, n°3, 1953. pp. 416-427.
Citer ce document / Cite this document :
Matthys G., Vincent Louis-André. La situation économique. In: Revue économique. Volume 4, n°3, 1953. pp. 416-427.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1953_num_4_3_406978LA SITUATION ECONOMIQUE
VUE ENSEMBLE
Sur le plan international la détente politique est traduite par une
baisse sensible des cours de certaines grandes matières premières Les
métaux non ferreux en particulier etain le coton et le caoutchouc
ont ainsi poursuivi ou accentué leur tendance la baisse La bourse de
New York enregistré plusieurs reprises des reculs assez marqués sur
les valeurs industrielles indice Dow Jones se trouve avoir perdu de la
sorte toute son avance de la fin de année dernière
Cependant activité économique reste grande aux ETATS-UNIS La
construction connaît un nouvel essor la production sidérurgique est très
élevée les achats des comommateurs se maintiennent niveau satis
faisant sans doute en raison un usage de plus en plus large du crédit
Des craintes sont très souvent exprimées quant aux perspectives écono
miques des Etats-Unis Bien que techniquement administration améri
caine soit en mesure de parer une véritable dépression prolongée il faut
cependant tenir compte des facteurs politiques Déjà le Congrès oriente
vers un protectionnisme totalement opposé au rôle mondial joué par les
Etats-Unis le soutien des prix agricoles fait craindre la réduction crois
sante des débouchés de ces produits dont les stocks sont ailleurs très
élevés ewfin attitude future des consommateurs américains reste incer
taine ampleur du crédit la consommation actuellement en cours risquant
accentuer la baisse de la demande dans le cas ou un recul de activité
économique amorcerait
En GRANDE-BRETAGNE activité économique est encore inférieure
son niveau il un an et les prix continuent augmenter légèrement LA SITUATION CONOMIQUE 417
est surtout sur le plan financier que se manifestent les signes du redres
sement britannique avec un excédent de près de 300 millions de livres
de la balance des payements en 1952 la reconstitution des encaisses rises
de la zone sterling et une situation favorable des finances publiques qui
permet au gouvernement de présenter pour le prochain exercice un budget
destiné stimuler la production par une réduction des impôts qui pesaient
alors sur les dépenses équipement et les achats de biens industriels
de consommation Il faut cependant noter que le rétablissement de la
balance des comptes être obtenu au prix de sévères restrictions
importation et que la stricte politique du crédit est intégralement
maintenue
En FRANCE la conjoncture est peu près étale Après aggravation
des dentiers mois de 1952 la production semble être stabilisée dans
son ensemble Les tendances récentes sans être défavorables consom
mation électricité stationnaire plafonnement du chômage trafic ferro
viaire en légère reprise) restent encore incertaines Le niveau général des
prix reste stiîbie activité du commerce de détail encore satisfaisant en
janvier plus déprimé en février paraît meilleure aux environs de Pâques
opinion publique semble ailleurs négliger depuis quelque temps
les problèmes de relance de économie pour concentrer son attention
sur les embarras financiers de Etat Le recours de nouvelles avances
de la Banque de France fait crier inflation et le gouvernement se
préoccupe avant tout de rétablir équilibre des opérations du Trésor public
Ces désirs risquent aller encontre des nécessités ordre purement
économique En effet augmentation des impôts directs réduirait la demande
des consommateurs et celle des impôts indirects se traduirait par une
hausse des prix dans la plupart des secteurs étant la rigidité de la
structure des prix en France Par ailleurs la réduction des achats de Etat
et notamment celle des dépenses investissement accentuerait la dépression
de certaines branches de notre économie La compression des dépenses
civiles de fonctionnement des services ne saurait dégager beaucoup de
crédits titre exemple une réduction de 10 wr les services autres
que les finances éducation nationale et les travaux publics allégerait
que environ le total des dépenses budgétaires Les charges militaires
enfin qui représentent une part importante des dépenses de Etat approxi-
mativement le tiers we pourraient être revisées sensiblement sans modi
fication radicale de notre politique en ce domaine
Revue Economique 1953 37 418 REVUE CONOMIQUE
En mettant au premier plan de ses préoccupations une volonté de
stricte orthodoxie en matière de finances publiques le gouvernement et
opinion négligent de chercher la solution au problème fondamental de
économie fran aise stagnation de la production opposant la crois
sance continue des charges qui pèsent simultanément sur elle
La crise de trésorerie des finances publiques sans doute pas le
caractère de gravité que on dénonce ordinairement mais elle met en
lumière un profond déséquilibre budgétaire qui existe depuis longtemps
là mais dont ampleur grandit mesure que se cumulent les obli
gations contractées par Etat reconstruction équipement sécurité exté
rieure sans même faire allusion la protection intérêts privés qui vont
le plus souvent encontre de intérêt général vin alcool par exemple
Nous avions pris habitude de financer ces charges écrasantes par le moyen
commode de inflation II ne agissait pas alors de inflation monétaire
que on dénonce actuellement mais bien de mflation proprement dite
celle qui consiste laisser supporter par les moins forts ou les moins
habiles la plus grande partie du fardeau que on se refuse répartir
consciemment Dans ce jeu Etat ne rencontrait pas de incultes graves
pour assurer équilibre de ses recettes et de ses dépenses Le maniement
de la fiscalité indirecte lui permettrait de prélever sur les prix est-à-dire
sur le consommateur le pouvoir achat nécessaire Il suffit de se reporter
aux augmentations successives du taux des taxes sur les chiures araires
en particulier aux trois majorations successives qui eurent lieu en 1951
Nous sommes maintenant engagés sur une nouvelle voie depuis le
mois de mars 1952 ans un premier stade arrêt de la hausse des prix
permis aux consommateurs de maintenir intact leur pouvoir achat
LEtat risquait alors une impasse périlleuse au sens que an donne
maintenant ce terme de ordre de 800 milliards Mais le gonflement
des trésoreries entreprises pour lesquelles la crainte des investissements
avait pas pour autant supprimé le désir autofinancement permettait
de boucler approximativement le circuit jusque vers la fin de année
1952 telle opération ne se renouvelle pas tous les ans surtout quand
le recul de activité économique conséquence de la réduction des inves
tissements se traduit par une baisse des recettes fiscales indirectes est
alors que le problème budgétaire se manifeste dans toute sa rigueur et
devrait imposer la fixation un ordre urgence dans accomplissement
des charges de la nation Dans cette optique le désir de développer la
production devrait passer au premier rang des préoccupations si on veut LA SITUATION CONOMIQUE 419
atteindre long terme ensemble des objectifs que on visait alors
simultanément
Parmi les moyens classiques susceptibles de ranimer économie plu
sieurs se révèlent cependant peu adaptés la situation actuelle En effet
expansion des crédits économie reste la fois dangereuse et peu
efficace car notre politique antérieure jamais été très stricte en ce
domaine Dans la mesure où le crédit peut être orienté vers la consom
mation les possibilités semblent toutefois meilleures sous réserve que
les habitudes des consommateurs se modifient assez rapidement autre
part le déficit spending est certainement très peu indiqué dans la
conjoncture actuelle Restent la stimulation des exportations par la déva
luation moyen brutal ou aide aux exportateurs moyen atténué La déva toutefois mauvaise presse trop exemples sont là pour la
présenter comme la sanction erreurs passées opinion publique est
sensible sur ce point et le risque un déclenchement inflationniste par
réactions psychologiques est nullement négligeable aide aux exporta

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