La transmission familiale de la longévité à Arthez d Asson (1686-1899) - article ; n°2 ; vol.46, pg 327-347
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La transmission familiale de la longévité à Arthez d'Asson (1686-1899) - article ; n°2 ; vol.46, pg 327-347

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Description

Population - Année 1991 - Volume 46 - Numéro 2 - Pages 327-347
Bocquet-Appel (Jean-Pierre), Jakobi (Lucienne). - La transmission de la longévité à Arthez d'Asson (1686-1975) Le modèle TAU de transmission phénotypique a été utilisé pour analyser les corrélations familiales (familles nucléaires et familles élargies) de la longévité à Arthez d'Asson (individus nés entre 1686 et 1899). A la naissance, la transmissibilité (/ ) est très faible : 0,103. A 20 ans, / = 0,167 ; à 50 ans, t = 0,294. La ressemblance entre germains est 5 = 0,086 à la naissance, ensuite elle est nulle. Un effet de cohabitation entre époux : p = 0,167 apparaît après 50 ans. Il n'y a pas d'effet d'homogamie sociale via les grands-parents.
Bocquet-Appel (Jean-Pierre), Jakobi (Lucienne). - Inheritance of Longevity in Families at Arthez d'Asson (1686-1975) The TAU model of phenotype transmission was used to analyze correlations of longevity (in nuclear and extended families) at Arthez d'Asson for individuals born between 1686 and 1899. The chances of transmission (t ) were very low at birth : 0.103. At the age of 20, t = 0.167; at the age of 50, t =0.294. Analogous chances of longevity between first cousins were s = 0.086 at birth, and later, zero. An effect of cohabitation between spouses : p = 0.167 appears after the age of 50. There is no effect of social homogamy through the grandparents.
Bocquet-Appel (Jean-Pierre), Jakobi (Lucienne). - La Transmisión familiar de la lon- gevidad en Arthez d'Asson (1686-1975) El modelo TAU de transmisión fenotípica, fué utilizado para analizar las correla- ciones familiares (familias nucleares y familias extendidas) de la longevidad en Arthez d'Asson (individuos nacidos entre 1686 y 1899). Al nacimiento, la transmisibilidad (/ ) es muy baja : 0,103. A los 20 aflos, * = 0,167; a los 50 aňos, / = 0,294. La semejanza entre primos hermanos en el nacimiento, es de s = 0,086, posteriormente esta es nula. Un efecto de cohabitación entre cónyugues : p = 0,167 aparece después de los 50 aňos. No existe nin- gun efecto de homogamia social por via de los abuelos.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Pierre Bocquet-Appel
Lucienne Jakobi
La transmission familiale de la longévité à Arthez d'Asson
(1686-1899)
In: Population, 46e année, n°2, 1991 pp. 327-347.
Citer ce document / Cite this document :
Bocquet-Appel Jean-Pierre, Jakobi Lucienne. La transmission familiale de la longévité à Arthez d'Asson (1686-1899). In:
Population, 46e année, n°2, 1991 pp. 327-347.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1991_num_46_2_17473Résumé
Bocquet-Appel (Jean-Pierre), Jakobi (Lucienne). - La transmission de la longévité à Arthez d'Asson
(1686-1975) Le modèle TAU de transmission phénotypique a été utilisé pour analyser les corrélations
familiales (familles nucléaires et familles élargies) de la longévité à Arthez d'Asson (individus nés entre
1686 et 1899). A la naissance, la transmissibilité (/ ) est très faible : 0,103. A 20 ans, / = 0,167 ; à 50
ans, t = 0,294. La ressemblance entre germains est 5 = 0,086 à la naissance, ensuite elle est nulle. Un
effet de cohabitation entre époux : p = 0,167 apparaît après 50 ans. Il n'y a pas d'effet d'homogamie
sociale via les grands-parents.
Abstract
Bocquet-Appel (Jean-Pierre), Jakobi (Lucienne). - Inheritance of Longevity in Families at Arthez d'Asson
(1686-1975) The TAU model of phenotype transmission was used to analyze correlations of longevity
(in nuclear and extended families) at Arthez d'Asson for individuals born between 1686 and 1899. The
chances of transmission (t ) were very low at birth : 0.103. At the age of 20, t = 0.167; at the age of 50, t
=0.294. Analogous chances of longevity between first cousins were s = 0.086 at birth, and later, zero.
An effect of cohabitation between spouses : p = 0.167 appears after the age of 50. There is no effect of
social homogamy through the grandparents.
Resumen
Bocquet-Appel (Jean-Pierre), Jakobi (Lucienne). - La Transmisión familiar de la lon- gevidad en Arthez
d'Asson (1686-1975) El modelo TAU de transmisión fenotípica, fué utilizado para analizar las correla-
ciones familiares (familias nucleares y familias extendidas) de la longevidad en Arthez d'Asson
(individuos nacidos entre 1686 y 1899). Al nacimiento, la transmisibilidad (/ ) es muy baja : 0,103. A los
20 aflos, * = 0,167; a los 50 aňos, / = 0,294. La semejanza entre primos hermanos en el nacimiento, es
de s = 0,086, posteriormente esta es nula. Un efecto de cohabitación entre cónyugues : p = 0,167
aparece después de los 50 aňos. No existe nin- gun efecto de homogamia social por via de los
abuelos.LA TRANSMISSION FAMILIALE DE LA
LONGÉVITÉ À ARTHEZ D'ASSON
(1685-1975)
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vaillent Jean-Pierre Bocquet-Appel** et Lucienne Jakobi**
à partir de données recueillies sur trois siècles dans un village
du Sud-Ouest de la France. Par le feu d'un modèle qui
combine les dimensions culturelle et génétique de la transmiss
ion, ils estiment quelle importance doit prendre l'héritage
susceptible d'être légué pour justifier les corrélations obser
vées entre l'âge au décès des grands-parents, des parents et
des enfants.
Au début du siècle, des auteurs se sont attachés à prédire la longévité
des enfants étant donnée celle de leurs parents (Beeton and Pearson 1899,
1901). D'autres ont même pensé ensuite, dans les années trente que les
âges au décès combinés des deux parents et des quatre grands-parents, la
« longévité ancestrale immédiate totale » (Pearl and Pearl, 1934), permett
aient de prévoir l'espérance de vie des descendants. L'existence d'un
composant héréditaire de la longévité était dès lors en question. Cohen
(1964) et Philippe (1978) ont récapitulé les principales recherches faites
dans ce domaine. En particulier, on a cherché à mesurer l'héritabilité (h2),
c'est-à-dire la fraction de la variance d'un caractère phénotypique comme
la longévité, déterminée par l'action additive des gènes. Des études gé
mellaires classiques ont fourni des estimations variant de h 2 = 0,06 à 0,49,
avec une moyenne de 0,29, soit d'une valeur pratiquement nulle à une
* B. Desjardins et H. Charbonneau : « L'héritabilité de la longévité », Population, 3,
1990.
** URA 49 CNRS, Musée de l'Homme, 17 place du Trocadéro, 75116 PARIS, GDR
788 du CNRS.
Population, 2, 1991, 327-348 328 TRANSMISSION FAMILIALE DE LA LONGÉVITÉ
valeur relativement importante (Hauge, Harvald et Degnbol, 1963 ; Harvald
et Hauge, 1965 ; Kallman, 1957, cité par Vogel, 1986). Dans cet esprit,
nous utilisons les généalogies du village d'Arthez d'Asson (Pyrénées At
lantiques, France), reconstituées depuis le début du XVIIIe siècle, pour ana
lyser les corrélations familiales de la longévité à l'aide d'un modèle
d'analyse de piste, en distinguant une fraction transmissible (génétique et
culturelle) et une fraction non transmissible (environnementale particul
ière). Cette analyse a été effectuée d'abord sur les familles nucléaires,
composées des parents et des enfants, puis sur les élargies aux
grands-parents. Ces deux dénominations familles « nucléaires » d'une part,
et « élargies » d'autre part, sont uniquement destinées à définir la compos
ition des échantillons d'apparentés d'une façon concise. Elles n'impliquent
pas la cohabitation des différentes générations.
Matériel et méthodes Le village d'Arthez d'Asson est situé
dans la vallée de l'Ouzom en Béarn
(Pyrénées Atlantiques). Les données démographiques, prélevées des regis
tres paroissiaux et d'état civil (5 196 naissances, 1 538 mariages, 4 365
décès) ont permis de reconstituer les familles complètes de 1744 à 1975,
y compris parents et grands-parents pour les familles les plus anciennes.
Arthez d'Asson a déjà fait l'objet de différentes recherches démographiques
et génétiques (Jacquard, Fernet et Jakobi, 1975 : Serre, Jakobi et Babron,
1985 ; Jakobi et Darlu, 1988).
Dans une étude familiale de la longévité, il est nécessaire que l'
échantillon ne comprenne que des individus de générations éteintes, y
compris celles des enfants. Pour cette raison, n'ont été conservés que les
2 x 542 parents nés de 1744 à 1850, leurs enfants et les grands-parents.
Les années de naissance des grands-parents vont de 1686 à 1836, celles
des enfants de 1763 à 1899. L'ensemble représente donc un échantillon
d'individus nés de 1686 à 1899 et décédés de 1742 à 1975. Un même
individu peut s'être trouvé successivement dans la situation d'enfant puis
de parent : il en est de même pour un parent qui peut s'être trouvé grand-
parent. Le tableau 1 fournit les principaux paramètres démographiques de
l'échantillon.
Les corrélations entre apparentés peuvent être représentées graph
iquement par un diagramme de dispersion avec, sur chacun des deux axes,
la longévité d'un apparenté, tel le diagramme de la figure 1. La question
qui se pose est alors la suivante : la corrélation, si elle existe, demeure-
t-elle constante au cours des âges de la vie, et ce, malgré les changements
dans la nature des risques affectant la longévité d'un individu de la nais
sance à la sénescence, ou bien au contraire varie-t-elle ? La réponse à
cette question peut être fournie en comparant la dispersion des différentes
aires du diagramme, c'est-à-dire en les corrélations entre appa
rentés, à différents âges. TRANSMISSION FAMILIALE DE LA LONGÉVITÉ 329
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