LE CHANGEMENT D'ORGANISATION DANS LES ENTREPRISES. Notes et documents pour une approche globale du problème

Directorate-General For Employment Social Affairs And Inclusion

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• Sociologie, société et politique

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Extrait

COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
hygiène et sécurité de travail
MH
LE CHANGEMENT D'ORGANISATION
DANS LES ENTREPRISES
Notes et documents pour une approche globale du problème
GIORGIO GIRARD
EUR 5223 f REMARQUE:
La Commission des Communautés européennes et ses
services ne sont pas responsables de l'emploi qui serait
fait des informations contenues dans le présent ouvrage.
Publié par la Commission des Communautés européennes
Direction générale Information scientifique et
technique et gestion de l'information
Luxembourg 1974 COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
LE CHANGEMENT D'ORGANISATION
DANS LES ENTREPRISES
Notes et documents pour une approche globale du problème
GIORGIO GIRARD
Analyses d'entreprises italiennes par:
Guglielmo Elia (Bassetti)
Giorgio Gasparotti (Tubettificio Ligure)
Giuseppe Pollina (société multinationale)
Giancarlo Spallacci (Bassetti)
Direction générale Affaires sociales
1974 EUR 5223 f TABLE DES MATIERES
Page
PREFACE 3
I - Introduction 5
II - (Quelques précisions sur les principaux sujets de l'étude 9
III - L'expérience du "Tubettificio Ligure" 13
IV -e de la Société BASSETTI 27
V - Contexte, pratique, résultats d'une activité de développement
de 1'organisation dans une division d'une société multinatio­
nale Ί2
VI — L'innovation et le contexte socio—culturel 48
VII - L'expérience de la NOB0 FABRIKKER 52
VIII ­ Conclusion 59
BIBLIOGRAPHIE65
A -Textescités
Β - Recherches empiriques
C - Orientations générales
ANNEXES 71
A-Caractéristiques essentielles de la Société BASSETTI
(Chanitre IV)
Β-Formation des cadres et gestion structurelle à la Société
BASSETTI (Chapitre IV)
C - Description des tâches de l'assistant des ventes
(Chapitre V)
D - Groupes de sensibilisation au travail de groupe (Chapitre V)
E - "Process Consultation" (Chapitre V)
F - Réflexions sur la réunion de la direction des ventes du ....
(Chapitre V) PREFACE
Dans un autre ouvrage (Girard), je me suis proposé d'examiner - sur la
base des résultats de quelques recherches sur l'absentéisme et l'autonomie
dans le travail - les influences que des conditions de travail très dif­
férentes des conditions actuelles pourraient avoir sur les motivations et
sur la personnalité globale du travailleur. Il s'agit d'un livre qui tente
de se placer dans une prospective évolutive. Il prend toutefois en considé­
ration la situation actuelle, c'est-à-dire la situation de la plupart des
entreprises caractérisée par des conditions structurales qui limitent la
participation individuelle à la gestion. L'entreprise "novatrice" demeure
donc à 1'arrière—plan comme une référence implicite et relativement indé­
finie.
Ce qui m'a guidé dans le présent travail, c'est l'intérêt qu'il y a à ap­
profondir cette notion d'entreprise "novatrice" qui est assez abstraite
en elle-même. C'est pourquoi j'ai cherché à caractériser l'entreprise
novatrice à partir de ses expressions les plus réelles, en utilisant la
contribution d'entreprises qui ont suivi - ou qui cherchent à suivre - des
routes différentes de celles qui sont généralement suivies. Ainsi que nous
le verrons, l'innovation dont nous parlerons se réfère au cadre politique,
social et économique qui se développe rapidement dans la société, et aux
demandes que ce changement socio-culturel adresse plus ou moins explicite­
ment à l'actuelle organisation de l'entreprise. Les entreprises dont nous
parlerons sont toutefois celles qui, au fond, ont essayé d'anticiper ces
recherches et qui ont donc,en un certain sens, contribué au changement
social.
Il nous reste à relever une deuxième caractéristique de la présente recher­
che. Dans les intentions du présent travail et dans les motivations qui
l'ont suscité, il y a la préoccupation de mettre en évidence quelques aspects
et thèmes essentiels, qui peuvent devenir l'objet d'un large débat, afin
de donner une orientation à de nouvelles initiatives et à de nouveaux pro­
grammes de recherche, dans le cadre des actions organisées par la Commis­
sion des Communautés européennes. Le présent travail a donc des buts prati­
ques, sinon directs, du moins indirects, de par sa contribution à la dis­
cussion de ces thèmes sociaux. Cette fonction de simple "stimulant" réduit
à néant, je l'espère, l'objection possible que les thèmes traités posent -2-
plus de questions qu'ils ne peuvent résoudre. Cela s'explique, en outre,
par les dimensions délibérément restreintes du présent travail. Ce dernier
s'adresse aux hommes politiques, aux chefs d'entreprise, aux syndicalistes
et aux différentes catégories de personnes s'intéressant aux problèmes du
travail (et par conséquent, pas seulement à des "spécialistes" au sens
étroit du terme) afin de mettre en évidence les caractères de globalité du
changement qui distinguent précisément l'entreprise novatrice.
J'ai le plaisir de remercier les personnes qui ont rédigé les contributions
des différentes sociétés et qui ont fourni la documentation dont on a repro­
duit des extraits : Giorgio Gasparotti pour le "Tubettificio Ligure",
Guglielmo Elia et Giancarlo Spallacci qui sont les auteurs, respectivement,
de la première et de la deuxième contribution de la Société BASSETTI, et
Giuseppe Pollina qui a rédigé le rapport sur l'expérience d'une société
multinationale. Les éléments obtenus au cours des visites effectuées dans
ces sociétés - et les conclusions correspondantes présentées ici - ont été
d'une importance primordiale pour la réalisation du présent travail. Les
thèses développées rentrent toutefois dans le cadre d'une certaine perspec­
tive de l'interprétation du changement, qui a - du moins en partie - précédé
et orienté la collecte des données. C'est pourquoi il n'est pas certain que
ces experts partagent pleinement les co iimentaires et interprétations pré­
sentés ici. D'autre part, le temps considérable consacré à situer et à
discuter les différentes contributions l'a été au détriment de la possibi­
lité de revoir ensemble le travail terminé.
Je remercie en outre vivement toutes les autres personnes qui m'ont aidé
dans ce travail par des indications et des suggestions et en particulier
U. Beltrami (Philips Italie), L. Björck (The Swedish Council for Personnel
Administration, Stockholm), L. Caielli (Scuola di Anrainistrazione Industri­
ale, Turin), M. Cesa Bianchi (istituto di Psicologia, Faculté de Médecine,
Milan), P. de Backer, M. de Montmollin, R. Moreau, P. Morin, R. Régnier
(Sema, Paris), Y. Delamotte ( Centre de recherches en sciences sociales du
travail, Paris), J. Magniadas (Confédération générale du travail, Paris),
M. Micaletti, A. Rivolta (Rank Xerox, Italie), F. Novara (Olivetti),
C. P. Odescalchi (ENPI, Milan), G. Sampietro, G. Varchetta (Unilever( Italie),
A. Wisner (Conservatoire national des arts et métiers, Paris). -3-
I-Introduc tion
Depuis longtemps on discute dans la presse et l'opinion publique de la par­
cellisation et de la monotonie du travail, surtout du travail ouvrier, dans
de vastes secteurs de la grande et moyenne industrie. Des solutions d'orga­
nisation qui, jusqu'à hier, étaient considérées comme rationnelles - en
partant de la condition préalable de 1'adaptabilité maximale de l'ouvrier -
sont remises en question aujourd'hui et l'on discute avec ferveur de nou­
velles modalités qui pourraient restituer un certain intérêt au travail.
Des expressions telles que : regroupement des tâches ou bien enrichissement
des tâches ont désormais une signification bien définie pour la plupart de
ceux qui vivent dans l'industrie. Ces tendances résultent du fait que pen­
dant les 4 ou 5 dernières années, le cadre de référence des conditions so­
ciales s'est modifié, surtout par suite des mouvements contestataires des
années 1968/69 et suivantes. En particulier, certaines hypothèses qui étaient
valables jusqu