Le cimetière de Caranda et la coexistence de l usage des instruments de pierre avec ceux de bronze et de fer jusqu à l époque méro­vingienne. - article ; n°1 ; vol.9, pg 506-516
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Le cimetière de Caranda et la coexistence de l'usage des instruments de pierre avec ceux de bronze et de fer jusqu'à l'époque méro­vingienne. - article ; n°1 ; vol.9, pg 506-516

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1874 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 506-516
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1874
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

G. Millescamps
Le cimetière de Caranda et la coexistence de l'usage des
instruments de pierre avec ceux de bronze et de fer jusqu'à
l'époque méro­vingienne.
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 9, 1874. pp. 506­516.
Citer ce document / Cite this document :
Millescamps G. Le cimetière de Caranda et la coexistence de l'usage des instruments de pierre avec ceux de bronze et de fer
jusqu'à l'époque méro­vingienne. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 9, 1874. pp. 506­516.
doi : 10.3406/bmsap.1874.3075
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1874_num_9_1_3075506 SÉANCE DU 18 JUIN 1874.
tout au moins sous-brachycéphales. Or les Boschismen sont au
contraire une race des plus dolichocéphales et ne le cèdent
guère, sous ce rapport, qu'aux Esquimaux. On ne saurait, on
le voit, songer à un rapprochement, même en laissant de côté
d'autres différences moins importantes, telles que les dimens
ions des yeux, la coloration autre de la peau, etc.
La brachycéphalie des Akkas les rapprocherait- elle des
nègres brachycéphales dont M. Hamy a démontré l'existence
autour de l'estuaire du Gabon et principalement dans l'Oroun-
gou ? Trouvera-t-on quelque rapport inattendu entre eux et
d'autres nègres également brachycéphales , apparue d'une
manière erratique sur quelques points du littoral méditerra
néen? C'est ce que des recherches ultérieures permettront
seules de reconnaître. Il en sera de même pour les rapports
qui existent peut-être .entre ce type africain et les négritos,
qui, comme les Akkas, sont si remarquables par la petitesse
de leur taille unie à la brachycéphalie.
ELECTION. — CANDIDATURE.
* M. Cazenave de la Roche est nommé membre titulaire.
M. Georges Busk , ancien professeur huntérien à Londres,
demande le titre de membre associé étranger ; sa candidature
est appuyée par MM. Giraldès, Broca et Hamy.
LECTURES. . »
Le cimetière de Caranda et la coexistence de l'usage des
- instruments de pierre avec ceux de bronze et de fer jusqu'à
l'époque mérovingienne ;
FAR И. G. M1LLESCAMPS.
Un nombre considérable de sépultures juxtaposées dans un
espace relativement restreint, renfermant toutes des silex
bruts et taillé^ et appartenant à différentes époques comprises
entre l'âge de la pierre polie et les derniers Mérovingiens : tel
est en deux mots l'aspect que présente à l'observateur le cimet
ière de Garanda. M&LESCAMPS. — LE CIMETIÈRE DE CAR AND A. 507 G.
Décrire sommairement le lieu et le mode de sépulture, i
ndiquer les objets très-divers qui sont recueillis dans les tom
bes, examiner les nombreux silex trouvés avec les objets
funéraires et formuler les conclusions que je me crois autorisé
à tirer de la présence constante de ces silex, — voilà l'objet
de la note que j'ai l'honneur de soumettre aujourd'hui à la
Société.
I. La nécropole de Caranda est située sur le territoire de
Cierges, à 8 kilomètres environ de la petite ville deFère-en-
Tardenois (Aisne).
Le lieu-dit sur lequel elle s'étend, porte dans le pays le
nom significatif de YHommêe 4 et forme l'extrémité d'un petit
plateau triangulaire dont la pointe est circonscrite au nord
par un affluent de l'Ourcq appelé le rû de Jayeux, au sud
par cette rivière elle-même. Au confluent de ces deux cours
d'eau, c'est-à-dire à une centaine de mètres du versant ouest
de l'Hommée et un peu en contre-bas se trouve le moulin de
Caranda. C'est ce moulin qui a donné son nom aux fouilles
entreprises depuis plusieurs mois avec tant d'ardeur et pour
suivies avec tant de succès par M. Frédéric Moreau père,
dont les recherches aussi méthodiques que consciencieuses
ne seront рая inutiles au progrès de la science.
- Le sol de ce plateau est des plus médiocres et n'a été que
1 Ce mot, qu'on peut dériver d'une forme latine hominata, semble dési
gner un amas, un amoncellement d'hommes, c'est-à-dire de corps ; c'est
du moins le sens qu'on lui attribue aujourd'hui dans cette partie de la
Champagne, où Yhommée est synonyme de charnier.
Hominata est donné dans le lexique de Ducange comme signifiant une
mesure de terre (titre de 1210). Le lexique renvoie au mot homata, lequel
-désignerait une mesure de terre de la contenance d'environ trois journaux
' plantée en vignes (acte de 1313). A la suite de l'article Homata est citée la
forme correspondante en vieux français, soft nommée, le même mot que
celui qui figure sur le cadastre de la commune de Cierges, Mais, sans in
sister plus longuement sur la question d'étymologie et sans prétendre la
trancher, il faut observer que notre lieu-dit est de la contenance de 6 hec
tares environ, tandis que la mesure de terre désignée sous le même nom
dans Ducange ne comporte guère plus de 1*,20. . . - 508 SÉANCE DV 18 JUIN 1874.
récemment mis en culture ; la couche de terre végétale ne
dépasse pas quelques centimètres et recouvre un fond de
sable jaune qui ne contient pas de silex. On n'en rencontre
pas non plus à la superficie, qui ne présente que des pierres
calcaires et quelques blocs de grès. Ce terrain est classé dans
le calcaire lacustre moyen sur la carte géologique du dépar
tement de l'Aisne dressée en 1842 par le vicomte d'Archiac.
C'est dans le sable, qui ne présente nulle part aucune trace
de remaniement, qu'ont été enterrés les corps à une profon
deur moyenne d'un mètre. Quelques clous et de rares fra
gments de ferrures trouvés çà et là permettent de supposer
que pour quelques morts l'inhumation a été faite dans une
bière. D'autresj et c'est le plus grand nombre, ont la tête pla
cée sur une pierre et les pieds appuyés contre une seconde
pierre posée de champ. Quelques-uns sont enfermés dans une
sorte de grossier sarcophage fait avec un ciment sans résis
tance, parfois recouvert d'une ou plusieurs dalles. Il semble
donc qu'en général il y a eu absence de cercueil.
Les ossements sont extrêmement friables ; décomposés par
l'humidité du sable et envabis par les racines du chiendent,
les crânes tombent en morceaux au contact de la main ; les
dents seules ont résisté ; elles sont, en général, fort usées et
les incisives elles-mêmes paraissent avoir servi à une trit
uration prolongée.
II. Le mobilier funéraire des sépultures présente une grande
variété; son étude attentive a permis de distinguer des objets
appartenant à des époques différentes , quoique rencontrés
pour ainsi dire côte à côte dans le même milieu. Un des traits
caractéristiques du cimetière de Caranda, c'est, en effet, qu'il
nous a conservé des traces de la plupart des populations qui
se sont succédé sur le sol de la Gaule.
L'âge de la pierre polie n'est jusqu'ici représenté que par
un seul monument, mais c'est un monument mégalithique,
une vaste chambre sépulcrale mesurant 5 mètres en lon
gueur, 2 en largeur et 2 en hauteur, dont les parois
sont formées par onze pierres debout de grande dimension. M1LLESCAMPS. — LE CIMETIÈRE DE CARANDA. 509 6.
Reconnue en 1872, cette allée couverte fut imparfaitement
fouillée par des membres de la Société historique et archéo
logique de Château-Thierry. Au mois d'octobre de l'année
suivante elle fut l'objet de nouvelles recherches entreprises
par M. Frédéric Moreau fils et livra à son habile et heureux
explorateur un beau poinçon en bois de cerf, des grattoirs,
deux pointes de flèche et un magnifique couteau en silex,
long de 20 centimètres et finement taillé. Des fragments
de trois squelettes provenant de cet hypogée ont été remis
à notre savant collègue, M. le docteur Hamy, mais l'état de
détérioration de ces ossements en rend l'étude très-difficile.
L'époque gauloise se révèle par des bracelets de bronze,
des torques lisses ou en torsade, un pendant de collier en
pierre, des monnaies à fleur de coin, des vases d'une forme
caractéristique, d'une terre noire, épaisse et grossière, plac&

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