Le traité d échange de territoires sur la Côte de l Or entre la Grande-Bretagne et les Pays-Bas en 1867 - article ; n°13 ; vol.4, pg 69-96
29 pages
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Le traité d'échange de territoires sur la Côte de l'Or entre la Grande-Bretagne et les Pays-Bas en 1867 - article ; n°13 ; vol.4, pg 69-96

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Description

Cahiers d'études africaines - Année 1963 - Volume 4 - Numéro 13 - Pages 69-96
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Albert Van Dantzig
Le traité d'échange de territoires sur la Côte de l'Or entre la
Grande-Bretagne et les Pays-Bas en 1867
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 4 N°13. 1963. pp. 69-96.
Citer ce document / Cite this document :
Van Dantzig Albert. Le traité d'échange de territoires sur la Côte de l'Or entre la Grande-Bretagne et les Pays-Bas en 1867. In:
Cahiers d'études africaines. Vol. 4 N°13. 1963. pp. 69-96.
doi : 10.3406/cea.1963.3006
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1963_num_4_13_3006ALBERT VAN DANTZIG
Le traité échange de territoires sur la Côte de Or
entre la Grande-Bretagne et les Pays-Bas en 1867
ANGLAIS ET HOLLANDAIS EN GOLD COAST
AU MILIEU DU XIXe SI CLE
Au xixe siècle la Côte de Or fut une des régions de Afrique
où influence européenne fut la plus prononcée Héritières un système
de comptoirs de traite entre les régions des fleuves Assinie et Volta plu
sieurs puissances européennes avaient fondé un grand nombre de forts
Les Portugais furent les premiers bâtir le fort de Saint-Georges
Elmina en 1482 Au cours des siècles suivants les Hollandais les
Anglais les Brandebourgeois les Danois et les Fran ais installèrent
comme des boutiquiers le long une rue de ville Mais la plupart
entre eux quittèrent la région en 1850 après la vente des forts
danois aux Anglais les seules nations représentées la Côte étaient la
Grande-Bretagne et les Pays-Bas
Les forts avaient été construits pêle-mêle époque où le seul but
des Européens était échanger leurs produits contre ceux de Afrique
surtout contre des esclaves La carte ci-jointe fig montre la com
plexité de la situation avant 1868 trois villes Accra Commendah
Commany) et Sekondi Saccondee étaient dédoublées en une partie
anglaise et une partie hollandaise
Après la suppression de la traite des esclaves une administration et
un commerce plus modernes se développèrent et enchevêtrement des
forts anglais et hollandais fut ressenti comme très gênant
Les Anglais intervinrent plus que les Hollandais dans les affaires
indigènes ces derniers gardèrent une attitude plus ou moins passive
Elmina le chef-lieu des possessions hollandaises était traditionnel
lement allié aux Ashanti de intérieur et lorsque ces derniers atta
quèrent les autres habitants de la Côte les Fanti les Hollandais
gardèrent la neutralité
Les Anglais cependant prirent parti pour les Fanti qui se trou- ALBERT VAN DANTZIG 70
vaient sous leur autorité et en 1824 ils furent battus par les Ashanti
la bataille de Bonsaso où leur gouverneur Sir Charles Macarthy fut
tué Au cours une deuxième attaque en 1826 les Ashanti furent
battus leur tour Dodowa
Le Gouvernement de Londres considéra cependant que ces inter
ventions britanniques étaient trop coûteuses et ordonna le retrait des
fonctionnaires et des garnisons des forts de la Côte de Or mesure très
impopulaire chez les marchands anglais Ceux-ci décidèrent de rester
la Côte et en 1828 un Comité se constitua Londres pour reprendre
autorité son propre compte Il installa comme gouverneur George
Maclean qui introduisit avec beaucoup de sagesse une politique posi
tive envers les indigènes Il établit par des accords alliance avec les
Fanti une sorte de zone influence intérieur de laquelle les Anglais
les protégeraient contre les attaques éventuelles des Ashanti Maclean
avait ainsi permis une période de tranquillité et de paix qui favorisa
le développement du commerce
En 1842 le Gouvernement britannique décida de réviser sa poli
tique en Afrique Occidentale et en 1843 la Grande-Bretagne reprit
autorité directe sur les forts de la Côte de Or les pla ant sous la
responsabilité du gouverneur de Sierra Leone
attitude des Hollandais était beaucoup moins prononcée que
celle des Anglais Ils avaient perdu de leur intérêt pour la
Côte Les colonies qui comptaient pour eux cette époque étaient
celles des Indes Orientales venaient ensuite celles des Indes Occiden
tales Surinam et les Antilles La période de la traite avantageuse des
esclaves était passée et ils avaient jamais pu remplacer celle-ci en
Afrique par un grand commerce autres produits ils ne voulaient
pas quitter la Côte de Or sous la pression anglaise mais ils défen
daient plutôt un intérêt idéologique celui de honneur du drapeau
un intérêt économique Les Hollandais maintenaient donc leur
position en limitant les frais au minimum en faisant des concessions
quand la situation exigeait et en résistant quand ils le pouvaient
En bref on peut définir attitude anglaise comme celle de espoir
étendre leur influence et hollandaise celle du désir
de conserver une position acquise époque une grandeur commer
ciale perdue
En 1850 la Grande-Bretagne et les Pays-Bas se trouvent seuls sur
la Côte de Or la solution logique pour établir une meilleure adminis
tration parut être échange des territoires morcelés pour rendre plus
compacts les domaines respectifs De longues négociations furent
entreprises après 1857 elles aboutirent la signature du traité du
mars 1867 qui accorda la partie occidentale de la Côte aux Pays-
Bas et la partie orientale la Grande-Bretagne
Lors des ultimes négociations entre la Grande-Bretagne et les ECHANGE DE TERRITOIRES SUR LA COTE DE OR 71
Pays-Bas une troisième puissance intéressa la question bien elle
ne jouât un rôle secondaire ce fut la France Elle espéra tirer avan
tage du fait une puissance plus faible que la Grande-Bretagne la
Hollande devenait sa voisine en Apollonie le territoire le plus occiden
tal échanger Elle essaya échanger cette région contre les droits
plus ou moins imaginaires elle croyait avoir sur Amackou un
fort abandonné entre Tamtamquerry et Cormantyn
II LES ANT DENTS DU TRAIT DE 1867
lo Les négociations de 18 -1862
idée un échange de territoires était donc pas neuve en 1867
entre 1857 et 1862 des négociations sérieuses pour le regroupement
des possessions britanniques et néerlandaises avaient lieu mais elles
échouèrent
Trois points furent discutés
introduction un tarif commun importation sur la Côte
attribution de zones influence intérieur la question des
protectorats
échange des forts
Comme ces trois points étaient liés on ne put arriver une solution
sans un accord sur les trois la fois Le fait que les Anglais percevaient
déjà des taxes depuis quelque temps une part les relations entre
Fanti Ashanti et Européens autre part compliquèrent le problème
Les négociations furent aussi ralenties par la peur avait le
Gouvernement néerlandais de opposition de son Parlement dans un
mémorandum du Ier juin 1860 le Colonel Ord expert anglais des pro
blèmes coloniaux Afrique Occidentale remarqua propos de intro
duction éventuelle de tarifs importation par les Hollandais
imposition des tarifs par les Hollandais en accord avec nous
fut proposée en 1855 et 1857 notre Ambassadeur La Haye lord Dun-
fermiine et le colonel Ord savaient alors pouvoir amener le gouverneur
néerlandais proposer adaptation un tel schéma et faire un projet
de traité Mais par suite du désir exprès du Ministère la conclusion de
la négociation fut remise un moment plus opportun car cette époque
une ratification par la Chambre était peu probable vu la position faible
du Gouvernement au Parlement Depuis lors affaire plus été remise
en question.
Public Record Office PRO) Londres Arch du Foreign Office FO 97/250
Ambass brit.-Min des ff tr néerl Mémorandum Col Ord. Ier juin 1860) CARTE AJOUT AUX EXEMPLAIRES IMPRIM DU TRAIT DE 1867
Cette carte montre enchevêtrement des territoires morcelés des Anglais
et des Hollandais sur la Côte de Or
Les territoires nommés Hollandisch Gebied sont des territoires dont les chefs
ont passé des accords abandon autorité en faveur des Hollandais en
général en échange une assez grosse contribution annuelle
La carte qui fut faite la demande du gouvernement néerlandais pour
encore servir aux bien négociations localiser Kuinasi de 1867 et est la cependant frontière du assez royaume peu précise Ashanti On ne où put pas les
indications vermoedelijke ligging van Koomassis situation présumée de K. et
vermoedelijke Très remarquable grenslijn aussi tusschen la représentation Ashantijn frontière de la région présumée Apollonie avec Astianti) et Assinie
de Bien 1842-1843) que cette région le dessinateur fût déjà depuis d

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