Les conditions d existence des familles. Comparaison des revenus et des besoins des familles modestes au 1er octobre 1947, suivant le nombre des enfants - article ; n°4 ; vol.2, pg 691-703
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Les conditions d'existence des familles. Comparaison des revenus et des besoins des familles modestes au 1er octobre 1947, suivant le nombre des enfants - article ; n°4 ; vol.2, pg 691-703

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Description

Population - Année 1947 - Volume 2 - Numéro 4 - Pages 691-703
Le présent article constitue une mise à jour — rendue nécessaire par la variation des revenus nominaux et des prix — de l'étude de M. Bernard Quillon publiée dans le n° 4 d'octobre-décembre 1946 de Population, sur le niveau de vie des familles suivant le nombre de leurs enfants. Le cadre et les principes de l'étude sont restés les mêmes. On a envisagé des familles types de condition modeste. Le niveau de vie a été mesuré par la comparaison des revenus (salaire net + allocations) aux besoins objectifs, scientifiquement déterminés. La comparaison a été faite en termes relatifs, le niveau de vie du ménage sans enfant étant pris
comme unité. Les résultats font apparaître que, malgré les prestations familiales, le niveau de vie décroît fortement quand le nombre des enfants augmente, surtout si l'on tient compte du fait que la présence des enfants empêche le plus souvent la femme de travailler. En particulier, la famille de 3 enfants, où la femme ne travaille pas, a un niveau de vie moitié moindre que le ménage sans enfant, où la femme travaille.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1947
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Albert Michot
Les conditions d'existence des familles. Comparaison des
revenus et des besoins des familles modestes au 1er octobre
1947, suivant le nombre des enfants
In: Population, 2e année, n°4, 1947 pp. 691-703.
Résumé
Le présent article constitue une mise à jour — rendue nécessaire par la variation des revenus nominaux et des prix — de l'étude
de M. Bernard Quillon publiée dans le n° 4 d'octobre-décembre 1946 de Population, sur le niveau de vie des familles suivant le
nombre de leurs enfants. Le cadre et les principes de l'étude sont restés les mêmes. On a envisagé des types de
condition modeste. Le niveau de vie a été mesuré par la comparaison des revenus (salaire net + allocations) aux besoins
objectifs, scientifiquement déterminés. La comparaison a été faite en termes relatifs, le niveau de vie du ménage sans enfant
étant pris
comme unité. Les résultats font apparaître que, malgré les prestations familiales, le niveau de vie décroît fortement quand le
nombre des enfants augmente, surtout si l'on tient compte du fait que la présence des enfants empêche le plus souvent la
femme de travailler. En particulier, la famille de 3 enfants, où la femme ne travaille pas, a un niveau de vie moitié moindre que le
ménage sans enfant, où la femme travaille.
Citer ce document / Cite this document :
Michot Albert. Les conditions d'existence des familles. Comparaison des revenus et des besoins des familles modestes au 1er
octobre 1947, suivant le nombre des enfants. In: Population, 2e année, n°4, 1947 pp. 691-703.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1947_num_2_4_1871CONDITIONS D'EXISTENCE LES
DES FAMILLES
COMPARAISON DES REVENUS ET DES BESOINS
DES MODESTES
AU ier OCTOBRE 1947
SUIVANT LE NOMBRE DES ENFANTS
Le présent article constitue une mise à jour — rendue
nécessaire par la variation des revenus nominaux et des
prix — de l'étude de M. Bernard Quillon publiée dans le
n° 4 d'octobre-décembre 1946 de Population, sur le niveau
de vie des familles suivant le nombre de leurs enfants. Le
cadre et les principes de l'étude sont restés les mêmes. On
a envisagé des familles types de condition modeste. Le
niveau de vie a été mesuré par la comparaison des revenus
(salaire net + allocations) aux besoins objectifs, scientifiqu
ement déterminés. La comparaison a été faite en termes
relatifs, le niveau de vie du ménage sans enfant étant pris
comme unité. Les résultats font apparaître que, malgré les
prestations familiales, le niveau de vie décroît fortement
quand le nombre des enfants augmente, surtout si l'on tient
compte du fait que la présence des enfants empêche le plus
souvent la femme de travailler. En particulier, la famille
de 3 enfants, où la femme ne travaille pas, a un niveau de
vie moitié moindre que le ménage sans enfant, où la femme
travaille.
Dans le № 4 de Population, octobre-décembre 1946, M. Qui-
LiON a établi une comparaison des revenus et des besoins
familiaux, suivant le nombre d'enfants, les revenus étant
ceux du travail avec leurs compléments familiaux, abstraction faite
des revenus personnels et des salaires d'appoint, les besoins étant
déterminés, dans toute la mesure du possible, par les nécessités
vitales.
C'est en valeur relative qu'a été faite la comparaison des revenus
et besoins d'une famille type, de condition modeste, vivant à Paris 692 LES CONDITIONS D'EXISTENCE DES FAMILLES
et composée du père et de la mère, augmentée d'abord d'un enfant
de 5 ans, puis de 2 enfants de 5 et 10 ans, puis de 3 enfants de
5, 10 et 15 ans, puis de 4 enfants de 5, 10, 15 et de 15 à 20 ans.
Le ménage sans enfant a été pris comme base de comparaison
et ses besoins et revenus pris égaux à 100.
Il s'agit essentiellement, rappelons-le, de déterminer, pour un
ménage de salariés de condition modeste, comment varie le niveau
d'existence suivant le nombre d'enfants. L'évaluation en valeur
absolue des besoins et des revenus n'a pas été tentée, car elle exi
gerait une précision plus grande des données et une pénétration
plus profonde de la structure d'un budget famial.
Depuis un an, des changements importants sont survenus dans
les prix, les salaires, les barèmes fiscaux, les allocations familiales
et le ravitaillement. Une révision des calculs est apparue tout à
fait nécessaire.
Cette révision a été faite à la date du Гг octobre 1947.
I. Les revenus. Depuis un an, les revenus ont évolué sous l'i
nfluence de divers facteurs : augmentation des
salaires horaires, allongement de la durée du travail, influence des
lois fiscales, augmentation des allocations familiales.
Pour salaire horaire du mari, nous avons pris le chiffre de
41 frs 60, en majorant de 11 % le salaire moyen du manœuvre
ordinaire de la région parisienne (1). Pour salaire horaire de la
femme, le chiffre de 38 frs a été retenu (1).
A ces salaires a été appliquée la durée moyenne hebdomadaire
du travail qui était en juillet 1947 de 44 h. 8 (2). Le chiffre d'oc
tobre n'était pas connu à la date où a été achevée l'étude, mais
l'erreur imputable à ce facteur est négligeable.
On obtient ainsi pour le mari un salaire mensuel de 8.100 frs,
qui correspond effectivement à une situation modeste, et pour la
femme un salaire mensuel de 7.400 frs.
Pour passer de ces salaires au salaire net, il faut déduire : les
charges de la Sécurité sociale, l'impôt cédulaire sur les traitements
et salaires, l'impôt général sur le revenu.
Les charges sociales sont égales, dans le cas qui nous occupe,
à 6 % du salaire brut.
L'impôt cédulaire est calculé sur le salaire taxable, après
déduction des charges sociales et des charges professionnelles. En
fait, dans le cas considéré, il n'affecte que le salaire du mari.
Ces deux déductions donnent alors le salaire net perçu par
mois :
(1; Revue française du travail, octobre 1947, tableau II B, page 926.
(2) du I B, 918. '
REVENUS ET BESOINS DES FAMILLES MODESTES 693
Tableau 1. — Du salaire nominal au salaire net perçu.
Ménage 2 enfants 1 enfant 3 enfants 4 enfants sans enfant
Salaire nominal du mari. 8.100 8.100 8.100 8.100 8.100
Charges sociales. 486 486 486 486 486
Impôt cédulaire. 161 113 40 137
Salaire net perçu. 7.453 7.501 7.574 7.614 7.477
Salaire nominal de la
femme. 7.400 7.400 7.400 7.400 7.400
Charges sociales. 444 444 444 444 444
Salaire net perçu. 6.956 6.956 6.956 6.956 6.956
Ensemble des salaires
nets perçus par le mé
nage, lorsque les deux
époux travaillent. 14.409 14.433 14.457 14.530 14.570
De ces salaires, doit être déduit l'impôt général sur le revenu.
Or, l'impôt général payé en 1947 était assis sur le revenu de l'an
née 1946, c'est-à-dire sur le revenu calculé dans l'étude précé
dente (1), ce qui donne, compte tenu de la déduction de 10 % pour
frais professionnels, un revenu imposable de 61.000 frs pour le
mari et de 114.000 frs pour le ménage.
Le calcul comporte l'emploi du « quotient familial ». Nous
admettons ici que le ménage sans enfant a plus de trois ans de
mariage, ce qui réduit à 1,5 le nombre de ses « parts ».
Le calcul se présente ainsi :
Tableau 2. - - DÉDUCTION DE L'IMPÔT GÉNÉRAL.
Ménage 1 enfant 2 enfants 3 enfants 4 enfants sans enfant
1° Le rr гаг i travai le seul.
Salaire net perçu. 7.453 7.477 7.501 7.574 7.614
Impôt général. 10
Salaire net. 7.443 7.477 7.501 7.574 7.614
ravaillenl 2° Les dei ix époux
14.. 530 Salaire net perçu. 14.409 14.433 14.457 14.570
Impôt général. 540 140
Salaire net. 13.869 14.293 14.457 14.530 14.570
(1) Voir Population 1946, n° 4, p. 685. 694 LES CONDITIONS D'EXISTENCE DES FAMILLES
A ces salaires nets s'ajoutent les prestations familiales :
a) les allocations familiales et l'allocation de salaire unique sont,
depuis la loi du 22 juin 1947, calculées d'après un salaire de
base de 7.000 frs.
b) une allocation spéciale de gaz et d'électricité (sous forme de
bons remis aux familles par la Préfecture de la Seine) est
accordée aux de trois enfants, qui ont déclaré moins
de 140.000 frs de revenus pour l'année précédente, au

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