Les crises cacaoyères. La malédiction des âges d or ? - article ; n°121 ; vol.31, pg 83-134
53 pages
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Description

Cahiers d'études africaines - Année 1991 - Volume 31 - Numéro 121 - Pages 83-134
52 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Monsieur François Ruf
Les crises cacaoyères. La malédiction des âges d'or ?
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 31 N°121-122. 1991. pp. 83-134.
Abstract
F. Ruf — Cocoa Crises: The Bust after the Boom?
Cocoa production follows a boom-and-bust cycle that is partly explained by the ease of planting cocoa and then the difficulty of
replanting 20-25 years later. Accordingly, a country remains a major producer by gradually shifting its center of production, as
new forests are cleared. However this deterministic model should be reconsidered in the light of how, from 1988 to 1991, farmers
in the Ivory Coast, after a period of doubt when they might have abandoned cocoa production, decided instead to innovate. Three
neglected aspects of this innovativeness are pointed out. First, farmers made technical innovations as they planted new trees
under less favorable ecological conditions. They also made innovations in food crops since they had to free land for them as they
replanted cocoa. Thirdly, they were innovating more in 1991 than in 1981 because three major crises (deforestation, the
increasing scarcity of land, and the crash of cocoa priees) have corne to a head together. Given the proven capacity for
innovation by family farmers, it is now up to African governments to shore up these innovations so that their countries remain
major cocoa producers.
Citer ce document / Cite this document :
Ruf François. Les crises cacaoyères. La malédiction des âges d'or ?. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 31 N°121-122. 1991.
pp. 83-134.
doi : 10.3406/cea.1991.2110
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1991_num_31_121_2110Fran ois Ruf
Les crises cacaoyères
La malédiction des âges or
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Cahiers tudes africaines 121-122 XXXI-1-2 1991 pp 83-134 84 FRAN OIS RUF
cents 1985 kg
600
1950 1960 1970 1980
FIG Cours international ICCO International Cocoa and Coffee Organization
Moyenne des trois premières positions des marchés de Londres et New York en
cents constants par kilo Déflateur utilisé prix de gros industriel des USA CIRAD
1990)
et de sa structure agraire trop dépendante du travail salarié et de pro
priétaires absentéistes1 Le Brésil ne pourra maintenir sa place que il
connaît un déplacement accéléré de sa production de cacao vers Amazonie
Bien des discours occidentaux porteurs de malédiction africaine
évoquent la productivité et la performance des cacaoyères de Malaisie
troisième ou quatrième producteur mondial pour mieux souligner un
Les données établies par le Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement-Département Systèmes agraires infra CIRAD-
DSA sur les difficultés du cacao au Brésil et les coûts de production en Malaisie
sont présentées dans différents documents JARRIGE 1989 JARRIGE RUF 1990
et dans un article de Ruf Louè te Lachenaud 1990 figurant dans le rapport
CIRAD 1990 auquel participé équipe du DSA Auparavant les problèmes de
vieillissement de vergers entrée dans une phase de récession ont été étudiés
dans plusieurs travaux sur la Côte Ivoire échelle de la parcelle de exploitation
et du pays RUF 1987b 1988 LOSCH FUSILLER DUPRAZ 1991 le montrent
bien pour le Cameroun En 1990 et 1991 Forget et plusieurs étudiants de
Fina J.M Touzard Ogier Durand et autres complètent équipe du
DSA construite autour des thèmes de économie agricole des zones tropicales
humides et notamment de la cacaoculture chercheurs du CIRAD
Petithuguenin agronome cacaoyer et Gouyon économiste hévéa
participent activement aux travaux Cet article comme toutes les publications
de ce groupe bénéficie une réflexion partagée La phase enquêtes en Côte
Ivoire en 1991 été conduite avec Jarrige et Konan Georges LES CRISES CACAOY RES 85
attardement de Afrique dont les producteurs auraient dû selon eux
se moderniser Ces discours ne définissent ni ne chiffrent cette producti
vité La raison en est simple ces discours relèvent en partie de la contre-
vérité et des idées re ues Malgré des efforts de recherche réels et fort inté
ressants la Malaisie est handicapée par un coût du travail et un coût de
production plus élevés que ceux des pays africains US par journée
de travail contre en Indonésie ou en Afrique de Ouest 15 $/kg
en Malaisie contre moins de 05 en Afrique de Ouest Au-delà des dis
cours une analyse des faits met en évidence la stagnation de la production
de la Malaisie autour de 230 000 tonnes la phase de croissance expo
nentielle succède une phase de stabilisation apparente voire de léger déclin
Ayant opté dans les années 1980 pour une cacaoculture intensive grands
renforts intrants subissant une politique de contrôle de immigration
limitant installation et accès la terre des migrants la cacaoculture malai-
sienne souffre du coût du travail et de sa dépendance au regard des intrants
engrais et pesticides partir de 1987 le rythme de création de nouvelles
plantations fléchit rapidement partir de 1990 toutes les exploitations
réduisent leur consommation intrants où des baisses de rendements
et des difficultés de trésorerie et de remboursements emprunts Au moins
partir de 1990 sur une partie des propriétés on arrache les cacaoyers
et on revient au palmier huile Sous couvert de discours sur le moder
nisme et en dépit efforts de recherche réels et innovateurs les Malai-
siens ne génèrent guère économies échelle sur le cacao lequel reste un
produit et une culture bien adapté aux petits producteurs familiaux Le
coût de production bord champ des plantations malaisiennes dépasse
généralement $/kg considéré comme le point de rupture du système
Depuis 1989 le prix international frôle puis descend occasionnellement en
dessous de ce seuil conduisant un prix bord champ de 06 08 $/kg
Bien des plantations malaisiennes perdent de argent alors que les petits
producteurs indonésiens ou ouest-africains ont des coûts de production
et des points de rupture inférieurs 05 $/kg
Ainsi depuis 1989 le Brésil second producteur mondial amorce un
déclin vers les 300 000 tonnes La Malaisie quatrième producteur stagne
La Côte Ivoire reste le premier producteur mondial incontesté avec
800 000 tonnes en 1988-89 Nous avions prévu que année 1990 serait une
année charnière déclenchant un processus de récession cacaoyère en Côte
Ivoire Jarrige Ruf 1990 Néanmoins les chiffres évoquent un main
tien 720 000 tonnes en 1989-90 et 750 000 tonnes en 1990-91 soit tou
jours un peu plus de 30 de la production mondiale Sur la même période
le Ghana nouveau tr

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