Les éditions des Ordenacóes Manuelinas faites par les imprimeurs sévillans de la première moitié du XVIe siècle, Jacobo et Juan Cromberger - article ; n°1 ; vol.2, pg 103-128
27 pages
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Les éditions des Ordenacóes Manuelinas faites par les imprimeurs sévillans de la première moitié du XVIe siècle, Jacobo et Juan Cromberger - article ; n°1 ; vol.2, pg 103-128

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Description

Mélanges de la Casa de Velázquez - Année 1966 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 103-128
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

M. Augustín Redondo
Les éditions des Ordenacóes Manuelinas faites par les
imprimeurs sévillans de la première moitié du XVIe siècle,
Jacobo et Juan Cromberger
In: Mélanges de la Casa de Velázquez. Tome 2, 1966. pp. 103-128.
Citer ce document / Cite this document :
Redondo Augustín. Les éditions des Ordenacóes Manuelinas faites par les imprimeurs sévillans de la première moitié du XVIe
siècle, Jacobo et Juan Cromberger. In: Mélanges de la Casa de Velázquez. Tome 2, 1966. pp. 103-128.
doi : 10.3406/casa.1966.944
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/casa_0076-230X_1966_num_2_1_944LES ÉDITIONS DES ORDENAÇÔES MANUELINAS
FAITES PAR LES IMPRIMEURS SÉVILLANS
DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIe SIECLE
JACOBO ET JUAN CROMBERGER
Par Augustin REDONDO
Membre de la Section Scientifique
Amalio Huarte est le premier, à notre connaissance, à avoir signalé 1
que le grand imprimeur et libraire sévillan du premier quart du XVIe siècle,
Jacobo Cromberger 2, s'était servi de deux types de caractères d'impri
merie: un caractère gothique employé pour la quasi-totalité de ses impress
ions et un hybride utilisé pour imprimer, en 1521, à Lisbonne
et à Évora d'après les colophons, les Ordenaçôes manuelinas 3, que nous
Dans son article La E cromberguiana, paru dans la Revistade Bibliografia Nacional,
tome IV (1943), pp. 135-146.
Jacobo Cromberger, d'origine allemande, exerça son métier d'imprimeur à Seville
à partir du début du XVIe siècle. Ses presses travaillèrent sans arrêt jusqu'à sa
mort, survenue en 1528. Son propre fils, Juan Cromberger, remarquable imprimeur
lui aussi, lui succéda. Juan mourut en 1540 et son fils, Jacome, devint lui-même
imprimeur à partir de 1545, mais fut loin d'avoir l'activité de son père et de son
grand-père. — Le livre de Francisco Escudero y Peroso, Tipografiahispalense (Madrid,
Sucesores de Rivadeneyra, 1894), permet de se rendre compte de l'importance de
la production des Cromberger, quoique l'auteur soit loin de consigner tous les
ouvrages sortis des presses de ces imprimeurs sévillans. Sur Jacobo et en partie sur
Juan Cromberger, on trouvera des renseignements utiles et intéressants dans José
Gestoso y Pérez, Noticias inéditas de impresores sevillanos (Sevilla, 1924) et dans
Joaqufn Hazaflas y la Rua, La imprenta en Sevilla (2 tomes, Sevilla, Publicaciones
de la Diputaciôn Provincial de Sevilla, 1945-1949). — II est vraiment regrettable
qu'aucune étude d'ensemble n'ait été dédiée à la famille des Cromberger et à son
officine sévillane, une des plus importantes de la Péninsule pendant près d'un
demi-siècle.
L'importance juridique et linguistique de ce recueil d'ordonnances, divisé en cinq
livres et imprimé sur l'ordre du roi Manuel Ier de Portugal, est suffisamment connue
pour qu'il ne soit pas nécessaire d'y insister. Contrairement à l'orthographe usitée
par l'ancienne langue, nous plaçons le til sur la première voyelle de la diphtongue
nasale, comme le veut l'usage actuel: ordenaçôes. 104 A. REDONDO
appellerons, pour cette raison, caractère manuélin 1. Cette différence
apparaît très nettement, comme le fait remarquer Amalio Huarte, si
l'on compare les deux lettres majuscules «E» qui correspondent aux deux
séries de caractères (voir la planche I) 2. Or, pour la première impression,
subreptice, du Marco Aurelio d'Antonio de Guevara, réalisée, si l'on en
croit le colophon, à Seville par Jacobo Cromberger et achevée le 27 fé
vrier 1528, c'est le caractère manuélin qui a également été employé.
Amalio Huarte est amené à tirer de cette constatation un certain nombre
de conclusions et à poser, à propos du Marco Aurelio, quelques problèmes
bibliographiques, que nous examinerons et discuterons ailleurs.
Dans cet article, nous voudrions nous occuper des Ordenaçoes ma-
nuelinas auxquelles nous avons été amené à nous intéresser pour essayer
de résoudre les problèmes soulevé? par Amalio Huarte. En effet, nous
nous sommes rendu compte que l'étude des Ordenaçoes manuelinas pré
sentait des difficultés d'ordre bibliographique, que nous voudrions
évoquer ici.
Lorsque nous parlons d'Oidenaçôes manuelinas, il faut comprendre
la deuxième compilation d'ordonnances faite sur l'ordre du roi Ma
nuel Ier de Portugal, et dont la première impression, réalisée par Jacobo
Cromberger, date de 1521, car il y eut auparavant une première compil
ation d'ordonnances dont seulement les deux premiers livres furent
imprimés en 1512-1513 à Lisbonne par Valentim Fernandes, les cinq
livres ne sortant des presses de Joâo Pedro Bonhomini, établi lui aussi
à Lisbonne, qu'en 1514 3.
On sait par ailleurs qu'entre les années 1521 et 1539 il y eut au moins
deux impressions de cette deuxième compilation d'ordonnances: celle
que Jacobo Cromberger fit en 1521, au Portugal d'après les colophons,
Ce caractère, arrondi et agréable à l'œil, est vraisemblablement le point de rencontre
de plusieurs influences. .Voici comment il est décrit dans Livros do século X VI
impressos em Évora [préface de Luis Silveira, s. 1. (Évora), Nûcleo da Biblioteca
Pûblica e Arquivo Distrital de Évora, s. d. (1941)], à la page 6: «Letra de forma,
muito perfeita, acusando ainda a influencia dos Donatos, no desenho das maiûsculas.»
Nous avons fait reproduire un fragment d'un feuillet des Ordenaçoes manuelinas
de 1521 (B. N. Madrid, R. 7659) et d'un feuillet des Constituciones sinodales del
obispado de Cordova, d'après l'édition faite à Seville par Jacobo Cromberger, cette
même année 1521 (B. N. Madrid, R. 31557).
Sur ces éditions voir la mise au point de Tito de Noronha dans A imprensa por-
tugueza no seculo XVI — seus représentantes e suas produçôes — Ordenaçoes do
Reino (Porto, Imprensa portugueza, 1863), pp. 20-50. LES ÉDITIONS DES «ORDENAÇÔES MANUELINAS» 105
et celle que son fils, Juan Cromberger, réalisa à Seville, en 1539 si l'on
en croit le colophon du dernier livre. Cependant, à la fin du cinquième
livre de cette dernière édition est imprimée la mention suivante: Ter-
ceyra impressam (voir la planche II-l). Si l'on admet que l'édition de 1521
est la première, il faut bien admettre également qu'il y eut, avant celle
de 1539, une autre impression. C'est pourquoi certains bibliographes ont
été amenés à affirmer l'existence d'une autre édition achevée à Lisbonne
le 27 juillet 1526 et due à Germâo Galharde — Germain Gaillard — im
primeur d'origine française établi dans la capitale portugaise, à qui
l'on doit, en particulier, une édition du Relox de Principes d'Antonio de
Guevara, sortie de ses presses en 1529 *. Mais cette édition de 1526 n'est
pas attestée de manière irréfutable; aussi d'autres bibliographes en ont-ils
nié l'existence.
Qu'il nous soit permis, après ce rapide aperçu de la question, de r
eprendre à notre compte l'examen de ces diverses éditions.
ÉDITION DE 1521
Si l'on prête foi aux colophons, les livres I et IV de ces Ordenaçôes
furent imprimés à Évora et les livres II, III et V à Lisbonne, cependant
que l'impression était achevée le 11 mars 1521 2. Il paraîtrait donc que
Au sujet de ces éditions des Ordenaçôes manuelinas, voir en particulier: Diego
Barbosa Machado, Bibliotheca lusitana historica, critica, e chronologica (4 tomes,
Lisboa, 1741-1759), tome II, p. 733; José Anastâcio de Figuereido, Synopsis chro
nologica de subsidios ainda os mais raros para a historia e estado critico da legislaçâo
portugueza (2 tomes, Lisboa, Officina da Academia real das sciencias, 1790), tome I,
p. 259; Tito de Noronha, Curiosidades bibliographicas — II: Ordenaçôes do Reino —
Ediçôes do seculo XVI (Porto, Livraria internacional, 1871); Inocêncio Francisco
da Silva, Diccionario bibliographico portuguez, tome VI (Lisboa, Imprensa Nacio-
nal, 1862), p. 326; Ibid., tome XVII (Ibid., 1894), pp. 121-127 (dans ce tome sont
reproduits l'article de Joaquim Martins de Carvalho paru dans 0 Conimbricense
du 15 avril 1871 et celui de Ribeiro Guimarâes publié dans le Jornal do Comercit
du 19 1871, qui tous deux discutent l'opuscule précédemment cité de Tito
de Noronha,

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