Les liaisons des caractères métriques de la main - article ; n°4 ; vol.3, pg 331-345
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1968 - Volume 3 - Numéro 4 - Pages 331-345
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Coblentz
Les liaisons des caractères métriques de la main
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 3 fascicule 4, 1968. pp. 331-345.
Citer ce document / Cite this document :
Coblentz A. Les liaisons des caractères métriques de la main. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris,
XII° Série, tome 3 fascicule 4, 1968. pp. 331-345.
doi : 10.3406/bmsap.1968.1426
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1968_num_3_4_1426Bulletins el Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris,
tome 3, XIIe série, 1968, pp. 331 à 345.
LES LIAISONS DES CARACTÈRES MÉTRIQUES
DE LA MAIN
PAR
A. COBLENTZ
Assistant au Laboratoire d'Anthropologie
de la Faculté des Sciences de Paris.
L'origine de ce travail se situe dans une enquête relative à l'anthropologie
appliquée concernant la main. Elle en est, en quelque sorte, un des complé
ments car, à partir des données initiales, de nombreux domaines d'investiga
tion peuvent trouver leur place. Ici, l'étude devient plus théorique que pra
tique et certaines questions seront éludées. En particulier, nous ne ferons pas
intervenir la nature de l'échantillon, seules quelques indications générales se
ront données, permettant de situer ce groupe de population. Le problème qui
se pose est une étude très spécialisée, en relation avec les liaisons corrélation-
nelles qui existent entre les caractères métriques de la main. Cependant, en vue
de pouvoir effectuer toutes comparaisons ultérieures, nous donnerons les prin
cipales caractéristiques.
Pour la bonne compréhension de cet article, il importe de formuler deux
remarques essentielles, l'une restrictive, l'autre plus générale.
i. La valeur des coefficients de corrélation.
En ce qui concerne cette partie bien spécialisée du corps humain, la main,
il existe des coefficients de corrélation très élevés et les chiffres atteignent des
valeurs que l'on ne rencontre probablement nulle part ailleurs. Cette consta
tation peut être différemment interprétée. On pourrait invoquer la présence
d'un voisinage anatomique entre les périmètres d'un même doigt, pris à des société d'anthropologie de paris 332
niveaux différents ; mais cette notion de voisinage est déjà moins concevable
entre doigts distincts et éloignés, et pourtant les coefficients de corrélation
sont aussi élevés. On doit tenir compte également de l'aplatissement considé
rable de la main, ce qui supprime pratiquement une dimension. Cette notion
n'intervient pas toujours (corrélation épaisseur autre caractère) mais existe
lorsqu'on combine certaines mesures entre elles. Par exemple, le périmètre
de la main est surtout le reflet de la largeur de la main. Peut-on parler alors de
corrélation « supérieure » entre largeur et périmètre ? Cette question n'in
fluence pas les conclusions de notre « analyse » factorielle. Il reste enfin les
corrélations véritables, très élevées, qui existent entre caractères non homol
ogues et qui ne se recoupent pas. Il y a, par contre, des corrélations faibles
mais prévisibles, par exemple entre la hauteur de la paume (n° 5, longueur :
carpe -f- métacarpe) et la longueur du majeur. C'est là une corrélation entre
caractères qui non seulement ne se recoupent pas, mais qui se déduisent
eux par différence : [(5) = (4) — (9)], c'est-à-dire hauteur de la paume =
longueur de la main — longueur du majeur. Les statistiques donnent, pour
les valeurs moyennes : (4) — (9) = 194,22 — 87,37 = 106,85, on retrouve bien
les 107 mm de la moyenne du majeur. Comme la corrélation г 4,9 = 0,685 est
très forte, il s'ensuit que la corrélation г 5,9 = 0,103 est très faible. Mais cela
n'a aucune importance, puisque la connaissance des deux caractères : (4) et
(5) par exemple, détermine l'autre : (9). En définitive il existe une variation
assez considérable dans la valeur des coefficients de corrélations, mais dans
l'ensemble ils sont très élevés, et contiennent une grande richesse d'infor
mation.
2. La structure factorielle.
Ce terme doit être pris ici dans un sens très particulier, et qui n'est pas du
tout le sens que lui attribuent les psychologues quand ils parlent d'analyse
-factorielle. Ce dernier terme s'emploie lorsqu'on étudie la structure factorielle
d'une matrice d 'intercorrélations dans le but de découvrir les facteurs : fac
teur général, facteurs de groupes, et d'exprimer quantitativement les carac
tères aux moyens de ces facteurs (ou vice-versa). Ce n'est pas le propre de
notre étude. Nous voulons déterminer le nombre minimal des caractères sus
ceptibles de déterminer tous les autres, ce qui est une façon, parmi bien
d'autres, d'aborder le problème de la structure factorielle des intercorrélat
ions.
Matériel et méthode.
L'échantillon, mesuré lors de l'enquête d'anthropologie appliquée, est
constitué par 150 ouvriers et agents de maîtrise français examinés dans les
centres E.D.F. L'âge est compris entre 20 et 55 ans, avec des fréquences
maximales (113) entre 30 et 49 ans. — LES LIAISONS DES CARACTÈRES MÉTRIQUES DE LA MAIN 333 COBLENTZ.
d
Fig. 1. — Schéma explicatif des mesures de la main. 334 SOCIETE D ANTHROPOLOGIE DE PARIS
Dans cette étude nous avons indiqué les principales caractéristiques des
mesures suivantes (voir tabl. II) :
— deux caractères somatiques importants : la stature et le poids, ce qui
situe la population étudiée ;
— 50 mesures linéaires concernant la main, dont une cependant
diaire : la longueur de l'avant-bras.
Au total, nous avons relevé un nombre
considérable de mesures sur les deux mains.
Seule figure ici la main droite.
On peut classer, à première vue, ces mesures
en quatre groupes qui sont :
— les longueurs (caractères n° 3 à 16 et 48
à 52),
— les largeurs (n° 17 à 21),
— les épaisseurs (n° 22 à 25),
— les périmètres (n° 26 à 47) ; ces der
niers englobent principalement les périmètres
des doigts.
Les schémas explicatifs des mesures sont
donnés aux figures ci-jointes (fig. 1 et 2).
La nomenclature correspondant aux numéros
des caractères se trouve un peu plus loin
dans le tableau des principales caractéris
tiques (tabl. II).
En ce qui concerne les corrélations, il n'est
pas possible de faire figurer le tableau des
intercorrélations, car elles sont trop nomb
reuses. En effet, avec 50 caractères pris
deux à deux, le nombre des corrélations
pour une seule main (droite) est égal à
Fig. 2. — Schéma explicatif des C250 = 1225. L'œil humain est incapable, à
mesures de la main. cette échelle, d'embrasser d'un seul coup un
tel ensemble de valeurs.
Le nombre des caractères retenus et mis en corrélation est de 50, et ne con
cerne que la main. Nous avons exclu les trois premiers caractères, mais nous
avons ajouté deux différences :
— la différence entre les mesures (49 — 48) notée 50, qui représente une
amplitude de variations dans l'ouverture du pouce, et qui traduit en quelque
sorte, linéairement, la notion d'angle pouce-index (ou pouce-majeur) ;
— la différence entre les mesures (52-51) notée 53, qui représente la varia
tion de longueur entre la main ouverte et la main fermée. COBLENTZ. LES LIAISONS DES CARACTÈRES MÉTRIQUES DE LA MAIN 335
A partir de la matrice des intercorrélations, c'est-à-dire du tableau carré
où figure en deux fois (symétriquement) chaque coefficient r, nous avons
effectué la somme des intercorrélations, par colonne. C'est l'une des premières
étapes d'une analyse factorielle classique (utilisée par exemple par Thurstone).
Il est possible de chercher un ordre de grandeur des saturations en premier
facteur. En principe on doit placer dans chaque case diagonale ou bien la
corrélation la plus élevée afférente à sa colonne (Thurstone) ou bien la somme
des carrés des décompositions de chaque caractère suivant les différents fac
teurs (Burt). Plus simplement et plus en rapport avec notre analyse, nous
mettrons 1.00 dans chaque case diagonale (Hotelling).
Il suffit de diviser la somme relative à chaque colonne par la racine carrée
de la somm

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