Les sols en Limousin et leur perméabilité - article ; n°1 ; vol.88, pg 639-648
11 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les sols en Limousin et leur perméabilité - article ; n°1 ; vol.88, pg 639-648

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
11 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Norois - Année 1975 - Volume 88 - Numéro 1 - Pages 639-648
RÉSUMÉ
Les mesures de perméabilité dans les arènes granitiques donnent en moyenne 630 cm3 /heure ; dans les sols d'altération de gneiss ou de micaschistes, 250 cm3 / heure. Dans les sablières avec un pourcentage d'argile variant entre 10 et 20 %, la perméabilité atteint 4.700 cm3 /heure alors qu'elle tombe à 40 cm3 /heure dans des carrières d'argile. Le Limousin conserve mal l'eau des pluies à cause de la pente, de la perméabilité et d'une rétention médiocre.
SUMMARY
The measures of permeability in the granitic areas give on average 630 cm3 / hour ; in the alternative soils of gneiss or micaschistes 25 cm3 /hour. In the sandpits with a percentage of clay varying from 10 and 20 %, the permeability, reaches 4.700 cm3 /hour whereas it falls to 40 cm3 /hour int he clay quarries. The Limousin retains rainwaters badly because of the slope, the permeability and a poor retention.
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

J. Michel Peyrat
Les sols en Limousin et leur perméabilité
In: Norois. N°88, 1975. Octobre-Décembre 1975. pp. 639-648.
Abstract
SUMMARY
The measures of permeability in the granitic areas give on average 630 cm3 / hour ; in the alternative soils of gneiss or
micaschistes 25 cm3 /hour. In the sandpits with a percentage of clay varying from 10 and 20 %, the permeability, reaches 4.700
cm3 /hour whereas it falls to 40 cm3 /hour int he clay quarries. The Limousin retains rainwaters badly because of the slope, the
permeability and a poor retention.
Résumé
RÉSUMÉ
Les mesures de perméabilité dans les arènes granitiques donnent en moyenne 630 cm3 /heure ; dans les sols d'altération de
gneiss ou de micaschistes, 250 cm3 / heure. Dans les sablières avec un pourcentage d'argile variant entre 10 et 20 %, la
perméabilité atteint 4.700 cm3 /heure alors qu'elle tombe à 40 cm3 /heure dans des carrières d'argile. Le Limousin conserve mal
l'eau des pluies à cause de la pente, de la perméabilité et d'une rétention médiocre.
Citer ce document / Cite this document :
Peyrat J. Michel. Les sols en Limousin et leur perméabilité. In: Norois. N°88, 1975. Octobre-Décembre 1975. pp. 639-648.
doi : 10.3406/noroi.1975.3483
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1975_num_88_1_3483Les sols en Limousin et leur
perméabilité
par J. Michel PEYRAT
Docteur de 3e Cycle.
Exemples de mesures dans des zones de dépôts ou d'altération
sur la partie amont du bassin- versant de la Vienne.
« Le Limousin ne périra pas de sécheresse » affirmait A. Perpillou
(cf. bibliographie).
En effet, il tombe sur le Limousin une lame d'eau annuelle nette
ment supérieure à la moyenne française.
Déjà au xixe siècle, la Société Gay-Lussac définissait cette bor
dure occidentale du Massif Central comme « le Pays de l'arbre et
de l'eau ».
Cette abondance traditionnelle soulève cependant des inquié
tudes avec l'utilisation de plus en plus intensive de l'eau.
Un bref regard jeté sur la climatologie du Limousin laisse appar
aître des variations inquiétantes dans les précipitations.
P. Garrigou-Lagrange mentionne déjà, dans une publication de
1908, des bilans intéressants. De 1878 à 1907, soit 30 ans, il fait
ressortir les moyennes suivantes :
Bellac Limoges Eymoutiers
J. 56 67 83
F. 59 68 84
M. 71 71 94
Total 186 206 264
80 92 A. 103
M. 77 93 112
J. 77 88 105
Total 234 273 320
A quelques dizaines de mm près, la pluviosité est stable et don
nerait l'impression d'une très grande régularité sur l'ensemble des
deux saisons mentionnées. Mais si l'on rentre dans les détails, et 640 J. MICHEL PEYRAT
Garrigou-Lagrange le fait pour l'année 1892, on obtient alors,
toujours pour l'hiver et le printempes :
Bellac Limoges Eymoutiers Ussel
J. 62 56,3 86,5 55
F. 141 107 143 95,5
M. 91 80,8 89 67,7
Total : 294 241,1 318,5 217,2
A. 59 48,9 59,5 31,8
M. 21,7 21,5 23 44,7
J. 49,5 64,6 100 66,5
Total : 130,2 135 182,5 143
Si, en hiver, les précipitations se sont exagérées, le total prin-
tanier, par contre, fait ressortir un déficit important par rapport
à la moyenne, puisqu'il atteint, à Eymoutiers, 142 mm.
A Limoges, de 1891 à 1968, les plus fortes irrégularités appa
raissent en 1910 avec 1.442 mm, et en 1921 avec 550 mm, soit un
rapport de 2,6, ce qui est considérable pour une région se ratta
chant à un climat de type océanique.
Les dernières décennies ne modifient en rien cette irrégularité.
Toujours pour Limoges, en 1953, il est tombé 682,7 mm de pluie,
et en 1960, 1.135,6 mm. Le rapport est proche de deux.
Un histogramme, établi pour la région d'Eymoutiers de 1948 à
1966, donne une répartition très régulière des pluies, entre 813,7 et
1.698 mm, sans que l'on puisse remarquer des regroupements
notables permettant de dégager une série d'années correspondant
à une moyenne.
On peut donc dire que le Limousin est marqué par une abon
dance irrégulière des précipitations.
Mais que devient cette eau ?
L'industrie, les grands centres urbains ont besoin, maintenant,
d'une meilleure connaissance des ressources en eau d'une région.
A cause de l'orographie et de l'hydrographie, les eaux de rui
ssellement s'écoulent rapidement.
Certes, l'engazonnement et le boisement fixent, dans les sols,
une partie importante des précipitations. Mais, les sols eux-mêmes,
c'est-à-dire ces zones d'altération s'étendant de la roche saine à
la surface, ont-ils un rôle stabilisateur, permettent-ils à l'eau de
pénétrer facilement, et quel est leur pouvoir de rétention ou capac
ité d'emmagasinement ?
Les quelques mesures que nous avons effectuées vont, peut-être,
nous permettre de cerner partiellement le problème.
La perméabilité des sols d'origine cristalline ou cristallophyl-
lienne est assez mal connue sur la partie amont du bassin-versant
de la Vienne. Son rôle est cependant très important en hydrologie.
Nous sommes, ici, dans l'angle Nord-Ouest du Massif Central
sur des roches réputées imperméables. SOLS EN LIMOUSIN ET LEUR PERMEABILITE 641 LES
ÎPoitiers (40-41)
Fig. 1. — Carte des prélèvements de sol
sur la partie amont du bassin-versant de la Vienne. (Échelle : 1 /500.000.) Ô4'2 J. MICHEL PEYRAT
Jusqu'à présent, les possibilités de circulation de l'eau, dans les
roches et dans les sols, n'ont pas fait l'objet d'études particulières.
Des travaux récents sur les conditions orographiques, litholo
giques et pédologiques en Limousin, nous ont amenés à observer,
avec plus d'attention, la perméabilité des sols.
Nous avons procédé, en Haute-Vienne et en Corrèze, à plus de
80 prélèvements dont 45, après sélection, ont été soumis à expéri
mentation. (Voir carte des prélèvements.)
Les échantillons des sols ont été prélevés de la surface à moins
12 mètres. (Le plus grand nombre de ceux-ci étant entre
un mètre et moins 5 mètres.) Après les avoir stabilisés dans une
salle à température constante de 20 degrés, et de 65 % d'humidité
relative, nous avons utilisé la méthode de Hénin. Elle a le désa
vantage de détruire le tassement naturel, et fait éliminer des gra
vier se trouvant dans le sol. Mais elle permet, par contre, de con
naître les caractères des sols se trouvant en profondeur.
Les méthodes de Burger et de Porchet se pratiquant in situ, él
iminent ces inconvénients, mais elles ne sont qu'extrêmement
superficielles.
La méthode de Hénin nous a paru plus pratique, et nous a fourni
la possibilité d'analyser des sols au contact de la roche mère.
Cette technique a permis d'apprécier le volume total de l'eau
passée en une heure, et d'établir une proportion de cm3 écoulés
par cm2 en une heure. Ceci est exprimé par la lettre K qui corres
pond à la hauteur d'eau filtrée par heure sous charge nulle.
C X V
k
H indiquant la hauteur en cm du tube d'expérimentation. C expr
imant la hauteur en cm de l'échantillon dans le tube. S donnant la
surface de la section du tube en cm2. V, le volume total de l'eau
écoulée en une heure, en cm3.
L'expérience a débuté par un séchage, et le pourcentage de sic-
cité variait alors de 90,1 % et 99, 3 %, selon la nature des sols.
Les mesures ont été faites de quart d'heure en quart d'heure, ce
qui a permis de déduire un volume total, puis le coefficient K.
Les variations extrêmes de la perméabilité ont été présentées
d'une part, par un échantillon prélevé au pied de la façade Sud des
monts d'Ambazac, en bordure de la départementale 44, dans des
argiles et des silts où le volume écoulé au bout d'une heure était de
9 cm3, donnant K = 0,145 cm /heure ; et, d'autre part, par un
prélèvement fait au sommet des monts d'Ambazac dans des arènes
granitiques où le volume total était de 7.800 cm3, donnant K =
89,519 cm /heure.
L'écart est considérable et implique une forte hétérogénéité dans
la perméabilité des sols. LES SOLS EN LIMOUSIN ET LEUR PERMÉABILITÉ 643
Afin d'établir

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents