Les villes vendéennes, un réseau sous influences ? - article ; n°1 ; vol.171, pg 671-683
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Description

Norois - Année 1996 - Volume 171 - Numéro 1 - Pages 671-683
La Vendée, longtemps caractérisée par un exceptionnel état de sous- urbanisation, s'est dotée de 1954 à 1982 d'un semis urbain relativement dense organisé autour de La Roche-sur-Yon. L'évolution constatée depuis 1982 marque, à l'opposé, un coup d'arrêt très net donné à ce processus : ralentissement des mouvements migratoires vers le pays yonnais ; affaiblissement du modèle choletais d'industrialisation en milieu rural ; renforcement des attractivités extérieures au département (Nantes, Cholet et Bressuire particulièrement).
La Vendée, caracterizada desde hace tiempo por un estade exceptional de suburb anización, se ha dotado de 1954 a 1982 de un sembrado urbano relativamente denso organizado alrededor de La Roche-sur-Yon. La evolución comprabada desde 1982 ha marcado al contrario una interrupción muy évidente de este proceso : disminución de los movimientos migratorios hacia la region de La Roche-sur-Yon; debilitación del modelo de la región de Cholet (industrialización en el mundo rural); fortalecimiento de las atractividades exteriores al departamento (1) Nantes, Cholet y Bressuire particularmente.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Roger Renard
Les villes vendéennes, un réseau sous influences ?
In: Norois. N°171, 1996. Villes moyennes dans l'Arc Atlantique. pp. 671-683.
Résumé
La Vendée, longtemps caractérisée par un exceptionnel état de sous- urbanisation, s'est dotée de 1954 à 1982 d'un semis urbain
relativement dense organisé autour de La Roche-sur-Yon. L'évolution constatée depuis 1982 marque, à l'opposé, un coup d'arrêt
très net donné à ce processus : ralentissement des mouvements migratoires vers le pays yonnais ; affaiblissement du modèle
choletais d'industrialisation en milieu rural ; renforcement des attractivités extérieures au département (Nantes, Cholet et
Bressuire particulièrement).
Zusammenfassung
La Vendée, caracterizada desde hace tiempo por un estade exceptional de suburb anización, se ha dotado de 1954 a 1982 de
un sembrado urbano relativamente denso organizado alrededor de La Roche-sur-Yon. La evolución comprabada desde 1982 ha
marcado al contrario una interrupción muy évidente de este proceso : disminución de los movimientos migratorios hacia la region
de La Roche-sur-Yon; debilitación del modelo de la región de Cholet (industrialización en el mundo rural); fortalecimiento de las
atractividades exteriores al departamento (1) Nantes, Cholet y Bressuire particularmente.
Citer ce document / Cite this document :
Renard Roger. Les villes vendéennes, un réseau sous influences ?. In: Norois. N°171, 1996. Villes moyennes dans l'Arc
Atlantique. pp. 671-683.
doi : 10.3406/noroi.1996.6745
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1996_num_171_1_67451996, Poitiers, t. 43, n° 171, p. 671-683. Norois,
Les villes vendéennes : un réseau
urbain sous influences ?
par Roger RENARD
Professeur
Lycée Valin. La Rochelle
Chargé de Mission
auprès du Conseil Général (17)
RÉSUMÉ
La Vendée, longtemps caractérisée par un exceptionnel état de sous-
urbanisation, s'est dotée de 1954 à 1982 d'un semis urbain relativement dense
organisé autour de La Roche-sur-Yon. L'évolution constatée depuis 1982 marque,
à l'opposé, un coup d'arrêt très net donné à ce processus : ralentissement des
mouvements migratoires vers le pays yonnais ; affaiblissement du modèle choletais
d'industrialisation en milieu rural ; renforcement des attractivités extérieures au
département (Nantes, Cholet et Bressuire particulièrement).
RESUMEN
La Vendée, caracterizada desde hace tiempo por un estade exceptional de
suburb anizaciôn, se ha dotado de 1954 a 1982 de un sembrado urbano
relativamente denso organizado alrededor de La Roche-sur-Yon. La evoluciôn
comprabada desde 1982 ha marcado al contrario una interrupciôn muy évidente
de este proceso : disminuciôn de los movimientos migratorios hacia la region de
La Roche-sur-Yon; debilitaciôn del modelo de la region de Cholet
(industrializaciôn en el mundo rural); fortalecimiento de las atractividades
exteriores al departamento (1) Nantes, Cholet y Bressuire particularmente.
En l'espace de trente ans (1954-1982), la Vendée, initialement caractérisée par
un exceptionnel état de sous-urbanisation (en particulier dans le Bocage), s'est
dotée d'un semis urbain relativement dense. La meilleure croissance, au cours de la
même période, de La Roche-sur-Yon par rapport aux autres villes permettait d'en
trevoir l'émergence d'un réel centre de commandement au sein d'un réseau équili
bré bénéficiant par ailleurs du renversement récent du bilan migratoire département
al autrefois largement déficitaire. L'évolution constatée de 1982 à 1990 vient
tempérer cet espoir. La Roche-sur-Yon qui semblait en mesure d'assurer sa néces
saire mainmise sur l'armature urbaine vendéenne plafonne désormais (le très net
( 1 ) : en Francia division territorial y administrativa.
Mots-clés : Armature urbaine. Aires métropolitaines. Péri-urbanisation. Modèle choletais.
Palabres-Cluves : Armazôn urbana. Aéreas metropolitanas. Periurbanizaciôn. Modelo de
Cholet. 672 ROGER RENARD
ralentissement de l'attractivité migratoire du pays yonnais inquiète particulière
ment). Un tel coup d'arrêt, s'il se confirmait, aboutirait à l'extension de la tutelle
nantaise à la plus grande partie du département. L'analyse quantitative de l'évolu
tion récente du péri-urbain vendéen permettra de mieux cerner cette stagnation
ainsi que les changements intervenus dans la hiérarchie des villes ou encore les dif
férences d'attractivité (internes comme extérieures au département).
I. - UNE LONGUE ABSENCE DE TRADITION URBAINE
En 1954, encore, l'état de sous-urbanisation du département demeurait remar
quable : 80 % de la population était rurale et, en dehors de quelques grosses bour
gades (Luçon, Challans, etc.), la Vendée ne comptait qu'une ville légèrement supé
rieure à 20 000 habitants (La Roche-sur- Yon) et deux autres situées entre 10 000 et
20 000 habitants (Fontenay-le-Comte, les Sables-d'Olonne). Cette situation margi
nale par rapport au dynamisme des aires métropolitaines de la façade atlantique
(Nantes, Bordeaux et secondairement La Rochelle) tenait à un double handicap
géographique et historique.
La Vendée fut, en effet, longtemps maintenue à l'écart de la vie de relations en
raison de sa position géographique dans l'angle formé par les deux grandes voies
naturelles de circulation, la vallée de la Loire, d'une part, le seuil du Poitou,
d'autre part. Zone de cul-de-sac, le Bas-Poitou paya longtemps le prix fort pour
son isolement géographique. Jusqu'au XVIIIe siècle, seules les voies d'importance
locale permettaient les échanges. La création des liaisons La Rochelle-Nantes (par
Chantonnay), Poitiers-Les Sables (par Fontenay et Luçon) apporta alors un début
d'amélioration mais le Haut-Bocage, dépourvu de villes notables, demeurait beau
coup moins desservi.
La seule urbanisation, sous l'Ancien Régime, se limitait en effet toujours au
Bas-Poitou et à l'axe méridional Les Sables-d'Olonne-Luçon-Fontenay-le-Comte
au contact de la Plaine. Ailleurs, entre Nantes et La Rochelle, perdurait un monde
rural fermé sans besoins urbains autres que des bourgs assurant les fonctions
banales. Cette atonie trouvait pour une grande part son explication dans le double
effet combiné de la faiblesse et de l'étendue de l'entité poitevine accentuée par
l'insuffisance conséquente de ses centres-relais (ici : Fontenay-le-Comte). Certes,
le retour à la Bretagne depuis la régionalisation a permis à la Vendée de retrouver
sa vocation pré et post-historique armoricaine après une longue parenthèse d'in
fluence poitevine depuis le Xe siècle ; elle n'en a pas moins été privée d'un réel
centre de commandement - ce dernier étant par trop excentré - pendant ces longs
siècles décisifs.
Avant que les Intendants ne résident, sous Louis XIII, dans la généralité de Poi
tiers (créée en 1542), le siège royal de Fontenay-le-Comte demeura l'expression du
pouvoir central puisque le représentant du Gouverneur dans la capitale du Bas-Poi
tou y avait rang de lieutenant du Roi. Par la suite, l'Election de Fontenay apparut
aux habitants du Bas-Poitou méridional (l'ancienne sénéchaussée qui couvrait 116
paroisses) comme le ressort administratif inévitable alors que le littoral dépendait
maintenant de l'Election des Sables-d'Olonne (96 paroisses) et le nord-est de celle
de Mauléon (75 paroisses). Cette partition de l'espace vendéen sur le plan politique
et économique se retrouvait dans le domaine ecclésiastique avec la concurrence
entre les diocèses de Luçon et de Maillezais (ce dernier d'ailleurs peu viable puis-
qu' étranglé en son milieu). La faiblesse qui en résultait apparaît dans les chiffres
de population de 1790 : 6618 habitants pour l'ensemble Les Sables-La Chaume ; LES VILLES VENDÉENNES : UN RÉSEAU URBAIN SOUS INFLUENCES ? 673
5654 habitants pour Fontenay et 3150 pour Luçon. Plus encore, jusqu'à l'Empire,
Bocage et marais du nord échappèrent à la tutelle fontenaisienne : La Roche, Chal-
lans, Les Herbiers, Montaigu n'étaient que de modestes bourgades gagnées beau
coup plus tard par le dynamisme urbain et rien n'apparaissait entre l'axe urbain
méridional avec ses trois centres alignés d'ouest en est en

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