Les voies sensitives du système nerveux - article ; n°1 ; vol.13, pg 400-419
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Description

L'année psychologique - Année 1906 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 400-419
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1906
Nombre de lectures 83
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Van Gehuchten
Les voies sensitives du système nerveux
In: L'année psychologique. 1906 vol. 13. pp. 400-419.
Citer ce document / Cite this document :
Van Gehuchten A. Les voies sensitives du système nerveux. In: L'année psychologique. 1906 vol. 13. pp. 400-419.
doi : 10.3406/psy.1906.1307
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1906_num_13_1_1307W^^Ti T^^f^-^'^'^"^^^^1^^^- ^y -^-vy-^^" v J4 'ä^g
XXIII
SYSTEME NERVEUX
LES VOIES NERVEUSES PÉRIPHÉRIQUES
Dans l'étude de l'organisation interne des centres nerveux
une place importante revient aux voies nerveuses reliant, dans
le sens centripète, les surfaces sensibles du corps aux diff
érents étages gris de l'axe cérébro-spinal, de même qu'elles
relient, dans le sens centrifuge, ces mêmes étages gris à tous
les muscles périphériques.
Ces voies nerveuses se laissent subdiviser en deux grands
groupes : les voies périphériques, centripètes et centrifuges,
et les voies centrales ascendantes et descendantes.
Les périphériques centripètes relient les surfaces sen
sibles du corps aux centres nerveux inférieurs, ou centres
nerveux primaires, échelonnés tout le long du névraxe depuis
le télencéphale jusqu'à l'extrémité inférieure de la moelle,
centres nerveux qui constituent les noyaux de terminaison
de tous les nerfs sensibles périphériques. Les voies périphéri
ques centrifuges relient les centres moteurs inférieurs aux
muscles périphériques, centres moteurs éparpillés dans la
masse grise centrale depuis le mésencéphale jusqu'à l'extré
mité inférieure de la moelle sacrée, et qui constituent les
noyaux d'origine de tous les nerfs moteurs périphériques.
A ces voies périphériques sont superposées des voies cen -
traies : de sensibilité ou voies ascendantes reliant les
noyaux de terminaison des nerfs périphériques à des masses
grises plus élevées, centres nerveux secondaires ou tertiaires
dont les plus importants, au moins au point de vue fonc
tionnel, se trouvent localisés dans l'écorce grise du télencé
phale ; voies de motilité ou voies descendantes reliant l'écorce
cérébrale et les masses grises sous-jacentes aux noyaux d'ori
gine des nerfs moteurs.
Les voies périphériques appartiennent à l'organisation interne
de tout système nerveux, quel que soit l'animal que l'on consi- VAN GEHUCHTEN. — SYSTÈME NERVEUX 401
dère et quelle que soit la place qu'il occupe dans l'échelle zoo
logique des êtres.
Les voies centrales sont l'apanage exclusif d'un système ner
veux à organisation plus élevée et à fonctions plus complexes.
le et Elles leur système atteignent importance nerveux leur marchent des plus mammifères haut en degré quelque de où sorte développement leur de pair avec dans le
l'étendue télencéphale développement de sa et face anatomique surtout libre. de l'écorce et l'importance grise qui fonctionnelle recouvre toute du
entrer voies Nous périphériques en avons fonction l'intention aussi centripètes bien de consacrer dans et centrifuges, le développement cette revue les à premières l'étude phylogé- des à
nélique du système nerveux que dans son développement
ontogénétique. Ces voies nerveuses ont d'ailleurs été l'objet
de travaux multiples dans le cours de ces cinq dernières années.
Les voies nerveuses périphériques se laissent nettement subdi
viser en deux groupes : les voies centripètes ou voies de sen
sibilité et les voies centrifuges ou voies de motilité.
LES VOIES CENTRIPÈTES
Elles sont représentées par l'ensemble des fibres nerveuses
reliant toutes les surfaces sensibles du corps aux centres ner
veux inférieurs. D'après les différentes parties de l'axe nerveux
où ces voies trouvent leur terminaison première, on peut les
subdiviser en voies médullaires, bulbaires, protubérantielles
diencéphaliques et télencéphaliques.
Toutes les fibres centripètes qui entrent dans la constitution
de ces voies ont leurs cellules d'origine en dehors de l'axe
cérébro-spinal; dans des amas gris situés sur le trajet des nerfs
et connus sous le nom de ganglions cérébro-spinaux.
On a admis jusque dans ces derniers temps que — abstraction
faite des cellules olfactives, des cellules rétiniennes et des
cellules des ganglions situés sur le trajet du nerf acoustique —
tous les cérébro-spinaux de l'adulte sont formés de
cellules unipolaires. Il résulte cependant des recherches de
Cajal (1), faites au moyen de sa méthode au nitrate d'argent
réduit, que 65 à 70 p. 100 seulement de ces cellules sont unipol
aires ; toutes les autres sont multipolaires. Parmi ces dernières
les unes (fig. 1) sont pourvues de ramifications dendritiques
courtes se terminant à l'intérieur même de la capsule endothé-
l'année psychologique, xhi. 26 MÉMOIRES ORIGINAUX 402
Hale par une partie légèrement renflée; les autres ont une
physionomie tout à fait particulière : à l'intérieur même de la
Fig. 1. — Petite cellule du ganglion Fig. 2. — Cellule pourvue de
plexiforme du nerf vague (d'après prolongements terminés en
Cajal). a, axone; b, prolongement sue (d'après Cajal).
protoplasmique.
capsule épithéliale on voit naître, soit du corps cellulaire, soit
du prolongement cylindraxile, soit des deux à la fois, un grêle ressemblant à une ramification cylin-
draxile collatérale (fig. 2). Au fur et à mesure que ce prolonge
ment s'allonge il s'épaissit, pour se terminer par une partie
globuleuse, soit dans la capsule épithéliale elle-même, soit à
une distance variable de
cette dernière (fig. 3).
Ces curieuses disposi
tions échappent pour le
moment à toute interpré
tation physiologique.
Ces ramifications cylin-
draxiles terminées en
massue n'existent pas
seulement dans les gan
glions cérébro-spinaux de
Fig. „. 3. „ — (D'après /TV . Cajal.)„ . ,, l'adulte. , Elles ont . été .
Man- retrouveespar Cajal,
nesco et d'autres dans le bout central de nerfs sectionnés et
paraissent être en rapport avec le travail de régénération.
Dans les ganglions cérébro-spinaux de certains mammifères,
Cajal a encore trouvé un curieux type cellulaire qu'il désigne
sous le nom de type fenêtre. Dans ces cellules, l'axone ne
semble pas provenir directement du corps cellulaire, mais bien VAN GEHUCHTEN. — SYSTÈME NERVEUX 403
d'un réseau plus ou moins compliqué de cordons protoplas-
matiques interposé entre le corps cellulaire et le cône d'origine
(fig. 4).
Un dernier fait
qui mérite d'être
signalé, c'est que la
forme extérie ure des
cellules des gan
glions cérébro-spi
naux se modifie avec
l'âge. La cellule que
nous reproduisons
d'après Cajal (fig.
5) représente une
cellule sénile du
ganglion plexiforme
du nerf vague d'un
homme âgé de so
Fig. 4. — Cellule du ganglion plexiforme ixante ans.
de l'âne (d'après Cajal).
Ce qui la carac
térise ce sont les nombreux prolongements irréguliers qui
naissent de la surface du corps cellulaire, séparés les uns des
autres par des cel
lules endocapsulair
es. D'après Cajal
ces modifications cel
lulaires trouveraient
leur point de départ
dans une proliféra-
lion active des cel
lules endocapsulair
es appelées par lui
cellules satellites. Ces à leur tour
exciteraient les neur
ofibrilles et celles-
ci, comme phéno
Fig. 5. — Cellule du ganglion plexiforme mène réactionnel, d'un homme âgé de 60 ans (d'après Cajal).
émettraient des pro
longements s'insinuant entre les cellules satellites. Dans cette
lutte entre les cellules endocapsulaires et la cellule nerveuse,
cetts dernière finit par succomber : elle s'atrophie et disparaît. '^
404 MÉMOIRES ORIGINAUX
Tout ces petits faits nouveaux, pris isolément, n'ont pas
beaucoup d'importance. Ils montrent cependant la haute signi
fication que nous devons attacher aux progrès de la technique
microscopique, puisque ces faits n'ont pu être mis en relief que
grâ

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