Publications de l'École française de Rome - Année 1980 - Volume 37 - Numéro 2 - Pages 31-48En relatant les triomphes célébrés entre 200 et 167, Tite-Live donne des indications chiffrées sur la praeda et le donativum d'après des documents officiels. Étudiés secteur par secteur (Espagne, Gaule et Ligurie, Orient), les donativa sont en progression constante jusque vers 180; ils sont libellés d'abord en as, puis en deniers. En 189, le passage de 250 as à 25 deniers montre que le denier valait encore 10 as et non pas 16. Cette équivalence demeure probable pour 177. D'autre part le donativum de Manlius Vulso en 187 montre qu'à cette date le denier était déjà taillé au 1/84 de livre. D'autres textes de Tite-Live suggèrent que le denier a servi de monnaie de compte officielle à côté de l'as. Il en va très différemment dans le De agricultura de Caton, composé vers le milieu du IIe siècle. Presque toutes les sommes y sont libellées en sesterces; un passage cite des victoriats pour des olives vendues à Vénafre. Vers 150, les prix en milieu rural dans le Latium s'exprimaient donc en sesterces. Le sesterce a été le dénominateur commun de tous les monnayages qui circulaient en Italie. Comme tel il a fini par s'imposer dans la comptabilité de l'État 18 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
Monnaies de compte et prix à Rome au IIe siècle avant notre ère In: Les « dévaluations » à Rome. Epoque républicaine et impériale. Volume 2. Actes du Colloque de Gdansk (19-21 octobre 1978). Rome : École Française de Rome, 1980. pp. 31-48. (Publications de l'École française de Rome, 37)
Résumé En relatant les triomphes célébrés entre 200 et 167, Tite-Live donne des indications chiffrées sur la praeda et le donativum d'après des documents officiels. Étudiés secteur par secteur (Espagne, Gaule et Ligurie, Orient), les donativa sont en progression constante jusque vers 180; ils sont libellés d'abord en as, puis en deniers. En 189, le passage de 250 as à 25 deniers montre que le denier valait encore 10 as et non pas 16. Cette équivalence demeure probable pour 177. D'autre part le donativum de Manlius Vulso en 187 montre qu'à cette date le denier était déjà taillé au 1/84 de livre. D'autres textes de Tite-Live suggèrent que le denier a servi de monnaie de compte officielle à côté de l'as. Il en va très différemment dans le De agricultura de Caton, composé vers le milieu du IIe siècle. Presque toutes les sommes y sont libellées en sesterces; un passage cite des victoriats pour des olives vendues à Vénafre. Vers 150, les prix en milieu rural dans le Latium s'exprimaient donc en sesterces. Le sesterce a été le dénominateur commun de tous les monnayages qui circulaient en Italie. Comme tel il a fini par s'imposer dans la comptabilité de l'État
Citer ce document / Cite this document : Zehnacker Hubert. Monnaies de compte et prix à Rome au IIe siècle avant notre ère. In: Les « dévaluations » à Rome. Epoque républicaine et impériale. Volume 2. Actes du Colloque de Gdansk (19-21 octobre 1978). Rome : École Française de Rome, 1980. pp. 31-48. (Publications de l'École française de Rome, 37) http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/efr 0000-0000 1980 act 37 2 1189 _ _ _ _ _ _