Notes sur les pratiques religieuses des Ba-Kalé - article ; n°1 ; vol.2, pg 282-296
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1911 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 282-296
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Avelot
Notes sur les pratiques religieuses des Ba-Kalé
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 2, 1911. pp. 282-296.
Citer ce document / Cite this document :
Avelot R. Notes sur les pratiques religieuses des Ba-Kalé. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI°
Série, tome 2, 1911. pp. 282-296.
doi : 10.3406/bmsap.1911.8354
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1911_num_2_1_8354$82 19 OCTOBRE 1911
la côte 70 à 75 mètres, entre des montagnes dont l'altitude s'élève de 160
à 180 mètres.
Au contraire les pierres alignées de Guisy se trouvent sur une montagne,
vers l'altitude de 120 mètres, sur un terrain qui est d'environ 65 mètres
plus élevé que la vallée voisine.
11 serait intéressant de continuer les recherches d'autres lignes de grès
dressés qui doivent encore exister dans la forêt du domaine du château
de Pinon, qui s'étend sur les territoires de diverses communes.
D'après l'article de M.' Peigné-Delacourt, de 1864, le Vicomte de
Gourval lui aurait parlé d'allées de grès se trouvant dans le bois ou partie
de forêt dite d'Herly, sur le territoire de Ghavignon. Dans ce bois le
Vicomte y aurait même constaté une partie circulaire degrés dressés.
Pour terminer je pense qu'il est difficile d'admettre de conclusion cer
taine, au sujet des allées de grès et de pierres dressés, dont il vient d'être
question.
Les orientations bien différentes de ces monuments est inexplicable.
Il faut espérer qu'après des fouilles, qui pourront être faites, on finira
par être fixé sur l'usagé et l'époque certaine de la formation de ces inté
ressantes allées.
NOTES SUR LES PRATIQUES RELIGIEUSES DES BA-KALE
Par le Capitaine R. Avelot.
Les Ba-Kalè paraissent plus profondément religieux que les Pahouins.
Je dis « paraissent », parce qu'il est impossible au voyageur qui passe
d'apprécier même superficiellement l'essence de la religion des peuples
visités : le respect humain des non-civilisés est grand vis-à-vis du blanc,
accepté par eux comme supérieur, et dont ils craignent de ne pas être
compris. L'indigène interrogé cherche à s'en tirer pour le mieux : si le
questionneur lui est sympathique, il " lui dira ce qu'il suppose devoir lui
faire plaisir ; sinon il je mystifiera froidement, à moins encore qu'il ne
réponde simplement: « Cà, manière de sauvages ».
Le missionnaire, le fonctionnaire, le colon, vivant en permanence
auprès de tribus dont ils ont su gagner la confiance, et dont ils parlent la
langue, arriveront après de longues années à soulever le coin du voile,
mais il nous faudra encore recouper leurs témoignages avant que nous
puissions être sûrs qu'ils n'ont pas été induits en erreur. Et c'est pourquoi,
dans l'état actuel de nos connaissances, il paraît à peu près aussi vain,
scientifiquement parlant; de dire que telle peuplade est complètement R. AVELOT. — NOTES SUR LES PRATIQUES RELIGIEUSES DES BA-KALÉ 283 - CAPITAINE
athée, ou que telle autre a gardé des vestiges d'une Révélation obs
curcie.
C'est pourquoi aussi l'explorateur prudent se bornera dans l'étude
d'une religion de non-civilisés à noter soigneusement ce qui. tombe sous
les sens, en gardant par devers lui les conclusions dogmatiques ou philo
sophiques qu'il aura cru pouvoir en tirer. C'est pourquoi enfin je dis que
les Ba-Kalè paraissent plus religieux que les Pahouins : chez les premiers,
les manifestations religieuses sont à peu près continues ; chez les seconds,
elles semblent absentes, ce qui n'est pas à dire pour cela que la théodicée
des Pahouins soit moins complète, leur vie intérieure moins intense que
celle des Ba-Kalè.
Il existe une religion pahouine, c'est incontestable; elle est même-
l'objet d'une littérature assez fournie (*), quoique les données- qu'on y
trouve ne soient pas toujours conciliables. Personnellement je n'ai connu
ni le biéri ni l'aciléfira; je n'ai pas vu le N'gil, je n'ai pas constaté l'exis
tence des bi-ki, et je n'ai jamais entendu invoquer Nzamé ou» Mé-bérhé.-
Et pourtant j'ai partagé pendant plus d'un mois la vie des habitants du.
village pahouin à' 0 Kola, qui m'ont recueilli quand j'étais dénué de touts
avec un désintéressement et une bonté trop rares chez les civilisés î Alors
que j'ai pu étudier de près et à loisir tous les détails de l'existence sociale-'
des Bé-fan, je n'ai relevé chez eux, à de rares intervalles, que de vagues
indices de religion (2).
Par contre, chez les Ba-kalè, les signes d'une vie religieuse intense
ressortent à chaque instant. Leur religion est pourtant très mal connue,
et cela tient évidemment à leur existence demi-nomade et à leur caractère
beaucoup plus ombrageux que celui des Pahouins; du Chaillu, le seul
qui ait parlé de la question, ne fournit que quelques détails fragmentaires
sur leurs pratiques cultuelles; mais leurs dogmes nous restent complé
ment inconnus. Je voudrais grouper ici les faits religieux inédits observés
par moi et ceux qui ont été relevés par du Chaillu.. Nous aurons. ainsi
toutes les données actuellement connues du problème religieux kalè; nous
verrons qu'elles ne permettent par elles-mêmes aucune conclusion.
A. — Un premier point m'a frappé : c'est l'absence qui paraît complète,
chez les Ba-Kalè comme chez les Pahouins, de ces idoles anthropomor-
1 P. du Chaillu. — Voyages et aventures dans l'Afrique «Ççuatoriale. Paris, 4863,
pp. 147, 160-161, 174-17S; R.-P; Lejeune. — Dans la forêt (Miss. CathoL, XXVII,
1895, pp. 225 et 216-248); R. P. Trilles. — Chez les Fangs;; leurs moeurs, leur lan
gue, leur religion (Jbid., XXX, 1898, pp. 15i-156, 166, 262-264, 268-269, 285-287, 296-
299, 3I0-3H, 332-334,435-4*7, 464, 535); V. LargeaU. Encyclopédie pahouin*-. Paris,
1901, pp. 146-147, 174-179, 211-220, 247-253, 261, 287, 335-340, 391, 391-398, 461-467, 6*22-
624 , E. Allegret. — Religion des Fangs (Revue d'Histoire des Religions, 1904; ; R.
P. Louis Martrocj. — Les «eki » des Fang (Anthrôpos, I. 1906, pp. 745-763 el Ann.
Apostol , XXIII, 1907, pp. 4i-l7, 6K-71; 116-120;; G. Tessmann. — Religioasformen
der Pangwe (Zeitschr. f. Ethnol., XLI, 1909, p. 874).
* Une danse de caractère rituel, la confection du philtre abèlèli (v. infra, p. 280),
rencontre d'un nouveau circoncis, lamentations et condoléances funéraires.
soc. d'anthrop. 19 284 49 OCTOBRE 1911
phiques si fréquentes chez leurs voisins, les A-shira, et surtout chez les
Ba-fyot du littoral. Au dire de duChaillu, il en existerait cependant, mais
je n'en ai jamais vu.
6. — Un second trait particulièrement remarquable est la très grande
abondance dans tous les terrains de chasse des Ba-kalède sortes d'autels...,
d'ex-voto..., de monuments propitiatoires... ou expiatoires... ou commé-
moratifs... (n'ayant pu obtenir d'éclaircissements sur la destination de
ces objets sacrés, j'hésite devant le terme à employer pour les désigner ;
mes porteurs m'ont dit seulement qu'ils étaient « fétiches »).
Le type le plus répandu consiste en un de ces nids de fourmis que
l'on appelle improprement « ruche-champignon », placé au centre d'un
petit espace circulaire soigneusement défriché et généralement entouré
d'arceaux en bois plantés a la manière des arceaux qui bordent les
pelouses de nos jardins publics ; parfois, aux points de croisement des
arceaux, sont fixées de larges feuilles, le pétiole en terre, le limbe tourné
vers l'extérieur ; parfois aussi ces feuilles sont remplacées par des « ruches-
champignons » plus petites que celle du centre, mais alors seulement de
deux en deux, de trois en trois points de croisement des arceaux ; enfin il
arrive encore que les points de croisement sont reliés à la « ruche-cham
pignon » centrale par d'autres arceaux formant rayons ; le tout présente
a peu près l'aspect des « jardins » que font nos enfants dans le sable
(fig- i)-
Fig. 1.
Un autre type, dont j'ai vu seulement un exemplaire dans le bassin
supérieur du L'alitié,. affluent de droite du Li-koy, était r&

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