Observations relatives au développement comparé de la face chez le blanc et le nègre - article ; n°1 ; vol.1, pg 520-537
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1866 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 520-537
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1866
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Touchard
Observations relatives au développement comparé de la face
chez le blanc et le nègre
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 1, 1866. pp. 520-537.
Citer ce document / Cite this document :
Touchard . Observations relatives au développement comparé de la face chez le blanc et le nègre. In: Bulletins de la Société
d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 1, 1866. pp. 520-537.
doi : 10.3406/bmsap.1866.4251
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1866_num_1_1_4251SÉANCE DU 19 JUILLET 4866. 520
La prospérité financière a marché d'un pas égal et a per
mis à la Société anthropologique de Londres de créer un
fonds d'exploration à l'aide duquel elle peut envoyer ses
membres faire des recherches spéciales.
Cette prospérité de bonne augure suffirait à prouver, s'il
en était besoin, combien notre science offre d'intérêt et quel
desideratum elle est venue combler. »
LECTURES
M; le Secrétaire général donne lecture des mémoires
suivants :
Quelques ofoscrvati»ns jjénéralcs relatives au développement
comparé de la face chez le blanc et chez le nègre.
Par M. Touchard.
« S'il est une question d'actualité palpitante d'intérêt
c'est celle qui se débat sans solution sur la pluralité ou
l'unité de l'espèce humaine. Les meilleures raisons ont été
présentées à tour de rôle par les partisans de ces deux doc
trines intarissables de détails, mais malgré les travaux
considérables produits avec beaucoup de talent par les
hommes spéciaux qui se sont livrés à cette étude, le dua
lisme de l'espèce humaine est encore à l'ordre du jour, et
son procès n'est pas terminé.
Aura-t-on le dernier mot de cette question intéressante,
eten faveur de quelle école sera t-il prononcé? Sans
rien préjuger de l'avenir, les hypothèses d'aujourd'hui ne
permettent d'entrevoir pour ces débats qu'un horizon loin
tain, ce sont les ténèbres que quelques pâles rayons d'une
lumière incertaine viennent éclairer sans guider les. pas
dans la recherche de la vérité.
Bien que je n'aie certainement pas la prétention de me
présenter sur ce terrain que je connais peu, je me crois
cependant autorisé par dix années de séjour dans les pays — DÉVELOPPEMENT COMPARÉ DE LA FACE. 521 TOUCHARD.
intertropicaux à publier quelques observations générales
qui, quoique ne se rattachant exclusivement ni à l'une ni
à l'autre de ces doctrines, pourront fournir des documents
nouveaux à cette interminable discussion.
Ces observations relatives au développement comparé de
la face dans les races noire et blanche comportent une
différence telle qu'elles semblent établir une loi de déve
loppement qu'on pourrait appeler avec quelque raison, la
loi des contraires. .
C'est à partir de la plus tendre enfance jusqu'à l'âge
adulte, que je veux, dans ce court exposé , faire le parallèle
du développement de ces deux types, et en crayonner les
grands traits.distinctifs soùs le rapport physique d'abord,
ensuite sous le rapport intellectuel ; puis je terminerai "par
quelques considérations sur l'acclimatement, toujours au
même point de vue de la question que je me suis proposé.
Ce qui frappe tout d'abord quand on assiste à la naissance
d'enfants nègres et d'enfants blancs, c'est la fugitive époque
de ressemblance qui existe entre ces petits êtres. — Infor
mes dans les premiers moments de la vie, éloignés autant
que faire se peut du type qui doit plus tard les caractériser,
ils sont les uns d'une coloration d'un blanc rosé, les autres
d'un noir rosé, si je puis m'exprimer ainsi, mais sans avoir,
sous ce rapport, la prédominance marquée qui devra un
jour les éloigner et les séparer à tout jamais. Il semble par
là, que ces deux races aient, en entrant dans la vie, un point
de 'départ commun, avec la1 différence seulement d'une
nuance un peu plus foncée pour l'une d'elles, points do
départ qui se touchent* sans cependant se confondre, et
qui représentent déjà les deux routes opposées, tracées par
la nature, qu'elles doivent suivre fatalement. — Car, bientôt
après la naissance, la peau subit des modifications de cou
leur. L'enfant blanc prend rapidement la coloration qui est
l'apanage de la race, tandis que chez le fils de l'Éthiopien, 522 SÉANCE DU 19 JUILLET 1866.
on voit peu à peu disparaître et s'éteindre la première teinte
claire qu'il présentait pour faire place à une coloration d'un
noir plus ou moins foncé, celle qui lui revient par droit de
naissance.
Mais ce n'est pas sur ce terrain que je cherche des con
trastes. La coloration constitue une question trop délicate
que je ne puis me permettre d'aborder. Là où je veux les
étudier, c'est spécialement dans le développement de leurs
faces, et ce que je veux tâcher de faire ressortir, c'est que
ce massif osseux est destiné a subir chez elles une transfo
rmation qui devra justifier la loi que j'ai signalée au début
de ce travail.
L'enfance n'est pas très-propre à me fournir des données
militant en faveur de mon système. Car, à part de légères
différences dans les diamètres généraux, un volume moins
considérable de la tête, une faible augmentation relative
dans la distance qui sépare les apophyses zygomatiqués,
l'écrasement a peine marqué du nez, etc.. rien n'annonce
cette forme typique de la face du nègre, que l'enfant devra
revêtir lorsqu'il aura grandi et atteint l'âge adulte. — Comme
on le voit, c'est dans ?a première jeunesse que le nègre
ressemble le plus au blanc; il n'a rien d'accentué, rien
que sa coloration, qui elle aussi ne m'a semblé complète
que lorsque l'enfant devenu homme avait acquis son entier
développement.
Ces deux enfances, rapprochées un instant par leur colo
ration, le sont donc encore à cette époque de la vie, par
l'ensemble de leur physionomie. Mais de même que dans
le premier cas, elles se sont éloignées l'une de l'autre eu
prenant les teintes les plus opposées, de même nous allons
voir que la marche suivie dans le développement osseux
de la face, pour être moins rapide, n'est ni moins remar
quable ni moins différente. — Elle semble soumise aux
règles d'une triangulation renversée. — Chez le nègre la — DÉVELOPPEMENT COMPARÉ DE LA FACE. 523 TOUCHARD.
base du triangle est en bas, et représentée par la partie
inférieure de la face, chez le blanc, elle est en haut et re
présentée par la distance qui sépare les régions temporales.
Le contraste de cette triangulation est des plus remar
quables et des plus frappants; c'est un fait écrit sur la
physionomie de ces deux races, et tout le monde peut en
lire les gros caractères. L'explication du reste en paraît
bien facile. En effet, à mesure que le jeune nègre grandit,
toutes les parties de la tête sont loin de prendre part au
même développement. Les unes, celles destinées à loger
les organes des sens, augmentent d'étendue les premières ,
tandis que les autres, destinées à recevoir et protéger les
lobes antérieurs du cerveau ne semblent marcher qu'à la
remorque des premières et ne figurer que pour faire le com
plément indispensable de la tête humaine. Aussi, la face
qui n'avait rien d'accentué dans la première jeunesse, s'est-
elle dans l'âge adulte, pour ainsi dire épanouie vers la base,
tandis que dans la partie supérieure, le front est resté sta-
tionnaire; en même temps, les pommettes sont devenues
saillantes, les arcades alvéolaires se sont développées, les
branches du maxillaire se sont écartées, et les angles de
cet os ont surtout prédominé, angles recouverts d'une
masse musculaire qui, grossissant avec l'âge, est venne en
dernière analyse particulièrement concourir à former la
base de cette tardive triangulation.
Il ressort donc, que la portion de la boîte osseuse qui
loge les lobes antérieurs du cerveau ne se développ

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