Perceptions et illusions. Becher, Bourdon, Foucault, Ponzo - compte-rendu ; n°1 ; vol.17, pg 402-428
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Description

L'année psychologique - Année 1910 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 402-428
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

III. Perceptions et illusions. Becher, Bourdon, Foucault, Ponzo
In: L'année psychologique. 1910 vol. 17. pp. 402-428.
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III. Perceptions et illusions. Becher, Bourdon, Foucault, Ponzo. In: L'année psychologique. 1910 vol. 17. pp. 402-428.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1910_num_17_1_7286402 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
à l'action de la pesanteur et au jeu des masses musculaires, nous
sont transmises par les nerfs sensitifs des muscles et des tendons, —
par contre, celles qui semblent les plus importantes étant détermi
nées par les frottements et les résistances à vaincre, prennent leur
origine dans les filets nerveux des surfaces articulaires.
Goldscheider a encore mesuré les valeurs qui correspondent aux
plus petits mouvements perçus par le « sens musculaire » de
divers organes, et établi qu'elles dépendent de la rapidité de ces
mouvements. Nous savons aujourd'hui que l'amplitude exprimée en
degrés, du plus petit déplacement angulaire auquel, dans un temps
donné, corresponde une sensation, est plus grande pour les
systèmes articulaires dont les mouvements ont en général le plus
d'étendue et de rapidité. Cette valeur moyenne du seuil est par
exemple de 2° par seconde pour les doigts, de 0°,7 à 1°,4 pour
l'articulation du coude, de 0°,5 à 1° pour celle de l'épaule. Et les
chiffres obtenus restent les mêmes, quelles que soient les positions
respectives des surfaces au début du mouvement. Ils diminuent un
peu sous l'influence de l'exercice.
Z. Trêves rappelle ces faits et propose de perfectionner l'éduca
tion des aveugles. Il pense qu'on devrait leur enseigner certains
mouvements des grandes articulations, puisqu'elles peuvent leur
donner les renseignements les plus précis. Les réactions appro
priées qu'on leur apprendrait pourraient sans doute leur être utiles.
Mais, pour que cette éducation soit possible, il faut que les sujets
se montrent capables de reproduire avec exactitude les mouve
ments effectués un certain nombre de fois. Des expériences de
Trêves prouvent que les jeunes aveugles ont, à un degré assez
développé, cette mémoire des attitudes.
Neuf enfants, de cinq à huit ans, tous atteints de cécité soit
congénitale, soit survenue avant leur troisième année, sur lesquels
fut effectuée la première série d'expériences, purent retrouver, avec
une erreur qui parfois fut moindre qu'un centimètre pour les
extrémités de leurs membres, diverses attitudes données à ceux-ci.
D'autre part, quatorze jeunes filles de neuf à seize ans furent
capables de reproduire d'une manière satisfaisante les lignes et les
angles droits qu'on leur avait fait tracer.
L'article contient une minutieuse discussion du travail publié en
1904 par Keller sur le même sujet. E. M.
III. — Perceptions et illusions.
ERICH BECHER, T. J, DE BŒR. über umkehrbare Zeichnungen
(Sur les dessi7is linéaires ambigus). — Archiv für die gesamte
Psychologie, t. XYI, pp. 397, 417, et t. XVIII, pp. 179, 192.
On sait qu'il y a des combinaisons de droites (par exemple le
contour d'un cube dont toutes les arêtes sont tracées en traits ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 403
pleins) qui peuvent être perçues comme représentant dans l'espace
de plusieurs manières le même objet. Wundt a noté les actes qui
déterminent en nous les changements d'aspect de ces dessins, et a
énoncé les propositions suivantes : Les points de la figure dont se
détourne le regard paraissent plus rapprochés que ceux vers
lesquels les yeux se portent. Lorsque les yeux sont immobiles, les
arêtes des objets que fixe le regard semblent, toutes les fois que la
constitution de la figure le permet, se trouver les plus proches de
l'observateur.
Becher, en se servant des indications de cinq personnes, a repris
l'étude de ces phénomènes. Il a trouvé que la direction du regard
et les mouvements des yeux ont en général l'influence indiquée
plus haut, mais que la règle de Wundt souffre de nombreuses
exceptions. - La manière dont l'attention se distribue aurait ici
un rôle assez important; de plus, les images mentales qui nous
font apercevoir comme un corps solide un dessin dépourvu de
relief, ne seraient pas sans influence sur notre représentation de
celui-ci. — Becher a enfin trouvé, pour beaucoup de figures
ambiguës, qu'une manière de les envisager prédomine nettement,
ce que confirment les expériences de J. de Boer.
Ce dernier découvrait brusquement les figures, et se faisait indi
quer par chacun de ses 22 auditeurs la partie vue en relief. Chaque
sujet fut de la sorte interrogé deux fois sur les mêmes dessins,
observés à huit jours d'intervalle. — De Boer a constaté que, pour
les figures très simples qui ne peuvent éveiller qu'un petit nombre
d'associations bien déterminées, c'est souvent une ligne, une
surface ou un point situé au milieu de la figure, qui attire tout
d'abord le regard. S'il en résulte d'ordinaire une impression de
relief, ceci a vraisemblablement lieu parce que nous avons con
tracté l'habitude de fixer notre attention sur les parties saillantes
des choses. — En faisant varier les dessins de manière à ce qu'ils
ressemblent davantage à des objets bien connus, on pourra sans
doute déterminer l'influence de certains facteurs associatifs sur nos
perceptions. E. M.
B. BOURDON. — La perception de la position de notre corps et de
nos membres par rapport à la verticale. — VI0 Congrès interna
tional de psychologie. Rapports et comptes rendus, p. 227.
Genève, Kündig; 1910.
Nous reproduisons intégralement cet important mémoire.
« La perception de la verticalité de notre corps et de nos membres
ou de leur inclinaison par rapport à la verticale repose certainement
sur des sensations d'origine diverse. Les unes viennent de la peau,
d'autres probablement des muscles et des tendons, d'autres peut-
être des surfaces articulaires. D'après un grand nombre de savants,
nous aurions, en outre, dans l'oreille, un organe spécial qui aurait,
entre autres fonctions, celle d'assurer l'équilibre de notre tète et de ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 404
notre corps en nous renseignant sur leur position par rapport à la
verticale.
« Je me propose d'examiner la part qui peut revenir à ces diverses
sensations dans la perception en question. J'insisterai surtout sur le
rôle qui a été attribué à l'oreille. Je fais abstraction du sens de la vue.
« Cas du corps tout entier. — Je considérerai simplement ici le cas
où le corps est droit. L'attitude droite ne doit pas être confondue
avec l'attitude verticale. On peut dire brièvement que le corps est
droit lorsque ses principaux segments, tête, tronc, jambes, consi
dérés comme ne formant ensemble qu'un seul segment, sont en ligne
droite, ne présentent aucune inclinaison l'un par rapporta l'autre. Il
est clair que le corps peut être à la fois droit, en ce sens, et incliné
par rapport à la verticale.
« Toute position du corps par rapport à la verticale, et il en est de
même de toute position d'un membre, peut être obtenue passive
ment. Ainsi, si nous attachons fortement quelqu'un à une table
rotative verticale par la tête, les bras, les hanches, les jambes et les
pieds, nous pourrons, en inclinant ensuite la table, incliner la
personne considérée sans que celle-ci ait besoin de contribuer par
aucun effort actif à l'inclinaison. Dans ce cas, les sensations
produites seront des sensations de pression aux endroits où le corps
de la personne sera pressé par les instruments servant à l'immobil
iser et des sensations statiques (j'appelle ainsi les sensations hypo
thétiques fournies par ce que Breuer a appelé le « sens statique »
du labyrinthe).
« Dans beaucoup de cas, nous pouvons contribuer activement à
réaliser une inclinaison déterminée de notre corps. Supposons, par
exemple, que le tronc et la tête soient libres et que les hanches et les
jambes soient fixées; si on nous incline à droite, par exemple, notre
tronc et notre tête tendront à tomber de ce côté, et nous serons
obligés, pour maintenir l'attitude droite, de faire un effort actif.
Dans ce cas donc, il s'ajoute aux sensations de pression et aux sen
sations statiques citées des sensations

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