Population active et critère d urbanisation en Algérie à la veille du Plan quadriennal - article ; n°55 ; vol.14, pg 615-630
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Population active et critère d'urbanisation en Algérie à la veille du Plan quadriennal - article ; n°55 ; vol.14, pg 615-630

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Description

Tiers-Monde - Année 1973 - Volume 14 - Numéro 55 - Pages 615-630
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Claude Bardinet
Jean Cabot
Population active et critère d'urbanisation en Algérie à la veille
du Plan quadriennal
In: Tiers-Monde. 1973, tome 14 n°55. pp. 615-630.
Citer ce document / Cite this document :
Bardinet Claude, Cabot Jean. Population active et critère d'urbanisation en Algérie à la veille du Plan quadriennal. In: Tiers-
Monde. 1973, tome 14 n°55. pp. 615-630.
doi : 10.3406/tiers.1973.1949
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1973_num_14_55_1949POPULATION ACTIVE
ET CRITÈRE D'URBANISATION EN ALGÉRIE
A LA VEILLE DU PLAN QUADRIENNAL
(1970-1973) W
par Claude Bardinet et Jean Cabot*
L'Algérie fait partie de la zone des pays en voie de développement indust
riel. Dans le cadre des études de développement régional, il est nécessaire de
prévoir les effets de l'industrialisation sur la répartition des emplois urbains
dans les secteurs de l'activité économique.
Un bilan s'impose, qui permette de situer les caractéristiques du fait
urbain dans la période de transition entre l'économie néo-coloniale héritage
de la colonisation et la nouvelle économie mise en place selon un schéma de
planification présocialiste, cette nouvelle économie étant caractérisée par
l'importance du secteur tertiaire étatique, du secteur d'Etat dans l'industrie,
du secteur autogéré dans l'agriculture et par la faiblesse relative du secteur
privé.
A partir du recensement de la population de 1966, on peut déterminer
une typologie des chefs-lieux selon la répartition des actifs dans les secteurs
d'activité agricole et non agricole. Cependant la définition correcte des
secondaire et tertiaire est compliquée par la superposition des économies
moderne et traditionnelle et par l'existence d'un secteur intermédiaire tradui
sant la désintégration de l'économie traditionnelle et la sous-intégration à
l'économie moderne.
La typologie des chefs-lieux doit traduire la sous-intégration d'une partie
des actifs dans l'économie urbaine, la mobilité de ces actifs d'un secteur de
l'activité à l'autre, cette mobilité étant également géographique pour le sans-
travail obligé de se séparer de sa famille pour chercher un emploi saisonnier.
* Jean Cabot, professeur à l'Université de Paris VIII, recteur de l'Université de Fort-
Lamy; Claude Bardinet, ancien chargé de cours à l'Institut d'Urbanisme de l'Université
d'Alger, assistant de l'Université de Fort-Lamy.
(1) Communication écrite à la Conférence régionale européenne de l'Union géogra
phique internationale, Budapest, août 1971.
615 TIERS MONDE
Cet essai est une contribution à l'analyse systématique des composantes du
fait urbain dans une économie en voie de développement.
Le problème de la connaissance de la population active et de l'emploi
de la main-d'œuvre à la veille du plan quadriennal 1 970-1 973 est de la plus
grande importance pour la planification algérienne. Le recensement de 1966
complété par les enquêtes sur l'emploi constitue la source d'information la plus
sérieuse sur cette question.
La répartition des emplois dans les agglomérations par secteurs et par
branches de l'activité économique est à la base de toute connaissance du fait
urbain. L'étude de la population active des permet d'envisager
un classement selon une typologie définie à partir de la plus ou moins grande
importance prise par les activités non agricoles.
La population active doit donc être définie de façon précise et relativement
à la totale.
En Algérie l'importance des migrations internes est à souligner, dans la
décade qui précède le plan quadriennal. Les causes en sont essentiellement la
guerre de libération nationale, et la réorganisation de l'économie après l'ind
épendance en juillet 1962.
Un second fait important et caractéristique est l'émigration des travailleurs
vers l'Europe et principalement la France. Il est donc nécessaire d'étudier de
façon plus précise la population active résidente en Algérie dans les chefo-
lieux importants.
Il importe d'abord d'établir le rapport de cette population active urbaine
réelle à la population totale des villes. Il est possible ensuite d'étudier la répar
tition de ces actifs par branches de l'activité économique en déterminant le
rapport des agricoles et non agricoles.
On précisera enfin la répartition des actifs par branche afin de déterminer
le poids des activités qui caractérisent réellement le fait urbain.
L'un des meilleurs critères d'appréciation du secteur secondaire est de
mettre en évidence l'importance de secteurs tels que le bâtiment et les travaux
publics.
Quelques chiffres permettent d'illustrer ce problème. Le secteur du bât
iment et des travaux publics représente 21 % du secteur secondaire à Alger,
41 % à Constantine, 39 % à Annaba, 47 % à Sétif, 59 % à Biskra, 56 % à
Batna.
Il apparaît nécessaire de distinguer les chefs-lieux pour lesquels l'activité
du secteur secondaire est essentiellement déterminée par l'importance des
activités du bâtiment et des travaux publics, des chefs-lieux qui présentent
une activité nette, réellement industrielle et productrice de biens de
production et de consommation.
616 DOCUMENTATION
II faut encore préciser si l'emploi dans chaque secteur, par exemple dans
le secteur secondaire, est un emploi réellement industriel où s'il s'agit d'un
emploi artisanal. 11 nous faut pour cela un indicateur et nous avons choisi de
distinguer dans le secteur bâtiment les actifs qui se déclarent patrons indépen
dants sans employés. Ils sont en effet caractéristiques de l'activité artisanale
dans le secteur du bâtiment et l'on peut classer ainsi les chefs-lieux selon
l'importance de ces indépendants dans le bâtiment, puis dans le secteur
secondaire.
A Biskra, le secteur bâtiment et TP représente 59 % du secteur secondaire,
et les patrons indépendants sans employés représentent 45 % des actifs du
bâtiment et T.P. Peut-on encore parler d'un secteur secondaire intégré à
l'économie moderne ? Nous ne le pensons pas. Nous avons davantage affaire
à un développement des activités artisanales dans une période de transition
économique.
L'on doit parler d'artisanat semi-industriel du bâtiment, caractérisé par
une sous-intégration au secteur secondaire. En effet, la forte proportion de
ces patrons non employeurs semble traduire le fait d'une forte demande dans
le secteur du bâtiment, provoque le développement brusque d'activités qui
peuvent se reconvertir ultérieurement selon la demande — qualitativement et
quantitativement, nous n'avons pas affaire à un secteur secondaire net.
Il est nécessaire d'étudier chaque secteur de l'activité en distinguant les
actifs réellement intégrés dans le secteur auquel ils sont rattachés, de ceux
que l'on doit considérer comme appartenant à un sous-secteur traduisant une
sous-intégration à l'économie urbaine. On doit ainsi mettre en évidence un
sous-secteur secondaire et un sous-secteur tertiaire dont l'importance relative
permet de mettre en évidence la part des activités qui caractérisent réellement
le fait urbain.
On peut alors étudier pour chaque chef-lieu important la répartition des
actifs résidents dans les branches de l'activité économique et traiter à part le
cas des chefs-lieux caractérisés par une forte sous-intégration dans ces branches.
Cette méthode doit permettre de déterminer une typologie des chefs-
lieux urbains.
La stratification proposée à l'intérieur de la population urbaine de l'Algérie
en 1966 consiste à rapprocher les chefs-lieux urbains en tenant compte des
similitudes dans la structure de l'activité de chacun d'eux comparée à la struc
ture moyenne de l'activité dans l'ensemble de la population urbaine.
Cette population urbaine est définie comme la des 94 chefs-
lieux importants que les services algériens du recensement classent comme
urbaine ou semi-urbaine dans leurs publications.
Ces 94 chefs-lieux de communes urbaines et semi-urbaine

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