Problèmes de l édification nationale dans les pays du Proche-Orient arabe - article ; n°21 ; vol.6, pg 205-229
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Description

Tiers-Monde - Année 1965 - Volume 6 - Numéro 21 - Pages 205-229
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Anouar Abdel-Malek
Problèmes de l'édification nationale dans les pays du Proche-
Orient arabe
In: Tiers-Monde. 1965, tome 6 n°21. pp. 205-229.
Citer ce document / Cite this document :
Abdel-Malek Anouar. Problèmes de l'édification nationale dans les pays du Proche-Orient arabe. In: Tiers-Monde. 1965, tome 6
n°21. pp. 205-229.
doi : 10.3406/tiers.1965.2064
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1965_num_6_21_2064DOCUMENTATION
PROBLÈMES DE L'ÉDIFICATION NATIONALE
DANS LES PAYS DU PROCHE-ORIENT ARABE
par Anouar Abdel-Malek (i)
Depuis quelques années — et plus précisément, depuis 1956 — un nombre
croissant de publications (livres, thèses et périodiques) se préoccupent du
monde arabe, et plus particulièrement des pays du Proche-Orient arabe. La
période charnière paraît être celle des années 1948-1956 : de la guerre de
Palestine à Sue2, en passant par la révolution égyptienne de 1952.
Il nous a semblé utile de situer un certain nombre de ces publications
— en langues arabe, française et anglaise — se rapportant à ce qui apparaît
comme devant constituer l'essentiel de l'œuvre entreprise au lendemain de la
libération politique, à savoir le processus d'édification nationale, ou processus
nationalitaire (2), actuellement en plein développement, et dont le but est de
promouvoir la renaissance nationale et le progrès social des peuples de ces pays.
I. Le Proche-Orient arabe : généralités
On connaît les travaux du Pr Jacques Berque (3) et du général Pierre
Rondot sur les problèmes d'ensemble. Les Arabes d'hier à demain demeure,
à ce jour, la plus intéressante tentative de prospection entreprise en Occident.
(1) Chargé de recherches au C.N.R.S.
(2) Sur cette notion, cf. notre Hgypte, société militaire, Paris, 1962, p. 9; également Y Intro
duction à la pensée arabe contemporaine, qui précède Y Anthologie de la littérature arabe contemporaine,
vol. II : Les essais, sous presse, aux Editions du Seuil.
(5) Les Arabes d'hier à demain, 285 p., 2 index, Le Seuil, Paris, i960, puis Le Maghreb entre
deux guerres, Le Seuil, Paris, 1962. Dans sa préface au premier livre, l'auteur, professeur au
Collège de France, dit ses raisons de distinguer Arabes et Maghrébins (p. 7-8).
205 TIERS MONDE
The Arab world to day, de Morroe Berger, moins chatoyant, fournit une
contre-image de ce secteur, vu d'Amérique (i). L'ouvrage de P. Rondot
trouve sa contrepartie américaine dans The Middle East in world affairs de
George Lenczowski (2); cet ouvrage, dans la tradition de la science politique
américaine, fournit une narration des principaux événements politiques des
tinée à permettre aux États-Unis, « qui n'ont pas de passé colonial au Moyen-
Orient », à « mettre en place un nouveau style de rapports entre l'Occident
et le Moyen-Orient où la réconciliation entre les aspirations nationales locales
et les intérêts vitaux de l'Occident ne serait pas une tâche impossible » (p. 680).
Nous sommes loin, on le voit, d'aborder ici les problèmes sociologiques objet
de cette étude. De plus, G. Lenczowski ignore totalement toutes les publica
tions en langue arabe, comme en témoigne sa bibliographie (p. 688-709),
s'exposant ainsi aux plus graves reproches.
Il n'en est pas de même pour les Actes du Colloque sur la Sociologie musulmane
(Bruxelles 11-14 septembre 1961) (3). Les plus éminents spécialistes de l'Islam
et des études arabes d'Europe et d'Amérique — à l'exclusion de tout chercheur
autochtone — y ont confronté leurs thèses : études théoriques d'ensemble
(celles de G. E. von Grunebaum, Robert Brunschwig, Jacques Berque,
C. A. O. Van Nieuwenhuijze, Armand Abel), problématique de certains
problèmes particulièrement importants (Bernard Lewis, Maxime Rodinson,
Sir Hamilton Gibb, Louis Gardet, Jean Lecerf, W. Cantwell Smith), ainsi
que plusieurs contributions d'un caractère plus détaillé (Charles Pellat, Richard
Walzer, Francesco Gabrieli). S'il est malaisé, dans le cadre de cette étude,
d'analyser le riche contenu de ce volume, il reste à signaler que le problème
général auquel les meilleurs savants non autochtones de ce domaine ont
conscience de faire face est celui de l'adaptation de l'orientalisme traditionnel
à la résurgence impétueuse des peuples et des nations du monde arabe et, plus
généralement, islamique, à une époque qui est celle des sociétés industrielles,
des grandes luttes de libération nationale, de la dialectique entre les idéo
logies et du socialisme. C'est dire combien sa lecture attentive est indispensable
pour quiconque souhaite aller au-delà des apparences; on gardera à l'esprit
ce que les participants eux-mêmes n'ont cessé de souligner, à savoir le carac
tère non national de l'ensemble, qui, précisément, aborde la renaissance
nationale de l'extérieur.
Sur les documents principaux qui marquent les étapes successives de cette
(1) Doubleday & C°, Inc., New York, 1962; rééd. in Anchor books, N.Y., 1964, p. 463,
bibl., ind.
(2) 3e éd., p. 723, carte, tableaux synoptiques, bibl., ind., Cornell University Press,
Ithaca, N.Y., 1962.
(3) P. 466, coll. « Correspondance d'Orient », n° 5, Centre pour l'Etude des problèmes
du monde musulman contemporain, Bruxelles, 1962.
206 DOCUMENTATION
renaissance, nous possédons désormais un précieux instrument de travail,
The Arab States and the Arab League, a documentary record (i) du Pr Muhammad
Khalil, de V American University, Beyrouth. Le premier volume comprend
douze parties, comme suit : Iraq (p. 1-40) ; Jordanie (p. 41-76); Fédération
arabe irako-jordanienne (p. 77-92); Liban (p. 93-138); Libye (p. 139-214);
Maroc (p. 215-232); Arabie Saoudite (p. 233-248); Soudan (p. 249-362);
Tunisie (p. 363-456); République arabe unie, Egypte (p. 457-520); Syrie
(p. 521-600); R.A.U. (p. 601-640); États arabes unis (p. 641-656); enfin,
partis politiques (p. 659-697).
Le deuxième volume, consacré aux « affaires internationales », est divisé
en dix parties : unité arabe, projets divers (p. 1-50); Ligue des États arabes
(p. 51-96); traités et accords conclus sous les auspices de la Ligue (p. 97-142);
résolutions de la Ligue (p. 143-182); différends inter-arabes (p. 183-292);
les États arabes et les autres États, la toile de fond (p. 290-308); le problème
de la défense et de la sécurité (p. 309-350); les relations spéciales (p. 351-892),
notamment la Palestine (p. 483-656); le neutralisme positif (p. 893-1000).
Il convient de saluer ce travail monumental; grâce à lui, les chercheurs
arabes et étrangers se trouvent dotés d'un compendium précis et systématique
qui permet de situer les problèmes d'évolution institutionnelle dans le monde
arabe jusqu'en 1962.
Signalons également le répertoire établi par le secrétariat de l'Unesco,
Africanistes spécialistes en sciences sociales (2). Le chercheur en quête d'infor
mations bio-bibliographiques sur le monde arabe y trouvera une ample mois
son, difficile à réunir, et jusqu'ici, dispersée. En effet, une proportion import
ante des 2 072 notices individuelles retenues par l'Unesco provient d'un
petit nombre d'institutions spécialisées; l'Egypte y figure en bonne place,
par les soins de Mme Aziza Rashad. Signalons que ce répertoire est destiné
à être mis à jour périodiquement, grâce à un fichier spécial de la « Maison des
Sciences de l'Homme », de l'École pratique des Hautes Études, à Paris.
Il en est de même pour Willard A. Beling, dont le petit livre, Pan-Arabism
and labor (3), qui puise aux sources, est un modèle de précision. Son principal
mérite consiste à situer l'histoire du mouvement ouvrier arabe dans le cadre
général du mouvement national, ce qui l'amène à étudier « la philosophie de
la Confédération des Syndicats Ouvriers Arabes » (p. 22-33), les rapports
entre le « neutralisme positif et le mouvement ouvrier arabe » (p. 72-84), et,
surtout ceux entre le « communisme et le mouvement ouvrier pan-arabe »
(p. 85-95). Nous avons là le meilleur travail de défrichement effectué jusqu'à
(1) Vol. I, pp. xxxviii-705; vol. II, pp. XXXV111-1019, ind., Khayats, Beyrouth, 1962.
(2) Ecole Pratique des Hautes Etudes, Unesco, p. 375, 2 Paris, 1963.
(3) P. 127 in Harvard Middle

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