Psychologie générale - compte-rendu ; n°1 ; vol.81, pg 234-258
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Description

L'année psychologique - Année 1981 - Volume 81 - Numéro 1 - Pages 234-258
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 10
Langue Français
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Extrait

Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1981 vol. 81, n°1. pp. 234-258.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1981 vol. 81, n°1. pp. 234-258.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1981_num_81_1_28370PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
Robinson (D. N.). — Systems of modem psychology. A critical
sketch. — New York, Columbia University Press, 1979, 333 p.
Auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire de la psychologie,
Robinson propose ici non pas une revue mais une esquisse critique des
tinée à familiariser le lecteur avec les hypothèses (« largement méta
physiques ») sur lesquelles reposent tous les « systèmes » contemporains
en psychologie. Dès la préface, il apparaît que l'auteur nourrit une cer
taine nostalgie des grands « systèmes » d'autrefois qui « rendaient compte
de tout, depuis la formation d'une seule idée jusqu'aux déterminants de
la moralité sociale ».
Le premier chapitre est naturellement consacré à un essai de défi
nition de ce qu'est un « système ». Selon Robinson, quatre conditions
sont requises pour que l'on puisse parler de « système » : un ensemble de
propositions universelles dont peuvent être déduits tous les faits concer
nant la partie de l'univers à laquelle s'applique le « système », une défi
nition de ce qu'est un fait, une délimitation de la partie de l'univers à
laquelle s'applique le « système » et enfin une épistémologie ; l'auteur
insiste sur le fait que les réponses apportées à ces quatre questions sont
d'ordre métaphysique et non scientifique. On comprend que, par la
suite, Robinson préfère parler de « perspectives » ou de « points de vue »
(contenant éventuellement les germes de véritables « systèmes ») : après
avoir évoqué les problèmes du réductionnisme et du statut de l'expl
ication en psychologie, il s'efforce de caractériser différentes perspectives,
en allant des plus moléculaires aux plus molaires, à la fois par les hypo
thèses sur lesquelles est fondée la collecte des données, par les conclusions
tirées de ces données et par la logique de l'inférence et de l'explication.
Six « points de vue » sont ainsi successivement abordés : les points de
vue physiologique (« Physicalistic », chap. 2), behavioriste (chap. 3),
« cognitiviste » (« Perception, memory and cognition », chap. 4), psycha
nalytique (« Personality, motivation and the psychoanalytic perspec
tive », chap. 5) et enfin le point de vue de la « troisième force » (« The
« third force » : phenomenological and humanistic psychologies »,
chap. 6). Tout en soulignant les apports des points de vue évoqués, tous
les chapitres se terminent par un constat d'échec : pour ne citer que
quelques exemples, les recherches de type physiologique n'ont pratique- Psychologie générale 235
ment pas conduit à des théories de la perception, de l'apprentissage, etc.,
malgré des tentatives comme celles de Hebb ou de Pribram ; de plus,
elles laissent entier le problème des rapports entre corps et esprit — l'au
teur se demande d'ailleurs si cette perspective physiologique ne devrait
pas, à l'avenir, trouver sa place dans les sciences « purement biologiques » ;
les behavioristes n'ont pas mieux réussi à fonder un système, encore que
la tentative de Hull soit jugée digne d'un examen assez approfondi ; les
théories psychanalytiques ne sont pas mieux loties : leur approche de
l'explication est « tautologique quand elle est explicite et biographique
quand elle est seulement suggérée » et leur acceptation relève « large
ment d'un acte de foi » ; même la « troisième force », pourtant séduisante,
doit faire « face au double obstacle de l'imagerie poétique et des contra
dictions ontologiques ».
A ce point de l'ouvrage, chacun pourra sans doute, en fonction de ses
propres préoccupations, regretter des lacunes, discuter du découpage
parfois curieux des chapitres, du choix des exemples ou de l'affectation
d'un chercheur à telle ou telle perspective ; on pourra être agacé par les
références répétées à des philosophes de toutes les époques, voire irrité
par certaines conclusions, mais on attend surtout les propositions de
l'auteur. C'est dans l'épilogue que Robinson présente des éléments
d' « intégration conceptuelle ». Après une prise de position œcuménique
sur la fin de la « guerre froide » entre les approches opposées de la psychol
ogie, et en esquivant le problème des rapports entre psychologie et
idéologie, il explique que 1' « intégration conceptuelle » suppose que l'on
commence par éliminer les hypothèses qui ont un effet distracteur (le
recours à la notion de « mécanisme » (physiologique) et aux concepts
darwiniens comme la spécificité ou la hiérarchie des espèces, etc.), celles
qui ne sont pas nécessaires (la tendance à accumuler des données plutôt
qu'à changer de perspective, la proclamation de la nécessité de la mesure
alors que l'on est dépourvu de théories entre lesquelles la mesure pourrait
permettre de choisir) et bien entendu les hypothèses non valides (par
exemple : une même fonction liant stimulus et réponse permet de conclure
à la mise en jeu des mêmes processus, les faits rares (ou les sujets « aber
rants ») peuvent être éliminés). Une fois ces hypothèses exclues et cer
tains problèmes philosophiques écartés (le problème du réalisme dans la
perception par exemple), l'auteur propose quelques problématiques
susceptibles d'être adoptées dans différents domaines. Les conséquences
de l'adoption de tels points de vue seraient considérables dans la mesure
où elles conduiraient à évacuer du champ de la psychologie l'étude des
processus associatifs dans l'apprentissage et la mémoire, les comporte
ments animaux et une grande partie de ce qui, dans la psychologie
actuelle, relève de la thérapie, l'idée étant, semble-t-il, de fonder une
psychologie plus intégrée à la vie quotidienne : « Le standing d'une
discipline est déterminé par le nombre de personnes sérieuses incitées à
la considérer sérieusement et par le nombre plus important encore Analyses bibliographiques 236
d'hommes et de femmes ordinaires qui la trouvent intéressante et info
rmative. » Dans la situation actuelle de la psychologie, on ne peut éviter
de méditer cette affirmation.
P. Marquer.
Brown (G.), Desforges (C). — Piaget's theory : a psychological
critique. — London, Routledge & Kegan Paul, 1979, 178 p.
Le sous-titre indique l'orientation du livre : il ne s'agit pas d'une
simple présentation de la théorie de Piaget, mais d'une approche cri
tique. Les auteurs, qui enseignent la psychopédagogie à l'Université de
Lancaster, s'attachent d'abord à préciser les critères qui peuvent guider
l'évaluation d'une théorie (étendue du champ d'application, réfutabilité,
économie, valeur heuristique) et citent quelques autres théories du
développement cognitif avant de présenter rapidement celle de Piaget.
Les problèmes posés par la validation de cette théorie sont abordés
au chapitre 3. Laissant de côté les expériences dont les résultats sont
compatibles avec la théorie, G. Brown et G. Desforges se demandent
dans quelle mesure les expériences qui donnent des résultats inattendus
sont susceptibles de la réfuter. Cette question est discutée à partir des
expériences montrant des réussites précoces, dans des situations sup
posées requérir des notions — conservation, transitivité — que la
théorie prévoit plus tardives. Certains travaux ont certes montré que de
telles réussites précoces peuvent être atteintes par des procédures en
fait fort éloignées de celles que la théorie de Piaget définit comme opérat
oires, mais la controverse a tendance à se déplacer, car il n'est alors
pas évident que les sujets supposés opératoires eux-mêmes — les adultes
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