Quelques considerations sur l évolution phylogénique des hémisphères cérébraux de l homme - article ; n°1 ; vol.10, pg 104-118
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Quelques considerations sur l'évolution phylogénique des hémisphères cérébraux de l'homme - article ; n°1 ; vol.10, pg 104-118

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1887 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 104-118
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1887
Nombre de lectures 31
Langue Français

Extrait

Docteur Ch. Fauvelle
Quelques considerations sur l'évolution phylogénique des
hémisphères cérébraux de l'homme
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 104-118.
Citer ce document / Cite this document :
Fauvelle Ch. Quelques considerations sur l'évolution phylogénique des hémisphères cérébraux de l'homme. In: Bulletins de la
Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 104-118.
doi : 10.3406/bmsap.1887.5284
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1887_num_10_1_5284SÉANCE DU 17 FÉVRIER 1887. 104
que ses parents n'étaient sains ni l'un ni l'autre. Il est évident
qu'en pareil cas l'hérédité pathologique est presque fatale.
On n'a pas à accuser ici la consanguinité, mais simplement
l'hérédité. La consanguinité n'a agi qu'en rendant l'hérédité
infaillible, comme c'est toujours son cas, en bien comme en
mal. Avant de demander au nom de, l'hygiène à la législation
de proscrire les unions consanguines, il faudrait savoir si
ces unions donnent lieu à plus d'accidents fâcheux que les
mariages non consanguins. Or, c'est ce que l'on n'a pu
éclaircir jusqu'à present, les documents statistiques nous
faisant pour cela complètement défaut.
M. de Ranse fait observer que M. Sanson est, au fond, du
même avis que lui. Puisqu'il y a plus de chances pour quo
deux époux consanguins apportent des influences morbides
identiques, il est plus sage de proscrire leur union.
M. Sanson. Non, parce que la consanguinité des unions
comporte des chances heureuses, autant et peut-être plus que
de mauvaises.
COMMUMCAT1ONS.
Quelques considérations sur l'évolution phylogéniqne
des hemispheres cérébraux de l'homme;
PAR M. LE DOCTEUR FAUVELLE.
Personne ne l'ignore, les propriétés caractéristiques des
éléments anatomiques des hémisphères cérébraux sont, d'une
part, la possibilité d'être impressionnés d'une manière plus
ou moins durable par les excitations périphériques, et de
l'autre, le pouvoir de faire contracter volontairement la
substance musculaire avec plus ou moins d'énergie. Sensibil
ité memor et volonté sont donc les caractères spéciaux qui
distinguent l'appareil cérébral de la moelle épinière et des
ganglions viscéraux. Ceux-ci sont également excitables et
susceptibles de faire contracter les éléments musculaires ;
mais les excitations n'y laissent aucune trace appréciable,
les contractions qu'ils produisent sont involontaires et leur — - ÉVOLUTION DES HÉMISPHÈRES CÉRÉBRAUX. 405 FAUVELLE.
énergie ne dépend que de l'énergie de l'excitation. Enfin ces
deux derniers appareils diffèrent entre eux en ce que l'un
est en relation avec le monde extérieur, tandis que l'autre
est le siège des excitations et des mouvements internes.
L'embryogénie nous apprend que le système nerveux dans
son ensemble est contenu d'abord implicitement dans l'œuf
et dans les cellules qui procèdent directement de sa seg
mentation. C'est seulement lorsque les trois feuillets du bla
stoderme sont constitués, que les cellules de la substance
nerveuse se différencient de l'ectoderme sous forme d'une
gouttière, puis d'un tube qui n'est autre que la moelle épi-
nière.
Avant que celle-ci ne s'isole complètement du feuillet
externe, il naît de la lame médullaire qui l'y rattache,
comme l'a démontré M. Mathias Duval, d'autres éléments
qui vont former les ganglions des racines spinales sensitives
et consécutivement tous les ganglions splanchniques.
Quant aux hémisphères cérébraux, ils n'apparaissent
qu'un peu plus tard sous forme de deux sphères qui procè
dent du renflement terminal du tube médullaire. Ainsi la
moelle est le centre nerveux par excellence; c'est lui qui
concentre d'abord toutes les propriétés du système.
Cette première partie de l'évolution ontogénique du sys
tème nerveux de l'homme a-t-elle son pendant dans la série
phylogénique dont il procède ? C'est ce que nous allons
examiner.
La paléontologie, qui d'une manière générale nous a
fourni des renseignements précieux sur l'origine des espèces
animales et végétales, nous apprend peu de chose à ce sujet,
puisqu'elle ne nous a conservé que les parties solides des
êtres anciens. Les premiers vertébrés qui apparaissent à la
fin du silurien, sont des poissons dépourvus de squelette
interne, mais qui étaient protégés par des plaques osseuses
formant cuirasse autour de la tête et du tronc ; des écailles
plus petites couvraient la partie postérieure du corps. Cette
espèce de carapace a fait supposer à certains paléontologis- SÉANCE DU 17 FÉVRIER 1887. 106
tes qu'il existait des liens de parenté entre ces poissons et
les crustacés. Peut-être est-ce à ce moment que s'est fait le
passage entre les deux grands embranchements du règne
animal. Mais il serait téméraire d'être affîrmatif à ce sujet,
sans baser son opinion sur autre chose que de simples appa
rences. En effet, on aurait tort de regarder comme un lien
de parenté directe, la ressemblance extérieure qui existe
entre la coquille de certains foraminifères et celles des am
monites ou des gastéropodes. Nous verrons plus loin s'il est
possible d'étayer sur des bases plus bolides l'opinion des pa
léontologistes.
Nous sommes donc réduits à porter nos recherches sur
les animaux actuels qui, bien que ne figurant pas dans la
généalogie directe de l'homme, ont conservé dans la suite
des âges certains caractères primitifs, remontant aux ancê
tres communs qui ont disparu soit par extinction, soit par
transformation de l'espèce.
L'individu monocellulaire, tel que l'amibe, présente à un
certain degré toutes les propriétés des animaux supérieurs
et spécialement la sensibilité memor et la motilité volontaire.
Observé dans le champ du microscope, on le voit développer
ses pseudopodes spontanément, soit pour progresser, soit
pour attirer dans l'intérieur du sarcode les particules alibiles
qui nagent dans le milieu ambiant. Il fait circuler ces petits
corps dans sa masse protoplasmique ; ils y sont digérés, et
les parties non assimilables sont rejetées au dehors. Si, lors
que les pseudopodes sont en fonction, une substance étran
gère liquide ou solide vient à les impressionner péniblement,
on ^ oit l'amibe les rétracter successivement et les réintégrer
dans la masse centrale, pour reprendre plus tard son travail
lorsque le danger sera passé. Les éléments digestifs, muscul
aires et nerveux se trouvent donc confondus dans le proto
plasma, sans doute dans un certain ordre qui a échappé
jusqu'ici à nos investigations.
C'est dans la classe des Cœlentérés que l'on voit success
ivement se différencier tous ces éléments. Entre l'ectoderme — ÉVOLUTION DES HÉMISPHÈRES CÉRÉBRAUX. 107 FAUVELLE.
chargé des relations extérieures et l'entoderme auquel est
confiée la digestion des aliments, on voit d'abord apparaître
la cellule musculaire, que suit un filet conducteur sorti des
cellules de l'ectoderme et qui la fait contracter. Dans des
familles d'un ordre plus élevé, les éléments nerveux s'isolent;
d'abord dispersés entre les cellules de l'ectoderme, ils finis
sent chez les méduses par se réunir en anneau autour de
l'orifice de la cavité centrale. Cet anneau se retrouve dans la
même situation chez les échinodermes.
Les cellules nerveuses ne commencent à se grouper en
ganglions que chez les vers. Les plus inférieurs en présentent
un seul, simple ou scinde, dans le voisinage delà bouche. La
trochosphère, ou larve de chétopode de Loven, paraît en
être le type. Les annélides, qui ne sont qu'une succession de
trochosphères, ont deux ganglions à chaque anneau ; mais
jusqu'ici, bien que le ganglion cephalique paraisse avoir une
certaine prépondérance, sans doute à cause des organes des
sens qu'il anime, on ne trouve au

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