Quelques observations critiques en vue d une transformation du test d intelligence mécanique de Stenquist - article ; n°1 ; vol.36, pg 65-81
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Quelques observations critiques en vue d'une transformation du test d'intelligence mécanique de Stenquist - article ; n°1 ; vol.36, pg 65-81

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Description

L'année psychologique - Année 1935 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 65-81
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

D. Feller
IV. Quelques observations critiques en vue d'une transformation
du test d'intelligence mécanique de Stenquist
In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 65-81.
Citer ce document / Cite this document :
Feller D. IV. Quelques observations critiques en vue d'une transformation du test d'intelligence mécanique de Stenquist. In:
L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 65-81.
doi : 10.3406/psy.1935.30646
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1935_num_36_1_30646(Laboratoire de Psychologie appliquée
de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes)
IV
QUELQUES OBSERVATIONS CRITIQUES
EN VUE D'UNE TRANSFORMATION DU TEST
DTNTELUGENCE MÉCANIQUE DE STENQUIST
Par D. Feller
Le test d'intelligence et d'habileté mécanique de Sten-
quist1 a été critiqué à plusieurs reprises, mais chaque fois
cette critique a porté sur des détails et non sur le principe de
sa structure. Les psychologues paraissent d'ailleurs attacher
à ce test une assez grande valeur. Ceci, nous semble-t-il,
s'explique 1° par le fait que ce test est plus vivant que beau-*
coup d'autres ; 2° parce qu'il offre plus que tous autres des
possibilités d'observer le comportement du sujet.
L'analyse critique que nous nous proposons de faire ici ne
s'adresse pas aux fautes d'ordre technique seulement. Bien que
nous soyons convaincus, nous aussi, que le principe selon
ïequel ce test a été conçu présente un grand intérêt, nous
croyons que ses caractéristiques essentielles devraient subir
des profondes modifications. Celles-ci doivent porter sur
1° le choix des objets ; 2° le principe de notation ; 3° la forme
de la consigne. Nous commencerons par indiquer les défauts
du test, tel que nous l'avons appliqué aux candidats apprentis
de la S. T. G. R. P. Ceci impliquera une critique de certaines
modifications que le test a d'ores et déjà subies. Mais, lorsque
nous attaquerons les problèmes d'un ordre plus général,
l'analyse critique deviendra plus complexe : Nous verrons que
le test comporte des contradictions inhérentes à la notation,
contradictions qui ont pour conséquence le fait que, lorsqu'on
•considère un élément de la notation comme juste, l'autre
1. J.^f. Lahy, Étalonnage du test d'habileté mécanique de Stenquist.
Bull. J. y. O. P., 3e année, n° 5, mai 1931, p. 121-134.
l'année psychologique, xxxvi 5 MÉMOIRES ORIGINAUX 66
élément devient très critiquable. Si on fixe par exemple
l'appréciation du rendement en rapidité comme base de la
cotation, la notation de l'exactitude du rendement devient
sujette aux critiques et inversement.
Nos observations et conclusions sont basées sur l'analyse
d'une application de ce test à 186 sujets. Si nous avions voulu
baser nos conclusions uniquement sur les données statistiques,
le nombre des cas eût été trop restreint. Aussi, dans notre
travail avons-nous tenu à rompre avec l'habitude trop répan
due d'accorder toute valeur à des méthodes statistiques aux
dépens de la méthode d'observation que nous adoptons ici1.
Nos observations concordent d'ailleurs avec celles faites par
d'autres expérimentateurs2. Lorsqu'on veut employer le
principe de cotation partielle (appréciation de la qualité du
travail et de la rapidité d'exécution) pour chaque objet, il
suffit d'opérer avec les valeurs numériques telles qu'elles ont
été fixées par Stenquist. Mais les erreurs de cette méthode
apparaissent vite lorsqu'on soumet à une critique approfondie
le résultat final de cette cotation. Naturellement, les détails
relatifs aux modifications à apporter au test devront ult
érieurement être établis par des expériences portant sur un
nombre de sujets beaucoup plus élevé.
REMARQUES CONCERNANT LE MATÉRIEL DU TEST
Dans son travail signalé plus haut, G. Sinoir a exposé un
certain nombre d'observations importantes, mais il n'a pas
tiré de ses observations toutes les conséquences qu'elles-
comportaient. C'est ainsi qu'il ne s'est pas intéressé à l'orga
nisation même de l'expérience. Il affirme par exemple que le
test de Stenquist est fort bien étalonné, tandis qu'il nous semble
impossible de ne pas critiquer les données expérimentales sur
lesquelles l'étalonnage est basé. Nous ne retiendrons des obser
vations de Sinoir que celles qui peuvent servir à nos fins. Nous
les compléterons par d'autres, à notre avis de la même
importance. ,
1. J.-M. Lahy, dans son travail mentionné plus haut, n'a pas ett
l'intention de faire l'analyse psychologique du travail exécuté par le sujet,
mais il a voulu s'en tenir exclusivement à l'emploi de la méthode statistique
dont il reconnaît, d'ailleurs, qu'elle présente des lacunes qu'il y a lieu de
compléter par celle que nous avons employée.
2. G. Sinoir, Quelques observations sur une application du test d&
Stenquist. B, I. N. O. P., 6e année, n° 4, avril 1934, p, 81-92. FELLER. LE TEST DE STENQUIST 67 D.
Modèle A. — Loqueleau d'armoire
Cet objet est considéré par Stenquist comme le plus facile-
Or, J.-M. Lahy avait signalé déjà que selon l'ordre de diff
iculté pour les enfants français cet objet occupe la 7e place.
D'après les résultats que nous avons obtenus, l'objet A, par
ses 815 points, viendrait en 8e place par rang de difficulté
(tableau II). Sur 186 expériences, 30, soit 16,1 %, étaient des
réussites totales, 103 soit 55,4 % des réussites partielles,
53, soit 28,5 %, des échecs. C'est le grand nombre des réussites-
partielles qui attire l'attention. Tandis que la moyenne des-
réussites partielles pour tous les objets comporte 29,01 %.
des cas, l'objet A groupe pour son compte 55,4 % des cas de
cette catégorie. Ceci s'explique par le fait suivant : d'après-
Stenquist, on accorde pour des réussites partielles de l'objet A
5 points et on considère qu'il y a réussite partielle lorsque le
sujet a mal placé un des trois éléments : le ressort, le bouton ou
la targette. Dans la pratique le bouton n'est presque jamais-
mal placé. Parfois cela arrive pour le ressort. Mais l'erreur la
plus fréquente concerne l'emplacement de la targette qui,,
biseautée d'un côté, doit être mise de façon que le bord da
biseau soit en haut. Cependant on peut se rendre compte
facilement que la position de la targette lorsque le loqueteau
est doté d'un bouton ne joue aucun rôle dans le fonctionne
ment de l'objet. De toute façon le sujet n'a aucun moyen de se
représenter le fonctionnement exigé par la technique du test-
N'ayant pas cette base de raisonnement, le sujet est privé de
toute possibilité de réflexion. Il est donc forcé de placer la
targette n'importe comment, ce qui revient à affirmer que
même les 30 sujets ayant réussi totalement le modèle A, ïi'ont.
abouti à ce résultat que par pur hasard.
Modèle B. — Pince à linge
II nous semble tout à fait arbitraire d'attribuer la même-
valeur, c'est-à-dire 2 points, soit au « ressort bien placé sur un
bâton », soit au « ressort bien placé au bout d'un ou des deux
bâtons ». Tandis que la première solution indique que l'enfant,,
tout en ayant — probablement — compris la position exacte,
ne réussit pas à vaincre la résistance mécanique qui s'oppose à>
la mise en place du ressort sur les deux bâtons, la deuxième-
solution indique au contraire que le sujet, n'ayant rien compris»
fait n'importe quoi. Cette seconde solution correspond en - MÉMOIRES ORIGINAUX 68
réalité au test appelé « test de singe », car même un bambin
essaiera spontanément de placer deux objets l'un sur l'autre.
Ici aussi les deux points seraient obtenus par pur hasard.
Modèle C. — Pince à papier
L'erreur que les enfants commettent le plus souvent, est
de placer les leviers de telle façon que la face extérieure se
trouve contre la face intérieure. Ce cas n'a pas été prévu dans
la notation. Il semble pourtant indiquer nettement que le
sujet n'a pas saisi le fonctionnement de l'objet, et il ne l'a pas
saisi parce que la consigne n'en a pas indiqué l'usage. Il nous

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