Reconnaissances Martinique
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Reconnaissances Archéologiques en Martinique : 1971-1974 Carnets de Notes de Terrain Louis Allaire Reconnaissances Archéologiques en Martinique 19711974 : Carnets de Notes Ces notes de recherche témoignent de mes tout premiers pas, sans doute quelque peu trébuchants, sur l’archéologie de la Martinique. Cette recherche devait me permettre une thèse de doctorat à l’université Yale, sous la direction du Professeur Irving Rouse. La thèse fut déposée en 1977. Ce programme de recherches de terrains débutait par un programme de reconnaissances dans le but de vérifier les sites déjà connus surtout grâce au P. Pinchon et beaucoup d’autres et de découvrir denouveaux sites. Je cherchais avant tout la découverte d’un beau village Caraïbe gisant sous terre et prêt à être fouillé. Ce site. hélas, ne fut jamais découvert, et ne l’est pas encore en 2014. Heureusement, je trouvai autre chose et principalement, grâce à Mario Mattioni, Macabou, après être passé, grâce à Jacques Petitjean Roget (et au propriétaire bienveillant des lieux, M. Asselin), par Paquemar. Je fus ainsi comblé sinon de Caraibes, du moins de leurs prédécesseurs Suazey (ou Suazéens), jusque la négligés, mais auxquels avaient appartenues plus de 800 ans des dernières années préhistoriques de la Martinique. 12 octobre 1971 Moulin l’Etangcomme Caraïbe. 4 sacs(BassePointe). Le site mentionné sur carte Pinchon récoltés.

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Publié le 02 septembre 2014
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Langue Français

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Reconnaissances Archéologiques en Martinique : 1971-1974 Carnets de Notes de Terrain Louis Allaire
Reconnaissances Archéologiques en Martinique 19711974 : Carnets de Notes
 Ces notes de recherche témoignent de mes tout premiers pas, sans doute quelque peu trébuchants, sur l’archéologie de la Martinique. Cette recherche devait me permettre une thèse de doctorat à l’université Yale, sous la direction du Professeur Irving Rouse. La thèse fut déposée en 1977.
 Ce programme de recherches de terrains débutait par un programme de reconnaissances dans le but de vérifier les sites déjà connus surtout grâce au P. Pinchon et beaucoup d’autres et de découvrir denouveaux sites. Je cherchais avant tout la découverte d’un beau village Caraïbe gisant sous terre et prêt à être fouillé. Ce site. hélas, ne fut jamais découvert, et ne l’est pas encore en 2014. Heureusement, je trouvai autre chose et principalement, grâce à Mario Mattioni, Macabou, après être passé, grâce à Jacques Petitjean Roget (et au propriétaire bienveillant des lieux, M. Asselin), par Paquemar. Je fus ainsi comblé sinon de Caraibes, du moins de leurs prédécesseurs Suazey (ou Suazéens), jusque la négligés, mais auxquels avaient appartenues plus de 800 ans des dernières années préhistoriques de la Martinique.
12 octobre
1971
Moulin l’Etangcomme Caraïbe. 4 sacs(BassePointe). Le site mentionné sur carte Pinchon récoltés. Le site est à l’est de la route près de la falaise boisée tombant précipitamment vers la mer. Concentration de tessons dans la bananeraie ca 50x50 m, puis tessons dispersés dans le reste du champ (carte croquis p.3). Brève visite deRivière Capot. (cidessous: Moulin l’Etang, Rivière Capot, Simon)
14 octobre
Am : retour àRivière Capot. La tranchée signalée par Mario Mattioni (voir croquis) est bel et bien là ou nous avions déjà récolté des tessons. Le sol de la bananeraie est recouvert de plantes rampantes ce qui rend la collecte difficile. La tranchée (creusée par l’ouragan Beulah récent) est déjà couverte de végétation. Quelques tessons ramassés. Pm : visite du terrain de football de Ste Marie. Rien trouvé.
18 octobre
Lundi.Usine du Simon. Tessons trouvés dans ce qui semblent des remblais dans les marécages au bord de la mer (mangrove). Les remblais proviennentd’un bassin de vidange creusé à cet endroit (voir croquis). Nous avons parcourus tout autour des plantations le long de la mer près de la mangrove.On trouve d’autres tessons dans la canne à sucre, àl’ouest de l’usine. On a trouvé dufinger indentedet peut être un morceau de vieux verre XVIIIième.
Pointe Prairie: Hôtel CapEst fermé. Le gardien nous montre les cupules et la marmite en face de la piscine. On ne trouve rien le long de la plage. Les cupules sont de petits bols ca. 10 cm de diamètre et il y a un trou dans la roche qui est attribué aux Caraïbes. Cela semble naturel. Pas trouvé de site indiqué à l’ouest de l’hôtel CapEst sur la carte de Rouse.
Pointe Royale: Rien trouvé. Visité la baie à l’est de la pointe tel qu’indiqué sur la carte. Tessons européens. A vérifier.
L’Espérance: (non localisé ce jourlà; nous cherchions le long de la rive nord de la rivière alors que le site se situaitde l’autre côté de la rivière,sur la rive sud!)
Galba: Visité par Rouse en 1950. Aujourd’hui stade de football. La plus grande partie du terrain a été nivelée. Les tessons surtout trouvés le long des bancs, des estrades ou la pente du terrain a été coupée. Peu de tessons mais pourrait être fouillé. (croquis). Quelques tessons sur le bord du terrain vers la mer.
Cimetière Marigot: D’après la reconnaissance de Rouse en 1950, leRiver Bottom‘’derrière l’église, village arawak. Il s’agit vraisemblablement du même site qui apparait en coupe au tournant du chemin dans le bourg. Tessons recueillis à cet endroit et quelques uns, rares, derrière le cimetière. Le site devait recouvrir le plateau ouse trouvent aujourd’hui l’église, le cimetière et la petite place, limitée à l’est par un marigot.
19 octobre
Vers le sud, arrêt à la plage du Vauclin. Rientrouvé sur toute la longueur de la plage, jusqu’à l’embouchured’un petit marigot. Plus au sud, à la plage de Macabou, terrain de camping fermé et carrières de sable. Marché toute la longueur de la plage. Très plate, rappelle un peu le Diamant. Rien trouvé. Site indiqué par Pinchon et Petitjean Roget visité : station de pêcheurs ou l’onprépare les coquillages. Il y déjà d’importants amas. Beaucoup de lambis et d’oursins. C’est le seul endroit apparemment accessible et habitable. Il y a là une pointe très battue par les vents et sans doute très sèche. Un seul tesson trouvé sur la plage occupée par les pêcheurs actuels, à l’endroit indiqué comme site.
21 octobre
Anse Bellevilleest un M. D: L’occupant de l’Habitation *. Permission accordée par madame. Quelques tessons en surface, on pourrait fouiller. D’après Revert, le site s’étend 200m sur la pente de la montagne, sans doute jusqu’à la route actuelle. Il y a un ancien champ labour. Ou l’on pourrait dans doute creuser. Arrêt à la plage del’Anse Turin, juste après le trou et avant Carbet. Je trouve dans les vagues un tesson nettement précolombien, très usé, ou l’on distingue les traits suivans : croquis. Le tout peint en rouge. Le site est donc une plage située au piedd’une falaise très abrupte.
Pointe Baham: Par la Savane des Pétrifications,et marche sur la plage de l’Anse Trabaud. Site coupé par la mer apparait en profil avec coquillages, peu profond, moins de 30 cm, assez abondant, a déjà été fouillé en partie par ? (Croquis, photo). Certainement à fouiller. Il y a sous la couche à poterie un amas de coquilles clairement visible dans la coupe érodée par les vagues, recouvert d’un pavé de galets plats et arrondis (croquis). Ces coquilles semblent stériles. S’agitil d’un amas précéramique?
28 octobre
Cap Chevalier: Le long de la rive droite d’une mangrove. Accès: carrefour indiquant Cap Chevalier, bonne route pavée presque jusqu’au bout. Abondant amas de coquilles àStrombus gigassite se situe tout le long de cette mangrove et les tessons se trouvent parmi les. Le
coquillages et s’étendent environ 50 pas vers le pâturage (croquis). Pente douce vers la mer. Très sec. Cactus nombreux, en face de l’ile des Lézards. Le matériel semble assez pauvre. Pas de traces de fouilles d’amateurs (sauvages). Cela semble un endroit très fréquenté pour la pêche aux coquillages. On voit des pêcheurs qui plongent et se promènent sur les eaux calmes avec des radeaux de quelques troncs d’arbre liés ensemble. Le site est de toute évidence un amas de coquillages. Recueilli deux petits sacs de tessons.
Cul de Sac Ferré: On n’y a pas trouvé de site. On n’a visité que la partie sud, Une petite plage avec quelques pêcheurs qui nous disent que c’est le meilleur endroit pour arriver. Amas récents de coquillages avec oursins. Le reste semble tout en mangrove jusqu’aux falaises. (…)
29 octobre
L’Espérance: Position indiquée par Rouse mais depuis nouvelle route vers club nautique a coupé toute la côte. Le site, derrière lequel on construit de nouveaux immeubles a été presqu’entièrement détruit par des nivellements et laissé en friche. Il y aurait cependant des endroits intacts. La plupart des pièces proviennent d’un même endroit au nord d’un chemin et de la plantation de canne à sucre (croquis). Voir carte 1:20,000. C’est naturellement sur un petit morne. Nombreux coquillages et morceaux de calcédoine avec les tessons.
SansSouci: Cherché Sans Souci. Descendu par chemin de Ravine Plate jusqu’à une plage de pêcheurs. Pêche aux lambis indiquée par nombreux coquillages. Visité toute la partie sud de la baie à l’est de la mangrove. Rien trouvé.
4 novembre
Anse Corps de Garde: Amenés par le R.P. F*, curé d’uneparoisse près de Rivière Pilote sur la route du Marin. Site très vaste, amas de coquilles avec lambis, quelques crabes, sur plage publique près d’un marigotsur un promontoire jusqu’à une autre plage. A peu près unmètre d’accumulation, stratifié?
Note 2013 : Seules notes sur Anse Corps de Garde, mais des sondages, décevants, y seront effectués en 1979. La collection de surface rassemblée en 1971 se distingue par la coloration noire des tessons originellementpeints en rouge, appartenant à l’Horizon II comme Diamant. A partirdu 15 novembre et jusqu’au 21 décembre1971, nos recherches se portèrent sur Paquemar et ses environs tels que décrits dans ma thèse (1977) et dans un article des comptesrendus.
5 février
1972
Anse du Bout: (site Station Météo de Mattioni) Extrémité de la Caravelle, près de la Station Météo. Plage publique fréquentée. Couche archéologique érodée par la mer, stratifiée (voir croquis). La couche archéologique est constituée de terre sableuse noire, compacte, plus foncé que les sables jaunesbruns qui la recouvrent. On voit quelques coquillages dont surtout des burgaux (échantillons prélevés). Très peu de poterie. Au plus 5 tessons ramassés en creusant la coupe d’érosion. Petit établissement très isolé. Mer difficile, rochers, pas de barrière madréporique. Le site s’étend vers l’est.
Baie du Trésor: Chemin du Château Dubuc, bord de mer près de la piste en bordure de la mangrove. Petit amas de surface; quelques coquilles, lambis. Métal? Rares tessons, pauvre.
2021 février
Paquemar: (Note 2013 : intervention non incluse dans les travaux précédents sur ce site et leur rapports).Collection de surface après labourage récent du champ. Deux amas (ou concentrationsde tessons et coquillages) éparpillés bien visibles. Le matériel a été recueilli par amas et séparé de la sorte en deux unités de collecte.L’amas au NE est en fait la station Paquemar D, qui occuperait ainsi plus d’espace que nous ne l’avions cru(croquis). Les puits I et J y avaient été creusés déjà. L’autre amas devient l’Aire E de Paquemar. Numéros de catalogue : #47 : matériel ramassé en surface dans les deux amas; #48, amas D; #49, amas E. (cette collection de surface assez importante et déposée au Service des Antiquités de la Martinique, n’a jamais été étudiée ou photographiée que je sache; seraient les sacs d’emballage numérotés 48, 49 et 50, déposés au Service des Antiquités en 1974).
22 février
Ilet SteMarie:Visite de l’Ilet SteMarie donc le cordon de sable est découvert. L’ilet est entouré de falaises en décomposition, très érodées, sauf pour un passage au centre ou auraient été trouvés des vestigesarawaks. Rien trouvé de précolombien, l’érosion ayant sans doute tout
effacé. Ruines d’un quai d’embarquement de l’Usine de SteMarie. Ramassé quelques tesson historiques récents.
26 février
D’après Dr. B*, M. P*, maire de StEsprit, connait des bassins dans la roche aux pieds de la montagne du Vauclin.
29 février
Visite Grande Anse et Fonds Brulé.Grande Anse: s’apprête à recreuser la piscine.Fonds Brulé, beaucoup de ravinement, tessons éparpillés sur tout le petit morne.
2 mars1 mai
Première saison de fouilles à Macabou telles que décrites dans ma thèse de 1977.Retour au Canada et à New Haven en mai 1972. Nouveau voyage en Martinique, fin juin 1973.
13 juillet
1973
Visité Pointe Baham et Anse Trabaud (avec Henry P*?).Pointe Baham: vérifié le niveau de coquillage (observél’année précédente). Il s’agit de débris de petits bivalves presqu’en poussière. Pas de matériel sur des bancs de madrépores. Il y avait en surface sous les arbres un terrain fouillé dans une terre noire et grasse. Nombreux tessons frais récoltés. L’excavation Mattioni très érodée, quelques tessons érodés également. Serait intéressant de fouiller à cet endroit. Il y a eu des perturbations, notamment un chemin pavé. Al’Anse Trabaud, nombreux tessons près de zones d’activité intense des crabes, dans un secteur non visible précédemment.
17 juillet
Visite des sites Anse Charpentier et L’Adoration avec Henry P*.Anse Charpentier: Remblais avec quelques tessons. Un peu plus de matériel trouvé sur le coteau récemment plantée en banane. Pauvre.L’Adoration: juste au nord de Marigot a été récemment planté en canne. Semble riche mais en petitsmorceaux. D’après Henry, il y a du I et du II. Le premier dessous et le second dessus. Cela correspondtil à L’Etang de Pinchon? Situation plus précise sur carte 1 :20,000 (perdue). Un sac pour Charpentier, 2 sacs pour Adoration.(Cette collection ne semble pas avoir été étudiée ou photographiée; les notes confirment que la collection avait bien été déposée au Service des Antiquités dans un sac numéroté 38).
2428 juillet
Congrès d’Antigua
29 juillet  8 aout
Reconnaissance à St. Kitts. Rapport préliminaire publié dans les actes des congrès. Retour à New Havenjusqu’en décembre.
19 décembre
Visite de MassyMassy (et Macabou) avec Pierre Vérin. CherchéMassyMassyen longeant la baie par le chemin dans la savane, en contournant la mangrove. Tessons très érodés de type Suazey en bordure érodée de la mangrove, là ou on a accès à la mer. Il y aurait d’après Vérin un paleosol visible. Peu de profondeur du sol, peutêtre 30 cm. Il y des lambis. Invasion récente de la mangrove? Impossible de se rendre à la plage avec bois de mancenilliers sans passer de l’autre coté. Il s’agit de la Pointe Ducassoux.
21 décembre
Avec Henry P*, visite deMoulin l’Etang. Repéré autre site que celui vu en 1971. Tessons ième ième apparaissent au bord de la route entre la 2 et la 3 piste. Il y a une tranchée de ruissellement le long de la bananeraie avec beaucoup de tessons. Matériel historique (récent) abondant. Collection ramassée tenue séparée du matériel plus proche de la mer (croquis). Visite de Plage
Macouba pour roche gravée non repérée. Visite Macouba pour bassins dans la pierre, dans le ravin sous la nouvelle école. Pas repéré exactement le site ou le Dr. F* avait trouvé des tessons saladoïdes prèsVisite du champ de bananes de l’autrede là. côté de la ravine. Quelques tessons (bruns noirs atypiques,étaitce du Cayo?).Visite autours de l’école dans la bananeraie. Rien.Cupules (dans la ravine) sont celles de laRocheDieu. Dr. F* a quitté la Martinique avec le matériel de Paquemar. (La collection de Moulin l’Étang serait celle emballée dans le sac numéro 17, déposé au Service des Antiquités (Dépôt de Fouilles) en 1974).
1520 janvier
1974
Sondagessauvetages au gisement de l’Espérance dans le cadre de ma thèse de 1977.
Début février
Pain de Sucre:Début février, un résident du quartier Fonds StJacques m’emmenait visiter les champs près du Pain de Sucre au nord de SteMarie. Mes seules notes sont une description sommaire des tessons retrouvés qui semblaient appartenir au style L’Espérance, postsaladoide, de Paquemar, assez peu représenté dans le nord de la Martinique. Si ma mémoire est bonne, un ancien embarcadère d’usine à sucre révélaitpar ailleursd’abondants tessons de poterie ième historique récente, 19 à tout le moins.
7 février
Fonds StJacquesOuestV* (: Michel résident du quartier) m’apporte du matériel trouvé en face de chez lui à StJacques dans un terrain nivelé pour la construction de la maison de M. S*. C’est assez éloignéde la mer (de l’autre coté de la route); sur le plan cadastral Lot 52b, propriété de l’Office National des Forêts. Le matériel est très proche de L’Espérance. Il y a un morceau de plaque de calcédoine du type si fréquent à L’Espérance qui laisse penser qu’ils n’étaient pas naturels mais choisis délibérément. Pas de coquillages.
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