Relation circonstanciée de la campagne de Russie, suivie de l'état sommaire des forces de l'armeé française pendant cette campagne

Eugene Labaume

Description

V o£ç?E LA LEGION D'HONNEUR ET DE LA COURONNE DE FER. SECONDE ÉDITION. Quœque ipse miserrima vidi.'/>C ft' T^k/? JE.he.id. li.b. il., GÈNES impbimeur-liChez Yves Gravier, braire. i8i4. PC l%WVVV\*\\^^VV\MAVV*MA.%W*V%VV\V»^%V\\VIVW\VVVW\VV\*V\M/% . PPtEFACE. raconte ce que j'ai vu : témoin d'unJe désastres qui aient jamaisdes plus grands affligé une nation puissante spectateur et, triste etacteur dans tout le cours de cette mémorable expédition je ne viens point , avec art etici présenter des faits disposés , ornés couleurs infidèles. J'ai écrit jourde , frappémespar jour, les événemens quiont seulement à communi-yeux et je cherche 3 ressenties.quer les impressions que j'ai la l'incendie MoscouC'est à lueur de de que j'ai décrit le sac de cette ville c'est; Bérézina que j'ai tracésur les rives de la ie récit de ce fatal passage. On aurait peine à se figurer les difficul- tés qu'il m'a fallu surmonter pour consi- gner mes souvenirs.

Sujets

• Napoleon I

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Extrait

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ËSS&ÉRELATION
CIRCONSTANCIÉE
DE LA.
CAMPAGNEDE RUSSIE.RELATION
CIRCONSTANCIÉE
DE LA
CAMPAGNEDERUSSIE,
SOMMAIRE DES DE l'aRMe'e FRANÇAISESUIVIE DE LÏTAT FORCES
TENDANT CETTE CAMPAGNE
J
Par EUGÈNE LABAUME,
-CAPITAINE AU CORPS ROYAL INGENIEURS GEOGRAPHES
,
EX-OFFICIER D'ORDONNANCE DU PRINCE EUGENE CHEVALIER,
T>E LA LEGION D'HONNEUR ET DE LA COURONNE DE FER.
SECONDE ÉDITION.
Quœque ipse miserrima vidi.'/>C ft' T^k/?
JE.he.id. li.b. il.,
GÈNES
impbimeur-liChez Yves Gravier, braire.
i8i4.PCl%WVVV\*\\^^VV\MAVV*MA.%W*V%VV\V»^%V\\VIVW\VVVW\VV\*V\M/%
.
PPtEFACE.
raconte ce que j'ai vu : témoin d'unJe
désastres qui aient jamaisdes plus grands
affligé une nation puissante spectateur et,
triste etacteur dans tout le cours de cette
mémorable expédition je ne viens point
,
avec art etici présenter des faits disposés ,
ornés couleurs infidèles. J'ai écrit jourde
,
frappémespar jour, les événemens quiont
seulement à communi-yeux et je cherche
3
ressenties.quer les impressions que j'ai
la l'incendie MoscouC'est à lueur de de
que j'ai décrit le sac de cette ville c'est;
Bérézina que j'ai tracésur les rives de la
ie récit de ce fatal passage.
On aurait peine à se figurer les difficul-
tés qu'il m'a fallu surmonter pour consi-
gner mes souvenirs. Réduit , comme tous
mes compagnons d'armes à lutter contre,
les derniers transi froid tour-besoins de ,,
menté par la faim, en proie à toutes es-
pèces de souffrances incertain au lever,,vj PRÉFACE,
de chaque soleil si je verrais les, derniers
rayons du soir , doutant , le soir si je,
verrais un jour nouveau; tous mes senti-
mens semblaient sêtre concentrés dans
le désir de vivre pour conserver Ja mé-
moire de ce que je voyais : animé par cet
indicible désir toutes les nuits assis, de-,
vant un mauvais feu , sous une tempéra-
ture de vin<;t à vingt-deux degrés au-des-
sous de la glace entouré de morts et, de
mourans je retraçais les événemens de
,
la journée. Le même couteau qui in avait
servi à dépecer du cheval pour me nour-
?
rir était employé à tailler des plumes de,
corbeau un peu de poudre à canon; dé-
7
layée dans de ma mainle creux avec de
la neige fondue , me tenaient lieu d'encre
et ecritoire.d
J'ai composé cette narration sans haine
et sans préventions mais je ne tairai pas;
que dans le récit de cette entreprise,,
l'une le géniedes plus déplorables que de
l'ambition ait conçues j'ai eu cent fois
,
à retenir mon indignation prête à se-
,