Population - Année 1962 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 24-28L'analyse de M. Alain Girard, d'un intérêt considérable, fait ressortir à la fois les progrès appréciables de la connaissance statistique et ses insuffisances. En particulier, la répartition des élèves selon l'origine sociale, indice d'une portée étendue, est établie suivant une nomenclature trop large, qui laisse des problèmes en suspens ou peut même conduire à des jugements erronés. Comme l'a fait observer M. Girard, le maintien des proportions des diverses catégories sociales n'est, en particulier, pas compatible avec l'accroissement considérable des effectifs. Comme ces catégories sont peu homogènes, il a pu y avoir une « démocratisation » à l'intérieur de chacune d'elles. Peut- être aussi la façon de répondre et de classer les réponses a-t-elle été modifiée avec le temps. D'autre part, le handicap géographique joue un rôle important qu'il n'a pas encore été possible de préciser. Il faudrait en effet connaître les taux de scolarité pour des échantillons appartenant à des catégories sociales identiques et ne différant que par l'emplacement géographique. Ces diverses raisons, et d'autres aussi, conduisent l'I.N.E.D. à envisager de nouvelles enquêtes, en vue de déterminer les mécanismes d'orientation. Elles seront entreprises au cours de l'année 1962. A. S. 5 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.