Savoir durer  - article ; n°1 ; vol.86, pg 99-105
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Actes de la recherche en sciences sociales - Année 1991 - Volume 86 - Numéro 1 - Pages 99-105
Die Ecole libre des sciences politiques unter staatlicher Aufsicht. Die mittels Interviews von Beteiligten und Auswertung der Archive von Sciences-Po vorgenommene Studie über die übernahme der Ecole libre des sciences politiques durch den Staat macht die Diskrepanz sichtbar zwischen einem gewissermaßen permanenten Prozeß der Reform oder der Infragestellung der Ausbildungs - und Selektionsmechanismen der oberen Verwaltung und dem Fortbestand über den politischen oder Regierungswechsel hinaus jener vorherrschenden Tendenzen der Reproduktion der Verwaltungseliten und des Staatskults à la française. Die Reformdebatten und - entwürfe zwischen 1936 und 1945 zeigen, daß die realen Akteure sich der hinter den diversen vorgeschlagenen, erprobten und schließlich angenommenen Lösungen verborgenen sozialen Einsätze durchaus bewußt waren. Nach einem ersten Reformversuch durch die Regierung 1936 fügen sich die Leiter der Ecole libre 1945 der staatlichen Kontrolle, setzen dabei aber auf eine rasche Abwicklung der Reform und auf das von der Ecole akkumulierte soziale und kulturelle Kapital, um so der von den Kommunisten zu der Zeit vorgeschlagenen radikalen Lösung der «zwangsweisen Unterstellung unter staatliche Kontrolle» zu entgehen. Es gelingt ihnen, die bereits von der Verwaltung gewählte Lösung (Gründung einer Stiftung, die dem neuen Institut d'études politiques vorsteht) abzubiegen und größtmögliche Autonomie und die besondere Funktionsweise der alten staatlich gewordenen Ecole libre zu bewahren. Die problemlose Verstaatlichung dieser Anstalt und der Erfolg ihres öffentlichen Absatzmarktes, der ENA, ist darauf zurückzuführen, daß - anders als bei der ENA von 1848 - diese bei den Neuerungen auf keinen Widerstand der sozialen oder politischen Kräfte stießen, diese vielmehr überzeugt waren, jeweils davon profitieren zu können. Dennoch hat die angenommene Lösung den Rekrutierungsmodus der künftigen Verwaltungselite nicht wirklich in Frage gestellt - er wirkt noch heute unverändert.
Saber durar : la nacionalización de la Escuela libre de ciencias políticas. Un estudio de la nacionalización de la Escuela libre de ciencias políticas, que se apoya en los testimonios de los actores y los archivos de Ciencias Políticas (Sciences-Po), permite comprender el contraste entre un proceso de reforma o de cuestionamento casi permanente de los mecanismos de formación y de selección de la alta administración y la persistencia, más alla de los regimenes o de los cambios políticos, de las tendencias dominantes a la reproducción de las elites administrativas y del culto del Estado a la francesa. Los debates y los proyectos de reforma entre 1936 y 1945 muestran que los actores reales tenian conciencia de las apuestas sociales ocultas detrás de las diversas soluciones probadas, propuestas y finalmente adoptadas. En 1945, los dirigentes de la calle Saint-Guillaume, después de una primera tentativa gubernamental de reforma en 1936, se resignan a la transferencia bajo la autoridad pública, pero se sirven de la rapidez necesaria a la aplicación de la reforma y del capital cultural, simbólico y social acumulado por la Escuela para evitar la solución radical de la nacionalización-sanción entonces propuesta por los comunistas, lo que permite que influyan en la solución administrativa elegida (creación de una fundación que patrocina el nuevo Instituto de estudios políticos) para preservar al máximo la autonomia y la originalidad del funcionamiento de la antigua escuela libre nacionalizada. La facilidad de la nacionalización de la Escuela libre de ciencias políticas y el éxito de la ENA (Escuela nacional de administración), se explican por el hecho de que, contrariamente a lo que se produjo con la ENA de 1848, esas dos innovaciones no se enfrentaban con ninguna de las fuerzas sociales o políticas en presencia que, muy al contrario, creian poder sacar provecho de ellas. Sin embargo, la solución elegida no transformaba realmente el modo de reclutamiento social de la futura élite administrativa que aún hoy sigue igual.
dless of regimes or political changes, of the tendencies dominating the reproduction of the administrative elites and of the French-style cult of the State. The debates and reform projects between 1936 and 1945 show that the real actors were aware of the social stakes hidden behind the various solutions that were tried out, put forward and finally adopted. After a first attempt at reform by the Government in 1936, in 1945 the directors of the school resigned themselves to passing under public control, but they played on the speed needed to set up the reform and on the cultural, symbolic and social capital accumulated by the school in order to avoid the punitive nationalization then proposed by the Communists. This enabled them to inflect the administrative solution then chosen (the creation of a foundation overseeing the new Institut d'etudes politiques) so as to preserve as much as possible of the autonomy and originality of the functioning of the nationalized école libre. The ease with which the school was nationalized, and the success of its public-sector outlet, the Ecole Nationale d'Administration, can be explained by the fact that, in contrast to what happened to the ENA of 1848, these two innovations did not run counter to any of the social or political forces then present. On the contrary, the latter each thought they could draw advantage from them. However, the solution chosen did not really call into question the mode of recruitment of the future administrative elite, which is still unchanged today.
Savoir durer : la nationalisation de l'Ecole libre des sciences politiques. Une étude de la nationalisation de l'Ecole libre des sciences politiques, fondée sur les témoignages des ac- teurs et les archives de Sciences-Po, permet de comprendre le contraste entre un processus de réforme ou de remise en question quasi permanent des mécanismes de formation et de sélection de la haute administration et la persistance, par-delà les régimes ou les changements politiques, des tendances dominantes à la reproduction des élites administratives et du culte de l'Etat à la française. Les débats et les projets de réforme entre 1936 et 1945 montrent que les acteurs réels avaient conscience des enjeux sociaux cachés derrière les diverses solutions essayées, proposées et finalement adoptées. En 1945, les dirigeants de la rue Saint-Guillaume, après une première tentative gouvernementale de réforme en 1936, se résignent au passage sous contrôle public, mais en jouant sur la rapidité nécessaire à la mise en place de la réforme et sur le capital culturel, symbolique et social accumulé par l'Ecole pour éviter la solution radicale de la nationalisation-sanction alors proposée par les communistes, ce qui leur permet d'infléchir la solution administrative choisie (création d'une fondation chapeautant le nouvel Institut d'études politiques) pour préserver au maximum l'autonomie et l'originalité du fonctionnement de l'ancienne école libre nationalisée. La facilité de la nationalisation de l'Ecole libre des sciences politiques et le succès de son débouché public, l'ENA, s'expliquent par le fait que, contrairement à ce qui s'est produit pour l'ENA de 1848, ces deux innovations ne se heurtaient à aucune des forces sociales ou politiques en présence qui, bien au contraire, croyaient pouvoir chacune en tirer profit. Pourtant la solution choisie ne remettait en fait pas réellement en cause le mode de recrutement de la future élite administrative qui est encore aujourd'hui inchangé.
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Christophe Charle
Savoir durer
In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 86-87, mars 1991. pp. 99-105.
Citer ce document / Cite this document :
Charle Christophe. Savoir durer . In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 86-87, mars 1991. pp. 99-105.
doi : 10.3406/arss.1991.2973
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1991_num_86_1_2973
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