Situation vestibulaire moyenne des principaux éléments du neuro-crâne humain adulte, et étude de leur variabilité. - article ; n°3 ; vol.1, pg 335-357

R. Fenart

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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1967 - Volume 1 - Numéro 3 - Pages 335-357
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

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• Publié le: 01 janvier 1967
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Extrait

R. Fenart
Situation vestibulaire moyenne des principaux éléments du
neuro-crâne humain adulte, et étude de leur variabilité.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 1 fascicule 3, 1967. pp. 335-357.
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Fenart R. Situation vestibulaire moyenne des principaux éléments du neuro-crâne humain adulte, et étude de leur variabilité. In:
Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 1 fascicule 3, 1967. pp. 335-357.
doi : 10.3406/bmsap.1967.1393
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1967_num_1_3_1393Bulletins el Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris,
tome 1, XIIe série, 1967, pp. 335 à 357.
SITUATION VESTIBULAIRE MOYENNE DES
PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DU NEURO-CRANE
HUMAIN ADULTE,
ET ÉTUDE DE LEUR VARIABILITÉ
PAR
R. FENART
(Travail du Laboratoire de Craniologie comparée
de la Faculté libre de Médecine de Lille, Pr A. Delattre.)
Au cours de précédents travaux, menés à l'aide de la méthode vestibulaire
d'orientation, nous avons eu maintes fois l'occasion de comparer le crâne hu
main adulte à celui de Primates et de Mammifères (en vue d'études phylogé-
niques), et à celui de stades fœtaux et juvéniles (dans le but de recherches
ontogéniques). Le profil crânien humain, alors proposé, se rapportait à un
individu donné, et n'était pas statistiquement représentatif d'un type hu
main « moyen ».
C'est pourquoi, pour parfaire ces études, nous nous proposons, dans la pré
sente publication, de définir avec beaucoup plus de précisions le neurocrâne
moyen, grâce à un certain nombre de ses éléments qui seront repérés par rap
port aux axes vestibulaires de référence.
Le seul travail de ce genre, utilisant les axes vestibulaires, est, à notre con
naissance, l'atlas de Perez qui, en plus des profils humains, propose quelques
orientations vestibulaires de crânes de Mammifères.
Des rapprochements entre les résultats de cet auteur, et les nôtres, seront
faits plus loin. 336 société d'anthropologie de paris
Limitation du sujet.
Seul, le neurocrâne a retenu présentement notre attention, et il sera indis
pensable, dans un proche avenir, de rechercher (sur la même série de pièces,
pour raison d'homogénéité) la forme exacte et la position vestibulaire du
splanchnocrâne humain adulte moyen : face et mandibule.
Matériel ď étude.
Il s'agit de 51 crânes provenant de la région du Nord de la France, et dont
le sexe n'a pas été pris, ici, en considération (certaines pièces étant de déter
mination incertaine). Le crâne moyen proposé sur les figures qui suivent est
fort valable pour les comparaisons phylogéniques et ontogéniques, mais il
faudra revoir ensuite ce problème afin de savoir jusqu'à quel point les diff
érences sexuelles influent sur la forme et la position du neurocrâne. Grâce à
une technique radio-tomographique, cette étude est en cours sur des sujets
vivants de sexe et d'âge parfaitement connus.
I. — Éléments crâniométriques étudiés.
Ils appartiennent à la voûte et à la base. Sur la voûte, les points ont été pris
sur l'exocrâne et, sur la base, ils sont endocrâniens. Les étudiés sur
la voûte se situent dans le plan sagittal et hors de ce plan. Ces derniers seront
donc considérés à la fois en projection sagittale et en projection sur le plan
horizontal, afin de les situer parfaitement dans l'espace.
Outre les points crâniométriques, des angles seront également mesurés.
Notons encore que, parmi les points choisis, certains sont «marqués», c'est-
à-dire anatomiquement visibles sur le crâne lui-même (rencontre de sutures,
centre d'un relief...), et d'autres sont «non marqués », c'est-à-dire que leur dé
termination nécessite l'usage de plans, d'axes, ou d'artifices de repérage.
A. Éléments sagittaux.
1° Points crâniomélriques.
a) Voûte. — La plupart des points utilisés ici sont classiques, et il n'est pas
utile de s'arrêter à les définir : nasion (N), bregma (B), lambda (L), inion (I),
opisthion (Op), basion (Ba), glabelle (G), opisthocrânion (Ope)... Il faut y
ajouter les suivants :
— Le point médio-frontal (M. F.) est utile pour « meubler » la zone frontale
moyenne, dépourvue de points notables. Il est défini comme suit : les deux dia
mètres : glabelle — lambda et bregma — basion se coupent au point Z de
Klaatsch. La bissectrice de l'angle : glabelle - Z - bregma coupe la voûte
frontale au point recherché (fig. 1). FENART. PLAN VESTIBULAIRE ET NEUROCRANE 337 R.
— Le prévestibion (P. v.) et le rétro-vestibion (R.v.) sont déterminés par
l'intersection du profil sagittal avec les portions respectivement antérieure
et postérieure de l'axe horizontal vestibulaire.
— L'acrion (Ac) est défini de même, par l'intersection de la voûte avec
l'axe vertical.
— Des tangentes sont menées au profil crânien, perpendiculairement à
l'horizontale vestibulaire, et déterminent le point le plus antérieur (A) et le
plus postérieur (P) du crâna, en cette orientation.
Vx
Br
Ope.
Fig. 1. — Crâne humain (quelconque), orienté vestibulairement, et montrant comment ont été
choisis et déterminés les points et les angles faisant l'objet de ce travail. Les abréviations sont les
mêmes que celles indiquées dans le texte (échelle = 5 cm).
— Enfin, le vertex vestibulaire (Vx) est déterminé par le point de tangence
à la voûte, d'une parallèle à l'horizontale.
b) Base. — Les points suivants ont été précisés :
— Le centre (S) de la selle turcique, point fictif fourni par la courbure de la
loge hypophysaire.
— Le point criblé antérieur (G.a.) et le point criblé postérieur (Ср.), situés
à chaque extrémité du crible ethmoïdal.
2° Angles.
Un certain nombre de valeurs angulaires ont été prises ; il s'agit de :
BULL. ET MÉM. SOCIÉTÉ ANTHROP. DE PARIS, T. 1, 12e SÉRIE, 1967. 22 338 société d'anthropologie de paris
— L'angle d'inclinaison du clivus. Le clivus a dû d'abord être stylisé par
une droite qui rectifie ses sinuosités ; puis une perpendiculaire a été abaissée
du centre des axes sur cette droite (fig. 1). L'angle ici considéré est choisi
entre l'horizontale et cette perpendiculaire au clivus.
— L'angle hiatique, calculé entre le rayon supportant l'inion, et la por
tion sus-vestibulaire de l'axe vertical.
— L'angle foraminien, pris entre la direction : basion-opisthion, d'une
part, et une parallèle à l'horizontale, menée par le basion, d'autre part.
— L'angle sphénoïdal. Il existe plusieurs techniques pour calculer « un »
angle sphénoïdal. Nous n'insisterons pas ici sur ce choix, et en avons, en fait,
calculé deux pour chaque crâne :
— l'angle : basion - centre de la selle turcique - point criblé antérieur, et
—de Lantzert (entre le planum et le clivus).
B. Points latéraux.
Trois d'entre eux sont des points « marqués » : le ptérion (Pt), l'astérion
(Ast), de détermination classique, et le point incisural externe (p. i.e.) au fond
de l'incisure pariétale du temporal. Le quatrième est un élément « non mar
qué » : l'euryon (Eu), où est mesurée la largeur maximale du crâne.
Tous les éléments qui viennent d'être évoqués se trouvent dans la figure 1,
où ils ont été placés sur un crâne humain adulte quelconque (pris au hasard).
II. — Coordonnées vestibulaires.
Tout point de la tête est parfaitement déterminé lorsqu'on en donne ses
coordonnées rectangulaires, par rapport au système des plans vestibulaires :
une abscisse (notée A dans le tableau), une ordonnée (notée О dans le
tableau), et son écartement par rapport au plan sagittal (T dans le même
tableau).
En fait, seuls les points latéraux qui viennent d'être cités nécessitent ces
3 coordonnées, car, pour les points sagittaux, 2 suffisent, et parfois une seule
(pour les 3 points