Sur l étiologie de l éléphantiasis - article ; n°1 ; vol.8, pg 277-290
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1885 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 277-290
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1885
Nombre de lectures 42
Langue Français

Extrait

Foley
Sur l'étiologie de l'éléphantiasis
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 8, 1885. pp. 277-290.
Citer ce document / Cite this document :
Foley . Sur l'étiologie de l'éléphantiasis. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 8, 1885. pp. 277-
290.
doi : 10.3406/bmsap.1885.6377
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1885_num_8_1_6377l'étiologie.dë'l'éléphantiasis. 277 sur
pement dans une lenteur intellectuelle trop, grande. Constat
ez les efforts, du fils. direct,. il. lui faut un > labeur assidu:
.mais avec cela et des conceptions et des sentiments exces
sivement élevés, qui lui sont naturels ou aisés et résultent
autant de l'hérédité que. de son application à l'étude,- il ac
quiert la science étendue et sait en tirer parti, c'est, il est
clair, un homme de valeur ; mais voilà que dans sa progéni
ture apparaissent deux jumeaux dont l'un a. une intelligence
et une mémoire des plus promptes, des facultés-bien ordon
nées, tandis que l'autre se laisse attarder dans ses études,
commet parfois des actes naïfs, enfantins, frisant l'imbécill
ité, se, montre souvent inconscient du danger, ce qui, sous
des balles qui pleuvent de tous côtés, le fait paraître calme et
excessivement brave. Il est remarquable que, malgré cela," il
se soutient dans le travail, ce qui témoigne de son énergie et
de son courage, de la constance de sa volonté, de son, désir
de s'élever, qui est le motif le plus puissant de son sentiment
religieux si incorrect de raisonnement et de science certaine,
mais si instinctif et si vrai. Malgré les qualités prime-sau-
tières de l'intelligence de son frère, il est probable qu'il se
maintient mieux que lui au milieu des épreuves de la vie.
Ainsi ces jumeaux ne se ressemblaient pas au moral ; ils
ne se ressemblaient pas non plus au physique, quoique issus
des mêmes parents et soumis aux mêmes influences pendant
toute la période intra-utérine.
Sur l'étiologie de l'élcphantiasis ; .
PAR M. FOLEï.
M. le docteur FoLEY.dit qu'on a attribué. à tort, tout r
écemment, l'éléphantiasis à la piqûre de certains moustiques.
Il a été conduit, par différentes observations, à. rejeter cette
doctrine et à imputer à une hygiène vicieuse la production de
cette maladie. .
M. Foleyne parle que de ce qu'il a vu, à.Taïti, ,aux Mar
quises^ la Nouvelle-Calédonie, auxWallis et à Tonga-Tabou. 2Î8 SÉANCE DU 2 AVRIL 1885."
Taïti,' *' A de cas d'éléphantiasis ; aux Marquises, beaucoup
moins; à la Nouvelle-Calédonie, moins encore ; aux Wallis,
pas d'éléphantiasis, ■ mais un cas de • lèpre ; à- Tonga-Tabou,
rien du tout.
A' Taïti, le coucher des naturels est plus qu'imparfait, et
les soins, qu'ils donnent à leur peau, mai entendus. Leurs
maisons et leurs lits (à Papéiti) sont à claire-voie. La peau
de ces hommes-passe continuellement du froid de la nuit à
la chaleur du jour ; et, du matin au soir, du froid de bains
trop frais, pris en eau douce, au chaud, toujours relativ
ement trop grand de l'atmosphère.
Le climat de la Polynésie sous-tropicale ne comporte guère
le rhumatisme, vu que l'élément chaleur diurne y domine
l'élément humidité, buée nocturne sous les arbres, durant la
nuit. Mais l'alternative continuelle de la chaleur atmosphér
ique du jour, à la fraîcheur de cases et de lits mal clos,
pendant la nuit, plus l'alternative, continuelle pareillement,
-de l'air chaud à l'eau froide provenant de la montagne, sont,'
pour la peau, une cause de surexcitation, dont presque tous
ses éléments profitent pour s'hypertrophier.
- Les moustiques, à Taïti, ne sont nullement gênants, comme
dans tout le reste de l'Océanie, d'ailleurs, même à Sydney et
ses environs, où jamais M. Foley n'a vu la moustiquière en
usage.
Il serait étonnant qu'un insecte qui ne gêne personne aux
parages en question, parages qui ne sont aucunement palu
produisît' plus = de mal qu'une mauvaise hygiène. déens,
Aux îles dont il parle, on voit l'éléphantiasis diminuer de
fréquence à mesure que les naturels savent mieux faire leurs
cases, leurs lits, et mieux traiter leur peau.
Un premier fait certain, c'est que les cases et couchers de
Taïti sont moins bien entendus que ceux des Marquises;
ceux des Marquises,-moins bien entendus que ceux de ia~
Nouvelle-Calédonie ; ceux de la Nouvelle-Calédonie, moins
bien entendus que ceux des Wallis ; et ceux des Wallis,
bien que ceux de Tonga-Tabou. SUE L'&riOLOGIE*DE l/Éy3PHANTIASIS. 279 DISCUSSION
Un cet endroit de son improvisation, M. Foley fait quelques
dessins à l'appui de son discours.
Un seeond fait certain, c'est que, à Taïti, l'eau douce vient
de montagnes plus hautes (partant plus froides) que celles
des Marquises ; celle des Marquises (l'eau doupe) de monta
gnes moins hautes que celles de Taïti ; que l'eau douce vient
de moins haut à la Nouvelle-Calédonie • qu'aux WaUis ; et
aux Wallis qu'à Tonga-Tabou, où l'pft ne voit aucun ruis
seau d'eau douce.
Un troisième fait, non moins certain, c'est que Je TaïUçn
fréquente beaucoup plus l'eau (douce ou non) que le Marqui-
sain; le Marquisain que le Néo -Calédonien; le Néo-Galédo-
nien que leWallisien; et enfin le Wallisien. encore moins
que le naturel de Tonga-Tabou, qui n'a aucunement besoin
de pêcher.
Enfin, un quatrième fait qui n'est autre que celui qui a été
relaté en premier lieu, c'est qu'ayant vu à Taïti, aux Marq
uises, à la Nouvelle-Calédonie, aux îles Wallis et à Tonga-
Tabou à peu près le même nombre d'habitants, le docteur
Foley a trouvé, sur ce même nombre, plus d'indigènes af
fligés d'éléphantiasis chez les Taïtiens que chez les Marqui-
sains; chez les Marquisains que chez les Néo-Calédoniens;
chez les NéoCalédoniens que . chez les Waliisiens ; et chez
les Wallisiens que chez les naturels de Tonga»Tabou,
Discussion.
M. B. Blanchard. Les faits que yient de nous exposer
M. Foley ne sont peut-être pas sans influence sur la santé de
ceux chez lesquels il les a observés, mais il est hors de doute
qu'ils n'ont rien à voir avec l'étioiogie de l'éléphantiasis ou
de l'hémato-chylurie, Malgré l'opinion de notre collègue,
il est définitivement acquis que ces maladies sont purement
parasitaires, et je demande à la Société la permission d'en
donner une démonstration succincte.,
En 4866,'Wueherer découvrait à Bahia, dans les urines de • séance bu 2 avril 18857- 280
malades atteints d'hémato-chylurie, des embryons de néma-
todes que Lewis retrouva à Calcutta en • 1868 et ! que notre
regretté' collègue le docteur Crevaux put observer aussi à la
Guadeloupe en 1870. '
En i1872, Lewis eut. l'idée d'examiner au microscopele
sang des malades dans l'urine desquels il' observait les em
bryons en question : il y retrouva ces dernières et les rap
porta a une filaire • nouvelle, qu'il appela du nom de Filaria
sanguinis hominis. Depuis lors, tous les observateurs* qui ont
été à même de vérifier ^ces faits en ont reconnu la- parfaite
exactitude,' et il est actuellement classique de dire que, dans
les cas d'hémato-chylurie, le sang renferme des. embryons
de filaire qui* se -rencontrent légalement dans l'urine; ces
mêmes larves se retrouvent du reste aussi dans la lymphe et
même dans les larmes.
On va dire que je n'ai parlé jusqu'ici que de Thémato-
chylurie et que là n'est pas i la question, puisqu'il s'agit de
l'éléphantiasis1 des Arabes. .Ce: que je viens de dire de l'hé-
mato-chylurie, j'aurais pu tout aussi exactement l'appliquer
à l'éléphantiasis, car on sait maintenant que ces deux pro
cessus morbides,' si dissemblables dans leur marche 'et dans
leurs symptômes, reconnaissent une seule et même cause, à
savoir la présence dans l'orgamsme d'un ver parasiteront
les embryons qui nous occupaient tout à l'heure ne sont que
le premi

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