- Sur l influence des attitudes dans l efficience en rapidité et en précision - article ; n°1 ; vol.49, pg 99-118
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Description

L'année psychologique - Année 1948 - Volume 49 - Numéro 1 - Pages 99-118
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

P Fraisse
Vincent Bloch
V. - Sur l'influence des attitudes dans l'efficience en rapidité et
en précision
In: L'année psychologique. 1948 vol. 49. pp. 99-118.
Citer ce document / Cite this document :
Fraisse P, Bloch Vincent. V. - Sur l'influence des attitudes dans l'efficience en rapidité et en précision. In: L'année
psychologique. 1948 vol. 49. pp. 99-118.
doi : 10.3406/psy.1948.8355
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1948_num_49_1_8355V
Laboratoire de Psychologie expérimentale
de l'Ecole des Hautes Etudes.
SUR L'INFLUENCE DES ATTITUDES
DANS L'EFFICIENCE EN RAPIDITÉ
OU EN PRÉCISION
par Paul Fraisse et Vincent Bloch..
Introduction.
Tout travail peut être envisagé au point de vue ou de sa perfec
tion ou de la quantité de temps dans laquelle il a été effectué.
Selon la nature des tâches et des critères choisis on parlera dans
un cas de précision ou d'exactitude, dans l'autre de rapidité
ou de vitesse. Ge double aspect de l'efficience — et
précision — a toujours posé de délicats problèmes aux psychot
echniciens qui se trouvent souvent dans les épreuves chrono
métrées, en face de deux séries de résultats. Pour qualifier le
travail dans son ensemble, ils doivent chercher à combiner en
une formule unique ces deux mesures et ils sont conduits à l'étude
de leurs relations. Ces recherches sont en nombre très considé
rable et portent sur des épreuves très diverses. Tous les auteurs
se retrouvent unanimes pour constater l'hétérogénéité des résul
tats en fonction des tâches considérées. En première approximat
ion, on pourrait s'attendre à une relation inverse entre ces
deux aspects de l'efficience, c'est-à-dire que plus on va vite,
moins on est précis et inversement. Mais de nombreux travaux
trouvent au contraire une corrélation positive entre la vitesse
et la précision; d'autres trouvent des corrélations nulles. Cepend
ant, il semble que l'on peut adopter avec Himmelweit (11)
la classification suivante : dans les tâches où intervient l'intel- 100 MÉMOIRES ORIGINAUX
ligence la relation semble positive; dans les tâches sensori-
motrices elle est négative; elle est nulle dans les mixtes.
Si, au lieu de considérer les tâches, on se tourne vers les indi
vidus, le problème majeur est de savoir s'il existe des facteurs
généraux de précision et de rapidité. Peu de recherches ont porté
sur le facteur précision. Cependant Hartmann (9) ayant étudié
onze tests conclut à l'impossibilité d'isoler un tel facteur. -De très
nombreuses études ont, par contre, cherché à mettre en évidence
un facteur de rapidité lié au tempo. On a évidemment mis en rap
port la vitesse de réactions élémentaires avec des tâches plus
complexes, mais les résultats n'ont pas été concluants. Quant
à la question des relations de la vitesse et de l'intelligence, on
trouve deux groupes d'hypothèses : ceux qui admettent que la
vitesse n'est qu'un aspect de l'intelligence et ceux qui ont trouvé
deux facteurs indépendants. Burtt et Frey (3) semblent avoir
pourtant isolé un facteur de groupe sous le nom de « recklessness »
(impétuosité), parmi 7 tests, facteur qui corrèle fortement avec
une échelle d'appréciation établie par les expérimentateurs. Par
ailleurs, Downey (5) avait pris comme indicatif de la rapidité
générale des sujets une épreuve de vitesse d'écriture dans son
« Will-temperament » test. Mais Harrison (8) fait remarquer,
qu'une telle technique implique l'existence d'un facteur de
vitesse, ce qui n'a pas été démontrée. Lui-même trouve, sur un
grand nombre de tests, que la vitesse des mouvements volon
taires courants n'est pas un facteur unitaire avec consistance
intra-individuelle, pas plus que la vitesse maximum; la relation
entre la vitesse maximum des mouvements et le tempo- volontaire
n'est, d'ailleurs que très faible. Ces conclusions semblent pour
tant infirmées par le travail d'Himmelweit (10) qui met en
«vidence, sur cinq fests de nature différente, un facteur géné
ral de rapidité et un tacteur général de précision (sur une po
pulation de névrosés, il est vrai), après élimination du facteur
intelligence.
Ainsi, on se trouve devant des résultats assez différents selon
les auteurs et, au stade actuel, ils ne peuvent fonder une typo
logie qui classerait les individus en précis d'une part, et en ra
pides d'autre part. Il est toutefois probable que ces différences
sont dues pour une bonne part à la nature des épreuves utilisées.
Nous notions déjà plus haut que les relations entre la rapidité et
la précision variaient d'un type d'épreuve à l'autre. Il faut ajou
ter d'autre part que toutes les tâches ne justifient pas la distinc
tion réelle des deux aspects de l'efficience. Dans de nombreux FRAISSE ET V. BLOCH. SUR i/lNFLUENCE DES ATTITUDES 101 P.
travaux, la précision joue peu ou pas de rôle : transporter des
madriers ou visser des boulons, par exemple. D'autres, probable
ment les plus nombreux, peuvent donner lieu à des critères de
précision, mais ne présentent pour les sujets que l'aspect d'épreuve
de vitesse : dans un test d'addition par exemple, le problème n'est
pas d'atteindre une certaine précision dans le calcul et d'aller vite ,
mais de faire autant d'additions justes que possible dans un temps
donné. Par contre, la rapidité ne joue qu'un rôle secondaire dans
des travaux difficiles ou délicats : travaux intellectuels, artis
tiques, réglages délicats, etc.
L'étude des facteurs vitesse et précision ne peut non plus être
entreprise si l'on ne tient pas compte des conditions sociales dans
lesquelles sont effectués les travaux. Un même travail peut en effet
être entrepris très différemment selon sa signification sociale. La
vitesse d'écriture utilisée par Downey ne sera évidemment pas la
même pour l'étudiant et pour le commis aux écritures et il serait
illégitime de les comparer. Il faut également noter que seul l'as
pect vitesse dans l'efficience a une signification sociale clair
ement définie et générale. La notion de rapidité du travail est en
effet basée sur une réalité concrète et quantifiable et la compétit
ion s'effectue surtout dans ce domaine. Les critères de précision
sont souvent beaucoup plus subjectifs et la marge de tolérance
plus grande, compte tenu du résultat à obtenir. Il est alors com
préhensible que Dashiell (4) ait trouvé que l'effet de la compétit
ion sur des sujets travaillant en groupe se traduisait par une d
iminution de la précision et une augmentation de la rapidité, par
comparaison avec leurs résultats dans un même travail solitaire.
Pourtant, ces analyses, doivent laisser échapper un aspect de la
réalité puisque la distinction et l'opposition entre les individus
rapides et les individus précis continue à s'imposer aux éduca
teurs comme aux employeurs. Sans doute, cette distinction re
pose sur des observations précaires qui ne valent d'ailleurs que
pour certains individus qui présentent ces traits d'une manière
extrême. Elles ne reposent aussi sans doute que sur certains as
pects du comportement de ces individus, ceux ou justement il y a
un conflit possible entre les deux aspects du rendement. La vie
journalière dans ses activités routinières offre de nombreux
exemples de ces conflits : se laver les mains, cirer ses souliers, acti
vités ménagères etc. Mais justement les différences entre les types
d'exécution ne peuvent évidemment pas être imputées dans ces
exemples à des différences d'aptitudes, mais plutôt à des atti
tudes diverses en face des tâches. Meili (12) a fait très justement 102 MÉMOIRES ORIGINAUX
remarquer que l'on a jusqu'à présent érigé en réalités psycholo
giques, les concepts de rapidité et de précision, alors qu'ils ne sont
<jue deux aspects du travail objectif : un produit. Ce produit est la
résultante des capacités mises en jeu, réclamées par un travail par
ticulier et d'une attitude envers les diverses modalités d'exécution
po

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